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 Andrzej ♣ Home is where the Heart is!

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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 13:57

andrzej jakowsky


à partir de maintenant, tu t'appelles Blanche-Neige.
NOM : jakoswky. PRÉNOM(S) : andrzej zaryk piotr. AGE : vingt-trois ans. LIEU DE NAISSANCE : varsovie. ORIENTATION SEXUELLE : bisexuel. SITUATION AMOUREUSE : célibataire. SITUATION FINANCIÈRE : se serre la ceinture. GRADE : caporal chef. GROUPE : learning war.


deviens toi-même.

Que ferais-tu si ton pays entrait en guerre ? Il y a bien longtemps que je ne me soucies plus du bonheur de mon pays. La guerre non plus ne me fais rien, je suis là pour apprendre à me surpasser et à tourner la page. Que ferais-tu si une grenade tombait à tes pieds ? Je crois que je tiens encore beaucoup trop à cette vie pourrie pour sauter dessus. Si vous voyez un gars courir en hurlant sur le champ de bataille, alors ça sera surement moi. Que ferais-tu si tu étais torturé pour divulguer des informations sur ton pays ? Je garde quand même un petit bout de dignité. Je ne suis pas prêt de donner quelque information que ce soit à qui que ce soit, peut importe le prix à payer pour fermer ma gueule. Sauverais-tu dix inconnus ou la personne qui t'es la plus chère au monde ? Je crois que le jour où j’ai décidé de m’enrôler dans l’armée libre des Etats-Unis, j’ai fais une croix sur ma vie passée. Plus personne ne compte pour moi autant que le font ses dix inconnus qui me regardent en implorant mon aide. Pourquoi as-tu choisis ce métier ? Si j’ai décidé de devenir soldat et de monter les échelons, c’est parce que j’avais besoin de simplicité dans ma vie, d’un objectif qui ne soit pas inatteignable mais qui me permettrait tout de même de me surpasser et d’éviter de rester cloîtré dans une prison ou au fond d’une cellule capitonnée d’hôpital psychiatrique.
ex-anorexique ✈️ junkie sevré ✈️ serviable ✈️ renfermé ✈️ loyal ✈️ dépressif sur les bords ✈️ insomniaque ✈️ gaucher ✈️ fumeur ✈️ danseur et musicien à ses heures perdues ✈️ génie en mathématiques ✈️ drôle ✈️ charmeur ✈️ désespéré de trouver l’amour ✈️ fatigué ✈️ grand buveur de café ✈️ il n’en a pas l’air mais s’est un grand seducteur


HEY, à part ça:



Dernière édition par Z. Andrzej Jakowsky le Sam 9 Fév - 16:21, édité 1 fois
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 13:57

this is my riffle, this is my gun. this is for fight, this is for fun…
“ Trust is like a mirror, you can fix it if it's broken, but you can still see the crack in that mother f*cker's reflection. ”



Citation :
Comment pouvait-on, du jour au lendemain, perdre la vision naïve que nous avions d’un monde pourtant si idyllique à nos yeux ? D’une utopie personnelle dont la construction a pris tant d’années ? Est-ce vraiment possible de se réveiller un matin avec, comme seule envie, l’idée de fuir l’Enfer dans lequel nous nous retrouvons emprisonné ? Est-ce vraiment possible de jamais y arriver ?

Le regard d’Andrzej était vide à mesure qu’il tournait en rond, les semelles ensevelies dans une fine couche de glace déposée sur le tarmac et sur la terre boueuse de la base. Une cigarette était coincée entre ses dents ; il aspira une bouffée de fumée, emplit ses poumons du goût exécrable de la nicotine et rejeta dans la nuit la volute blanche qui semblait caresser sa joue avec une certaine tendresse, lécher avidement ses lèvres avant de s’enfuir dans la nuit et de perdre le goût sucré de sa bouche. Il la suivit de ses yeux bleus si pâles, se demandant bien où elle pouvait aller se cacher par ce froid. Rien n’éclairait plus les bâtiments éteints si ce n’était la clarté de la lune pleine d’espoir et de mystères. Il ferma les yeux un instant ; le vent murmurant à ses oreilles et les étoiles semblant chanter en dansant tout autour de lui. Uniquement habillé de son uniforme déboutonné sur sa poitrine nue, il se laissa emporter par les souvenirs en grelotant.




