the death,
il y a vingt ans, Atlanta ✛
On a besoin de toi, Vladim. J'rigole pas, il a pété un plomb. J'sais pas quoi faire.. Il a encore frappé maman, j'peux pas la défendre tout seul. Il va me dégommer comme il le fait toujours. Il est fou, on a besoin de.. Calmes toi p'tit frère, j'arrive bientôt. Il va voir c'que j'vais lui faire à ce salaud. Vladim raccrocha laissant son frère. Elliot était assit dans sa chambre, les mains sur ses oreilles voulant absolument ne plus entendre les cris et pleures de sa mère qui le rendaient mal à en mourir. Il ne voulait plus non plus entendre les hurlements de son père qui lui glaçaient le sang. La seule chose qu'il voulait était de tuer le monstre qui lui servait de père, mais malgré la force qu'il avait, il n'était toujours pas assez fort pour remporter face à son paternel (étant un ancien boxeur pro qui avait gardé toute sa force et sa technique). Elliot se décida, après une poignée de secondes, de venir en aide à sa mère même s'il savait que c'était perdu d'avance et qu'il allait se faire mettre ko. Il descendit rapidement les escaliers et la rage se mit à remplir son corps quand il vit que son père tenait les cheveux de sa mère dans sa main, la tirant vers lui pour qu'elle l'embrasse, le visage en sang.
Lâches ma mère espèce de connard! Il sauta sur le porc qui lui servait de père et le plaqua contre un mur. Elliot le frappa de toutes ses forces, mais l'homme en face de lui était trop fort et le mit à terre en deux temps trois mouvements. Sa femme lui cria d'arrêter et alors, il se pencha vers son fils.
La prochaine fois, n'essayes pas sinon j'te tue! T'as compris? Comme le jeune homme ne répondit pas, il le prit par le col.
T'as compris?! Et le lâcha avant de partir, claquant la porte après lui. La mère d'Elliot couru vers lui et l'examina attentivement en pleurant.
Ne refais plus jamais ça, tu m'entends?! Ils passèrent presque toute la fin de soirée à se soigner l'un et l'autre. Quand il fut minuit, le jeune homme commença vraiment à s'inquiéter par rapport au fait que son frère n'était toujours pas arrivé jusqu'à la maison. Il ne comprenait pas comment il se pouvait que Vladim prenne autant de temps, sachant qu'au téléphone, il avait donné l'idée qu'il était fou de rage et qu'il voulait arrivé le plus vite possible afin de détruire leur père. Ce n'est qu'une heure plus tard que le téléphone sonna. Elliot se précipita avec l'espoir que ce soit Vladim qui allait lui dire qu'il allait bien. Mais ce ne fut pas le cas.
Allo? Vladim? Non, ici agent Cohen. Suis-je bien au téléphone avec un membre de la famille Gilmore? Elliot ne répondit pas, laissant un long silence s'installer.
Vous êtes toujours à l'appareil? Allo? Euh.. Oui. Vous.. vous êtes bien chez les Gilmore. J'suis Elliot Gilmore. J'peux.. j'peux vous aider? Mon frère s'est fourré dans des emmerdes? Ou alors.. mon père? L'agent Cohen s'éclaircit la voix.
Non, rien de tout ça. Je.. Je suis dans le regret de vous annoncer que votre frère a eu un accident et.. Elliot ne lui laissa pas le temps de continuer sa phrase.
Il va bien? Passez-le moi tout.. Il est décédé, je suis sincèrement désolé. C'est à ce moment-là que le monde du jeune homme s'écroula. Il lâcha le téléphone qui alla s'écraser d'un coup sec sur le sol. Il n'osa plus bouger et n'entendit même pas sa mère qui lui demanda ce qu'il se passait. Des larmes chaudes et salées commencèrent à dévaler de ses yeux. Sa vue se troubla et il se laissa tomber à genoux sur le sol froid de leur maison délabrée.
