Le jour de la naissance de Mallory, Jude et Rick ne se voyaient pas avec un seul enfant dans le famille. Il fallu tout de même huit ans au couple pour recommencer à nouveau un cycle de vie. C’est alors que Declan Ross naît.


Je ne comprends pas ce qu’il se passe maman. Où êtes vous, avec papa ? Je reste à croire que ce n’était qu’une blague, un rêve, ou plutôt un mauvais cauchemar. Cet accident n’aurait jamais du se passer.

J’ai recommencé les cours, maman. Et les examens que j’ai ratés à cause de ce fichu accident, je les ai faits en ce début d’année. Ma première année est donc comptabilisé. Avec tout ce que j’ai travaillé pour y parvenir, quand même. J’espère que tu es fière de moi, là haut, voir ton fils accomplir les études de médecines que vous vouliez avec papa, que Mallory fasse. Je ne comprends pas pourquoi tu t’es fâchée avec elle, maman. Mallo est devenue quelqu’un de bien, elle sauve des gens, elle aussi, comme on peut le faire lorsque nous sommes médecins. Je l’admire, moi Mallo.

Je trouve ça nul que vous ayez perdu votre temps à vous disputez comme des enfants, du temps que vous auriez pu profiter à vous aimez, avant que toi et papa ne partiez rejoindre ce monde inconnu, ce monde après la mort. Je continue de me dire que j’aurais pu faire quelque chose, maman, pour vous sauvez. Depuis que je suis enfant, je n’ai rien entrepris de grandiose.

Je dois t’avouer, maman, que je suis en colère, que l’armée ai pris autant d’importance pour toi, mais surtout pour papa, pourquoi est ce qu’il nous abandonnait, Mallory et moi ? Je ne comprends pas, maman. Oui, je sais que sauver des gens et primordiale, mais sauver les autres sans penser à vous-même est quelque chose qui m'échappe.

Je déteste la guerre, je voudrais qu'elle n'ait jamais existée. Donc ce qui touche à cette merde me met dans un état furax. Oui maman, je sais, je ne dois pas jurer, mais il n'y a pas d'autre mot que je trouve pour qualifier celui de la « guerre ». Je veux juste qu'on me laisse tranquille, je ne veux rien avoir à faire avec la guerre, et par pitié Dieu, faîtes que Mallo ne s'y implique pas trop non plus...

Je me sens perdu maman. Je me sens seul. Je me suis senti seul lorsque j’étais enfant, avec papa qui partait sans cesse en mission, je me suis senti seul il y a deux ans, lorsque je commençais à comprendre à quel point les choses pouvaient être compliquées, avec Mallo qui est parti de la maison, et je me sens seul, maman, maintenant que vous êtes partis. Il était plus facile, lorsque j’étais qu’un enfant qui ne comprenait rien, de vivre. Pourquoi la vie est-elle si dure maman ?

Mais encore une fois, par pitié, Dieu, faîtes que Mallo ne s'implique pas trop dans la guerre. Je n'ai plus qu'elle, je ne veux pas que quelque chose d'autre que ses blessures, déjà nettement suffisantes à mon avis, lui arrive. S'il vous plaît, je l'implore. Je sais qu'entre ma soeur et moi ce n'est pas toujours le grand amour, mais je te jure, maman, que je l'aime, et désolé de vouloir faire mon égoïste, mais je veux la garder auprès de moi.

Je vous aime maman, j’espère que vous ne nous oubliez pas, et que vous veillez sur nous, depuis votre nuage, Mallo et moi.

Declan ferma sa plume, relu la lettre adressé à sa mère, la pris dans ses mains, puis se dirigea vers le foyer qu’il avait allumé quelque minute auparavant. Il relu la lettre une fois encore, et une larme coula sur celle-ci. Il jeta la feuille dans le brasier en fermant les yeux. L’encre commença à disparaître, et la feuille noirci au contact des flammes qui la léchait.
Malgré le fait qu’il ne recevrait jamais de réponses, Declan continuait, parfois, à écrire à sa mère, ou son père, cela lui apportait un certain réconfort, certes malsain, mais réconfort quand même. Declan n’était plus le même, la joie qui émanait de sa personne n’était plus aussi sincère qu’avant. Ce n’était plus qu’en apparence, le Declan heureux de l’époque de son enfance, n’existait à présent plus.