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 + and love until we bleed (joey)

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BULLETPROOF
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MessageSujet: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 2:19



joey wilkes

elle est belle comme un accident de bagnole, comme un poids-lourds qu'a plus les freins.

à partir de maintenant, tu t'appelles Blanche-Neige.
NOM(S) : son nom de naissance est davidson. celui d'emprunt, wilkes. PRÉNOM(S) : elle est née en tant que prudence stéphane et s'est toujours faite appeler prue. néanmoins, à redstone, tout le monde pense qu'elle se nomme joey. AGE : vingt-et-une années de galère, et bientôt une de plus. LIEU DE NAISSANCE : vingt-trois mars mille neuf-cent quatre-vingt onze dans un quartier malfamé de seattle, arizona. ORIENTATION SEXUELLE : hétéro, aux dernières nouvelles. SITUATION AMOUREUSE : célibatârde. SITUATION FINANCIÈRE : au fond du trou. GRADE : soldat première classe, pas par manque de talent mais plus d'ambition. GROUPE : learning war. AVATAR : zippora seven. CRÉDITS : tumblr, ma sainte bible ! omagad

⊱ this time i'll be a bulletproof
✈️ Joey n’est pas le genre de filles dont on tombe follement amoureux ; elle n’est même pas de celles qu’on envisage aborder. Elle est plutôt étrange, un peu trop sombre. Semblable au calme avant la tempête. Elle n’inspire pas confiance, avec sa tendance à toujours être sur le fil du rasoir. On sait qu’un mot de trop pourrait la braquer définitivement, lui enlever toute l’estime qu’elle vous porte, lui faire vous sauter à la gorge. Elle cogite, tout le temps, trop. Son intelligence la consume. Un jour, elle a lu que les gens (trop) intelligents étaient rarement heureux, car ils ne pouvaient ignorer les malheurs de ce Monde, et approuve vivement – douloureusement – cette phrase.
Joey est un oiseau rare, aux ailes brisées depuis longtemps. La vie l’a écorchée, noyée puis brûlée. Du haut de sa vingtaine d’années, on dirait qu’elle a tout vu, tout vécu. La souffrance suinte par tous les pores de sa peau, comme un lent poison prêt à se diffuser à quiconque l’approche de trop près. Et elle en a conscience. Alors elle repousse les autres. Ne sait de toute manière pas comment se lier à eux. Et elle se bat, tant bien que mal, pour survivre.
Joey est une survivante. Armée de son sarcasme, elle affronte les aléas de la vie, se trompe, tombe, et ramasse ses propres lambeaux. On lui a appris à se débrouiller seule depuis son plus jeune âge, alors elle le fait. Elle a horreur de devoir dépendre des autres, de ne serait-ce que demander un infime conseil, une bribe d’informations. Mais au fond… Joey est encore une gosse. Une gosse perdue, terrorisée à l’idée d’être retrouvée par ses anciens « frères », qui fait de son mieux pour s’en sortir mais ne sait au final pas quoi faire alors fait et c’est tout. Une enfant qui a juste un besoin mortel d’attention, de bras protecteurs, essaye de crier à l’aide mais se contente de se péter les cordes vocales, de s’entailler un peu plus les chaires… Comme par autosatisfaction. Mais Joey est loin de tout ça, tellement loin. Joey c’est une humaine, une humaine qui souffre en même temps que l’humanité, et qui douille,
oh oui qui douille.

⊱ i was meant to be a warrior n'a jamais connu son père et n'a plus de contacts avec sa mère ✈️ s'est sortie de la drogue seule ✈️ se bat comme un homme ✈️ ne supporte pas qu'on la touche et ne fait pas confiance aux hommes ✈️ manque terriblement d'ambition ✈️ ne parle jamais d'elle ✈️ est toujours sur la défensive et s'emporte très vite ✈️ adore avoir les mains dans le cambouis ✈️ mesure un mètre soixante-treize ✈️ Huntsville est la première ville autre que Seattle où elle pose les pieds ✈️ allégorie même du sarcasme ✈️ possède un rire très bruyant ✈️ l'enfermement la rendrait folle ✈️ a été repérée pour rejoindre les tireurs d'élite ✈️ a quelques rudiments en guitare ✈️ pourrait tuer quiconque serait surpris à fouiller ses affaires ✈️ quasi-incapable de marcher avec des talons ✈️ a une peur panique du feu ✈️ dort peu ✈️ a un papillon tatoué dans la nuque, vestige de son appartenance au gang, qu'elle cache comme elle peut ✈️ les hôpitaux la rendent encore plus malade ✈️ résout un Rubik's Cube en une quarantaine de secondes ✈️ croyante... un jour sur deux ou quand elle en a besoin ✈️ sait conduire mais n'a pas le permis ✈️ excellente joueuse d'échecs ✈️ boit parfois mais ne fume plus la moindre cigarette ✈️ a fait de la prison (pour homicide involontaire), et c'est d'ailleurs en échange d'une remise de peine qu'elle a accepté de rejoindre Redstone ✈️ n'a jamais pleuré, sauf le jour de son incarcération ✈️ a fait sport-études, dégoûtée par l'école en apprenant qu'elle ne pourrait pas devenir chirurgienne humanitaire, faute de moyens ✈️ n'a jamais eu de véritable emploi ✈️ incapable de mettre des mots sur ses sentiments ✈️ terrorisée par d'éventuelles représailles de son gang la considérant désormais comme une traîtresse ✈️ présente des symptômes typiques du syndrome d'Asperger (Q.I élevé, indisposition à se fondre au sein de la société actuelle…) mais n'en est pas atteinte. Elle pourrait se lier aux autres, mais ne sait juste pas comment faire. ✈️ a parfois des accès de joie voire d’hilarité incontrôlés lorsqu’elle est en présence de personnes de confiance. Ne sachant pas exprimer ni contrôler ses émotions, elle les montre donc avec violence. ✈️ adore monter sur les toits pour contempler les étoiles ✈️ a toujours été proche de son oncle maternel, mort il y a quelques années d’un cancer de la gorge. C’est lui qui lui payait ses cours de tir à l’arc, un sport qu’elle adore. Il l’appuyait également financièrement, et c’est à son décès qu’elle est devenue dealer. ✈️ déteste s’attacher les cheveux ✈️ a un meilleur contact avec les animaux qu’avec les humains et escompte s’acheter un chien quand elle en aura les moyens ✈️ ne sort que très rarement de la base, y compris lors de ses permissions ✈️ maladivement maladroite, il faudra prévoir les assiettes de rechange avec elle ✈️ fait une crise de panique et bégaye beaucoup chaque fois qu'elle doit prendre la parole en public ✈️ n'assimile pas la notion de pitié ✈️ a un véritable talent pour l'arithmétique, les énigmes et tous les casse-tête du même genre - sans doute parce qu'elle en est un, à sa manière ✈️ possède une mémoire à la limite de la mémoire eidétique, même si elle s'arrange généralement pour ne retenir que ce qu'elle veut ✈️ mauvaise nageuse ✈️ repense parfois à sa vie d’avant, ce qui lui provoque des cauchemars/crises d’angoisse/d’agressivité en imaginant ses anciens « frères » lui mettre la main dessus... ce qui la rend d'autant plus parano ✈️ a un esprit de synthèse très développé. Si elle peut paniquer pour des choses stupides voire futiles, quand elle sent que son entourage part en vrille, elle se dresse au milieu de l’océan et apaise les choses... à sa façon.


