“ I wanna write ''I love you'' on a rock and throw it at your face so you know how much it hurts to love you. ”

« Je comprends pas pourquoi tu tiens tant que ça à aller t'enterrer là-bas. ». Lexie leva les yeux au ciel en entendant son frère. Plutôt que de lui répondre aussitôt, elle fourra une pile de vêtement dans son sac. Il n'était pas le premier à lui poser la question. Ses parents avaient été les premiers d'ailleurs. Parce que qui aurait envie de quitter New-York pour aller se réfugier en Alabama ? Une personne comme elle, pour qui la vie dans une grande ville est plus une torture qu'une bénédiction. « T'en fais pas, je reviendrais quand même pour passer noël avec vous. Et puis, le téléphone ça existe, on sera loin l'un de l'autre, mais ce n'est pas la fin du monde. ». Depuis toujours, Lexie était proche de son frère aîné. Il avait toujours été là pour elle, à la protéger, un peu trop même parfois. Elle entendait ses amies parler de ô combien elles ne supportaient pas leur frère, mais pour elle, s'était différent. Elle le regarda jouer un moment avec une de ses paires de sneakers. Elle se passa une main dans les cheveux avant de soupirer « Sincèrement Tony, c'est pas la fin du monde ! Et ce n'est pas comme si tu étais seul, tu aides papa avec son garage, tu crois que c'est simple pour moi ? Je pars à des milliers de kilomètre de ma famille, c'est peut-être mon choix, mais ça ne veut pas dire que c'est simple pour autant! ». Oui, c'était son choix, c'était-elle qui avait décidé de ne pas aller à la fac, d'utiliser l'argent que ses parents avaient économisé dans ce but pour faire autre chose de sa vie. Quoi ? Elle ne le savait pas encore, mais elle savait qu'elle ne voulait pas le faire à New-York et elle avait trouvé un petit boulot de serveuse en Alabama, grâce à une ancienne amie qui avait déménagé là-bas. « C'est juste que cela ne sera plus pareil de ne pas t'avoir à la maison à me faire chier tous les jours. ». Elle lui adressa alors un sourire en levant les yeux au ciel. Pour simple réponse il lui lança une de ses chaussures, qu'elle évita de justesse. Elle récupéra une nouvelle pile de vêtement qu'elle fourra aussi dans son sac. Elle était ravie que sa mère soit au travail, elle aurait certainement pété les plombs en voyant la manière dont sa fille faisait son sac. Elle aurait trouvé à redire sur chaque détails et elle le savait très bien. Elle jeta un coup d’œil à son frère qui la regardait, les mains posées sur les hanches. « Tu es une vraie catastrophe Lexie! ». La jeune femme leva de nouveau les yeux au ciel alors que son frère la poussa doucement. Elle le regarda défaire tout ce qu'elle avait fait pour tout refaire, correctement. C'est vrai qu'il était bien plus doué qu'elle quand il était question d'organisation. Seulement, ça agaça un peu la jeune femme qu'il prenne les choses en main de la sorte. Elle le poussa donc à son tour. « Arrêtes ! Tu fais tout n'importe comment! ». Cette fois, ce fut son frère qui leva les yeux au ciel. Lexie était vraiment irrécupérable. Elle s'occupa alors de refaire son sac dans le même désordre qu'elle l'avait fait la première fois. Elle s'attendait à ce qu'il grogne, voire même à ce qu'il décidé de la pousser de nouveau. Mais au lieu de ça son frère passa ses bras autour d'elle et la serra fort contre lui. « Tu vas me manquer frangine! ». Elle laissa sa tête reposer contre l'épaule de son frère, gardant le silence quelques secondes. « Tu vas me manquer aussi, mais ce n'est pas comme si on ne se reverra plus jamais hein. ». Cette relation avec son frère comptait beaucoup pour elle et elle voulait s'assurer qu'il était conscient qu'elle ne partait pas pour l'abandonner. Elle lui posa un baiser sur la joue avant de le repousser. « Allez, dégages, j'ai un sac à faire. ». Tony leva de nouveau les yeux au ciel avant de hausser les épaules et de quitter la chambre de sa sœur. Il savait mieux que personne que cela ne servait pas à grand chose de discuter avec elle, quand elle avait prit une décision, mieux valait aller dans son sens que de la contrarier. Ainsi donc Lexie se remit à faire son sac, n'importe comment, mais cela n'avait pas vraiment d'importance dans le font.