Il.. Vl.. Vladim.. il.. est.. il est.. Il n'arriva pas à finir sa phrase et se mit à sangloter encore et encore. Les larmes n'arrêtaient pas de couler et il n'essayait même pas de les retenir, de toute manière, il n'y serait pas arrivé. Sa mère le prit dans sa bras, pleurant tout autant que lui. Il ne cessa de dire que c'était de sa faute et elle lui répondit à chaque fois que non. Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre jusqu'au lendemain. Son père n'était pas rentré et ils avaient dormi sur le sol froid de la cuisine, n'osant plus bouger d'un poil. Elliot espéra de tout son être que ce n'était qu'un rêve et que Vladim allait arriver, de bonne humeur pour ne pas changer et le traiter de petit con comme il aimait autant le faire. Seulement, ce n'en était pas un et son frère n'allait jamais revenir.
the departure,
il y a dix neuf ans et demi, Atlanta ✛ C'était le jour J celui où Elliot partait de la maison. Il avait enfin décidé de passer le cap même si laisser sa mère, seule avec son père, fut la plus dure des décisions. Il voulait rester et l'aider au maximum, confronter son père à chaque fois qu'il la frappait et la protéger, mais il ne pouvait pas rester dans cette maison. Plus maintenant. Plus après la mort de Vladim. Il se retrouvait oppressé, tous les souvenirs de son frère l'encerclant. Le jeune homme voulait oublier, passer à autre chose. Faire son deuil. Plus facile à dire qu'à faire. Après la mort de son frère, il s'était encore plus renfermé sur lui-même et parlait rarement aux gens autour de lui, même à sa mère. Il n'en pouvait plus, mais gardait toute sa souffrance pour lui. Ce jour-là, c'était le jour qui allait changer sa vie. Il allait s'ouvrir au monde extérieur et il pourrait avoir la vie qu'il recherchait. Il pourrait faire son deuil sans voir toutes ces choses qui appartenaient à son frère, sans voir son vieux magnétoscope, ses CDs de rock, ses bouquins et tout le reste. Il devait partir. C'était tout. De plus, il voulait s'échapper loin de son père et de sa pourriture qui le faisait étouffer.
Il est temps de partir mon grand. J'espère que tu as pris tout ce dont tu as besoin. Sa mère essayait de garder la tête froide, mais la tristesse se voyait dans ses yeux. D'un côté, elle était heureuse qu'il s'en aille et qu'il puisse avoir la chance de vivre la vie qu'il avait toujours rêvé mais d'un autre, elle ne voulait pas qu'il parte. C'était toujours son petit bébé et il la remplissait de bonheur.
J'ai tout, ne t'inquiètes pas maman! Il ne la laissa par dire autre chose et s’avança vers elle pour la prendre dans ses bras.
J't'écrirai dès que j'pourrais et j'reviendrai plusieurs fois par mois pour savoir comment ça s'passe. Elle se mit à sangloter au creux de son épaule.
La prochaine fois que j'viens t'voir ce sera pas ici, pas avec lui. J'veux qu'tu partes et que tu vives la vie qu'il ne t'a pas offerte. Tu m'entends? Tu mérites beaucoup mieux et j'veux te voir heureuse au moins une fois dans ta vie. Sa mère hocha la tête doucement. Ils se détachèrent et se regardèrent un long moment avant qu'Elliot prenne sa valise et son sac à dos. C'était le moment. Il l'embrassa une dernière fois et s'en alla, s'éloignant de plus en plus de l'enfer qu'était cette maison. Sa mère quitta son paternel quelques mois plus tard et s'installa à New York ce qui était un soulagement et une fierté pour Elliot.
the engagement,
il y a dix neuf ans, Fort Benning ✛ Il l'avait fait, enfin. Il s'était engagé après quelques semaines d'hésitation. Elliot savait qu'il le ferait, mais il ne savait juste pas quand. Là, il l'avait fait. Il avait passé le cap qui lui faisait si peur. Son frère, Vladim, lui répétait sans cesse qu'il voulait devenir militaire. C'était son plus grand rêve, mais il avait rencontré Kenya, sa compagne, et n'avait jamais trouvé la force de s'engager ne voulant pas la laisser seule. Le plus grand désir d'Elliot était de le rendre fière et de lui rendre hommage en faisant quelque chose qu'il avait toujours voulu faire, mais qu'il n'avait jamais pu.
