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 ✈ the ones left behind : soirée de lancement.

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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptyJeu 31 Oct - 15:53



    all you had to do was show me love






La détermination que l'on pouvait lire dans le regard de Jamie-Rose était presque effrayante. Elle savait ce qu'elle voulait, et cette soirée se déroulerait exactement comme elle l'avait prévue. Johann avait gâché la dernière soirée de lancement qu'Elias et Jamie avaient organisée, elle ne le laisserait pas réitérer ses actes ce soir.

Tu veux encore rester et voir tes ami(e)s ? Ou tu veux qu'on rentre ? Tu me dis.

Elle lui sourit, caresse ses lèvres avec tendresse. Penche la tête, comme elle sait si bien le faire lorsqu'elle veut montrer qu'elle est attentive. Elle peut sentir qu'Elias a envie de partir; sûrement la nicotine qui commence à manquer à son organisme. Et elle aimerait bien quitter cette soirée, elle aussi; elle s'était si bien déroulée jusqu'à présent, tout cela semblait trop beau à la jeune écrivain. Mais quelque chose la gênait, quelque chose, quelqu'un. Johann était planté à côté de la porte de sortie, prêt à sauter le pas à tout moment. Jamie-Rose était déchirée entre la joie de le revoir et la violence de sa colère envers lui. Elle l'avait invité parce qu'elle voulait qu'Elias et lui s'expliquent, mais ce qu'elle venait d'apercevoir dans le regard de Johann la perturbait au plus haut point.

Il fallait qu'elle lui parle. C'était impératif.

Elias, va fumer une cigarette. Je sais que tu en as envie, et je sais aussi que tu seras intenable tant que t'auras pas eu ta dose ! Je te rejoins dans un instant.

Bien évidemment, elle ne pouvait pas partir maintenant. Ils le savaient tous les deux. C'était sa soirée, elle devait faire un petit speech, sourire aux photographes et parler aux journalistes, pour de potentielles retombées dans la presse. Mais tout cela leur était égal; Elias voulait rentrer pour éviter d'aller parler à son fils, elle voulait rentrer pour se retenir d'aller parler à son premier amour.

Bonsoir. Merci d'être venu.

Elle avait traversé la salle en une inspiration. Et voilà où elle était à présent, plantée devant lui, le fantôme de ses rêves adolescents, le fardeau de son cœur blessé. Il était encore plus beau de près, dans la lumière blafarde de cette petite librairie. Leurs retrouvailles s'étaient passées à l'exact opposé de ce qu'elle avait tant imaginé, mais elles semblaient bien lointaines à présent; du temps était passé, des sentiments aussi.
Elle avait voulu que ces quelques mots sonnent professionnels, neutres et travaillés; ils lui avaient semblé froids, cruels et impersonnels. Faux, faux, faux, tout ça sonne faux et Jamie-Rose manque de s'étouffer sous le choc des sentiments qui refont surface.

Car c'est bien le problème, ici. Peu importe le mal qu'il a pu lui faire, volontaire ou non; peu importe les résolutions qu'elle avait prises, définitives ou non; Johann Barnes serait toujours son premier amour, son premier chagrin, son premier cœur brisé, son premier fantôme fardeau. Et cela faisait encore plus mal maintenant qu'elle voyait dans les yeux de Johann le reflet de ses propres sentiments adolescents.

L'amour. Ce grand incompris, ce grand maladroit.

Rien ne se passait comme prévu, cette soirée venait de prendre un tournant inattendu et elle n'aimait pas ça. Mais la vie n'en faisait qu'à sa tête, et elle n'avait malheureusement plus toute la sienne en présence de Johann.
Alors elle attendait, attendait la réaction de celui qui avait, finalement, provoqué tout ce qui lui arrivait aujourd'hui.

Comme toujours, Jamie-Rose attendait Johann.
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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptyDim 3 Nov - 14:54


haven't crossed my mind for so long
uuh, we wished on these stars, they were ours they remind me of you. i'm still letting you go, i just want you to know that i think of you, think of you, think of you, think of you. the space in the back of my mind, i meet you there to reminisce from time to time. you were the light, the blue in my skies. i saw the shades of myself in your eyes.