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« T'es sérieux, je veux dire, vraiment sérieux? ». Si elle n'avait pas été devant son patron, il ne fait aucun doute que Lexie se serait mise à sautiller comme une petite fille le jour de noël. Mais elle était face à l'homme qui payait ses chèques à la fin du mois, alors elle se devait de se montrer des plus sérieuses possible. Après tout, il l'avait nommée manager il n'y avait encore que quelques mois, alors elle avait toujours l'impression d'être à l'essai. Ce qu'il venait de lui dire, elle ne s'y était pas attendue du tout. « Oui je suis sérieux Alessandra. Dans quelques années je serais à la retraite et je ne veux pas que cela soit n'importe qui qui reprenne le bar après moi. ». Elle n'en croyait vraiment pas ses oreilles, quand elle lui avait parlé de son désir d'acheter son propre bar, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui propose d'acheter la moitié des parts du Stone Red Bar, dans l'optique de lui léger le reste quand il partirait. Elle se passa alors une main dans les cheveux, quelque peu nerveuse malgré le large sourire qu'elle avait sur le visage. « Mais tu te rends comptes que tu pourrais vendre ces parts le double du prix auquel tu veux me les céder? ». Il était son patron, mais il était aussi devenu son ami et elle n'avait pas envie de le voler. Elle ne voulait pas profiter de cette amitié pour enfin avoir son propre bar. Il lui restait l'argent que ses parents avaient mis de côté pour ses études à la fac, celles qu'elle n'avait pas faite, alors elle pouvait tout à fait lui payer plus qu'il ne le demandait. « Écoutes Lexie, quand t'as débarqué dans ma vie, j'ai cru que tu serais une vrai plaie. Mais je t'ai engagé quand même, parce que personne ne voulait du poste de serveuse ici. Et j'avais raison, t'as été une vraie plaie. Mais tu vois, ma femme et moi, on a jamais pu avoir d'enfant et toi, sans que je m'y attende, t'es un peu devenue la fille que j'ai jamais eu. Alors oui je sais que je pourrais les vendre plus cher, sauf que je m'en fiche, ce que je veux, c'est qu'un jour ce bar t'appartienne, sans que tu aies besoin de te saigner pour ça. ». Il avait réussit à lui donner les larmes aux yeux. D'aussi proche qu'elle avait toujours été avec son père, loin de sa famille, Trevor avait été un excellent substitut. Mais elle n'était pas vraiment du genre à aimer montrer ses émotions, alors elle retint du mieux qu'elle pu ses larmes avant de prendre Trevor dans ses bras. Elle le serra un moment avant de s'éloigner de nouveau. « Je suis si horrible que ça? ». Elle était consciente depuis longtemps qu'elle n'avait pas le caractère le plus agréable à vivre qu'il soit, mais elle ne se pensait pas non plus totalement insupportable. Un peu casse pied de temps en temps, mais c'est tout. Son patron lui offrit alors un large sourire avant de lever les yeux au ciel. « On s'y fait avec le temps. Et puis, tu es plus douée que moi pour faire les comptes, alors je ne pourrais pas vraiment me passer de toi maintenant. ». Ils échangèrent un regard avant d'éclater de rire ensemble. Oui, cela revenait à dire qu'elle n'était pas aussi pire qu'il voulait bien le faire croire. Il sortit alors des papiers de sous le bar et les poussa vers elle. Elle les prit avec une délicatesse qui ne lui était pas vraiment habituelle et les examina. Elle se passa de nouveau une main dans les cheveux alors qu'elle prit le stylo qu'il lui tendait. Cela ne servait à rien d'en parler encore longtemps, il avait prit sa décision et elle, elle en rêvait depuis longtemps d'avoir un jour son propre bar. Elle était consciente qu'elle n'aurait la totalité des parts qu'à la mort de Trevor, mais ce n'était pas si grave dans le fond, elle l'adorait et elle savait qu'il ne lui ferait pas de mauvais coup. C'est dons sans y réfléchir plus longtemps qu'elle signa les papiers et qu'elle les lui rendit, ainsi que le stylo. Ils échangèrent de nouveau un regard avant qu'il ne lui tapote doucement l'épaule. « Il faut faire l'inventaire de la réserve, je dois passer les commandes demain. ». Elle leva les yeux au ciel avant de sourire et de s'enfuir dans la réserve. Elle ne regrettait absolument pas d'avoir quitter son New-York natal pour cette petite ville d'Alabama, ici, elle avait trouvé son petit coin de paradis à elle. Même si il lui manquait encore de trouver l'amour, elle ne perdait pas espoir de ce côté là, ce n'était pas les hommes qui manquait au bar après tout.

