La peur... La rage... L’adrénaline... Toutes ses choses que ressentent les soldats sur le terrain, toutes ses choses que le capitaine Joseph Szymkiewicz a ressentit... La rage de vaincre, la peur de mourir, la peur de laisser derrière lui la femme qu'il aimait et son nouveau né... Cette peur... elle devint réalité. C'est en Septembre 1985, seulement quelques mois après la naissance de son fils, que cet homme, Joseph Aleksy Szymkiewicz, mourut pour le pays dans lequel il avait vu le jour... Laissant derrière lui sa famille, il mourut en héro... Cette sombre nouvelle fut annoncée à sa famille. Sa femme fut en pleure, avec son fils âgé de deux mois dans les bras. Elle venait de perdre l'amour de sa fille, l'homme avec lequel elle était marié depuis plus de 8 ans. Elle savait qu'il y avait des risques, que son mari pouvait mourir à n'importe quel moment, mais elle ne pensait pas que cela arriverait un jour...


"Parle moi un peu de toi. Tu as des origines polonaises, c'est bien ça ?"

Le jeune garçon âgé de 10 ans hocha la tête, fixant cette femme en face de lui, avec ses yeux marrons. "Tout se passe bien à l'école ? Tu as de bonnes notes ?" Une nouvelle fois, le jeune garçon hocha la tête de manière affirmative. "Des amis avec lesquels jouer ?" Cette fois-ci, il ne bougea pas d'un poil, il se contentait de la regarder. Pourquoi donc devait-il voir cette femme ? Pourquoi donc devait-il entré dans cette salle avec écrit sur la porte d'entrée : "Psychologue"...
La question de la femme resta sans réponse, elle observait le jeune garçon et prenait des notes. "Tu t'appelles Alastair c'est ça ? C'est un très joli prénom." dit-elle en voulant se montrer sympathique. Le garçon lâcha alors un léger "merci". Au lieu d'être ici, il aurait préféré resté dans sa chambre à lire des livres. "Dit moi, parle moi un peu de tes parents, tu t'entends bien avec ?" Le jeune garçon se redressa alors légèrement de son siège. "Ma maman travaille à l'hôpital de la ville, elle soigne les gens." explique-t-il. La femme prit encore quelques notes avant de reprendre à son tour. "Et ton père ?" Sur le moment, le petit fixa le jeune femme dans les yeux pendant quelques secondes avant de répondre. "Je sais pas... Mon papa se bat pour la paix du pays, maman m'a dit qu'il est partit se battre quand j'étais bébé. Mais il est jamais revenu..." La femme regarda alors ce petit garçon qui se trouvait en face d'elle, elle avait comprit ce qu'il disait, mais elle ne savait pas si lui-même, comprenait cette phrase. Pourtant, il avait tout compris, depuis bien longtemps...


"Dites moi, pourquoi voulez-vous être psychologue pour les soldats de la base d'Huntsville ?" Le jeune homme, fraîchement trentenaire, regardait cet homme en face de lui, l'homme qui allait décider ou pas de l’embaucher. "Et bien, j'ai un très grand respect auprès des hommes et des femmes qui se battent pour notre pays. Moi-même, je suis fils de soldat. Je n'ai pas connu mon père, il est mort quelques mois après ma naissance. La guerre est quelque chose qui vous dévore moralement et psychologiquement, et je veut aider les personnes qui sont ravager par la guerre." L'homme écoutait ce que le jeune Alastair disait avec attention, en se frottant doucement sa petite barbe de trois jour. "D'accord. Et niveau diplôme ? Vous avez quoi ?"
Il attendait qu'il pose cette question, après tout, c'est toujours agréable de sortir tout les diplômes qu'on a. "J'ai fais mes études à Cambridge et j'ai été diplômé de l'université d'Harvard. J'ai des doctorats en chimie, en mathématiques ainsi qu'en ingénierie. J'ai également été diplômé en psychologie, en sociologie et j'ai aussi été analyste comportementale dans un hôpital de New-York."

"Rappelez moi votre âge."
"Trente ans monsieur."
"Et bien... vous êtes un vrai génie." Un léger sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. Ses yeux étaient plongés dans ceux de ce cinquantenaire, qui semblait hésiter un peu mais qui allait tout de même donner une réponse. "J'vous souhaite la bienvenue à Redstone monsieur Sy... Syz..." Ce dernier se leva pour serrer la main de son nouvel employeur et en profita pour le corriger. "Szymkiewicz, monsieur." L'homme regarda le jeune Alastair en lui serrant la main. "J'vais vous appelez par votre prénom si ça vous dérange pas, et... vos patients le feront sûrement aussi." C'est avec cette poignée de main et cette petite touche d'humour qu'Alastair quitta le bureau de son nouvel employeur avec le sourire. Non seulement il pourra rester en ville pour prendre soin de sa mère atteinte d'un cancer, mais il aura aussi un travaille qu'il aime, et pour lui, c'est le plus important.