dévoile-nous ta véritable identité soldat.
PSEUDO/PRÉNOM : Clémentine. Fin sex je sais. Le pseudo... je le change tout le temps Arrow Mais disons Cacahuète. (Ouais, ouais, deux noms de bouffe... *morfale spotted*) FILLE OU MEC ? : je crois que vu mon prénom, je ne peux pas me cacher... JE SUIS UN HOMME PUISSANT VIRIL POILU ! *meurt* AGE : morveuse et fière, yesh ! J'ai seize ans. Et pas toutes mes dents. FRÉQUENCE DE CONNEXION: ... le plus souvent possible ? (a) SCENARIO OU INVENTÉ ? : inventé par mes soins ! effrayant, hein? + and love until we bleed (joey) 2739476978 LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : BAWE omagad LE MOT DE LA FIN : encore un gros merci à Amelia, Bonnie et Jamie qui m'ont aidé à choisir mon personnage ! Vous gérez les filles ! rhaaaa omfg.

Code:
[i][color=#3d5987]zippora seven[/i][/color] ✈️ joey wilkes


Dernière édition par Joey Wilkes le Dim 3 Mar - 0:18, édité 4 fois
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BULLETPROOF
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 2:20




⊱ this is my riffle, this is my gun. this is for fight, this is for fun…

« Maman, maman, pourquoi les autres ils ont un papa et pas moi ? » demandait une petite blonde aux yeux tout écarquillés, dressée comme un petit diable au centre de son lit. Sa mère soupira, se redressa, et, comme toujours lorsqu’il s’agissait de compenser son stress, entreprit de remettre un peu d’ordre dans la pièce. Elle tira machinalement sur le drap, bougea quelques jouets sur la commode. Fit durer le silence le plus longtemps possible, espérant que Prudence oublierait sa question, mais ne fut guère surprise de la voir revenir à la charge.

Janice se força à regagner le lit de sa fille, sans la regarder toutefois. Physiquement, la petite avait hérité de sa blondeur, et de ses yeux à mi-chemin entre le bleu et le vert. Pour le reste… C’était son père tout craché. Autant au niveau des traits du visage, que de la finesse qu’elle arborait déjà, à un âge où les gamines ne pensent généralement qu’à s’empiffrer (ce qui, même si les parents affirmaient le contraire, se voyaient), que pour le caractère. Et c’était un cauchemar à vivre pour elle, jeune maman abandonnée par un pseudo prince charmant évaporé dans la nature, depuis peu au chômage et survivant difficilement grâce aux prestations sociales qu’elle recevait. C’était un cauchemar, mais… Elle faisait ce qu’elle pouvait. Elle buvait un peu trop, c’était vrai, elle fumait un peu trop, c’était vrai également. Mais elle n’avait pas la prétention d’être une mère parfaite… Elle tentait de s’en sortir et échouait, c’était tout.
« Il est où mon papa, maman ? » Prudence revenait à la charge. Maladroitement, sa mère passa une main dans ses fins cheveux blonds, dans un simulacre de geste affectueux. Cherchant à gagner du temps, absolument. Parce qu’elle n’avait aucune idée de quoi dire à la petite. Elle ne voulait pas lui annoncer la dure vérité ; pas non plus lui mentir en faisant passer son géniteur pour un super-héros – ce qu’il n’était pas, loin de là. Alors que faire ?