Les divers livres disposés sur les étagères de la petite librairie, attirent mon regard à la manière d’aimants bienfaiteurs, souhaitant détourner mes prunelles de ce qui est en train de se passer face à moi. Ainsi mes prunelles glissent sur les couvertures des divers ouvrages présents, parfaitement alignés, aux couvertures de carton ou de cuir, pour certains ouvrages plus anciens. Je les observe sans les voir, seuls substituts à l’attention que je pourrais porter aux deux corps partiellement enlacés non-loin de moi. Deux personnes que je suis destiné à aimer comme jamais je n’aimerais personne d’autre, mais qui ne parviennent qu’à m’extirper quelques relans de jalousie et de haine, pour l’instant présent. Alors les couvertures de livres, à la surface certainement moins douce que la peau de Jamie-Rose, me semblent être un bon compromis. Mes prunelles finissent par atteindre la couverture d’un ouvrage en particulier ; le premier livre de la rouquine. Disposé sur une étagère, dans l’ombre de son successeur pour lequel tout le monde est venu ce soir – disons cela ainsi afin de ne pas mettre en avant que tout le monde est venu pour l’auteur qui les a écrit, oui, cela veut sans doute mieux que de réveiller la jalousie que je tente d’enfouir au plus profond de mon être. Je l’observe un instant, cet ouvrage que j’ai maintes fois lu. Parce qu’il est celui de la femme que j’aime, que même si la culpabilité me ronge à chaque fois qu’une nouvelle page se corne, je ne peux m’empêcher de le lire encore et encore, peu importe que je connaisse déjà l’intrigue et comment celle-ci va se terminer. Car c’est le livre de Jamie-Rose, qu’il représente l’essence de son être, qu’il est l’accomplissement du rêve d’une vie – de sa vie. Et que derrière ces mots autrefois écrits à l’encre de pixels, c’est elle que je retrouve. C’est son rêve que je caresse du bout des doigts lorsque mes phalanges s’échouent sur une page, et c’est à mon cœur meurtri que les mots imprimés font écho. Mes bras se tendent vers le livre, que j’amène à moi, un sourire au coin des lèvres alors que je fais abstraction du fait que la dernière fois, c’était pour ce même ouvrage que se tenait la soirée de lancement, celle que j’ai sans doute gâché aux yeux de la jeune femme.

Mes prunelles parcourent les pages que je connais déjà par cœur, s’échouant sur des mots appartenant à des phrases que je n’ai plus besoin de lire pour avoir en tête. Je peux pourtant m’évertuer à être aussi concentré que je le veux sur le livre que je détiens entre mes doigts noueux, le parfum qui monte à mes narines et l’éclat roux que je perçois du coin de l’œil, suffisent à me faire redresser la tête, découvrant ainsi Jamie-Rose alors qu’elle s’approche de moi. Je referme rapidement l’exemplaire de Fame, me redressant pour attendre que la jeune femme finisse de venir à moi. « Bonsoir. Merci d'être venu. » Des paroles à l’arrière-goût d’un je suis heureuse que tu sois là, inexprimé. Mais ce n’est pas ce qu’elle a dit et ainsi ne puis-je pas être certain que c’est réellement ce qu’elle pensait, derrière ces mots froids et lointains. Certaines vérités sonnent comme des insultes aux oreilles des personnes auxquelles elles sont destinées. Enième affront consistant à réduire toujours un peu plus en poussière, des cœurs d’ors et déjà réduits en cendre. Je pince les lèvres alors que je remarque que je me trouve d’abord incapable de dire quoi que ce soit, mon estomac se tordant à l’intérieur de mon ventre. « De rien. C’est-c’est normal. J’ai reçu ton carton et je me suis dit que… Tu voulais que je vienne. » je bégaye maladroitement, désirant aussitôt me cacher six pieds sous terre, tellement je me sens idiot par rapport aux quelques mots que je viens de proférer. Peut-être aurais-je mieux fait de me taire, de lui signifier un de rien d’un simple signe de tête, de tenter de lui adresser un sourire. Mais pour l’heure, chaque sourire aurait des airs de grimace, et chaque signe de tête semblerait nonchalant. Et après tout, parler, avoir une réponse en retour, cela incite à répondre à nouveau. Et c’est ce que je veux, qu’elle continue de parler, encore et encore, durant des heures sans interruption si cela est possible. Je veux entendre sa voix, me délecter de mots qu’elle n’adresse qu’à moi. Aussi froid puissent-ils être, ils parviennent tout de même à réchauffer mon cœur, à faire en sorte que celui-ci, passant pour mort, se mette à bondir dans ma poitrine. A cause de la douleur certes, mais c’est un moyen de me sentir vivant. Et c’est pour elle que je veux vivre.

