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 Palace of the innocents. (Lindsey)

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BULLETPROOF
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MessageSujet: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 10:29



lindsey redd

I drew a line  I drew a line for you  Oh what a thing to do  And it was all yellow.

à partir de maintenant, tu t'appelles Blanche-Neige.

NOM(S) : Redd, un nom assez connu chez les militaires du fait des plusieurs générations qui en ont fait parti - son père et ses deux frères en sont encore de parfaits exemples vivants. PRÉNOM(S) : Lindsey, prénom mixte choisi par une mère persuadée d'accoucher enfin d'une petite fille. AGE : 31, bientôt 32 ans - même si intérieurement, il n'a jamais vraiment vieilli. LIEU DE NAISSANCE : Huntsville, il y a quasiment toujours vécu et, selon toute vraisemblance, il y mourra aussi. ORIENTATION SEXUELLE : même si la curiosité a fait qu'il a tenté de côtoyer la gente féminine pendant son adolescence, il s'est bien vite rendu à l'évidence - les demoiselles ne sont pas sa tasse de thé, ils préfèrent les garder dans son cercle d'amis. SITUATION AMOUREUSE : engagé dans une relation qui le comble depuis plusieurs années, il apprécie cette vie de couple autant qu'il essaye de la garder au beau fixe, ce qui n'est pas toujours gagné. SITUATION FINANCIÈRE : pas des plus riches mais pas des plus pauvres non plus, il se situe dans la tranche aisée - dépensant tout l'argent qu'il gagne dans du matériel d'art, on ne peut pas non plus dire qu'il roule réellement sur l'or, mais il refuse de vivre entièrement aux dépens de son homme, même s'il n'est honnêtement pas à plandre. MÉTIER/ÉTUDES : vendeur de rêves et créateurs d'imaginaire ? Non, plus trivialement, c'est un dessinateur, un manipulateur d'images en tout genre. Loin d'être un artiste décadent, il travaille sur une bande dessinée depuis quelques années - et peint beaucoup à côté, même s'il n'expose pas réellement. SI MILITAIRE, GRADE : écrire ici. GROUPE : ignoring war. AVATAR : hugh fancy dancy. CRÉDITS : gifs fournis par tumblr, citation de Coldplay (Yellow).


⊱ this time i'll be a bulletproof
✈️ Qu'on se le dise, Lindsey appartient à la charmante famille des indécrottables optimistes, des imbéciles heureux qui préfèrent chaque jour voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Au sourire intarissable quelle que soit la situation, il tente de prendre le meilleur là où il est, et de ne pas laisser les atrocités de la vie l'atteindre, avec plus ou moins de brio - à quand bien même il ne pourrait pas éviter le pire, Lindsey préférera toujours prendre sur lui plutôt que d'encombrer ses proches avec ses problèmes, mettant un point d'honneur à se concentrer sur les leurs et à dédramatiser ce qui lui arrive, comme si rien n'était grave, de son côté. En ce sens, il apparaît parfois pour un gamin immature inconscient de pas mal de choses, ce qui, au fond, n'est pas un mensonge? N'ayant jamais véritablement grandi, il est malgré son âge une pile électrique guidé par ses désirs et ses envies, un passionné tant dans son travail que dans sa vie personnelle. Coeur d’artichaut, il aime sans compter, s'attache trop rapidement aux gens qu'il côtoie, au risque de se lasser tout aussi vite qu'au risque d'être déçu - même si malgré les mauvaises expériences, il n'a jamais pu arranger ça. Sensible, trop sensible, hyper sensible d'après son premier frère aîné, il se sent rapidement concerné dès que quelque chose arrive à ses amis, sentiment exacerbé lorsque cela touche sa famille ou l'homme de sa vie. Inquiet comme chacun pour des choses plus ou moins futiles, il prend généralement le taureau par les cornes plutôt que de se morfondre dans l'inquiétude la plus extrême, malgré les quelques démons intérieurs qu'il ne parviendra jamais à vaincre. Ayant vécu des années avec l'étiquette "électron libre", Lindsey est et restera toujours un peu bohème sur les bords, une âme vagabonde semblant vivre comme il le peut, parfois en décalage avec un quotidien déprimant dans lequel il ne se retrouve pas. Véritable pacifiste, il fuit d'ailleurs le conflit dès qu'il le sent venir, qu'il en soit coupable ou non. Même s'il contrôle assez bien ses émotions, enfouissant tout ce qu'il y a de mauvais plutôt que de le laisser s'épancher sur ses proches, il arrive des fois où il craque et où, exténué, en colère ou blessé, il préfèrera encore une fois fuir et vider son sac seul, plutôt que de risquer de blesser à son tour quelqu'un d'autre.

⊱ i was meant to be a warrior véritable passionné de dessin, il ne peut pas passer une journée sans toucher à ses crayons ou à ses pinceaux, ne serait-ce que pour faire un rapide croquis dans un de ses carnets. Ne pas dessiner, c'est comme ne pas respirer - une hérésie, non ? ✈️ à contrario, lorsqu'il se plonge dans son travail, il peut passer de nombreuses heures sans ressentir le besoin de faire autre chose, et se voir absorbé par ses dessins au point d'oublier régulièrement de manger, ce qui ne l'inquiète pas du tout, y étant habitué depuis des années ✈️ adolescent, il a fait parti d'un groupe de musique fondé avec quelques uns de ses amis, un boys band ascendant rockeur duquel il garde d'assez bons souvenirs malgré le look affreux qu'ils arboraient. Désigné pour être le chanteur de la troupe à cause de sa "belle gueule", ils ont enregistré plusieurs morceaux dans un garage et présenté la maquette à un producteur - refus évident qui aura eu le mérite de sauver les oreilles de bien des personnes, hormis quelques pauvres âmes qui n'auront pas eu cette chance. Malgré tout, il lui arrive encore de pousser la chansonnette quand il travaille ou qu'il cuisine mais il ne pense pas à chauffer sa voix plus régulièrement. ✈️ depuis toujours, il souffre de vertige, et a du mal à se trouver en hauteur. Malgré tout, il ne peut s'empêcher de vouloir monter sur les toits des immeubles de son quartier ou d'ailleurs pour prendre des photos du panorama - et vomir juste après. ✈️ extrême dans ses passions comme dans ce qu'il fait, il n'est pas rare de le voir se lancer dans des projets monumentaux à des heures totalement aléatoires, et parfois de se lasser tout aussi rapidement. Après avoir commencé les cours de violon sur un coup de tête, il s'est mis en tête de devenir un cuisinier émérite, puis un adepte du yoga - et dernièrement, son dévolu s'est porté sur la sculpture, qu'il n'avait jamais vraiment expérimenté depuis  ✈️ suite à un passage à l'hôpital plutôt traumatisant -pour lui- pendant son enfance, il a développé une véritable aversion pour ce lieux, presque une phobie quand il doit y aller, chose qu'il tente d'éviter le plus possible, et il réserve le même sort aux médecins. ✈️ il a quelques tatouages dissimulés de part et d'autres de son corps, signes indélébiles de son adolescence et des années qui ont suivi. Habillé, il n'y en a qu'un qui est visible, mais sa peau en comporte cinq en tout. ✈️ il est incapable de porter un costume, vêtement dans lequel il se sent réellement mal à l'aise. Dans sa garde robe, il ne comporte d'ailleurs qu'un seul ensemble noir, qu'il porte pour les entretiens autant que pour les enterrements ✈️ depuis quelques longues semaines, il souffre de fourmillements dans le bout des doigts, sensation qui se propage généralement le long de ses mains et de ses bras. Il n'en a encore parlé à personne, se contentant de frotter vigoureusement ses paumes lorsque ça arrive, mais est quelque peu effrayé à l'idée de perdre un jour la mobilité de ses doigts, même s'il atténue généralement cette peur en se concentrant sur d'autres problèmes bien plus important ✈️


dévoile-nous ta véritable identité soldat.

PSEUDO/PRÉNOM : cléo. FILLE OU MEC ? : demoiselle. AGE : 23 ans dans un mois et dix jours What a Face. FRÉQUENCE DE CONNEXION: tous les jours, pour le rp ça varie. SCENARIO OU INVENTÉ ? : inventé. LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : et même encore plus ! zieux qui brillent je peux l'épousailler ? Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518 LE MOT DE LA FIN : swiggity swag, is that a stag ?