Les mots sortirent plus abruptement qu’elle ne l’aurait voulu. Trop, sans doute, pour une gamine de même pas une dizaine d’années voyant encore ses parents avec des yeux adorateurs. « Ton père est parti. Ton père nous a plaquées, toutes les deux, et il nous a laissées toutes seules, dans la merde. Il s’en fout, de nous. Ton père ne nous aimait pas, ne nous aime pas. Tu n’as pas de papa, Prue. Juste un salaud qui vit bien tranquille dans la nature, qui a peut-être une autre famille. Tu n’as pas de papa, c’est clair Prudence ?! C’est tout, c’est comme ça. » Janice n’avait pas mauvais fond. Elle ne voulait pas faire de mal à sa fille, loin d’elle une telle idée. Au contraire, elle souhaitait la préserver en posant immédiatement des mots concrets sur la situation. Elle-même avait trop aimé son père, cet homme violent et constamment saoul, et avait supporté ses coups sans broncher pendant des années, se convaincant que c’était de sa faute à elle, que c’était pour son bien… Et elle le regrettait. Ça lui avait pourri la vie. Si sa mère, ou ses frères, lui avaient dit tout ça, au lieu de se barrer un à un, et bien elle n’en serait pas là aujourd’hui. Elle ne serait pas dans cette merde noire avec une gosse sur les bras, une télévision en panne, quelques meubles confisqués par les huissiers pour impayés et toujours pas de boulot. Alors non, elle ne voulait pas faire de mal à Prudence, mais elle ne voulait pas que celle-ci soit aussi conne qu’elle ne l’avait été. Oh que non.

Elle reporta son regard sur la petite. Celle-ci ne disait plus rien, mais Janice voyait clairement que les paroles de sa mère l’avaient heurtée. Elle s’en voulut, un instant, d’avoir secoué ce petit angelot. Puis se souvient pourquoi elle l’avait fait. Pour son bien, oui. Pour son bien…
Des larmes perlaient dans les yeux de l’enfant désillusionnée. Janice se rassura comme elle put, se dit qu’au moins, il valait mieux que cela se fasse maintenant. Qu’elle apprenne la leçon d’abord, qu’elle soit préparée à se heurter à la vie, à se prendre une cascade de saloperies sur la figure. Oui, ça valait mieux. Oui, elle aurait aimé qu’on le fasse pour elle.

S’était-elle dit alors. Sans savoir qu’elle venait, par ces simples mots d’apparence anodins, de briser à jamais l’innocence de sa progéniture. De la briser elle, la broyer. De passer son cœur au rouleau compresseur.

Prudence n’avait même pas dix ans, et pas encore toutes ses dents, mais elle connaissait déjà cette atroce sensation que l’on ressent lorsqu’un mythe se brise, lorsqu’un cœur se casse. La douleur s’insinue lentement, douloureusement, puis plus vivement. Votre propre cage thoracique semble vous écraser sous le poids de la réalité. C’est atroce ; c’est sa vie.

Janice finit par se relever, puis par embrasser sa fille sur le front. « Il est temps de dormir, Prue. » Elle éteignit la lumière, ferma la porte. Ferma son cœur.

[...]
« Hey Davidson, comment va ta mère ? Toujours aussi bien que la dernière fois, au supermarché, j’imagine ? » railla un adolescent d’une quinzaine d’années, mains dans les poches et casquette obstinément vissée sur l’arrière de sa tête.

Prue prit le parti de l’ignorer. Elle passa devant le petit rassemblement d’adolescents, tête basse, refoulant tant bien que mal les larmes de rage lui montant aux yeux. Elle ne pouvait pas se montrer faible – ça aussi, on le lui reprocherait. Et puis son alcoolo de mère ne l’avait pas éduquée comme ça… Bon, elle ne l’avait pas éduquée du tout, en réalité, mais Prue avait appris à relativiser – après tout, c’était sans doute une bonne façon d’être formée à la vie future. De se préparer à se prendre de sacrés coups dans la gueule, aussi. Ouais, ça marchait plutôt bien.
Elle essuya encore quelques railleries de ses camarades (« et ton super-héros de père, il est où Davidson ? »), et se faufila aussi vite que possible dans les toilettes des filles, escomptant échapper à toute cette cruauté. Elle se regarda longuement dans le miroir craquelé lui faisant face, inspecta ses cernes, son gilet gris bien trop long et troué à la manche droite, sa jupe froissée, les marques de mégots sur son poignet. Essaya de sourire à la manière des petites pétasses de sa classe, et se demanda pourquoi elle avait juste l’air hideuse – ou ne serait-ce que constipée – lorsqu’elle affichait cette mimique. Puis se demanda, aussi, pourquoi tout tombait toujours sur elle.

C’était vrai : elle n’avait pas de vêtements de marque. Généralement, elle les obtenait sur le marché, ou des enfants partis depuis bien longtemps des voisins du dessus, séniles au possible. C’était vrai aussi, sa mère était l’allégorie parfaite de la misère sociale. Maigre comme un clou, une perruque posée de travers sur des cheveux quasi inexistants qu’elle avait coupé sur un coup de tête, et toujours, toujours, une bouteille à la main. L’autre jour, elle était tellement alcoolisée que Prudence avait dû l’accompagner, à son grand désarroi, à l’épicerie communale. Janice s’était ridiculisée, et avait ridiculisé sa fille par la même occasion, en s’écroulant lamentablement dans le rayon des boîtes de conserve, avant d’éclater d’un rire de demeuré… Ce qui était à la fois effrayant… et consternant. Depuis, on regardait la mère et la fille Davidson avec un air empreint de pitié, lorsqu’on les croisait au détour d’une rue. Chose qui horripilait grandement Prue.
C’était vrai aussi : son père n’était pas là. N’avait jamais été là, même pour une foutue pension alimentaire ou une poupée Barbie à Noël. Un jour, il avait envoyé un peu d’argent à Janice, parce qu’elles risquaient d’être expulsées de leur appartement miteux et que décembre guettait. Mais Prue ne lui avait jamais parlé, ne l’avait d’ailleurs jamais vu... même si elle continuait toutefois à s’accrocher désespérément à son image de super-héros, en dépit de tout ce que sa mère pouvait lui dire depuis des années.