Je n’ai jamais eu d’autre rêve que de danser. Pas danser au son d’une musique de boîte de nuit bon marché, non ; j’ai toujours voulu faire parti d’un ballet. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours ressenti cette osmose avec chaque particule de mon corps, avec la musique classique si entraînante. Je n’ai pas échappé, comme tout petit polonais bourgeois qui se respecte, aux cours de piano de Mme Majewski. A l’âge de 4 ans, j’étais déjà assis sur un tabouret en face de ce piano qui, malgré tout l’amour que je lui portais en petit enfant rêveur et tête en l’air, me paraissait si intimidant et effrayant. Haut comme 3 pommes, j’ai appris pour le restant de mes jours à bien garder la position voûtée de ma main et à ne pas casser la courbure de mon poignet en jouant. Le dos devait être droit, le jeu propre, mécanique, d’une perfection froide et fausse. Je n’ai cependant jamais osé me rebeller face à mes parents ; peut être n’en avais-je pas l’envie profonde. Ce rituel continua pour ce qui me semblait être une éternité; après l’école venait le piano, puis je devais travailler encore et encore mes exercices d’arithmétique et mes gammes cloîtré dans ma chambre dépourvue d’artifices. Mais ce n’était pas là la vie d’artiste à laquelle j’aspirais. Pour l’anniversaire de mes 6 ans, le seul cadeau que je demandais fut ses cours de danses tant fantasmés. Mon père, un brillant banquier de la ville, n’avala pas la nouvelle avec plaisir et le regard empli de mépris et de dégoût qu’il me jeta à cet instant là fit se recroqueviller tout ce qui était en moi. Je n’avais pas la force de demander avec plus de ferveur mon droit à l’envol, aux étoiles qui étaient miennes. Pourtant, enfermé dans ma chambre, sous le jet brulant de ma douche, partout où j’étais seul dans mon monde, je me laissais emporter par l’orchestre qui claironnait à l’intérieur de ma tête. Je me sentais libre et léger lors de ses rares moments de paix ; une minute dans ma bulle et j’aurais le sourire aux lèvres toute la journée. Mais on a lu en moi comme dans un livre ouvert; le bonheur que je commençais à trouver dans la musique que je jouais me fut enlevé en même temps que ma petite bulle de rêve, une insignifiante bulle dans savon dans un monde d’aiguilles. Je garde encore sur mon corps les stigmates de la répression de mon père. Je serais mathématicien, physicien ou chimiste mais je serais ; et en plus de cela, je le serais richement!



Il accrocha sa serviette au crochet qui pendait à côté de sa cabine de douche et y pénétra comme dans un sanctuaire plein de promesses. Sa silhouette frêle se perdit bientôt dans le jet d'eau glacée qui cascadait sur ses muscles tendus. Il essaya de se perdre dans le bruit régulier des gouttes qui s'écrasaient sur le carrelage mais rien n'y fit; ce son sec de brisure résonnait beaucoup trop familièrement à ses oreilles. Il passa une main sur son visage creusé par les cernes avant de prendre un savon sans entrain. Il se le passa sur le corps en essayant de faire abstraction de toutes les cicatrices qui ornaient sa peau hâlée mais pourtant pâle comme la mort a la lumière des néons électriques économiques.