Me mordillant doucement la lèvre inférieure, me surprenant à croire l’espace de quelques secondes que ce sont les dents de Jamie-Rose qui viennent amocher ma peau, je détourne le regard, me soustrayant enfin à ces prunelles qui me fixent. Me jugent, sans que je ne puisse rien y faire. Mes propres iris balayent la boutique sans pourtant en voir les recoins, sans en percevoir les personnes qui s’y entassent. De fervents admirateurs de la jeune femme, je n’en doute pas un seul instant. Je ne crois pourtant pas qu’ils puissent l’être autant que je le suis. Même mon paternel ne peut l’admirer autant que moi, j’en suis intimement persuadé. Et c’est quelque chose que je voudrais lui dire. Jamie, je t’aime plus que personne. Je t’ai toujours aimé, mais je ne m’en suis rendu compte qu’au moment de te perdre. Je t’attendrai, prends ton temps mais pardonne moi. Je t’aime. Mais tout ce que je parviens à faire, c’est me tourner vers l’étagère de la librairie, afin d’y déposer de nouveau le livre que je tiens toujours fermement entre mes doigts. « J’étais en train de relire ton ancien livre. » je lui souffle par-dessus mon épaule comme une excuse. Pour qu’elle ne croie pas que je me suis trompé de livre, qu’elle pense que je ne sais pas lequel on célèbre aujourd’hui. Parce que je suis à peu près certain qu’elle croie que je ne me rappelle de rien, ne fais attention à rien, là où je suis capable de me remémorer du plus infime détail de chacun des moments que nous avons passé tous les deux. Des larmes me montent aux yeux à cette idée, alimentées par le silence de la jeune femme. Et je me sens alors défaillir, alors que mes jambes vacillent sous moi. Si elles se trouvent capables de soutenir mon poids, celui des remords qui m’assiègent, se trouvent bien trop lourd à supporter. « Je n’ai pas ma place ici, je ne vais pas t’importuner plus longtemps… Je crois que je ferais mieux de partir. » Je me trouve pourtant incapable de bouger, comme paralyser après avoir effectuer un demi-tour pour embrasser une dernière fois son visage du regard ; mes yeux humides toujours un peu plus attirés par elle alors que mon esprit leur crie de s’en détacher, que cela me fait plus de mal que de bien. Qu’elle n’est pas la mienne, mais celle de mon père.


Dernière édition par Johann Barnes le Dim 17 Nov - 9:22, édité 1 fois
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Amelia-R. Westerfield
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côté coeur : l'autre enfoiré d'ethan dans la tête, tout récemment maman.
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    and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞


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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptySam 16 Nov - 19:18

the ones left behind.

« Bah, je... Oui, enfin, oui, si tu veux. » Amelia lui sourit. Et, cette fois-ci, plus sincèrement que jamais. Il avait hésité, il était confus, désemparé, mais, au moins, il ne semblait pas vouloir s'enfuir à toutes jambes comme elle avait craint. Ou, du moins, elle était incapable de le voir. Elle n'avait pas la moindre idée des pensées qui envahissaient l'esprit d'Ethan, ses doutes, ses craintes; tout ce qu'elle percevait, aveuglée par un espoir ravivé d'un futur, c'était son oui. Un oui maladroit, certes. Mais qui, aux yeux de la jeune femme, semblait mieux que tout ce qu'elle n'aurait pu espérer.