Code:
[i][color=#8C032A]hugh dancy[/i][/color] ✈️ lindsey redd


Dernière édition par Lindsey Redd le Jeu 20 Juin - 14:42, édité 6 fois
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BULLETPROOF
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 10:29




⊱ this is my riffle, this is my gun. this is for fight, this is for fun…
⊱ Lindsey, 11 ans
Le sol est froid dans mon dos. Je le sens, humide, sous mes doigts, sous mes cheveux. Inconscient, ou peut-être trop, je ne sais pas depuis combien de secondes je suis là, à observer sans pouvoir bouger les feuilles des arbres qui ne m'ont jamais semblé aussi lointaines. Elles sont là, à s'agiter dans le vent, à voguer de droite et de gauche, de gauche et de droite, silencieuses, attachées à des branches que je ne peux même plus apercevoir, perdu quelque part sur le sol, entre les brindilles mortes et la mousse humide. Les yeux écarquillés, la respiration rapide, je ne sais pas si j'ai crié, je ne sais pas si j'ai hurlé, dans mes tympans résonne la musique sourde et incessante des battements maladroits de la peur, et la douleur m'empêche d'y voir quoi que ce soit. La gorge sèche, la langue arrachée, j'ai beau tendre l'oreille, il n'y a personne autour de moi, personne que je ne peux voir en tout cas. Seul, seul avec mes pensées foireuses, avec cette angoisse qui me transperce, et cette douleur lancinant qui m'empêche de bouger. Mes poumons hurlent silencieusement, oh ça oui, je les sens crier de l'intérieur, se vidant de tout l'air qu'ils pouvaient contenir jusque là. Où est passé Matthew ? Où est Nolan ? Je les cherche des yeux, autant que je peux, mais tout ce que je peux voir, ce sont des troncs, des troncs, des troncs, des feuilles et de la terre, encore et encore. Ma respiration se fait plus hachée, plus morcelée, plus rare, et je commence à suffoquer, incapable de me redresser sur les coudes. J'ai mal, dieu que j'ai mal. Maman n'arrête pas de me répéter de ne pas jurer, mais je ne peux pas m'en empêcher, c'est trop dur, trop douloureux, trop difficile à surmonter pour mon esprit qui ne comprend même pas ce qui lui arrive. Pourquoi ma vision s'embrouille ? Pourquoi je ne vois plus ces horribles feuilles pendues au bout des arbres ? Est-ce que je disparais ? Je suis en train de mourir, c'est ça ? Apeuré, angoissé, ma tête n'arrête pas de se tourner dans tous les sens et, enfin, j'aperçois une silhouette qui court vers moi à grands pas, brouillée, mais visiblement humaine. « LINDSEY ! » Cette voix... Cette voix, je la reconnais, je la connais, c'est Nolan, oui, c'est lui, j'en suis sûr. Ses mains se plaquent sur mes joues, du moins j'espère que ce sont les siennes, et son visage se perche au dessus de mien, une tête dont je n'aperçois que les sourcils froncés, et les grands yeux clairs. « Lindsey c'est bon, je suis là, chut, calme-toi ça va aller, arrête de crier, c'est bon, d'accord ? » Je criais ? Alors c'est pour ça que je l'entends si mal, pour ça que sa voix semble être totalement brouillée, comme passée dans un coussin de ouate avant de parvenir jusqu'à mes oreilles ? Ses mains tapotent sur mes joues, fébrilement, ou nerveusement, je ne saurais pas trop le dire, mais son regard voyage rapidement de part et d'autre de mon corps, et revient vers mes yeux avec une expression que je lui ai trop rarement connue. « Ca va aller, Lindsey, tu m'entends  ? Essaye juste de serrer le dents, juste quelques secondes, d'accord ? » Il parle vite, il parle trop vite, et j'ai à peine le temps de comprendre le sens de ses paroles qu'il palpe mes deux jambes, et embrase cette douleur qui me montait déjà à la tête. Un hurlement me transperce les oreilles et, seulement maintenant, je comprends que je crie depuis plusieurs secondes déjà, malgré ce que j'en pensais. CA FAIT MAL, trop mal, tellement mal, j't'en prie Nolan, fais quelque chose, arrache-moi la jambe, assomme-moi, ça fait trop mal. « C'EST BON, c'est bon, excuse-moi Lin', okay ? Excuse-moi, calme-toi, s'il-te-plaît, calme-toi, ça va aller, d'accord ?  » Mâchoire vissée, je le regarde avec des yeux aussi trempés que désolés, le suppliant du regard d'atténuer la douleur de quelque manière qu'il le peut, même si je sais intérieurement qu'il en est incapable. « Voilà, voila c'est bien, continue comme ça, tu dois être fort d'accord ? » A peine le temps d'acquiescer, son regard m'échappe, et il tourne la tête vers je ne sais quoi, je ne sais qui. « MATTHEW, appelle papa ! Je crois que Lin' s'est cassé la cheville ! » Cassé ? Elle est cassée ? J'entends à peine le reste de ses mots, couverts par mes sanglots désespérés. Papa... je ne veux pas qu'il me voit comme ça, et je crois que Nolan ne veut pas non plus qu'il voit ce qui vient de se passer. Il devait me surveiller, tout aurait du bien se passer, oui, et tout aurait pu bien se passer, si je n'avais pas voulu grimper dans cet arbre. Pourquoi j'ai eu cette idée, d'ailleurs ? J'en sais rien, je sais pas, mais encore une fois, je crois que j'ai tout gâché. Papa sera fâché, Nolan puni, même s'il n'est pas coupable de ce qui vient d'arriver. La peur d'avoir été attrapé la main dans le sac ? Je crois que je la ressens là, et elle me fait encore plus mal au ventre, comme si je ne souffrais déjà pas suffisamment. Que la douleur disparaisse, que quelqu'un fasse quelque chose, j'vous en prie. Ses yeux bleus reviennent au dessus des mains, et un fin sourire étire ses lèvres, malgré le timbre peu sûr de sa voix. « Papa va arriver, ça va aller Lin, d'accord ? Tu te souviens de ce qu'il raconte toujours ? Sois fort, voilà. Tu dois rester courageux, tout va bien se passer, tu verras, il sera fier de toi s'il voit que tu tiens le coup. » Je sens qu'il essaye de me calmer, qu'il essaye de m'apaiser. Papa sera fier de toi. Fier, je ne sais pas. Mais je sais qu'il n'aime pas me voir pleurer, parce que pleurer, ce n'est pas pour les courageux. Difficilement, je finis par tenter de ravaler mes sanglots, sans jamais avoir quitté le sol. Nolan semble être quelque peu content de voir que j'ai arrêté de crier, et que mes pleurs commencent à s'amoindrir. Tout va bien se passer, oui, j'ai envie de le croire, envie de me dire qu'il a raison, que tout va bien aller, que la douleur va disparaître, et que tout rentrera dans l'ordre et que d'ici quelques semaines, tout sera oublié - je le crois oui, aussi fort que je le peux, même si dans quelques semaines, je tomberai encore une fois de haut en apprenant que l'univers n'est jamais aussi clément avec les imbéciles.