« Joli ton nouveau gilet, Davidson ! … Oh non, pardon, tu l’as reçu pour tes huit ans, c’est ça ? » Prudence avait quinze ans, et pas le cul d’un repère. Aucune figure parentale valable à l’horizon, aucun ami. Aucun avenir. Oh, ce n’était pas qu’elle était mauvaise élève, loin de là : c’était juste qu’elle ne n’était pas faite pour vivre en société. Se lier aux autres, elle ne savait pas le faire. Elle connaissait la théorie par cœur (aborder l’autre, se trouver des intérêts communs, le faire rire si possible, piquer sa curiosité, lui donner envie de nous connaître…), mais ne parvenait pas à l’appliquer. Petite déjà, elle jouait seule, dans son coin, regardant vaguement les autres enfants jouer à la marelle ou aux billes.
Les gens pensaient qu’elle était malade – folle, si vous préférez. On lui avait fait passer des tests, on avait essayé d’en parler à Janice. « C’est peut-être Asperger, vous savez » avaient dit certains. « Cette enfant est tout simplement surdouée/socialement inadaptée ! » avaient dit d’autres. Janice n’avait écouté aucun d’eux. Janice n’écoutait jamais personne. Janice s’enfonçait dans sa douce folie et laissait sa fille couler avec elle. Inlassablement. Infiniment.

La sonnerie vrilla les tympans de Prudence, et celle-ci se regarda une dernière fois, remettant machinalement quelques mèches de cheveux en place autour de son visage, tout en sachant pertinemment que cela ne servirait à rien – ils la trouveraient toujours « moche à souhait », la traiteraient de « vrai laideron »... S’efforçant malgré la douleur et la rage trop longtemps contenue et qui l’asphyxiait lentement de demeurer impassible. Parce qu’elle ne pouvait pas s’effondrer. Ça ne leur ferait que trop plaisir. Et Prudence Davidson n’était pas disposée à faire plaisir à qui que ce soit.

« Hey Davidson, le truc gras que t’as sur la tête cache le tableau ! … Pardon, ce sont des cheveux ? Des vrais cheveux ?! »

[...]
C’était le début d’un été comme un autre, et pourtant Prudence avait bien senti qu’il y avait quelque chose de pas clair dans l’air... Intriguée, tous sourcils froncés, elle gagna donc la pièce de vie, ses écouteurs accrochés aux oreilles… et resta perplexe face à sa mère froissant consciencieusement une enveloppe au cachet officiel. « Maman ? » demanda-t-elle, de plus en plus perplexe. Janice releva quasiment instantanément la tête, puis se mit à secouer les maigres mèches blondes totalement folles qu’il lui restait. S’efforçant de ne pas s’apitoyer une fois de plus sur la loque humaine qui lui servait de génitrice, Prudence laissa passer son rire un peu hystérique, puis revint à la charge. « Qu’est-ce que c’était que cette enveloppe ? » reprit-elle tout en s’attendant à une réponse chargée de haine, du genre « Encore des salopards qui veulent nous extorquer du fric ! Comme si on en avait, du fric ! » pour désigner une quelconque facture, par exemple… Et fut donc ébahie en voyant sa mère lui tendre un sourire. Un sourire mauvais, certes, mais un sourire.

« La réponse. Pour ta bourse. » lâcha-t-elle lentement, en détachant soigneusement les mots afin de peser leur effet. Le sang de Prudence ne fit qu’un tour. Elle se revit, s’échinant sur cette putain de lettre de motivation. Gommant. Recommençant. Réécrivant tout depuis le début, puis quelques phrases seulement. La présentant à ses professeurs pour leur demander leur avis. Relevant chaque matin le contenu de la boîte aux lettres, dans l’attente désespérée d’une réponse positive. Chaque matin… Sauf ce matin. Elle explosa. Se rua sur sa génitrice. « NON MAIS T’ES FOLLE OU QUOI ?! » Elle tenta désespérément d’attraper la lettre du bout des doigts, miaulant comme un petit animal en pleine agonie. Janice, elle, était pour une fois solide comme un roc, impassible au possible, presque satisfaite. Nullement effrayée en tous cas.
Prudence griffa l’air, se débattit, secoua sa mère, mais jamais, jamais elle n’obtint ce fichu courrier – à son grand désarroi car elle n’aurait jamais pensé que pareil déchet puisse être aussi résistant face à un tel déferlement d’agressivité. Finalement, elle se laissa glisser le long d’un mur pas franchement disposé à cet usage, et se mit à sangloter compulsivement.