Le moment était trop beau pour durer, cependant. Elle s'apprêtait à le remercier, à dire la première connerie qui lui passerait par la tête, à dire quelque chose, n'importe quoi. Elle allait ouvrir la bouche, cette ombre de sourire encore aux lèvres, mais d'autres mots précédèrent les siens. Deux simples mots. « Reedan Bennett. » Instant brisé. Inspiration coincée dans sa gorge déjà nouée. Un verre qu'elle empoigna automatiquement, regardant les deux hommes se serrer cordialement la main. Irréel. Impossible. « Ethan, Dillinger. Ravi de faire votre connaissance. »

Amelia en resta bouche-bée. Ils semblaient tranquilles, mais elle perçut la distance, l'irritation, dans leurs deux tons. Pour elle. Impossible. Jamais elle n'aurait imaginé la situation ainsi, coincée entre Ethan et Reed alors qu'ils se serraient la main presque froidement, telle une lutte pour celle qui ne les méritait pas.C'était triste, oui. Triste qu'elle ne puisse se détacher totalement de Reed, ni s'attacher complètement à Ethan. Triste qu'elle ait le sentiment d'avoir l'enfant de personne, et de ces deux hommes en même temps. Triste qu'elle ait besoin des deux dans sa vie, alors qu'aucun ne semblait être le bon.

Triste, qu'elle ne puisse retenir ses frissons alors que Reed posait tranquillement une main au creux de son dos. Triste, que les mots d'Ethan fassent l'effet d'une bombe. « Et au passage, je suis le père de l'enfant. »

L'envie de s'enfuir en courant prit Amelia aux tripes. Souillée de honte, embarrassée d'être le coeur indécis. Elle savait qu'ils espéraient une réponse. Elle sentait le silence s'installer. Le choix devait être fait.

Et elle ne choisissait aucun des deux. Telle était la décision finale, Même si ça faisait mal. Car leurs coeurs malmenés seraient plus heureux ailleurs, plutôt qu'ensemble dans ce triangle impossible.

Fronçant les sourcils, elle croisa le regard d'Ethan, presque blessée, désolée, résignée. Puis, sans un coup d'oeil à Reed, elle se détacha un peu trop sèchement de lui, de sa main posée entre ses reins qui la confondait et lui faisait autant un bien intense qu'un douleur affreuse, à contre-coeur toutefois. Déglutissant péniblement, elle baissa les yeux, incapable de soutenir plus longtemps les regards des deux hommes qu'elle désirait et qu'elle refusait désormais. « Ethan, je... Reedan, il faut qu'on parle. » Relevant une dernière fois les yeux, telle une promesse de se reparler qu'elle n'était pas certaine de maintenir, elle tourna simplement les talons, Reed derrière elle. Quelques mètres plus loin, elle se stoppa net. Inspirant profondément, elle lui fit face, enfin.

Cette maudite distance était à nouveau là, réapparue comme un rappel de l'impossibilité de cet étrange amour. De l'amour, était-ce vraiment? Plus elle regardait son visage, plus elle en était incertaine. Elle l'aimait, ça oui. Mais c'était malsain, fou, impossible. Car jamais il ne serait disposé à tout quitter pour elle. Et c'était cela qui faisait mal. « Je suis désolée que tu ais dû connaître... Ethan ainsi. » Soupirant, elle ferma les yeux pour chasser ses larmes. « Je peux plus continuer comme ça, Reed. D'un coup on est ensemble, d'un autre non... Tu sais autant que moi que je ne peux pas me permettre de faire ces petits jeux. Je... Il faut que ça s'arrête. On le sait tous les deux. »

Coeur fissuré. Douleur qui n'était désormais qu'un flot constant. Et le sentiment d'être seule, désormais. Ce qui, probablement, était le plus effrayant.


je me suis permise de reposter, vu les récents changements avec Ethan itout et aussi vu que ma fin ne servait à rien omagad j'espère que ça ira ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 781824920
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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptySam 16 Nov - 19:54


And I watched the birds
As they fell out from the sky.
Into the hands of decay
I wish there was a way for you.