⊱ Lindsey, 17 ans
Je hais les lundi. Ca, c'est ce que la plupart des gens disent, autour de moi. Mes camarades, ma mère, mes frères, mes voisins, mes professeurs, tout le monde à vrai dire - mais moi, j'aime les lundi. Début de semaine, assez difficile pour certains, pour moi aussi si j'ose dire mais à quoi bon se morfondre quand, semaine après semaine, nous sommes sûrs d'y avoir droit, encore, inlassablement, après chaque dimanche ? Mon lundi n'est pas mieux que celui que n'importe qui d'autre, loin de là, mais il n'en est pas pire non plus. Une journée comme toute autre, avec ses hauts et ses bas, avec ses plus et ses moins, égale aux autres, identique à toute autre. Le lycée et ses joies, les cours et ses problèmes, ai-je vraiment de quoi m'en plaindre ? Bon, certes, en y réfléchissant, il y a bien une chose que je n'aime pas dans cette journée et cette chose, ce n'est rien d'autre que ce fichu cours de sport en début d'après-midi, instant de joie et de compétition pour les bodybuildés de ma classe, petite parenthèse de haine pour ma part, qui ne me fait que me rappeler que cette cheville est encore trop foireuse malgré les années qui ont passé, et qu'elle ne s'est jamais vraiment remise de ma chute bien trop crétine. Est-ce que c'est l'univers qui m'a puni pour avoir été aussi imbécile ? Je crois bien oui, parce qu'honnêtement, des gens qui ont la chance d'avoir droit à un plâtre mal posé après une fracture pareille ne sont pas monnaie courante. Quand je repense à la douleur qui ne me quittait pas malgré les cachets et à la forme qu'avait ma jambe lorsqu'ils ont enfin retiré cette prison de plâtre, j'en ai des frissons. Des frissons, parce ce qui a suivi a été pire qu'un film d'horreur. Grimaçant à cette pensée, je sens mes lèvres se tordre alors que, devant moi, Trevor m'interroge du regard, sans même avoir besoin de dire quoi que ce soit pour que je le comprenne. « Hm ? » Affichant alors une mine excédée, presque horrifiée, je plonge mes yeux dans les siens, le temps de voir des paupières s'écarquiller légèrement et, sans prévenir, je me laisse tomber contre lui, m'accrochant furieusement à son cou alors que, instinctivement, ses bras se passent sous les miens, alors que son sac s'écrase au sol, déclenchant un rire que je ne cherche même pas à retenir. Quelques secondes loin d'être gênantes s'écoulent pourtant avant que, tout sourire, je relève la tête vers lui, glissant mes yeux dans les siens avec la fougue d'une dramaqueen - et l'humour du crétin que je suis. « Ouaaaaw mon cher Trevor, tu tiens plus à moi qu'à ton sac à dos chéri ? Mon dieu mais tu me touches à un point... inimaaaaginable, si tu savais... » Je ne peux m'empêcher de pouffer en lui lâchant ces quelques mots, alors qu'une pichenette bien lancée me stoppe tout aussi vite, remplaçant mon rire de blaireau par une complainte blessée, à quand bien même je n'aurais mal que l'espace d'une suele seconde. « Répète-ça encore une fois, et je te laisse tomber sur le sol... encore plus durement que mon sac. » Son regard tout comme sa voix se veulent durs, mais je perçois toujours cette lueur amusée au fond de son regard, tout comme ses fossettes qui se creusent pour prévenir de l'arrivée imminente d'un sourire. « Roh allez, t'oserais laisser tomber comme ça la belle gueule qui te sert de chanteur ? Tu me briserais le coeur, et j'suis sûr que tu t'en voudrais à jamais... » Aïe. Trevor ne plaisante pas quand il me menace et, derechef, son doigt s'écrase maintenant sur mon front, me faisant fermer les yeux et gonfler les joues, alors que mes bras quittent enfin son cou, pour que je puisse me redresser face à lui. « Fais pas la tête, on dirait un chaton qui a pas eu de lait depuis trois jours... On risque pas d'attirer les fans avec ça. » Une remarque qui a le mérite d'être judicieuse, et de déclencher une nouvelle fois mon hilarité, alors que mes yeux suivent sa silhouette qui se baisse, pour ramasser son eastpack maculé d'un million de tas de peinture et de paroles que je lui ai offert. Trevor, mon égal, mon ami depuis tant d'années - mon meilleur ami peut-être, mon frère de coeur, comme si je n'en avais pas suffisamment assez de deux. C'est lui qui a eut l'idée du groupe, lui qui a eut l'éclat de génie de nous réunir, à quatre, pour former "Falling Up", notre groupe de pop-trans-rock-je-ne-sais-pas-quoi-au-final, mais dans lequel nous continuons de nous amuser, de nous entraîner et de rêver à un succès que nous ne connaissons pas encore. L'insouciance de l'adolescence, c'est ça ? Sûrement ouais, enfin tant qu'on le peut encore, pourquoi ne pas s'en priver ? L'année prochaine, nous perdrons notre bassiste et notre batteur, engagés dans l'armée - quant à Trevor, ses parents le poussent également à s'engager, si j'en crois ce qu'il me raconte. Et moi, dans cette histoire ? Je resterai seul, seul avec des fantômes, seul avec des souvenirs. Chanteur incapable de continuer à faire vivre le rêve d'un groupe, je me dirigerai sûrement vers autre chose, le théâtre, le dessin, je ne sais pas encore - tout, tant qu'il ne s'agit pas de l'armée. Ma cheville en est une bonne excuse, que je suis pourtant loin d'utiliser. Non, si e ne m'engage pas, c'est simplement par conviction, par choix, parce que je ne le veux pas, et que je ne le voudrai jamais. Incapable de tenir la moindre arme entre les mains, je ne pourrais vivre avec le poids d'une vie que j'aurais arrachée, avec la responsabilité d'un peloton et de tout un pays derrière moi - et je n'ai pas envie de contribuer aux multiples morts qui jalonnent notre histoire. Pourquoi se battre sur le terrain quand tant d'autres moyens existent pour améliorer les tensions entre les pays ? Violence, éternelle violence. En y pensant, ça ferait un sacré bon titre de chanson, tiens, il faudra que je le glisse dans la conversation avant de l'oublier. Silencieux, je me contente de passer une main dans ma crinière, ne me départissant pas de mon grand sourire, alors son regard croise à nouveau le mien, son corps fraîchement redressé. Ses sourcils se froncent, ses lèvres se tordent un peu et pourtant, il ne dit rien, du moins rien avant quelques secondes, le temps de voir si je laisse mon sourire faner face  à lui ou si je continue de l'affiche fièrement. « Qu'est-ce qui te fait marrer comme ça ? » Sa remarque tellement sceptique ne fait qu'étirer mes lèvres encore plus et, prenant éhontément le soin de faire traîner le suspense le plus longtemps possible, je pose sans ménagement ma tête contre son épaule, les miennes se secouant encore et encore de ce rire sans bruit. « Hééé tu vas bien là ? Tu vas me faire peur à force... » Silencieux, je ferme les yeux une brève seconde, avant de relever machinalement mon visage vers lui, et de lui offrir de près la blancheur de mes dents dont ma mère est si fière. « Rien... y'a rien. J'suis juste content, c'est tout. Ouais c'est ça, content... » D'être là, d'être en vie, d'être aimé et de me sentir complet. Si je n'en dis rien, j'ose croire que mon expression parle pour moi et, ce faisant, Trevor ferme son casier juste à côté de nous, me faisant sursauter un peu trop fort pour mon propre bien. Cette fois-ci, c'est lui qui se rit de moi et, même si je pourrais lui en tenir rigueur, je ne lui en veux pas le moins du monde. Il y a de quoi rire parfois, en observant les facéties de ce fêlé de Lindsey, d'après ce que les gens en disent. Moi, je ne les écoute pas, je suis bien trop occupé à vivre de ci et de là, aller de droite et de gauche, penser à oui et à non. Alors à tous ceux-là, je leur souris, sans dire rien d'autre - et aux autres aussi. Bras perché sur ses épaules, trop proches d'après certains, je laisse Trevor nous guider dans le couloir, alors que je fredonne un air qu'il a fraîchement composé quelques jours auparavant. Je vois son regard couler vers moi du coin des yeux et, lui répondant avec un grand sourire, je sens déjà venir sa question, dont il connaît déjà ma réponse. « On va répéter ? » Et à cette question, je répondrai oui, avec un grand sourire, ce même sourire qui éclaire mon visage lorsque je suis avec ces gens que j'aime un peu trop. Imbécile, crétin, simple d'esprit, peut-être qu'ils ont raison, peut-être qu'ils ont tort, je en cherche même pas à démêler le vrai du faux qui sort de leur bouche. La seule chose dont je suis sûre, c'est qu'ils détestent tous les lundi - et que, s'il me déteste aussi, c'est probablement parce que moi, je savoure la saveur de ces jours, avec toute la naïveté qui fait l'importance de nos jours heureux.