C’était alors la première fois qu’elle pleurait véritablement. Petite, même quand elle s’était retournée le bras en chutant de plusieurs mètres de hauteur, elle n’avait pas daigné verser la moindre larme. Elle ne faisait jamais ça. Mais là… Voir sa dernière chance de s’en sortir partir ainsi en lambeaux, c’était pour elle inconcevable. Indigeste.
Elle avait tout misé sur ça. Elle avait bâti son avenir sur cette lettre, cette foutue lettre. Ça ne tenait qu’à quelques mots, et c’était ça le plus con ; le pire était qu’elle était sûre de l’avoir obtenue. Elle s’était trop battue pour ça, en dépit des on-dit, en dépit de son environnement chaotique, pour y avoir échoué. Si sa mère n’était pas en train de devenir totalement cinglée, alors Prudence aurait pu avoir une situation. Un avenir. Elle aurait intégré cette université prestigieuse ; elle aurait vécu seule, dans sa loge universitaire ; elle aurait réussi ses études et serait devenue chirurgienne humanitaire, comme elle l’avait toujours souhaité – ce qui pouvait paraître paradoxal avec son tempérament solitaire, certes. Elle aurait pu s’extirper de cette bulle aux parois crasseuses, faire en sorte qu’on oublie son passé, ses origines, ce que son nom voulait dire ici, à Seattle. Mais non. Non.

« Pourquoi t’as fait ça ? BORDEL POURQUOI T’AS FAIT CA ?! » réussit-elle à hurler entre deux gros sanglots. Sa mère la regardait, calmement. Trop calmement. Elle aurait voulu l’étrangler à mains nues. « T’as cru que j’allais te laisser te barrer aussi facilement ? T’as cru ça, hein ? » ricana cette dernière en guise de réponse.

Janice avait été une belle, et rayonnante femme. Intelligente. Serviable. Mais c’était avant de tomber enceinte, de se faire abandonner comme une conne avec une gosse, et de sombrer dans l’alcool. Lorsque Prue était rentrée au collège, elle s’était effondrée. Définitivement. Personne n’avait été là pour la rattraper dans sa chute. Depuis, elle perdait les pédales, lentement mais sûrement… et depuis peu, ses névroses s’accentuaient. Cela se confirmait avec le temps. Malheureusement.

« Mais t’es conne ou quoi ? Cette bourse, c’était… C’était mon seul moyen de m’en sortir ! Et maintenant… Maintenant, j’vais devenir une putain de loque comme toi… » Janice riait toujours comme une possédée. Et Prudence voulait toujours autant l’enterrer. « Mais moi aussi j’ai besoin de tunes, Prudence ! Et comment j’fais si t’es plus là ? Moi j’ai besoin que tu m’aides. Tu partiras pas d’ici, faut bien que tu me serves à quelque chose pour une fois… » Elle ne pensait pas cela possible, mais une nouvelle fissure se creusa dans son cœur ce jour-là. Et toujours pas à cause de cette lettre, ou de son avenir parti en fumée en une fraction de secondes… mais, une fois de plus, des propos de sa mère.
Sa mère aurait dû être celle qui la relevait, toujours, à chaque fois. Mais non, à la place, elle était celle qui la faisait chuter. Et c’était carrément dégueulasse. Et amer.

Prudence ferma les yeux, respira profondément. Partit dans sa pseudo chambre, jeta quelques affaires dans un sac. Ignora les insultes et autres menaces de sa mère. S’alluma une clope en plein appart, puis claqua violemment la porte. Sans avoir la moindre idée d’où aller, mais animée par le simple désir de fuir d’ici, et de craquer un bon coup. Comme elle aurait dû le faire il y avait déjà bien longtemps.

[...]
« Hey Tonton, je t’ai apporté un peu de documentation… Et des chocolats aussi, mais chut, hein ? » La jeune femme se glissa à l’intérieur de la chambre d’hôpital, s’efforçant de sourire. C’était la dernière fois qu’elle le voyait, elle le savait… mais ne préférait pas y penser. C’était trop dur.

Elle déposa les magazines et le petit sachet de chocolats sur la table de chevet, puis prit place sur son siège habituel. Son oncle, plus faible que jamais, quasiment noyé sous les tuyaux, lui décocha malgré tout un sourire rayonnant. Elle attrapa sa main et la serra, un peu plus fort que d’habitude. Un peu trop sans doute. « Inquiète, la mioche ? » lança-t-il avec un sarcasme certain, faisant mine de ne pas savoir ce qui la secouait tant. C’était cela qu’elle aimait chez Marshall : son détachement. Elle aurait tellement aimé pouvoir être comme lui...
Marshall était un des frères aînés de Janice. Il avait toujours eu des relations tendues avec elle ; aussi, dès qu’il avait pu mettre les voiles hors du domicile familial, il l’avait fait. Janice avait douze ans à l’époque. Ils ne s’étaient quasiment plus revus depuis. Et c’était tant mieux, disait souvent Marshall. Marshall n’avait jamais aimé le père de Prudence – il l’avait bien dit, que c’était un sale type ! – et, s’il avait vaguement soutenu Janice au début, il avait fini par lui tourner le dos quand elle s’était laissée ronger par l’alcool. A Prudence, en revanche, jamais. Il avait toujours été son plus fervent soutien, presque un admirateur ; il trouvait toujours les mots justes pour la pousser à continuer à avancer malgré les coups durs, malgré sa famille.
« T’es une fille intelligente, Prue. C’est sûr que tu n’as pas la vie rêvée, mais… Justement, bats-toi pour ce tu veux ! Tu es forte, Prue. Si tu t’en donnes les moyens, tu pourras remplir tous tes objectifs. » n’avait-il de cesse de lui répéter, et d’autant plus depuis son hospitalisation, comme s’il pouvait disparaître d’un instant à l’autre et souhaitait ardemment que ces paroles continuent à flotter dans l’esprit de sa nièce, même des années après sa mort.