Elle doit le rejoindre dans un instant. C'est dingue comme quelques mots peuvent faire mal. Bien qu'elle sache exactement ce dont il a besoin à cet instant, lui aussi sait ce qu'il va se passer. Elle va aller le voir, son fils, celui dont il est indigne d'être le père désormais. Elias hoche la tête de haut en bas, sentant son cœur battre de plus en plus rapidement alors qu'elle s’éclipse rapidement, sans qu'il ne s'en rend compte. La jeune femme disparaît devant ses yeux et il se doit de les fermer, pour ne pas la voir, pour ne pas la regarder s'approcher de lui et s'éloigner. L'éditeur secoue légèrement la tête tentant rapidement de poser ses pensées et ses yeux sur d'autres objets que sont la femme qu'il aime et son propre fils qu'il a trompé. Elias croise le regarde de personnes qu'il ne connaît absolument pas et son regard s'arrête sur trois personnes, deux hommes et une femme qui semblent avoir des explications, celles-ci ne semblent pas les plus joyeuses possibles, cependant, il ne va pas aller s'en mêler, ce n'est pas le moment de se faire remarquer. Il reprend doucement ses esprits et quitte la grande salle sur le côté, sortant avec fébrilité ses cigarettes de la poche de sa veste. Il en allume une et s'applique à la fumer en profitant de chaque bouffée qu'il aspire en espérant vainement se calmer, tout en sachant que sa bien-aimée est en train de discuter avec son propre fils.

Jamais il y a de ça quelques années il n'aurait pensé se retrouver dans une situation telle que celle-ci. Il était bien avec sa femme, enfin, il ne l'aimait déjà plus, il y avait d'or et déjà la monotonie, il n'avait cependant pas l'intention de la tromper, et ça, jusqu'à ce qu'il tombe sur Jamie-Rose et son œuvre qu'elle désire publier chez lui. Jamais il ne songeait à faire une aussi belle rencontre, il est tombé amoureux d'elle rapidement et ça, sans réellement savoir dans quoi son engagement allait le mener. Elias n'avait qu'une envie, c'était passer du temps avec elle et de lui offrir tout ce dont elle désirait et pourtant, il n'en parlait pas de ses sentiments, il ne disait rien, il laissait simplement son regard parler pour lui, ça et aussi ses gestes tendres plus qu'à l'accoutumée.

Seul dehors, heureusement d'ailleurs parce que quoi qu'il n'y paraisse, il est loin d'apprécier les moments avec le monde à l'intérieur, il y est un habitué, mais les discours, ça le rendrait presque malade, heureusement que là, c'était bien la dernière chose qui le préoccupait, l'une des raisons pour laquelle le discours n'a pas été le meilleur qu'il ait donné. Elias tire nerveusement sur sa cigarette en attendant, il ne se rend donc pas compte du temps qui passe trop lentement à son goût. Au départ, ça devait être à lui de discuter avec son fils et non pas à Jamie, certes il a confiance en elle, mais il sait aussi qu'elle l'avait prévenu en disant qu'elle était un bordel émotionnel et c'était compréhensible. Il a confiance, c'est tout ce qu'il se persuade, elle l'aime, il l'aime et tout va se passer pour le mieux entre eux.

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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptyDim 24 Nov - 16:03



    i'm half a heart without you






Je n’ai pas ma place ici, je ne vais pas t’importuner plus longtemps… Je crois que je ferais mieux de partir.

Johann lui tourne le dos, ses pieds l'éloignent d'elle et c'est comme si son coeur montait à ses lèvres, et sortait en quelques mots, puissants et presque trop bruyants.