⊱ Logan & Lindsey, 28 ans
Clic crac cliquette et résonne. Les yeux à peine entrouverts l'espace de quelques secondes, je les referme bien vite, agressé par la lumière crue du soleil qui me parvient depuis le velux, que j'ai du oublier de fermer en allant me coucher ce matin, à... quelle heure déjà ? Incapable de me souvenir de l'heure exacte à laquelle j'ai réussi à me traîner par je ne sais quelle force jursqu'au lit, j'ai encore moins idée de l'heure qu'il est actuellement, ce qui rends je crois le calcul de mes heures de sommeil totalement impossible. Vu mon état, j'imagine que j'ai du fermer les yeux deux heures, peut-être trois, voir un peu plus, avec un peu de chance. Gromelant éhontément dans le silence feutré de la pièce trop grande pour une seule personne, je me tourne suffisamment pour enfoncer mon visage dans l'oreiller, soupirant aussi lassement que longuement pour laisser ce qu'il reste de mes muscles se détendre, emmitoufflé dans ce sweatshirt qui ne m'appartient pas mais dans lequel je me sens un peu trop bien la nuit. Si certains trouveraient l'idée indélicate ou même totalement puérile, je n'ai pu trouver le moyen de combler autrement son absence que par ce biais et, même si l'original a bien plus de valeur que ce vestige de sa personne, il m'apporte au moins un peu de chaleur la nuit, lorsque mon esprit se hasarde à imaginer l'endroit où il se trouve. Clic crac craque et claque. Écarquillant trop rapidement les yeux cette fois, je fixe le tissu de l'oreiller qui se trouve bizarrement un peu trop près à mon goût. Je n'ai pas rêvé. Non, je n'ai pas rêvé, j'ai bien entendu quelque chose, un bruit, je ne sais pas trop quoi - mais de toute façon, un bruit, dans le silence habituel, c'est déjà trop. Sans oser bouger de mon socle nocturne, je tends l'oreille, avec difficulté, tentant de faire abstraction sur mon coeur qui tambourine pour prêter attention à ce claquement que je reconnais plus rapidement que je ne le pensais - c'est la porte d'entrée, oui, j'en suis sûr. Bras tendus, c'est avec une rapidité déconcertante que je me redresse sur le lit, secouant mon cerveau déjà bien malmené ces derniers jours, et je prends à peine le temps de laisser mon sang redescendre avant de sauter littéralement hors du lit, manquant de me cogner contre l'encadrement de porte avant de foncer vers les escaliers pour les dévaler aussi vite que possible, et tant pis si je rate une marche et que je termine ma course par terre. Bien loin de me faire des scénarios catastrophe ou à ne songer ne serait-ce qu'une seconde à la venue d'un quelconque cambrioleur, je m'arrête brutalement une fois arrivé au rez-de-chaussée, main accrochée sur la rambarde, respiration haletante et poumons complétement vidées par cette course inattendue. Un voleur ? Une quelconque menace ? Oh, bien loin de là... Je pourrais reconnaître sa silhouette entre mille, même si le voir aujourd'hui, là, devant moi relèverait presque du miracle, ou de quelque chose d'approchant. La bouche entrouverte pour récupérer l'air qui me manque, mes yeux n'en peuvent plus de fixer sa personne, observant avec une attention décuplée ses gestes si anodins alors que, devant moi, il ne fait que déposer ses sacs noirs sur le sol, défaisant sa dernière sangle avant de se redresser, son regard croisant naturellement le mien, et son sourire ne faisant que s’agrandir. Le coeur prêt à bondir hors de ma poitrine pour se jeter entre ses mains, je n'ai aucune idée de l'expression que je lui offre, sûrement un mélange assez surprenant de fatigue extrême, de surprise, d'étonnement, de soulagement - et de joie, évidemment. Ses sourcils se froncent légèrement au dessus de ses yeux, et pourtant son rire cingle l'air, ce même rire que j'attends depuis des semaines, ce rire qui me réchauffe de l'intérieur, qui m'apaise et me fait revivre. « Mais, qu'est-ce que tu fais avec mon sweat toi ?» Sa remarque me frappe l'espace d'une seconde, je crois bien que c'est la première fois qu'il me voit avec ses vêtements sur le dos mais à vrai dire, je ne pense même pas à lui répondre, mon cerveau simplement obnubilé par sa présence devant mes yeux et ne demandant qu'une chose - sentir qu'il est bien là, devant moi, et que ce n'est pas une mauvaise hallucination créée par un esprit en manque. Les sourcils tristement froncés, mes pas me jettent sans ménagement contre lui alors que, visage niché dans son cou, je n'en peux plus de respirer cette odeur qui me fait monter les larmes aux yeux, sans que je puisse les retenir. Un soulagement des plus salvateurs se répand dans mes veines alors que les gouttes humides commencent à perler contre sa peau, une à une, s'abandonnant sur ce corps disparu depuis bien trop longtemps de mon horizon. Comme pour me persuader encore plus de sa présence, mes mains s'évertuent à parcourir l'ensemble de son corps - ou du moins de ce que je peux en toucher - , vagabondant nerveusement de part et d'autre de son torse, de ses épaules, de son dos, ne parvenant à s'arrêter sur un espace bien précis. « ... C'est toi.... t'es revenu... t'es enfin revenu, c'est bien toi...... » Murmure perdu entre deux éclats d'un rire bien nerveux, c'en est presque si je ne hoquette pas contre lui, le manque de sommeil contribuant certainement à me faire lâcher cette tension accumulée depuis son départ - du moins c'est ce que j'essaye de me dire. Ses bras attendent à peine avant de se refermer autour de moi, et c'est un visage humide que je relève vers lui après l'avoir frotté quelque peu contre sa peau, observant avec une joie non dissimulée ce sourire qui me manquait tant et qui n'appartient qu'à moi. Quittant mon dos, l'une de ses mains vient parcourir doucement mes joues, essuyant probablement au passage les traînées d'eau salée qui y logeaient, me faisant fermer quelque peu les yeux le temps que ses doigts glissent sur cette peau qu'ils n'avaient plus rencontrée depuis des jours et des nuits. « Je t'avais dit que je reviendrai... Entier en plus. » Une annonce teintée d'assurance, des paroles qui rassurent une âme quelque peu chahutée, des mots qui calment un coeur bien trop emporté, des doigts qui soulignent une peau un peu abandonnée, et des lèvres, qui réveillent un brasier qui veillait jusque là au fond de moi. Soupirant contre ses lèvres, profitant sans aucune retenue de la chair tendre de ses lèvres, mes mains recommencent leur tendre danse pour venir se poser sur ses clavicules, le temps de sentir ce contact charnel se rompre, et son rire occuper à nouveau ce maigre espace qui nous sépare. « Je sais pas si j'dois dire surprise ? » Trop communicatif, son rire fait se secouer mes épaules et, à mon tour, je lâche quelques éclats de joie qui transpercent les quelques nuées de larmes qui peuvent encore siéger sur mon visage. Reniflant à peine, je papillonne des yeux le temps de retrouver une image un peu plus nette, et son visage tout simplement heureux ne peut que m'apparaître de nouveau, mettant un point d'honneur à me rappeler la chance que j'ai de pouvoir le voir. « ... Tu devais... tu devais rentrer plus tard... non ? Ca, c'est... si, c'est une surprise, ouais. » La voix aussi brisée que ce sourire que j'affiche, ils n'en demeurent pas moins emplis d'une sincérité déconcertante et, naïvement, j'imagine que c'est dans des moments pareils que l'on peut se vanter de pouvoir observer le véritable sens du mot "amour". La seconde d'après, ce sont mes lèvres qui vont capturer les siennes, l'une de mes mains allant se perdre dans ses cheveux alors que ses paumes ne quittent pas mes joues, diffusant continuellement une châleur plus que réconfortante. « Tu m'as manqué... tu m'as tellement manqué... » Murmuré comme un secret contre ses lèvres, je pourrai le lui répéter des jours durant, sans que cela ne suffise à faire état de ce que