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« Lexie, qu'est-ce qui t'arrive en ce moment? ». La jeune femme releva la tête vers son ami et patron. Elle fronça doucement les sourcils en se demandant de quoi il pouvait bien parler. Après tout, ces derniers jours, il n'avait pas vraiment de quoi se plaindre, elle souriait et était même de plutôt bonne humeur comparé à ce qu'elle avait pu être avant. « Qu'est-ce que j'ai fais? ». Elle donnait l'impression d'une petite fille qui venait d'être prise sur le fait. Pourtant, elle était innocente, jusqu'à preuve du contraire. Encore fallait-il qu'elle sache ce qu'elle avait bien pu faire. D'accord, elle s'était trompée d'une dizaine dans la dernière commande, mais ce n'était pas aussi dramatique que cela dans le fond. « J'adore quand tu es de bonne humeur et enthousiaste comme tu l'es depuis quelques semaines, mais je sais aussi que ça cache toujours quelque chose, alors j'aimerais bien que tu me dises ce que c'est. Histoire que je me prépare à une éventuelle futur catastrophe tu vois. ». Elle leva les yeux au ciel alors qu'un large sourire se dessinait déjà sur son visage. Elle ne pouvait pas vraiment nier que ces derniers temps, elle était plus joyeuse et moins ronchon qu'elle pouvait ne l'être en général. Mais elle ne lui en avait pas parlé jusque là, parce qu'elle n'était pas totalement certaine de ce qui se passait vraiment pour elle. Elle savait ce qu'elle ressentait, mais cela ne voulait pas dire que cela ne l'avait pas chamboulée. « Je suis amoureuse. ». Elle lui avait lancé ça comme si ce n'était pas important, comme si ce n'était pas la première fois depuis qu'elle avait quitté New-York qu'elle ressentait ça. Et elle avait quitté New-York depuis ses dix-huit ans, alors ce n'était tout de même pas rien. Trevor sembla abasourdi par une telle révélation. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment dû s'attendre à ça. Elle le regarda se gratter nerveusement le menton. « Wow... Heu... Et c'est qui ? Je le connais. ». Elle grimaça légèrement face à cette question. C'était le le qui posait problème. Parce qu'il ne s'agissait pas d'un homme, mais d'une femme. C'était la première fois qu'elle avait ressentis ce genre de choses pour une femme et au début, elle avait eu du mal à l'accepter, mais aujourd'hui, elle avait dépassé son blocage. Addison était la femme de sa vie, elle en était certaine. De là à le crier sur tous les toits, peut-être pas. Seulement, le cacher à Trevor serait quelque chose d'assez difficile et elle le savait. Elle se passe une main sur le visage avant de déboucher deux bières, dont une qu'elle tendit à Trevor. « Tu te souviens de cette fille qui est venue au bar il y a quelques semaines? ». Cette fois, son ami sembla encore plus prit au dépourvu qu'avant. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ce qu'une telle révélation passe facilement non plus. Après tout, elle même avait eu du mal à l'accepter, elle ne s'attendait pas à ce que les autres aient moins de mal qu'elle. « Heu.. Oui vaguement. Enfin il n'y a pas eu qu'une à venir, mais je crois savoir de laquelle tu parles oui. ». Quand il avait pris la parole, il semblait un peu perdu oui, mais elle n'avait sentis aucun jugement dans sa voix. Il lui adressa même un sourire réconfortant. C'était sûrement pour ça qu'il était aussi important pour elle, parce qu'il l'acceptait quoi qu'il arrive. « On s'est revue plusieurs fois... Je ne peux pas vraiment l'expliquer... C'est juste que quand je suis avec elle... J'ai l'impression que tout est plus beau... Et quand elle n'est pas là... Elle me manque. Je suis amoureuse Trevor, t'y crois toi? ». Il savait combien elle n'était pas une experte quand il fallait qu'elle exprime ses sentiments, alors il put lire entre les lignes de ses hésitations et dans l’intonation de sa voix. Il lui donna une légère tape sur le dos alors qu'il but une longue gorgée de sa bière. « Ce n'est pas une excuse valable pour encore te tromper sur les commandes, d'accord? ». Elle se contenta de lui répondre par un signe positif de la tête et de boire à son tour une gorgée de sa bière. Qu'est-ce qu'elle pouvait demander de plus ? Elle avait tout maintenant qu'elle avait trouvé Addison.