Au début, le rythme fut difficile à suivre. Les entraînements étaient intensifs, mais le pire c'était l'emploi du temps. Ils n'avaient pas de temps pour eux, ni de temps pour se reposer ou juste faire une petite pause. Au fur et à mesure, Elliot s'y habitua. Les autres soldats de la base ne comprenaient pas comment ils pouvaient être en si bonne forme après une course à pieds qui durait des heures ou une séance de musculation qui en ferait mourir plus d'un. Il remercia le ciel de lui avoir fait faire autant de sport depuis son plus jeune âge et il remercia plus particulièrement son frère qui avait été le déclencheur. Tous les soldats partirent quelques temps plus tard au combat, un an plus tard. Elliot se souvient encore de tout ce qu'il s'est passé et malgré son tempérament de fer, il avait eu un mal fou à s'en remettre (comme une bonne partie des hommes ceci-dit). Il reçut la distinction de soldat de 1ère classe en revenant. Le jeune homme fut muté dans plusieurs bases tout à fait différentes aux cours de ces longues années en tant que militaire pour finir à Redstone où il a été muté il y a un peu plus d'un an.
the deception,
il y a seize ans, Fort Benning ✛
C'est pas c'que tu crois Elliot! C'est quoi alors?! Depuis quand vous m'prenez pour un con avec James? Dis moi! Elle ne répondit pas, les larmes coulant sur ses joues.
RÉPONDS-MOI! Alanna se tortillait les doigts dans tous les sens. Elle ne savait pas quoi lui répondre.
Je.. je.. Tu quoi?! Putain! Elliot bouillonnait. Il avait le cœur brisé et Dieu seul sait ce dont un homme au cœur bousillé est capable. Il n'avait jamais été violent, il ne voulait pas l'être. Il ne voulait pas être comme son père, mais il était un impulsif qui avait du mal à se contrôler. Il n'avait jamais frappé Alanna et essayait de se contrôler pour que cela reste ainsi.
Je.. je l'aime Elliot.. Le monde du jeune homme s'écroula. Il s'assit le plus vite possible sentant sa tête tourné.
Je l'aime et il m'aime. Je savais pas comment te le dire. Il savait pas non plus. On voulait pas te mentir, je te jure mais on savait juste pas comment te le dire. Elliot déglutit et pencha la tête en arrière en expirant un grand coup.
Depuis quand? Ces deux mots n'étaient qu'un murmure. Il s'éclaircit la voix pour le dire un peu plus fort.
Depuis quand, Al? Elle évita son regard au maximum regardant ses mains.
Bientôt un an. Le brun se leva et laissa éclater sa colère en hurlant après Alanna. Il sentit qu'il pleurait, mais il n'en avait rien à faire. Il était brisé. Cela faisait deux ans qu'il était avec la jeune femme et elle l'avait trompé pendant un an avec son meilleur ami. Il se demanda comment il avait pu être aussi con et naïf pour ne rien voir. Les deux personnes les plus importantes à ses yeux.. Ensemble. Dans son dos.
Dégages! Mais.. J'ai dis DÉGAGES! Depuis ce jour, il ne revit plus Alanna et évita au maximum James jusqu'à ce qu'il soit muté dans une autre base. Elliot évite de parler de ce qu'il s'est passé avec son ex copine. Il n'en a même jamais parlé à Maria qui lui a tendu la perche plusieurs fois pour comprendre ce qu'il avait sur le cœur.
the meeting,
il y a quelques années, zone de conflit ✛
Vite, posez-le là! Elliot voyait flou, son bras lui faisait terriblement mal. Le sang coulait à flot malgré la compresse qu'avait posé un de ces camarades de guerre. Une infirmière couru vers les deux hommes et demanda à James de se décaler afin qu'elle puisse examiner le bras d'Elliot.
Restez éveillé monsieur! Vous m'entendez? Il hocha doucement la tête, sa vue se floutant de plus en plus.
Comment vous appelez-vous? E.. Elliot. Elliot Gil.. Gilmore. D'accord, Elliot. Je vais aller chercher du désinfectant, ainsi qu'une aiguille et du fil afin de vous recoudre. Elle se retourna vers l'homme qui était toujours debout, inquiet pour son ami.
Pressez bien sur la compresse le temps que je revienne! Il s'exécuta sans tarder et ils restèrent comme ça quelques minutes avant que la demoiselle revienne avec tout le matériel nécessaire. Elle désinfecta la plaie le plus rapidement, mais également le plus soigneusement possible. Il grimaça de douleur sans laisser un seul son sortir de sa bouche.
Ca risque de faire encore plus mal, vous êtes prêt? Il lui sourit faiblement.
J'ai.. j'ai l'choix? Non, malheureusement. La jeune femme se mit à rire un peu puis reprit son sérieux et commença à recoudre la plaie. Elliot s'efforça à ne rien dire, à ne rien faire. Il arrêta même de respirer et essaya de penser à autre chose que la douleur qu'il ressentait. Quand elle eût fini, elle le regarda avec insistance.
Vous allez bien? Il hocha la tête rapidement et lui adressa un petit sourire. L'infirmière se leva ensuite prête à s'en aller.