je ressens vraiment. Si je pouvais m'arracher le coeur et lui montrer tout ce mélange de sensations et de sentiments qu'il contient, tous ces mots, tous ces regards, tous ces sourires que je lui destine, je crois que je ferai sans concession, à quand bien même j'en suffoquerai. Plus habile avec mes mains qu'avec mes mots, je n'ai jamais fait partie de ceux qui savaient dire les choses avec justesse mais, encore aujourd'hui, j'aime à penser que mes attentions et mes phrases malhabiles savent lui montrer ce que je peux ressentir pour lui, là, au creux de cet organe qu'il ne peut pas voir. Les yeux fermés, je me repais de sentir son visage contre le mien, et le simple frôlement de nos nez suffit à m'arracher un nouveau sourire, tant ce geste dérisoire prend des proportions ahurissantes quand il en vient à le faire. « Toi aussi tu m'as manqué, affreusement. » Des mots, toujours des mots, et si certains s'en servent pour blesser, lui ne peut que panser mon âme lorsqu'il me parle, et ses bras serrés autour de mon torse ne peuvent que corroborer ses dires. Entrouvrant à peine les yeux alors que son visage se niche au creux de mon cou, j'écoute sans concession les innombrables « je t'aime » qu'il me répète, les gravant un à un dans mon esprit pour ne jamais les oublier, savourant la saveur de chacun d'eux sans m'en cacher. Mon sourire ne fait que s'étirer depuis plusieurs secondes et, frottant ma tête contre la sienne, mon souffle chaud se perd quelque part dans la peau de son cou laissé à l'air libre. « Je t'aime aussi Logan... je t'aime tellement, c'est indécent...» Si l'heure n'est plus aux larmes, elle l'est à présent aux rires, et mon coeur quelque peu apaisé de me sentir ainsi contre lui ne peut que battre plus fort, mais moins douloureusement à présent. Comme un puzzle recomposé, une association maladroite d'un yin et d'un yang complémentaires, je ne peux que me calmer petit à petit, sourire un peu plus et rire pour tout, pour rien, pour lui, c'est tout. Sans rompre son étreinte, je recule mon visage de quelques centimètres, tout juste assez pour avoir le sien dans mon champ de vision et, de ses cheveux, mes doigts glissent sur son visage, pour en parcourir délicatement chaque trait, chaque parcelle,mes yeux suivant attentivement cette découverte qui tient plutôt de la redécouverte qu'autre chose. « Je suis tellement content que tu sois rentré... si tu savais... je suis vraiment... content c'est même pas le mot... c'est encore plus fort que ça... » Énième murmure glissé entre nous, serai-je un jour capable de trouver les mots justes, les intonations exactes ? A quand bien même je les chercherai, je pense qu'ils n'ont pas encore été inventés, et je passerai chaque jour à venir à les chercher, pour un jour pouvoir les lui murmurer au creux de l'oreille. Rompant mon observation silencieuse, Logan dépose un léger baiser sur mon front et, si ce n'est celui-ci qui me fait sourire, ce sont les paroles qui suivent qui me font relever les yeux vers les siens. « Tu t'es rendu malade ? » Prêtant plus attention à ses mains qui glissent dans mon dos plutôt qu'au sens de ses mots, j'en viens à froncer les sourcils, et à me répéter intérieurement ses quelques mots pour tenter d'en déceler le pourquoi du comment. Il a l'air un peu inquiet, oui, ça je peux le voir - mais l'origine de son inquiétude m'échappe. Bouche entrouverte, je pense être resté comme ça bien quelques longues secondes à le fixer, avant d'enfin lâcher à mon tour d'autres mots, bine moins percutants que les siens, je dois dire. « ... Malade? de quoi tu parles ? » Devant moi, ses sourcils se froncent également, et un sourire se forme sur ses lèvres, qu'il mordillait quelques secondes auparavant. « Ton visage .. T'as l'air.. fatigué ? Ou, je sais pas .. » Fatigué ? Probablement, je n'ai pas du dormir beaucoup ces dernières nuits, ni même enchaîné les heures de sommeil réparateur. Autre chose ? Peut-être que c'est un véritable repas qu'il me manque - d'un point de vue constitutionnel en tout cas. Je ne peux même pas dater précisément la dernière fois que j'ai mangé quelque chose de concret qui ne ressemblait pas à deux trois crackers et un verre de lait mais, à quand bien même j'y penserais, je suis bien loin de m'en soucier. A quoi bon me préoccuper de moi alors que Logan est là, qu'il est rentré bien vivant et que c'est tout ce qui importe à mes yeux ? Souriant de plus belle en sentant une de ses mains explorer ce qui me sert de tignasse, je lui vole alors un baiser, oubliant presque le sérieux de ses paroles et l'inquiétude qu'elles contenaient tant je ne me sens pas suffisamment concerné par mon propre sort. « Aaaah c'est parce que j'ai dessiné, ça ! » Raison qui n'en est pas réellement une d'après ce que j'ai cru comprendre, je développe un peu ma réponse, entrecoupant mes paroles de tant de baisers papillons que je dépose au bout de ses lèvres, lui offrant une phrase bien morcelée mais bien plus agréable qu'à l'accoutumée. « Je vais bien... t'en fais pas... c'est plutôt... à toi... de me dire... que tout va bien ! » Plutôt fier de moi sans aucune raison, mes yeux glissent dans les siens, et je pourrais m'y perdre le temps qu'il hausse enfin les sourcils, ne s'arrêtant pas de jouer avec mes cheveux alors qu'un petit éclat résonne entre nous. « Oh je crois que oui. J'ai deux bras, deux jambes, une tête sur deux épaules, je crois que ma carcasse tient le choc. Et puis si tu veux savoir ... » Curiosité piquée au vif, je fronce un peu les sourcils, attendant la suite qui ne tarde pas à venir, ses lèvres glissant leur lourd secret juste au creux de mon oreille. « Tout va bien maintenant que je t'ai sous les yeux. C'est, pfouah, impressionnant quand même, à croire que je ne fais plus attention au reste. » Sourire niais sur les lèvres, je dois apparaître pour le plus crétin des hommes mais également le plus heureux, un rôle dont je ne pourrais me défaire même si je le voulais - et une façade à laquelle il doit s'être habitué, pour être là encore aujourd'hui, et être la principale cause de mes joies et de ma bonne humeur. Me laissant à peine le temps d'ajouter quelque chose, il continue sur sa lancée, reculant son visage pour me lancer un regard en coin accompagné d'un sourire amusé, sans que j'en sache encore la raison.  « Et puis si tu ne me crois pas... » Dans la seconde, je sens ses mains abandonner ma tête pour se caler sous mes cuisses, et me soulever subitement du sol, me laissant comme unique réflexe celui de m'accrocher à lui comme une jouvencelle en détresse. Écarquillant les yeux sur le coup, le changement de hauteur ne faisant que déclencher les vieilles habitudes de ce vertige bien trop ancré dans ma peau, lui ne fait que rire aux éclats, alors que je ne me déride qu'après quelques secondes trop longues à mon goût.  « Ça suffit comme preuve ça ? » Oh oui ça me suffit, mais si tu pouvais me reposer avant que mon estomac se décide à déverser sur toi le peu qu'il contient, je t'en serais redevable, tu sais. Pourtant, la surprise passée, ce n'est plus que son visage qui se grave de nouveau dans ma rétine, que son sourire qui m'apparait, que son rire qui chante et chante dans mes tympans. Les mains contre ses joues, mes yeux rivés dans les siens, je bois chacune de ses respirations, je savoure chacun de ses gestes comme s'il s'agissait du dernier. Naïveté, insouciance ou candeur déplacée, au fond, je n'en ai aucune idée, et je me contrefiche de ce que les autres peuvent bien en penser - tant qu'il restera cette moitié d'âme qui saura combler la sienne, je n'aurai d'autre choix que de laisser mon coeur battre en rythme avec le sien et, à chaque occasion qui se présente, de l'embrasser encore et encore, ne serait-ce que pour lui prouver un peu plus cet amour incommensurable que je lui porte.