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« Je dois partir quelques jours, j'ai besoin de m'éloigner d'ici, tu peux gérer le bar tout seul? ». Elle était en colère et cela pouvait s'entendre dans le ton de sa voix. Mais Trevor était habitué à la voir dans cet état depuis qu'elle connaissait Addison. Il lui avait pourtant dit plus d'une fois que cette relation n'était pas bon pour elle. Qu'aimer une personne aussi fort mais de passer autant de temps à se disputer, ce n'était bon pour personne. Mais Lexie savait qu'il se trompait, d'accord, leur relation n'avait rien d'habituelle, mais pour rien au monde elle ne pourrait accepter de quitter Addison. Pas parce qu'elle avait peur de ce que la jeune femme ferait, mais simplement parce qu'elle l'aimait trop pour envisager cette possibilité. Oui par moment elles avaient des mots de trop, se séparaient, au point même de coucher avec quelqu'un d'autre pendant ce moment, mais toujours elles revenaient l'une vers l'autre. Mais cette fois, Lexie semblait vraiment hors d'elle, c'était la première fois qu'elle demandait à prendre quelques jours. « Pourquoi est-ce que vous vous êtes disputées cette fois? ». Elle grogna face à cette question. Elle n'avait franchement pas envie d'en parler, elle n'avait pas envie de lui raconter ce qu'il venait de se passer. Oh, elle savait qu'il se rangerait de son côté, parce que c'était ce qu'il faisait la plupart du temps, mais elle n'avait pas envie d'en parler, un point c'est tout. « Je t'adore Trevor, mais c'est vraiment pas tes affaires! ». Elle vit aussitôt à l'expression de son visage que sa réponse ne lui avait pas plus. Elle soupira alors qu'il posa une bière sur le comptoir du bar. « Si tu prends quelques jours de congés, ça devient mes affaire Lexie ! Je suis sensé être à la retraite et profiter des derniers jours qu'il me reste avec ma femme, pas à te soutenir chaque fois que Addison te met hors de toi. ». Il n'avait pas tord et elle le savait bien. Elle était consciente qu'elle abusait un peu de lui parfois, l’appelant pour tenir le bar quand elle ne se sentait pas en état de travailler. Et tel un père, il accourait pour la soutenir. Elle se passa une main sur le visage avant de se mordre légèrement la lèvre inférieur. « Elle ne veut pas d'enfant. Et tu sais que j'en veux, j'en ai toujours voulu. J'avais cinq ans quand ma tante a eu un bébé, tu aurais dû me voir à ce moment là. Je sais depuis ce jour que je veux des enfants. Au moins un. Mais elle n'en veut pas du tout! ». Il la regarda désolé et elle ne fut pas capable d'en ajouter plus. Tout ce dont elle avait besoin maintenant, c'était d'avoir quelques jours de repos. De partir loin d'ici, de ce changer les idées, de noyer sa colère et son chagrin dans les bras du premier venu et de revenir ensuite et de retourner auprès d'elle. Il lui déposa alors un baiser sur le front. « Prends autant de jours que tu as besoin Lexie. Mais peut-être que tu devrais envisager de l'oublier elle. ». Elle ne fit aucune remarque face à cette réflexion. Elle n'en avait pas la force aujourd'hui, alors elle se contenta de tourner les talons et de quitter le bar.