Prudence vit qu’il esquissait un mouvement vers la table de chevet et lui tendit sans plus hésiter le sachet de chocolats, répondant à son clin d’œil par un sourire radieux. C’était sans doute la dernière des choses à consommer dans son état, mais après tout, ils s’en fichaient bien. D’ici quelques jours, quelques heures peut-être, Marshall Henry ne serait plus qu’un vieux souvenir, un corps sans vie, et pour cette raison, ce jour leur appartenait.
Ils passèrent les heures suivantes à rire et à se gaver de sucreries qui leur colleraient à coup sûr aux dents et leur donneraient de biens vilaines caries s’ils n’y faisaient pas attention, révolutionnèrent le monde à leur façon par quelques idées farfelues, critiquèrent Janice et les petites garces de la ville qui avaient tant embêté Prudence dans sa jeunesse. Ils lurent quelques magazines people, s’amusèrent à critiquer ce qui semblaient être des retouches photo, rirent encore. Puis Marshall fut pris par une violente crise de toux, et s’accrocha subitement à sa nièce.

Lorsqu’enfin, la crise cessa, Marshall tremblait et avait des larmes plein les yeux. Il détacha douloureusement sa main du bras de sa nièce, et la regarda un instant en silence, droit dans les yeux. Et quand il reprit enfin la parole, après ce qui semblait être une éternité, sa voix était rauque, pressée. Comme le souffle d’une bête traquée, oppressée. Cela fit froid dans le dos à Prudence.
« Prue… Prue… Ecoute-moi, regarde-moi… Ta mère, c’est une raté, ton père aussi, moi aussi. Chut, laisse-moi finir. Tu ne dois pas finir comme ça. Tu m’entends ? On s’en fout de tes études, ou des sous. Promets-moi juste de ne pas finir comme nous. Surtout pas. » C’était un adieu, une ultime tirade. Prudence le sentit mais ne pleura pas, même si c’était un nouveau coup dans l’estomac. Elle hocha la tête, se força à sourire, promit tout ce qu’il voudrait à son oncle, promit même de tenir ses promesses, sans avoir aucune idée du futur sombre qui l’attendait. Chercha à le faire rire à nouveau, mais le cœur n’y était plus. Le corps non plus. Marshall fut repris d’une quinte de toux, plus violente encore que la première – Prudence dut se résoudre à appeler une infirmière, en dépit de son désaccord, puis à sortir de la chambre lorsque l’on le lui demanda.
Elle sortit donc de là, se roula une clope en plein couloir de cet hôpital nauséeux, et en voyant la première flamme de son briquet trembler puis disparaître, en entendant le personnel hospitalier s’agiter, à l’autre bout du couloir, comprit. Comprit que ce soir, dans le ciel, une nouvelle étoile brillerait. Que sa bonne étoile montait au paradis.

[...]
Elle effectua comme toujours la transaction avec habilité et précision, fourrant le fric dans sa poche comme si de rien n’était, prête à déguerpir dès que le nez d’un flic apparaîtrait au coin de la rue. Elle passa ensuite au client suivant, ramassa les billets, lui tendit la coke, abaissa sa capuche en direction d’un des types, plus loin, pour lui indiquer que tout allait bien… Puis revint à ses moutons, ou plutôt à ses acheteurs (quoique, la différence n’était pas toujours flagrante entre cet animal au poil frisé et un junkie en manque), et se demanda pourquoi le dernier en date ne daignait pas quitter les rangs, lançant quelques protestations parmi la demi-dizaine de personnes le suivant voire même en dissuadant certains.

« Mec… Faut que tu te casses, maintenant. » l’incita Prudence, mains toujours fourrées dans la poche ventrale de son gros sweat à capuche, évitant volontairement le regard du toxico.
Elle n’aimait pas discutailler avec ses clients. Elle savait que certains autres dealers le faisaient, mais ne pouvait tout simplement pas fonctionner comme ça. D’une parce qu’elle n’avait jamais été douée avec les mots… Et de deux parce que, plus encore que de voir son identité révélée, elle craignait qu’on ne s’aperçoive qu’elle était une fille.
Le milieu dans lequel elle évoluait n’était pas évident. Machiste, souvent. Ici, la femme était considérée comme inférieure, ou comme un jouet qu’on prend puis qu’on jette. Elle avait dû se creuser son propre trou, s’imposer parmi ces grands gaillards qui dictaient la loi, se faire prendre sous l’aile du boss en personne. Pour ça elle avait bossé dur, et fait aussi des choses pas toujours très recommandables, qu’elle n’assumait pas franchement. Mais bon, après tout, elle n’était pas un exemple. Et elle gagnait sa vie.

Le type ne bougeait toujours pas, et semblait même se rapprocher. Prue se sentait atrocement male à l’aise, presque mise à nue par le regard fou de l’inconnu, et le fait de savoir qu’il avait entendu sa voix fluette et pouvait donc aisément savoir de quel genre elle était ne la rassurait nullement. Elle tourna la tête vers son complice, son ange gardien, posté plus bas dans la rue, mais celui-ci effectuait à son tour une transaction. C’était donc à elle, et à elle seule, de gérer la situation. Comme une grande. Tout ce qu’elle n’avait jamais su faire.