⊱ Logan & Lindsey, 30 ans
Inutile. Voilà le seul mot qui me vient à l'esprit quand je pense à son état, à cette horreur qui l'a détruit, à ce mal qui le ronge de l'intérieur sans que je puisse le guérir. Inutile, parce que je ne peux comprendre. Inutile, parce que je ne peux saisir l’entièreté des atrocités qu'il a pu vivre sur le terrain. La guerre est pour moi un concept étranger, les batailles tant d'images que je refuse de voir, préférant inconsciemment rester dans l'ignorance naïve plutôt que de m'imaginer un peu plus chaque jour l'enfer dans lequel il a évolué tant de mois. Qu'il s'agisse d'une façon biaisée de me protéger, ou d'un égoïsme mal assumé, les faits sont ce qu'ils sont : j'ignore les détails de ce qui l'a rendu dans cet état et, quelque part, je ne suis pas sûr de vouloir les connaître. De sa dernière mission, je n'ai eu que quelques explications, des mois voilés, des phrases pleines d’inquiétude et de sévérité et, malgré le peu d'éléments mis à ma disposition, son silence reste le témoin le plus flagrant de son état. Quelque chose s'est brisé en lui, quelque chose que je ne peux ni comprendre, ni même réparer. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, par tous les moyens possibles ou presque. Un sourire, une caresse, une attention, quelques paroles qui pourraient sembler dénuées de tout intérêt - mais à chaque tentative, je n'ai pu me heurter qu'au même mur mutique, à cette silhouette prostrée et à ce visage dénué de toute émotion. Peur de l'étouffer, peur de le voir se refermer encore plus devant moi, j'ai eu beau lui laisser un peu d'espace, tenter de l'ennuyer le moins possible, rien ne semble avoir d'effet sur cette maladie qui l'anéantit. Dépression. Un mal, une maladie, une malédiction - une épine plantée dans sa nuque qui déverse un peu plus chaque minute un miasme noir et indéfectible dans ses veines, un singe enragé rivé sur sa tête qui dévore un peu plus chaque seconde ce qu'il reste de son humanité. Cela fait quelques jours qu'il est rentré - et autant de temps qu'il ne parle pas, presque une semaine si je ne me trompe pas. Dois-je le forcer à me parler ? Dois-je le laisser prendre son temps ? Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne l'ai jamais su, et je crois que je ne le saurai jamais. Je ne suis pas médium, encore moins devin, peut-être un peu trop crétin ou en tout cas pas assez malin pour savoir comment agir dans ces cas-là. Il n'existe pas de manuel "la dépression pour les nuls", pas de guide pratique, pas de conseils avisés bons à être donnés à qui les demanderait. Laissé pour compte avec d'un ennemi en face duquel je ne sais quelle arme sortir, je reste bras ballants à attendre un quelconque signe de sa part, comme un gamin attendant avec impatience le passage d'un étoile filante, crevant d'envie de pouvoir faire le vœux de sauver simplement cette vie. Si quelque chose s'est brisé en lui, je peine à penser qu'il en est de même entre nous, et chaque minute passée à l'observer me donne l'impression de n'être qu'un étranger, une vulgaire silhouette de figuration tout juste capable de ne rien faire, et de rester éternel témoin de la déchéance d'un homme - celui auquel je tiens le plus. Six jours que je le regarde, six jours que je passe à le frôler, à l'effleurer, et à chaque geste me détruire un peu plus à cause de mon inefficacité. Si au départ je tentais de sourire du mieux que je le pouvais pour atténuer ce malaise qui emplissait les murs, force a été de constater que mes lèvres sont devenues muettes à leur tour, tarissant leur joie pour n'être plus que des morceaux de chair inconsistante, des fragments de questions sans réponses, des débris de conversations à sens unique. Dans cette maison devenue aussi joyeuse qu'un cimetière en décembre, je n'entends plus que mes pas dans l'escalier et, une fois arrivé en haut, je sais déjà ce que je pourrai y voir, ce que je pourrai en penser. Assis là, sur le lit, à fixer cette fenêtre, à regarder des choses que je ne vois pas, à ressasser des souvenirs que je ne partage pas. Irrité, je sais bien que je devrais lui laisser plus de temps, que je ne devrais pas trop m'en faire, que je ne devrais pas m'inquiéter au point de presque l'étouffer avec ma présence - le sais-je vraiment ? Non. Je ne sais rien. Je ne sais rien, rien, rien, foutrement rien, encore moins que rien, et même la certitude semble avoir perdu de son sens, quand j'y pense. Tenir à quelqu'un, c'est s'inquiéter pour lui, non ? Vu la façon avec laquelle j'ai toujours chéri les moments que nous avons passé ensemble, inquiétude serait un bel euphémisme dans mon cas et, inconsciemment, je crois même avoir atteint le stade d'angoisse anxieuse. Le laisse seul. Aller lui parler. Le laisser seul. Aller lui parler. Silence. Présence. Silence. Présence. Absence. Parler. Que faire, que penser ? Mes pieds ont décidé pour moi et, même si le sourire n'y est pas, même si la joie n'y est plus, c'est sans étonnement que je traverse le pas de porte de notre chambre - cet habitacle qui ne devrait abriter que des instants de bonheurs partagés. Debout, silencieux tel une ombre, invisible tel un mirage, j'ose à peine avancer, j'ose à peine respirer tant cette peinture des plus atroces me fend le cœur bien plus que n'importe qui ne pourrait l'imaginer. Il n'est plus question de rires, plus question d'insouciance, d'éclats de vie et de soupçons de colère. En face de moi, tout n'est plus que grisaille, existence dévorée et joie de vivre effacée par une cruauté mal placée. Il souffre, je le sais, je le sens - il souffre, mais ne parle pas, n'en dit rien, reste enfermée dans ce cocon de souffrance que je ne parviendrai jamais à détruire, pas sans un signe de sa part, pas sans une parole qui me rassurerait ne serait-ce qu'un petit peu. Plus qu'une envie, un besoin, je dois décidément être le plus égoïste des hommes pour en venir à me dire ça, et à le penser de plus en plus. J'ai besoin de lui. J'ai besoin de toi. Logan, punaise, si tu pouvais regarder l'espace d'un instant dans mes yeux, et voir à quel point ça me tue de te voir ainsi... Mon visage devrait parler pour moi, peut-être même qu'il le fait, pour qui se donne la peine de l'observer, mais il ne doit pas être assez bavard pour le regard sourd de cet homme qui gît encore près de moi. Le coeur battant d'une mélopée tout juste bonne à m'anéantir un peu plus de l'intérieur, j'en viendrai presque à croire que toute la ville pourrait l'entendre, tant il résonne dans mes tympans, tant il fait battre douloureusement le sang dans mes veines à chacun de ces pas mal-assurés qui me rapprochent du lit. Est-ce la peur qui me serre les entrailles ? Probablement, oui - celle de voir qu'encore une fois, je ne serai qu'une doublure invisible dans le théâtre mortuaire qui se joue en boucle devant ses yeux aveugles à toute présence. « Logan.. » Comme une supplique étranglée qui s'échappe de ma gorge, j'ignore si elle peut être audible  à ce niveau-là, mais je ne crois pas avoir présentement la force de crier son nom au monde entier, pas maintenant du moins.Jusqu'à lui, le chemin est aussi long que court, et c'est dans un silence forcé que je me glisse à ses côtés, m'asseyant sur le bord du lit comme pour ne pas trop le déranger, comme pour me mettre encore en retrait, là où ma présence ne ferait que le gêner. Assis tout comme lui, c'est le mur qui m'apparaît plus que la fenêtre, métaphore physique des barrières que j'ai l'impression de heurter sans ménagement lorsque je tente de lui parler. Mâchoires subitement serrées, coup d'oeil lancé tristement vers lui, j'en viens à passer rapidement une main sur le visage pour tenter d'amoindrir ce malaise qui me retourne les tripes, pour tenter de garder un peu de force là où je ne connais plus que la désolation. « ... Parle-moi.. je t'en prie... » Loin d'être un exemple d'assurance, mon regard ne vais que voguer de son visage jusque mes genoux, continuant ses voyages sans relâche sitôt que l'une des deux images le heurte un peu trop. Rester fort, toujours, et ne jamais baisser les yeux face à l'ennemi - je ne sais pas pour quelle raison les mots de mon père me reviennent en mémoire à ce moment précis, mais dans d'autres circonstances, j'imagine que j'en aurai ri, tant j'applique bien mal ses conseils depuis plusieurs années, aujourd'hui ne faisant pas dérogation à la règle. Le regarder ? A quoi bon ? Si je peux me perdre bien souvent dans la contemplation de ses traits, croiser son regard vide ne fait que me planter un couteau dans le coeur, et me rappeler combien je ne suis rien dans cette histoire. Un soubresaut, un hoquet, mes yeux roulent vers le plafond pour tenter d'atténuer ces battements et cette respiration qui accélèrent - je les sens venir, je les sens grimper au fond de ma gorge, derrière mes yeux, prêtes à couler entre nous et à noyer ce qu'il reste d'inconsistance. « Je t'en prie, dis moi quelque chose.... Crie moi dessus, hurle moi n'importe quoi mais parle moi... J'me sens tellement inutile... j'ai besoin de te retrouver, j't'en prie logan... » Ça fait mal. Ça blesse. Ça brûle. Chacun de mes mots me poignarde, m'entaille et m'étouffe, embrasant les ronces déjà enroulées autour de mon âme, faisant de mon coeur un tas de cendres prêtes à être dispersées d'un souffle. Ca fait mal, parce que même comme ça, même au fond de tout, il ne réagit pas. J'ai beau le regarder, j'ai beau le supplier des yeux, chercher désespérément l'ombre d'une flamme dans son regard, je ne vois rien, je n'entends rien - et comme je me l'imaginais, me heurter à son visage impassible est bien plus douloureux que de me jeter contre ce mur de briques. Je suis au bout du rouleau, littéralement. Cheveux en bataille, cernes inhumaines, je ne dois pas être beau à voir, encore moins que je ne l'ai jamais été. Incapable de peindre la moindre chose, incapable de penser à autre chose qu'à son état qui m'alarme trop cruellement - l'amour est une réalité bien vicieuse, qui peut nous offrir les plus légers des bonheurs comme nous faire partager les plus atroces des souffrances. Il souffre. Je souffre. Nous souffrons, encore et toujours. Coeur jeté avec force sur le sol, j'en viens à me pencher vers lui, à attraper fébrilement une de ses mains comme pour créer un contact désespéré là où il n'y avait plus rien et, oui, je crois bien que c'est le désespoir qui m'anime à présent, avec quelques uns de ses amis. « J'sais plus quoi faire Logan... J'sais plus quoi faire face à ça ! Je sais... j'sais que tu souffres, mais si tu ne me laisses pas t'aider je... JE SAIS PAS MOI, dis moi quelque choseee....» Il y a de quoi en pleurer. Peut-être même que j'en pleure, que c'est justement ça qui brouille ma vision, qui transforme mes sons. Sa main est froide dans la mienne, froide et moite et, à côté de lui, j'ai l'air d'être une boule de nerfs envoyée à la figure d'une statue, le contraste ne faisant qu'augmenter la fragilité de ce fil qui m'empêche de sombrer à mon tour. Il ne bouge pas. Pas d'un pouce, pas d'un poil, et moi je tremble, je serre, je desserre, je manque d'air et je m'enfonce, encore et toujours. Mes yeux se perdent sur ses traits. Mon visage a beau être presque en face du sien, il ne me regarde pas - comme si je n'étais pas là, comme si je n'existais pas. Comment aider quelqu'un qui refuse la moindre attention qu'on lui porte ? Je ne sais foutrement pas, et il n'est pas prêt de me donner la réponse, ni même le moindre indice. Suis-je capable de rester alors des heures à me cogner encore et encore à son indifférence ? Ma patience a malheureusement des limites et, au bout d'une semaine, je crois en avoir bien dépassé le seuil. Fatigué, exténué, crevé, c'est une dernière phrase que je le lui lance, derniers mots qu'il me reste, jetés de nouveau dans des oreilles qui les entendront peut-être. « ... Tu m'avais promis que tu reviendrais en un seul morceau... tu m'avais promis Logan... et tu ne me laisses même pas t'aider à te reconstruire... » Est-ce que c'est seulement au fond du trou que l'on peut espérer une rédemption ? Je n'en sais rien, mais tout ce que je sens, c'est sa main qui serre doucement la mienne. Bam. Bam. Il cogne toujours douloureusement, ce coeur crevé au fond de ma poitrine. Bam. Bam. Les yeux baissés sur ce premier signe de vie, j'hésite avant de les relever vers les siens, croisant pour la première fois depuis des jours cette couleur que je ne pensais pas revoir. La bouche légèrement entrouverte, il reste mutique, me laissant occuper encore le silence avec ma douleur. Sans rien oser ajouter de peur de n'avoir eu affaire qu'à un mirage, je me contente de resserrer mon étreinte autour de sa main, et de garder mes yeux détrempés rivés vers les siens. Dis, tu peux les voir maintenant, Logan, ces innombrables choses que j'ai glissé pour toi au fond de mes yeux ? Même dans la souffrance, je t'aime à en crever, et je continuerai encore et encore, jusqu'à ce que je puisse t'aider à retrouver ce morceau de coeur qu'on t'a arraché.