Non, attends, Johann, attends !

La foule autour d'eux se fige pendant un court instant, puis reprend sa danse éphémère de politesses et de mondanités. Johann aussi s'est arrêté, mais il n'est pas parti. Pas encore. Parce que Jamie le sait, elle le sent; il n'a pas envie d'être là. Pas quand son père, l'homme qui lui a menti, se trouve dans les parages et dans le coeur de sa meilleure amie.
Mais c'est bien là le point qui la dérange, la trouble. Elle est sa meilleure amie, et pourtant, elle sent qu'il n'est pas en colère contre elle parce qu'elle lui a caché la vérité sur sa relation avec Elias. Non, il s'agit de la colère froide et triste d'un coeur brisé. La colère de l'amour non partagé.

Elle agrippe la manche de la veste de Johann, dernière tentative de retenir l'homme le plus important de sa vie. L'homme qui l'a façonnée, l'a brisée à coups de mots en l'air et d'amours non partagées, l'a reconstruite ce soir, en revenant ici, comme avant. Elle aimerait ne pas avoir besoin de lui, de son approbation, de son amour même. Mais l'idée qui germe dans son esprit, qui éclaire son coeur comme un phare qu'elle croyait avoir perdu de vue depuis si longtemps, l'empêche de le laisser partir.

Elle veut savoir. Mais lorsque Johann se tourne vers elle, lève les yeux sur elle, Jamie bat en retraite et reprend les mots sûrs, ceux qui ne font pas mal ; les mots de la politesse.

Si je t'ai invité, c'est pas pour que tu partes avant la fin, quand même ! Pourquoi tu es venu, sinon hein ? Pourquoi ?

Jamie tentait de garder la tête haute, d'être la jeune écrivain fière et talentueuse que tous ici pensaient avoir en face d'eux. Mais devant Johann, elle n'était que la pauvre rousse éperdument amoureuse de son meilleur ami. Face à lui, elle perdait tous ses moyens et ce "pourquoi" remontait le temps et la remettait dans ses chaussures trop petites d'adolescente qui ne savait pas ce qu'elle faisait avec son coeur. Sa voix s'était brisée, son coeur aussi. Elle avait besoin de savoir pourquoi il revenait la hanter, juste au moment où elle avait cru pouvoir lui échapper.

Elle ne pleure pas, elle ne pleure pas. Tout va bien, elle se le répète comme un mantra jusqu'à ce que sa gorge se détende, jusqu'à ce que l'air passe et qu'elle puisse articuler un mot sans exploser en larmes. Garder la face, jouer le jeu; c'était ce qu'Elias voudrait qu'elle fasse.

Pourquoi tu es là, Johann ?

Elle murmure, soupire les mots qui sortent de sa bouche comme si elle les avait répété des milliers de fois. Partagée entre le désir d'être aimée par celui qu'elle avait toujours adoré, et la lassitude de celle qui a aimé trop fort, trop longtemps. Jamie-Rose et Johann, amoureux l'un de l'autre, mais au mauvais moment à chaque fois. Elle veut juste savoir s'il l'aime, enfin.

Enfin, elle n'est pas sûr de le vouloir.
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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptyDim 8 Déc - 19:05


haven't crossed my mind for so long
uuh, we wished on these stars, they were ours they remind me of you. i'm still letting you go, i just want you to know that i think of you, think of you, think of you, think of you. the space in the back of my mind, i meet you there to reminisce from time to time. you were the light, the blue in my skies. i saw the shades of myself in your eyes.