Elle tourna à nouveau la tête, et faillit hurler en voyant que le type était juste devant elle, à quelques centimètres de son visage seulement. S’efforçant malgré tout de conserver son calme, effectuant pour cela des exercices de respiration que lui avait enseigné l’infirmière de son collège il y avait si longtemps après une crise de panique, elle retira enfin les mains de ses poches. Et entreprit lentement, imperceptiblement, de se rapprocher de Clay, son « complice ».
Mince. Il venait de la coincer, plaquant une main contre le mur, juste à côté de sa tête, et se rapprochait encore. Elle détourna obstinément le visage, se réfugiant dans sa capuche, fuyant son haleine de défoncé. « J’savais pas qu’ils avaient des filles, ici aussi… Pourtant j’viens souvent... Montre-moi donc ton petit minois, ma jolie… » susurra-t-il en faisant glisser la capuche de la jeune femme vers l’arrière, dévoilant donc ses grands yeux bleus et sa chevelure – folle – blonde. « Et ce n’est pas n’importe quoi comme matos, en plus… » murmura-t-il en se rapprochant encore, déposant un baiser écœurant dans son cou et passant une main au contact rêche sous son pull.

C’en fut trop. Prue voulut hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche. Pas le moindre traître mot. Comme toujours. Sa respiration s’accéléra, les larmes lui montèrent aux yeux et elle tenta vainement de le repousser. Il se rapprochait, toujours, encore, l’écrasant contre son mur avec tellement de force qu’elle ne craignit un instant de passer à travers. Elle essuya ses mains baladeuses quelques secondes. Quelques minuscules secondes seulement. Puis elle explosa. Dégaina son couteau à la vitesse de l’éclair et le lui planta dans le torse, loin cependant de tout vaisseau vital.

Tout dérapa alors. Les clients, qui avaient déjà déserté les rangs de Prue, sentirent l’embrouille arriver et quittèrent la ruelle en une ribambelle désorganisée mais silencieuse d’ombres. Clay releva la tête, siffla pour appeler ses autres confrères. Et alors que le toxico aux mains baladeuses se tortillait de douleur, tentant d’arracher le couteau dans d’atroces plaintes, les « anges gardiens » de Prue, comme elle les considérait, débarquèrent. Passèrent le type à tabac, avec tout l’arsenal d’armes dont ils disposaient. Ne lui laissèrent aucune chance. Puis le laissèrent pour mort.
Gordon, un des membres du gang, hurla à tous de se mettre à couvert, parce que « la flicaille arrivait »… Mais Prudence ne put pas bouger. Prostrée sur elle-même, recroquevillée à quelques mètres du cadavre, son couteau gisant non loin de là, retiré du corps de la victime, elle ne pouvait plus esquisser le moindre mouvement. Clay voulut la relever. Mais c’était trop tard.

Ils n’avaient toujours pas bougé que deux types en uniforme les plaquèrent au sol et leur passèrent les menottes.

[...]
On la jeta dans une cellule vide sans ménagement. Ce n’était pas parce qu’elle était une gonzesse éplorée qu’on allait la plaindre – loin de là. Des comme ça, on en voyait tous les jours, au commissariat de Seattle. Elle n’était qu’une gosse qui s’était égarée en cours de route, comme les autres. C’était malheureux mais puisqu’on ne pleurait pas pour autrui, alors on ne pleurerait pas pour elle. Elle n’avait qu’à chialer sur son propre cas, elle.

Et c’est ce qu’elle fit. Alors qu’elle n’avait quasiment jamais pleuré de toute son existence, une fois jetée derrière les barreaux, elle éclata et fondit en larmes comme un bébé l’aurait fait. Elle versa toutes les putains de larmes de son corps, celles qu’elle retenait depuis trop longtemps, celles qu’elle ne soupçonnait pas. Elle pleura sur ceux qui avaient gâché ses années de collège, sur ses fringues trop miteux, sur son alcoolo de mère, sur son reflet dans le miroir, sur son père qui n’avait jamais été là, sur sa liberté qui avait été la seule chose qu’elle avait jamais eue et dont elle était à présent privée, sur les Noël qu’elle n’avait jamais dignement fêté, sur les mains calleuses de cet homme qui explorait son corps encore quelques heures auparavant seulement, sur la drogue qui brisait des vies mais ramenait de la tune, sur la promesse qu’elle avait faite à son oncle mais qu’elle n’avait jamais pu tenir, sur ses études qui avaient foiré à cause d’une putain de lettre déchirée, sur son « clan » qui l’avait sauvée puis laissée en plan, sur Clay qui allait pourrir au trou avec elle, alors qu’il n’avait rien demandé… Elle pleura sur la vie, tout simplement. Et un peu sur elle, aussi, égoïstement, pathétiquement. Justement.


Par la suite, elle ne pleura plus. Sans doute n’avait-elle plus de larmes à verser, peut-être même qu’elle avait rempli son quota à vie.
Lorsqu’on la traîna devant le tribunal, elle ne dénonça aucun de ceux qui l’avaient abandonnée et accepta sa peine la tête basse, avant de ressortir sous un vieux manteau et sous les flashs des journalistes.
Lorsqu’on la plaça à nouveau derrière les barreaux, elle se tut et attendit. Fit des petits traits à la craie sur les murs mais perdit bien vite le fil.
Lorsqu’on la fit suivre une thérapie pour soigner son addiction à la drogue, elle s’y plia et fit même des efforts.
Lorsqu’on la présenta à une énième psychologue en revanche, elle resta obstinément bouche et cœur clos.
Lorsqu’on la présenta à un autre monsieur en costard en revanche, monsieur qui lui proposa une remise de peine en échange d’une sorte de travaux d’intérêts généraux dans une base militaire d’Alabama, elle fut plus bavarde et accepta, rendue folle par son emprisonnement. Et préférant encore la liberté, et la possibilité d’être assassinée par les membres de son ancien gang pour ce qu’ils considéreraient comme une trahison, à l’enfer de derrière les barreaux. Ou plutôt… y préférant un autre Enfer.