⊱ Lindsey, 31 ans
La. La. Do. Ré. La. Debout devant cette toile qui me dépasse, les bras ballants, je les entends, je les écoute, cette multitude de notes, qui s'échappent du piano sombre qui trône fièrement dans le salon. La. La. Do. Ré. La. Comme une ritournelle douce, une litanie triste, elles dansent, elles volent, elles emplissent l'air, voguant de part et d'autre du silence pour en effacer la moindre lourdeur. Sa musique est belle, oh ça oui qu'elle est belle... Transperçante, profonde, sincère - authentique, si je puis dire. Loin d'être formaté comme bien d'autres musiciens, il joue avec son coeur, ou du moins avec ce qu'il en reste, et c'est probablement cette pensée qui m'anéantit un peu plus à chaque fois que je l'écoute. Si je pourrais tout aussi bien m'enfoncer des écouteurs dans les oreilles, je suis bien loin de le faire, quelque part toujours fasciné par la beauté de ses notes, par la douleurs sourde qui émane de ses morceaux. Cela fait maintenant des semaines, des mois qu'il reste à la maison, qu'il n'est plus appelé pour partir en mission. Si, il y a quelques temps, cette nouvelle m'aurait presque fait sauter au plafond, la réalité en est toute autre, et je me rends peu à peu compte de l'égoïsme forcené de certaines de mes pensées, de certains de mes désirs. Oui, je crois que j'aurais tout donné pour pouvoir l'empêcher de risquer sa vie là-bas, pouvoir me coucher tous les soirs sereins à ses côtés, et pouvoir me dire que chaque lendemain, je pourrai réveiller en ouvrant les yeux sur son visage. Et aujourd'hui, qu'en est-il ? Il ne risque plus sa vie sur le front, c'est un fait - jugé inapte, mais à quel prix ? Des terreurs nocturnes, des cachets à avaler, des moments de doute, des moments d'absence, le silence, et la musique. Devant moi, le pinceau s'écrase avec force sur la toile qui, subitement, se couvre de couleurs loin d'être harmonieuses. Du sombre, du clair, du brun, du magenta, un peu tout à la fois - un peu tout, et surtout rien. Je n'arrive à rien, autant sur cette toile qu'avec lui. Mes peintures sont vides, plates, muettes de toute histoire - et mes paroles, loin d'être assurées face à lui. En un an, je ne crois toujours pas avoir trouvé la bonne façon de faire, les bonnes choses à murmurer, les bons gestes à éprouver. Il est toujours là, mais quelque part, il n'est toujours pas revenu. Et moi, dans cette histoire ? Rien de plus qu'avant, peut-être même un peu moins, j'en sais trop rien... Existe-même toujours un véritable "nous" ? Le pinceau s'écrase de façon malhabile, je ne suis même pas sûr de vraiment le tenir, de réellement avoir la force ou l'envie de le guider. Il avance, il tourne, il prend, il donne - et moi je le regarde faire, témoin inconsistant de gestes que je ne maîtrise plus. Tout a foutu le camp. Sans que je ne le remarque, sans que je ne puisse rien faire, tout a foutu le camp, et je ne sais même pas ce qu'il nous reste vraiment. L'innocence de nos premiers instants me transperce le coeur quand j'y pense, et enfonce plus profondément ce couteau que je ne peux déloger. Des hauts et des bas, comme dans toute histoire, mais toujours ce lien bien présent entre nous, ces retrouvailles qui valaient bien chacun de ses départs, à quand bien même ils s'avéraient de plus en plus difficiles. Est-ce l'immaturité qui me pousse à regretter ces moments délicats ? Qui me pousse à me dire que tout était mieux avant... avant quoi ? Avant ça, avant cette horreur, avant cette chose qui l'a détruit, tout simplement... Là, pas là, sourire, pleurer, là, pas là, présent, absent - les choses vont mieux depuis quelques semaines, du moins c'est ce que j'essaye de me dire. Son mutisme passé, sa joie de vivre n'a pourtant pas été retrouvé, et je continue inlassablement de la chercher dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles. L'espoir, cette constante fragile qui me pousse à croire encore à une amélioration, à poser chacun de ses sourires sur un piédestal tant ils me paraissent encore plus précieux, à espérer que demain sera plus doux et moins douloureux. Ne jamais baisser les yeux devant l'ennemi - et sourire, encore, toujours. D'armes, je n'en ai jamais eu, hormis ces dents blanches, que j'ai toujours montré un peu trop souvent, dans la joie comme dans la tristesse. Sourire, à chaque occasion, pour ne pas montrer cette chose qui grouille, là, tout au creux de ton ventre. Que ce soir de la conscience ou de la connerie, qu'est-ce que ça change, dans le fond ? C'est tout ce que je suis encore capable de faire, devant mon monde qui continue de s'écrouler cendre par cendre. Tenter de lui communiquer un peu de joie, essayer de raviver les vestiges d'un bonheur envolé - tentative parfois désespérée qui se solde par quelques flocons d'espérances jetées sur mon visage, de la poudre aux yeux qui me force à avancer, encore, toujours. De quoi aujourd'hui est-il fait ? De tout, de rien, d'un peu d'incertitude, et d'autant de questions. De quoi alors demain sera-t-il fait ? De tout, de rien, de peut-être un peu plus de tout, et un peu moins de rien. Comment le savoir après tout ? Comment deviner ce qui pourra nous tomber dessus, alors que personne n'a pu être capable de prévoir ce qu- « Merde....» Le bruit du pinceau tombant sur le sol me fait presque jurer alors que je crispe trop tard cette main que je contrôle de moins en moins. Fourmillement égal à une colonie d'insectes grouillant sous ma peau, il s'en est fallu de peu pour que mes doigts s'écartent sans que je le leur demande. Des tremblements, des picotements qui ne se calment jamais et qui, au contraire, semblent prendre un malin plaisir à s'accentuer lorsque j'y pense le moins. Marmonnant quelques mots inconsistants dans le silence, je serre et masse avec une attention décuplée ces doigts qui ne m'appartiennent plus, et qui se jouent de moi, comme ce monde bien trop sournois pour moi. Est-ce que j'en demandais trop ? Est-ce que j'en espérais trop de la vie ? C'est ça hein ? Vivre, c'est connaître la joie d'un bonheur transcendant, et la douleur de se le voir arraché ? Parce que si c'est ça... Si c'est ça je... Le silence est tombé autour de moi, alors que je me baisse pour ramasser ce bâton de bois aux poils colorés. Dans quelques secondes, la musique reprendra. Dans quelques secondes, le monde se remettra à tourner et nous oubliera, comme il nous a déjà oublié. Dans quelques secondes, je prendrai une profonde inspiration, j'omettrai la douleur constante qui vit dans ma peau, j’essuierai sans y penser les invités indésirables qui se trouvent sur mon visage, et je tenterai de sourire, encore, toujours. Expirant lentement, j'ose à peine regarder la toile que j'ai massacrée tant elle doit être ignoble. Logan a perdu l'habitude de mettre les pieds ici, et ça n'en est que mieux pour lui, comme pour moi. Sourire d'espoir, sourire d'idiot, sourire sincère et sourire timide - je vais bien, ne t'en fais pas. A quoi bon l'encombrer avec bien d'autres problèmes, qui n'en sont même pas ? Mon état n'est rien à côté du sien, que vaut le caprice d 'un artiste souffrant d'un manque d'inspiration face à un homme ayant vécu l'horreur de la guerre ? Je n'ai rien d'un héros. A côté de lui, j'ai toujours été le gamin capricieux vivant d'amour et d'eau fraîche, trouvant le bon et le beau dans tout ce que le monde avait à proposer, préférant se concentrer sur les bons côtés que sur les mauvais. Je n'ai jamais été fort, je n'ai jamais été vaillant, ni courageux, ni même vraiment intelligent. Plutôt buté, borné, tête brûlée, je me suis toujours laissé guider par mes envies, par mes choix, par mes pensées. Inconscience, immaturité, naïveté d'un coeur qui pensait que rien de mauvais ne pouvait un jour lui arriver, qui ne voulait pas croire que le monde pouvait être aussi horrible que les autres le racontait. Suis-je encore capable de le penser aujourd'hui ? Peut-être, peut-être pas, je n'ai jamais su grand chose à la vie, et cette éternelle question en fait toujours partie. Ce que je sais, dans le fond, c'est que je suis resté le même gamin obstiné, celui qui va au bout de ses idées et de ses projets, à quand bien même sont-il déjà foutus d'avance. Crétin au grand coeur, peut-être que c'est justement ça qui m'aide à tenir, là où certains pourraient baisser les bras. J'ai besoin de lui - et il a certainement tout aussi besoin de moi. Aimer au point de paraître dérisoire à côté de l'être chérit, combien peuvent se vanter d'avoir éprouvé un jour ce sentiment ? Encore aujourd'hui, c'est lui qui me pousse à tenir bon, qui me force à tendre une flamme malhabile, là où tout n'est plus que pénombre. Chercher sa main dans les ténèbres, effleurer son coeur du bout des doigts, poursuivre des rêves effacés par le temps - parce qu'un sourire a plus de valeur que mille mots, je veux rester à jamais la joie silencieuse qui saura, je l'espère, éclairer ses nuits tourmentées.