Un frisson me parcourt l’échine, mais cette fois, la présence de Jamie-Rose face à moi, m’empêche de croire qu’il s’agit de ses doigts qui viennent faire frémir ma peau. Il ne me reste plus le moindre espoir que cela soit un jour le cas, juste la certitude que tout son amour se trouve désormais voué à mon paternel. Et c’est cette pensée maladroite, tombée là au mauvais moment, qui me donne l’impression de vaciller, de complètement perdre pied. Car lorsque le rêve rencontre la vérité et se trouve contraint de se défaire, de laisser place aux choses du réel, il ne reste plus rien. Rien qu’une vie âpre à l’arrière goût amer, de laquelle il faut se contenter, pour peu que la dure réalité ne balaye pas notre existence dans ce dur moment où, un rasoir entre les doigts, les lames viennent tailler les veines pour soulager la douleur du vivant. Où, sur le champ de bataille, les balles viennent heurter la poitrine du vivant pour lui soutirer son dernier souffle de cette vie qui n’en est pas une. Celle du mort vivant. Je ne pense pas à partir, pas alors que j’ai toujours l’espoir que la rouquine puisse me revenir un jour, mais je sais pertinemment qu’elle ne reviendra pas, pas alors qu’elle file le parfait amour avec mon père. Il serait pourtant bien trop égoïste de me retirer d’une telle façon, semant la peine au milieu des personnes qui resteraient, encombrant le cœur de Jamie-Rose d’une douleur qu’elle ne mérite pas de supporter. « Non, attends, Johann, attends ! » me hèle la voix de la jeune femme alors que je tourne les talons. Comme hypnotisé par ces mots, soumis à un ordre auquel je me trouve contraint d’obéir, je m’arrête, laissant mon pied un instant en l’air, comme suspendu dans le temps, avant de ramener mon pied vers le sol, la semelle heurtant mollement le parquet de la librairie. La gorge se nouant instantanément, je pivote une nouvelle fois sur moi-même et, dans un ultime effort, je laisse mes prunelles venir embrasser celle de la rouquine, sachant pertinemment là que je viens de signer mon arrêt de mort ; je ne parviendrais pas à me détacher de cette étreinte, à l’aspect aussi matériel qu’elle puisse être.

J’ai l’impression de me noyer dans un gouffre sans fin, quand enfin, s’élève de nouveau sa voix, me sortant de ma rêverie, m’incitant à reprendre pied dans la réalité, délaissant quelques instants l’immensité de ses yeux verts. « Si je t'ai invité, c'est pas pour que tu partes avant la fin, quand même ! Pourquoi tu es venu, sinon hein ? Pourquoi ? » Elle fait mine de me réprimander, pourtant, une fois ou deux, je crois entendre sa voix se mettre à vaciller, trembloter pour je ne sais quelle raison. Le genre de raison qui me restera sans doute à jamais inconnue, à présent que je suis passé du rôle du confident à celui de l’illustre inconnu, qu’elle ne parvient que difficilement à regarder dans le blanc des yeux. « Pourquoi tu es là, Johann ? » demande-t-elle d’un ton incertain, comme-ci elle se trouve effrayée de la réponse que je peux lui accorder, comme-ci mes mots se trouvent encore avoir une quelconque emprise sur sa personne, là où je me suis longtemps demandé si elle n’avait pas déjà tiré un trait définitif sur ma personne. Je déglutis, baissant la tête, partiellement honteux. Je tente de cacher tant bien que mal, mes joues rougies par l’embarras, des mots qui menacent de s’échapper d’entre mes lèvres entrouvertes. « Parce que tu m’as invité, alors je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser tomber. Que je ne pouvais pas te décevoir à nouveau. » Je redresse la tête, sentant mes oreilles se réchauffer alors que je devine qu’elles aussi, ont revêtu une couleur rouge pourpre. Difficile à cacher, je le conçois, ce qui me rend légèrement penaud. « Parce que je… Je t’aime. » je finis par laisser échapper malgré moi, sentant instantanément mon estomac se tordre au creux de mon estomac. Conscient d’avoir fait une énorme bêtise, que je suis susceptible de regretter. « Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire ça. » je bredouille alors que je baisse un peu plus la tête, priant pour qu’elle n’ait pas entendu ce pourquoi je m’excuse à présent.
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MessageSujet: Re: ✈ the ones left behind : soirée de lancement.   ✈ the ones left behind : soirée de lancement. - Page 2 EmptyDim 29 Déc - 16:13



    it's easy to fall in love, but it's so hard to break somebody's heart.