Dernière édition par Joey Wilkes le Sam 2 Mar - 23:55, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 2:36

Zippora a trop de classe, quand même. niark niark niark Bienvenue par ici mademoiselle au personnage magistrale ! I love you
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 7:47

Bienvenue et bon courage pour ta fiche rhaaaa omfg
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 11:18

Bienvenue !

Bon courage pour ta fiche :)
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 11:30

Bienvenue la belle zieux qui brillent
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 12:01

ton titre, ton avatar, ton prénom, tout = omagad omagad
BIENVENUE ! sur BP, et bon courage pour la suite de ta fiche ! + and love until we bleed (joey) 2145037518 I love you
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 15:35

Bienvenue parmi nous + and love until we bleed (joey) 1839924927
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 15:39

merciii à tous, et que de bgs ! je défaille + and love until we bleed (joey) 2145037518 (surtout la fana d'hook ouat qui est en moi Razz) et puis quelle diversité, c'est la première que je croise giabiconi et kwanten sur un forum !

et ethan et bonnie, vous pouvez parler ! j'ai déjà parcouru/lu en travers certaines présentations, dont les vôtres... et omg, vous roxez du poney rhaaaa omfg surtout que bon, ethan, t'as "we must be killers" en signature et que moi cette chanson jolem amen god/godess

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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyLun 25 Fév - 18:57

Héhé, tu es belle en Zippora mine de rien niark niark niark

Bienvenue à toi, j'ai l'impression que ça fait des plombes que tu es sur BP tellement tu fais déjà partie de la famille. Love love love bril bril les zieux I love you
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyMar 26 Fév - 0:17

    Bienvenue I love you
    Bonne chance pour ta fiche + and love until we bleed (joey) 1128288640
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyMar 26 Fév - 19:42


Un perso écorché !!! bril bril les zieux bril bril les zieux Les meilleurs, selon moi + and love until we bleed (joey) 2145037518

Bienvenue !! Impatient d'en lire plus + and love until we bleed (joey) 1839924927
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    and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞


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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyMar 26 Fév - 20:01

    ehhhh comment ça se fait que je t'ai pas souhaité la bienvenue encore? honte à moi omagad
    tu démontes en Zippora, j'ai hâte de voir cette super histoire que tu vas nous pondre héhéhéhéhé

    bienvenue dans la famille alors miss let\'s make babies
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyDim 3 Mar - 0:22

oh merciiiii à tous, vous êtes tellement mignons ! bril bril les zieux j'me sens déjà bien ici, d'ailleurs... héhéhéhéhé

au passage, j'en profite pour vous annoncer que ma fiche est terminée ! en espérant qu'elle vous plaira, même si j'me suis un peu embrouillée en l'écrivant il me semble... I love you
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MessageSujet: Re: + and love until we bleed (joey)   + and love until we bleed (joey) EmptyDim 3 Mar - 15:19

Moi ta fiche me va très bien, Joey bril bril les zieux
Contente que tu te sentes déjà chez toi, parce que c'est le cas à présent I love you


Bienvenue et félicitations soldat, tu viens tout juste d'être accepté sur BULLETPROOF. Pour t'aider à t'intégrer au mieux parmi nous, voici quelques points et conseils qui te guideront et t'aideront à faire ton petit bout de chemin :

✈️ Pour un profil plus attractif, veille à remplir tous les champs de celui-ci. Comme ça, les autres membres en sauront davantage sur ton personnage. N'hésite surtout pas à te faire également une jolie signature. Si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que le staff est à ton entière disposition. Enfin, sache que tu peux faire une demande de rang afin d'embellir encore plus ton profil.

✈️ Il est désormais temps de t'occuper un peu de ton personnage et, pour se faire, il est important que tu ailles faire une demande de logement pour ne pas qu'il dorme à la rue et, une demande de métier pour qu'il puisse payer son chez-lui et ses factures.

✈️ Maintenant que ton personnage est à l'abri du froid et, qu'il peut payer ses crédits, il lui faut pleins de liens pour pas qu'il finisse seul et dépressif. Alors, file vite poster ta fiche de lien ICI et ta demande de rps LA. N'hésite pas non plus à créer tes propres personnages grâces aux scénarios. Enfin, il est important de s’intéresser aux scénarios actifs qui sont un bon moyen de se trouver pleins de liens tout en facilitant l'intégration de nouveaux membres.

✈️ Et voilà, ton personnage est maintenant plutôt bien intégré. Mais, il reste une étape importante: Le hors-jeu. Ne t'en fais pas, on ne mord ici. Fais toi plaisir en envahissant LE FLOOD ou n'hésite pas à aller te présenter aux autres. Pour terminer, les jeux sont également un bon moyen de s'intégrer.

Voilà soldat, tu connais maintenant les secrets de l'armée pour bien s'intégrer. Si tu as le moindre soucis, les soldates du staff sont là pour toi. Et n'oublie pas, le plus important est de s'amuser !

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