Dernière édition par Lindsey Redd le Jeu 20 Juin - 20:46, édité 19 fois
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 10:32

HUGH. Miam miam omagad
Bienvenue, et bonne chance pour ta fiche !
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 10:32

Bienvenue parmi nous :) Bon courage pour ta fiche
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 11:02

Je t'aime. Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518 zieux qui brillent - oui j'ai rien de plus constructif à dire. omagad
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 13:50

Bienvenue parmi nouuus Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518
Bon courage pour ta fiche I love you
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 13:54

Bienvenue rhaaaa omfg Bon courage !!
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Addison Dunphy
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 13:56

Bienvenue Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 14:14

Daisy Careyyy zieux qui brillent  je l'adore cette femme, merci beaucoyp Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518
Marius  oh gosh Tom Hardy omagad  des mois que je ne l'avais plus vu sur un forum mia cara la la la  merci !
Logan Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518 et moi je t'aime encore plus  Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518   zieux qui brillent
Lara Cara omagad  elle est tellement chouette cette fille mia cara la la la merci beaucoup !
Robin  DAW omagad  et ta signature... trop de bon goût sur ce forum zieux qui brillent
Teddy ce prénom Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518  et puis Léo quoi omagad  pfouu vous êtes tous beaux ici mia cara la la la
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 15:15

huuuugh. zieux qui brillent
bienvenue sur BP, et bon courage pour ta fiche ! niark niark niark I love you
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Amelia-R. Westerfield
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métier/études : attachée de presse à la mairie.
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    and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞


pseudo : sil.
dc : lua stern.
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 15:48


    olala c'est la fonda qui va être contente, elle est genre super fan de hannibal niark niark niark
    hugh est un excellent choix, canon et tout, yum héhéhéhéhé
    edit : je viens de me rendre compte que mettre yum quand on parle de hannibal, c'était une mauvaise blague non voulue, au secours Arrow

    (ah et "swiggity swag, is that a stag" en dernier mot à la fin du premier post, ça se voit que t'es sur tumblr toi Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627)

    bref, bienvenue parmi nous, inscription groupée à c'que je vois, c'est cool rhaaaa omfgI love you
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 16:08

CE CHOIX DE FOU rhaaaa omfgamen god/godessomagad
bienvenue sur BP I love you
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 17:52

ton avataaaaaaaaaaaaaaar. omagad omagad bienvenue I love you 
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 18:10

Bienvenue ! Very Happy

Bon courage pour finir ta fiche ! :)
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 18:44

AAAAHHH HUGH DANCY AAHHH rhaaaa omfg omagad wtf rhaaaa omfg i set fireeee to the omagad rhaaaa omfg rhaaaa omfg
DID YOU JUST SMELL ME ? fuck you
THIS IS MY DESIGN hide

... bref, comme l'a dit mon ange amelia, je suis un peu fan de hannibal. What a Face
bienvenue à toi lindsey, je t'aime déjà, t'es trop parfait, tu roxxes du poulet... purée je suis trop contente omagad

si tu as besoin d'aide dans ton lit, je suis là niark niark niark

EDIT : faire hugh dancy gay... ça sent le hannigram refoulé tiens Palace of the innocents. (Lindsey) 337664734
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 19:52

Ethan JGL zieux qui brillent  quel super bon choix omagad  merciii !
Amelia oh punaise tu m'as tuée avec le "yum" Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627  ahah c'est tellement bien tombé, et encore plus si ce n'était pas voulu Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627  et puis Jenna-Louise Coleman quoi omagad  elle est trop choute Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518
j'avoue que tumblr est un peu ma deuxième maison What a Face  merci en tout cas, on risque de se plaire bien vite par ici avec Logan zieux qui brillent
Woody choix de fou toi-mêêême, tu es beau  rhaaaa omfg   BARNES magad, et ce prénom omagad  merci beaucoup !
Bonnie Hugh est tellement chou dessus Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518  merci beaucoup ! Je suis fana de ton prénom omagad
Cillian merciii zieux qui brillent  Colin, quel bon choix bril bril les zieux
Jamie-Rose THIS IS MY DESIGN i set fireeee to the  Hannibal c'est le bien, les fans d'Hannibal sont mes amis omagad  contente de t'apporter un petit bonheur comme ça avec cette bouille, ça fait toujours plaisir Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518  je vais demander à mon lit si un peu de compagnie lui ferait plaisir, et je te dis quoi niark niark niark  Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627  Karen est adorable en plus, trop de bon goût ici, trop de bon goût zieux qui brillent
Hannigram ? Non, j'en connais un à qui ça ne plairait pas héhéhéhéhé  (mais faut avouer que dans la série... voilà quoi Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627  ) bref un grand merci beaucoup, des accueils comme ça, ça réchauffe le coeur mia cara la la la
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 20:46

les humains sont nos amis, on y touche plus niark niark niark
et de rien pour l'accueil, on est comme ça nous sur BP, très gentils très mignons et tous des canons rhaaaa omfg
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMar 18 Juin - 21:05

même pas pour goûter juste un bout ? zieux qui brillent
gentils mignons et canons, et pas qu'un peu Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518 moi c'est décidé, je plante ma tente définitivement parmi vous zieux qui brillent
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMer 19 Juin - 18:51

j'adore le caractère de lindsey puis hugh dancy. I love youlet\'s make babies
bienvenue. bril bril les zieux
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMer 19 Juin - 20:44

hannw merci c'est adorable zieux qui brillent  contente que mon petit Lindsey plaise Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518  (et que Hugh fasse l'unanimité héhéhéhéhé  )
je ne connais pas le mec sur ton avatar mais fuah... omagad   il est canon
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMer 19 Juin - 21:13


Oh un artiste Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518 Biiienvenue sexy man Very Happy
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptyMer 19 Juin - 22:47

les artistes c'est le bien zieux qui brillent  merci beaucoup ♥️ ( Keira Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518mia cara la la la )
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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptySam 22 Juin - 13:53

Ouah, ton histoire était longue, longue... Mais elle en valait la peine ! Les retrouvailles entre Logan et Lindsey m'auraient presque fait pleurer Palace of the innocents. (Lindsey) 2145037518
Je te valide avec plaisir, et va donc sauver ton amoureux dépressif, je t'en prie ! rhaaaa omfg

 
Bienvenue et félicitations soldat, tu viens tout juste d'être accepté sur BULLETPROOF. Pour t'aider à t'intégrer au mieux parmi nous, voici quelques points et conseils qui te guideront et t'aideront à faire ton petit bout de chemin


✈️ Pour un profil plus attractif, veille à remplir tous les champs de celui-ci. Comme ça, les autres membres en sauront davantage sur ton personnage. N'hésite surtout pas à te faire également une jolie signature. Si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que le staff est à ton entière disposition. Enfin, sache que tu peux faire une demande de rang afin d'embellir encore plus ton profil.

✈️ Il est désormais temps de t'occuper un peu de ton personnage et, pour se faire, il est important que tu ailles faire une demande de logement pour ne pas qu'il dorme à la rue et, une demande de métier pour qu'il puisse payer son chez-lui et ses factures. 

✈️ Maintenant que ton personnage est à l'abri du froid et, qu'il peut payer ses crédits, il lui faut pleins de liens pour pas qu'il finisse seul et dépressif. Alors, file vite poster ta fiche de lien ICI et ta demande de rps LA. N'hésite pas non plus à créer tes propres personnages grâces aux scénarios. Enfin, il est important de s’intéresser aux scénarios actifs qui sont un bon moyen de se trouver pleins de liens tout en facilitant l'intégration de nouveaux membres. 

✈️ Et voilà, ton personnage est maintenant plutôt bien intégré. Mais, il reste une étape importante: Le hors-jeu. Ne t'en fais pas, on ne mord ici. Fais toi plaisir en envahissant LE FLOOD ou n'hésite pas à aller te présenter aux autres. Pour terminer, les jeux sont également un bon moyen de s'intégrer. 

Voilà soldat, tu connais maintenant les secrets de l'armée pour bien s'intégrer. Si tu as le moindre soucis, les soldates du staff sont là pour toi. Et n'oublie pas, le plus important est de s'amuser !

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MessageSujet: Re: Palace of the innocents. (Lindsey)   Palace of the innocents. (Lindsey) EmptySam 22 Juin - 20:14

hannnw t'es adorable :*:désolée pour la longueur, j'ai la fâcheuse tendance de m'étaler un peu trop mais bon Palace of the innocents. (Lindsey) 1826528627 contente de savoir que la lecture n'a pas été trop fastidieuse :cara:merci, je m'occupe de tout ça dans la soirée (et je sauve mon homme dès que je peux omagad )
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