Parce que je… Je t’aime.

Leurs regards se croisent un instant; elle cligne des yeux, le moment s'est envolé. Jamie-Rose sent son visage entier se décomposer, son esprit se déconnecter. Ses yeux murmurent des mots que ses lèvres se refusent à prononcer.

Enfin.

C'est pas trop tôt.


Excuse-moi, je n’aurais pas dû dire ça.

C'était tellement typique, caractéristique de Johann. S'excuser pour quelque chose qu'il n'aurait pas dû dire, pas dû faire. Il n'aurait pas dû lui avouer qu'il l'aimait, tout comme il n'aurait pas dû lui annoncer qu'il la quittait pour s'engager dans l'armée, des années plus tôt. Ou plutôt, il aurait dû lui avouer qu'il l'aimait plus tôt. Il aurait dû lui annoncer qu'il resterait toujours avec elle, ce soir là, en Irlande. Il aurait dû lui dire qu'il l'aimait, autant qu'elle l'aimait, et qu'ils ne seraient jamais séparés.
Mais au lieu de ça, ils s'étaient quittés, et maintenant qu'il l'avait retrouvée, maintenant qu'ils étaient à nouveau réunis, la roue semblait avoir pris un malin plaisir à tourner.

Il était revenu parce qu'il l'aimait.
Elle aurait préféré qu'il reste lorsqu'elle, elle l'aimait.

Jamie-Rose était toujours amoureuse de Johann, bien évidemment. C'était une évidence, une de ces choses logiques qu'on savait, mais ne pouvait expliquer. Jamie avait toujours aimé Johann; elle ne savait même plus ce que c'était, de vivre sans l'aimer. Il y a bien longtemps qu'il avait cessé d'être son meilleur ami. Mais que lui cesse de la considérer comme sa meilleure amie, c'était nouveau. Et Jamie n'était pas certaine d'apprécier cela, pas maintenant.

Trop tard.

Je, Johann je...

Elle était sans voix, bouche bée, époustouflée par sa propre réaction face à une déclaration qu'elle avait attendue ce qui lui semblait être toute sa vie.
Elle était indifférente. Elle voulait l'être, en tout cas. Elle était avec Elias maintenant, elle n'était pas follement heureuse, mais elle avait fini par comprendre que les écrivains l'étaient rarement; alors elle se contentait des petits bonheurs du quotidien, c'était suffisant.

... Je suis avec Elias. Je suis avec lui, et je...

Le mot "cruel" coulait sur la langue de Jamie, alors qu'elle prononçait d'autres mots qui semblaient s'enfoncer dans le coeur de Johann comme une lame vicieuse. Si Elias n'avait pas été là, peut-être aurait-elle sauté dans les bras de son premier amour. Elle aurait eu du mal à lui pardonner sa longue absence, bien évidemment; mais son amour aurait fini par l'emporter sur l'amertume d'une attente incertaine.

Mais Elias était là, et il lui avait offert quelque chose de précieux ; la certitude de son amour. Elias ne la quitterait jamais, Elias l'aimerait toujours, elle le savait. Et avec le temps, Jamie espérait qu'un jour, elle pourrait, elle aussi, l'aimer comme lui l'aimait. L'aimer comme elle aimait Johann.

Elle ne voulait pas être le méchant dans cette histoire, et pourtant, peu importe sa décision, elle finirait toujours par blesser quelqu'un. La cruauté de la situation la frappa de plein fouet, alors qu'elle touchait le visage de Johann, doucement.

... C'est trop tard, Johann.

Jamie aurait aimé que ça ne soit pas le cas. Mais la réalité était là, sous la forme du père de l'un et de l'amant de l'autre. Et la seule chose qu'elle pouvait faire, c'était baisser sa main, et soupirer face à cet idiot qui l'avait aimée un peu trop tard.

avec cinq cent ans de retard, excusez moi les gens omagad
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