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« Deux mois ! Bordel de merde Lexie, tu te rends compte que tu as disparu pendant plus de deux mois ? Je me suis fait un véritable sang d'encre. ». Il s'était jeté sur elle à l'instant même où elle avait mis un pied dans le bar. Bien sûr qu'il s'était inquiété, elle le savait pertinemment. Seulement, les choses ne s'étaient pas vraiment passées comme prévu. Elle n'avait prévu que de partir quelques jours, deux semaines tout au plus, mais rien ne s'était vraiment passé comme elle l'avait prévu. Elle se passa une main dans les cheveux avant qu'il ne la prenne dans ses bras et la serre fort. « Je sais, je suis désolée. ». Et elle l'était sincèrement. Jamais elle n'avait voulu lui faire de la peine. Elle avait même pensé à lui téléphoné plusieurs fois, mais n'avait pas vraiment eu le courage, consciente qu'elle avait besoin d'une vraie coupure avec sa vie d'avant pour en faire le point. « J'ai même appelé ton frère pour être sûr que tu n'étais pas retourné à New-York ! D'ailleurs, je crois qu'il pourrait bien venir te voir bientôt ! Il était inquiet. ». Elle soupira, bien entendu que Tony était inquiet si il l'avait appelé et lui avait raconté qu'elle avait disparu aussi longtemps. Mais ce serait un problème qu'elle gérerait en temps voulu, au mieux, elle appellerait son frère le soir même, comme ça cela lui éviterait le déplacement. Elle se sépara de Trevor et il l'invita à s'installer à une des tables du bar. « Maintenant raconte moi ce qui t'as retenue aussi longtemps. ». Elle commença à jouer nerveusement avec une serviette posée là, la torturant au lieu de se torturer les doigts. « Je suis partie dans une petite ville à quatre-vingt kilomètres d'ici. Les gens étaient plutôt sympa et m'ont accueillis chaleureusement. J'ai même pu avoir un boulot de serveuse une semaine après mon arrivé. J'ai fais la fête, je me suis amusée. Un peu trop. Au bout de deux semaines, je comptais revenir. J'avais fait le point sur ma vie et je savais ce que je voulais. Être ici, gérer le bar et arranger mon histoire avec Addie. Je devais faire encore une semaine au bar ou je bossais, histoire de pas les mettre dans la merde et puis je rentrerais. Sauf qu'il s'est passé quelque chose. ». Quelque chose qu'elle n'avait pas vraiment prévu. Quelque chose qui avait tout changé et qui avait retardé son retour. Elle s'arrêta dans son élan, pas trop sûre de savoir si elle devait en dire plus ou pas. La serviette avec laquelle elle jouait, ne servirait plus à rien vu l'état dans lequel elle venait de la mettre. « Tu m'inquiètes Lexie, qu'est-ce qu'il s'est passé? ». Elle soupira, les larmes lui montant aux yeux. Ce n'était pas son genre de se laisser aller à pleurer, mais cette fois elle fut incapable de retenir les quelques larmes qui coulèrent le long de ses joues. « Je suis enceinte. Trevor, je suis enceinte de cinq semaines. ». Alors que les mots sortirent enfin de sa bouche, elle éclata en sanglot. Un bébé, elle en voulait un. Mais plus que tout, elle en voulait un avec Addison, pas comme ça, pas avec un type dont elle n'était pas certaine de l'identité. C'était ce qui l'avait poussée à rester plus longtemps loin d'ici, parce qu'elle avait peur de devoir l'annoncer à Addison, consciente qu'elle n'aurait jamais la force d'avorter. Son ami la prit alors dans ses bras et lui frotta le dos du mieux qu'il le put. Mais il ne trouva pas vraiment les mots pour la consoler. Elle ne lui en voulait pas, consciente qu'elle était fautive et qu'elle devrait assumer seule les conséquences de ses actes. « Qu'est-ce que tu comptes faire? ». Elle essuya les larmes qui avaient coulé après quelques minutes. « Je vais la récupérer ! Je sais que tu ne comprends pas notre relation, mais j'ai besoin d'elle, je l'aime. On ne passe pas notre temps à s'engueuler, même si c'est l'impression qu'on donne... J'ai besoin d'elle. Et j'ai besoin de ce bébé aussi, alors j'ai juste à lui faire changer d'avis sur la question. ». Elle esquissa un léger sourire. Ce ne serait pas simple, mais elle refusait de baisser les bras. Addison était la femme de sa vie, elle le savait au fond d'elle même, alors non, elle ne laisserait pas une de ses conneries venir tout gâcher.