C'est quoi votre prénom? J'veux dire.. j'vous ai donné le mien mais pas vous. C'est un peu injuste, vous trouvez pas? Elle se retourna vers lui et lui dit, le sourire aux lèvres.
Maria. Elliot la regarda attentivement et avec insistance. Il était époustouflé par sa beauté. Il n'avait jamais vu une femme aussi belle.
the wedding,
il y a un peu plus d'un an ✛
Maria Sharon Thorn, voulez-vous bien me faire l'honneur d'accepter ma main? La jeune femme n'avait pas hésité et lui avait répondu qu'elle acceptait des milliers de fois. Après leur rencontre, ils avaient correspondu et s'étaient finalement retrouvés entamant une relation amoureuse et passionnée. Ils se marièrent rapidement après la demande en mariage d'Elliot. Ce fut un merveilleux mariage. Le plus beau.
Mademoiselle Maria Sharon Thorn, voulez-vous prendre pour époux Monsieur Elliot Igor Gilmore ici présent? Oui, oui et encore oui. Je le veux.Monsieur Elliot Igor Gilmore, voulez-vous prendre pour épouse Mademoiselle Maria Sharon Thorn ici présente? Les deux amants se regardèrent avec de grands sourires.
Bien sûr que je le veux. Maria sourit encore à sa phrase regardant son mari dans les yeux.
Vous pouvez embrasser la mariée. Elliot prit le visage de Maria et colla ses lèvres sur les siennes. Ce fut le plus doux, tendre et amoureux des baisers.
Je t'aime. Il avait dit ces petits mots dans un murmure.
Je t'aime. C'était comme si, dans cette salle, il n'y avait qu'eux deux. Ils n'entendirent pas les applaudissements, ni les cris de joie. Ils étaient seuls au monde. Jusqu'à la fin des temps.
the war,
il y a un an, Afghanistan ✛ Il est partit, juste après avoir été muté à Redstone, sur le terrain pour la dernière fois jusqu'à maintenant en octobre 2014 et y est resté pendant deux mois. Ce fut le pire des déploiements. Elliot se rappelle de tout. Des cris, des pleures, des bruits de balle. De tout. Ce jour-là, ils devaient partir en mission dans un petit village afin d'évacuer les villageois. La mission qui semblait être simple de base fut la pire de toute. Ils étaient six. Quand ils arrivèrent tout était plutôt calme ce qui les surprirent. En dehors de quelque personne dehors, il n'y avait aucun signe qui nous donnait voir qu'ils étaient en guerre.
C'est pas normal que ce soit aussi calme mon Colonel! Elliot observa les alentours en se disant la même chose. Sans qu'aucun des six soldats comprennent, une grenade fut lancer à un mètre d'eux.
Courrez! L'homme se mit à courir le plus vite possible et sauta avec le choque que la grenade provoqua. Il y avait un sifflement affreux qui lui transperçait les oreilles. Il se rendit compte qu'il avait également un bout de verre planté dans sa jambe. Elliot serra les dents pour réprimer un cri de douleur. Quand son ouïe redevint normal, il entendit les cris des femmes, hommes et enfants. Les pleures des personnes qui avaient retrouvé leurs enfants, leurs parents, leur compagnon ou leurs amis déchiquetés ou de ceux qui souffrait le martyr. Il se leva difficilement, le bout de verre lui faisant terriblement mal, et déchira un bout de son t-shirt afin de faire un garrot et de le retirer. Il réprimanda un cri en se mordillant la langue. Il commença à avancer, boitant, pour retrouver ses soldats. Il n'en trouva que trois. Les deux autres étaient introuvables et sûrement déjà morts. L'un des trois soldats était assez amochés. Il avait le visage en sang, l'épaule déboîtée et le bras cassé, mais il pouvait avancer.
Faut qu'on vous re boite le bras sinon vous allez souffrir comme ça pendant longtemps. Le jeune homme hocha la tête. C'était un gamin qui n'avait pas plus de dix neuf ans. Il ne pouvait pas être infirme jusqu'à la fin de sa vie, il était trop jeune.
Ca va faire mal. Il fit un signe de tête aux deux autres soldats pour qu'ils viennent le tenir.
Ne le lâchez pas! Il regarda attentivement le jeune homme.
C'est parti, courage! Elliot remit rapidement l'épaule du jeune homme, qui laissa des larmes coulés de ses yeux bleus, en place. Il remercia son lieutenant d'un hochement de tête n'arrivant pas à parler sur le coup. Elliot savait qu'ils avaient déjà perdu trop de temps et que s'ils restaient plus longtemps, ils allaient mourir. Ils ne pourraient pas sauvés ces citoyens, c'était trop tard. Il fit une attelle avec un bout de tissu de son t-shirt pour le garçon.
Faut qu'on y aille, maintenant! Mais mon Colonel! Faut qu'on les sauve, on peut pas les laisser comme ça! Elliot se retourna afin de regarder le soldat qui avait osé le contredire dans les yeux avec un regard agressif.
Ils sont déjà morts, regardez autour de vous! On peut pas les sauver. Ils ont encore une chance d'être sauvé, s'il vous plait mon Colonel! On peut pas les laisser comme ça! L'homme en face de lui avait raison, il le savait. Il ne se pardonnerait jamais d'avoir laissé tomber ces villageois. Il commanda au troisième soldat d'accompagner celui qui souffrait en dehors du village et de l'emmener au camp où il pourrait être soigné. Il acquiesça directement et partit, l'arme aux bras.
Sauvez ceux qui peuvent l'être. On a pas beaucoup de temps, vous m'entendez soldat? Oui, mon Colonel! Ils s’avancèrent doucement, enjambèrent les débris et les corps sans vie faisant extrêmement attention. Ils firent sortir de nombreuses personnes qui se précipitèrent jusqu'au camion de sauvetage. Seulement, c'était trop tard. Quand ils sortirent, ils se firent tous tirer dessus. Même les enfants. Elliot se cacha derrière un mur avec le soldat, une femme et deux enfants. Il leur fit signe de ne plus dire un mot. Des larmes silencieuses coulaient des yeux des trois personnes qui étaient avec eux. Ils avaient peur. Elliot aussi. Il avait peur de ne jamais revoir Maria, de ne plus jamais la prendre dans ses bras et l'embrasser. Un bruit et ils étaient morts. Le soldat qui s'appelait Parson, lui murmura un plan complètement absurde à l'oreille.
Ca va pas? Vous allez mourir si vous l'faites, vous pouvez pas! Sans l'écouter, il se précipita vers les hommes armés jusqu'aux dents et leva les mains au ciel.
Ecoutez moi messieurs, on peut s'arranger, pas vrai? Il cachait sa peur autant qu'il le pouvait. Elliot essaya tant bien que mal de retenir les larmes qui menaçaient de dégringoler de ses yeux. Parson allait mourir pour qu'ils s'en sortent.
Regardez j'vais même poser mon arme à terre pour qu'on puisse parler calmement. C'était le signal. Elliot qui avait un enfant dans les bras et la femme qui en avait un autre dans les siens se mirent à courir le plus vite possible alors que toute l'attention des hommes étaient sur Parson. Deux secondes après qu'il ait posé son arme à terre, ils lui avaient tiré dessus sans hésiter. Quand Elliot se crut tiré d'affaire, la femme et l'enfant qu'elle avait au creux de ses bras se firent tirer dessus. Il n'eût pas le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait et se mit à courir de plus en plus vite malgré sa jambe qui lui faisait terriblement mal l'enfant dans ses bras. Ils arrivèrent, deux heures plus tard, tous les deux à la base. Elliot qui croyait qu'il allait revoir les deux autres soldats, ne les revit jamais.
mistake, pregnancy & lover,
il y a environ neuf mois, Redstone ✛ Peu après sa mutation à Redstone, sa femme décida de repartir en mission ce qui ne plu pas du tout à Elliot qui avait le pressentiment que sa femme le trompait. Après son départ, sa vie s'écroule. Ayant du mal à se remettre de son dernier déploiement qui a été un vrai choque pour lui, il avait besoin de sa femme auprès de lui. Il n'aurait pas parlé de ce qu'il s'était passé, mais au moins il l'aurait eu auprès de lui essayant d'oublier dans ses bras. Quand sa femme revint au pays quelques semaines plus tard lui annonçant sa grossesse, Elliot pèta complètement un plomb persuadé qu'il n'est pas le père de l'enfant. Il devint violent et mit la main sur elle plusieurs fois s'en voulant un peu plus à chaque fois. Il ne se pardonnera jamais les fois où il a pu la frapper, mais il a beau essayer de se contrôler, il n'y arrive pas. Il aimerait croire que l'enfant est de lui, mais il pense toujours dur comme fer que Maria a un amant et que c'est lui le père de cet enfant.
to be continued...