Un premier coup de ceinture me lacéra le dos. J'essayai de bouger tant bien que mal mais les liens qui me retenaient à la tète de lit étaient beaucoup trop serrés. Une seconde vague de douleur me fit monter les larmes aux yeux et serrer les dents pour ne pas hurler devant ce monstre sans cœur qui se prenaient pour mon sauveur, mon protecteur contre les vanités de la vie. Je ne céderai pas devant lui, jamais je ne céderai. Et pourtant, le troisième coup qu'il m'asséna fit vaciller toutes mes certitudes. A mesure que la ceinture venait brûler la peau de mon dos, je perdis la raison. Que me voulait-on ? Pourquoi serait ce mal d'avoir un rêve et de tout faire pour l’atteindre ? Qui étais-je ? Après tout, la seule chose que je savais était que je n'étais pas assez, que je n'avais pas assez essayé d'être si l’on en croyait mon père. A chaque 19 sur 20 en contrôle de maths, il pinçait les lèvres et jetait un regard dédaigneux à ma copie; à chaque 17 en récitation, il me faisait sentir tout son dégoût et sa honte de m'avoir eu comme fils. Etre bon n'était jamais assez, il fallait être parfait! Et cela a commence à m'atteindre; chaque fois que je me regardais dans le miroir, je n'étais pas assez beau; à chaque fois que je faisais du sport, je n'étais pas assez endurant ou assez rapide; à chaque fois, je me rabaissais un peu plus. La seule image qui restait intact et presque déifiée dans mon esprit était, ironiquement, la vision d'un Moi supérieur, parfait, aveuglé par les poursuites blanches braquées sur lui, en train de saluer un public l’applaudissant à s'en rompre les phalanges. Au lieu de ça, je me retrouvais emprisonné par des mathématiques qui, malgré tous les efforts que j’avais fais pour me faire aimer d’elles et pour ressentir envers elles à mon tour une attirance ou un intérêt quelconque, me débectaient comme rien au monde ; il fallait croire que j’étais maudit. La seule pensée d’une soirée devant elles faisait remonter la bile au fond de ma gorge et me tordait le ventre. C’est donc sans surprise que, comme tous les adolescents, j’eus l’idée de fuguer … A la différence que, cette fois-là, je le fis sérieusement !



Plongé dans son lit, il ne pouvait toujours pas fermer les yeux. La fatigue l’avait pourtant poussé à bout ses derniers temps. Il avait l’impression d’avoir été allongé dans son lit aux draps froids pendant des heures alors qu’il venait à peine de s’y glisser. Le temps avait perdu toute contenance avec la tombée de la nuit. Il était à la fois soulagé à l’idée de voir le jour poindre bientôt mais aussi paniqué à l’idée de devoir affronter une journée aussi dure que toutes celles qu’ils avaient subies depuis son arrivée à la base de Redstone. Cependant, il savait qu’il s’en sortirait avec brio ; il avait l’impression d’avoir toujours été fait pour ce métier, conduire des hommes au combat. A à peine 23 ans, il avait déjà travaillé dur et voyait s’ouvrir devant lui une carrière qui devait être brillante ; et cela était dû au fait qu’il n’avait plus que ça en tête, son travail, pour fuir ses démons en attendant de trouver ce qui lui ferait oublier toutes les horreurs qu’il avait vécues avant de se poser là où était son cœur.




Le premier et le seul endroit où je pensais me réfugier après le diktat révolu de mon père était le Conservatoire où les apprentis-danseurs de ballet logeaient la nuit lorsqu’ils ne virevoltaient pas. Le ciel était d’un noir d’encre et la pluie ruisselait encore sur mon visage lorsque je toquais timidement à la porte. On vint vite m’ouvrir et on m’hébergea presque sur le champ. Je restais évasif lorsqu’on me demanda des explications ; on préféra ne pas insister. D’un air naïf qui n’était pourtant pas le mien, je quémandai ce que j’étais venu chercher, la liberté ; et on me l’offrit parce qu’on ne pouvait rien m’offrir d’autre. Cependant, la danse était beaucoup plus difficile que ce que je n’avais pensé. J’avais déjà presque 12 ans et je n’avais jamais dansé sérieusement tandis que la plupart de ceux que je côtoyais quotidiennement pouvaient faire des pas-de-quatre encore endormis. Je ne me décourageai pas cependant ; j’atteindrai la perfection que j’étais venu chercher, même s’il fallait ne pas dormir et m’entraîner le soir lorsque les autres allaient se reposer. Pour pouvoir tenir le rythme, je m’étais posé des contraintes énormes ; la pression que je me mettais était vite devenue presque insoutenable. Le matin, je courais quelques kilomètres, puis je rentrais faire des longueurs de piscine. La journée commençait à peine pour les autres lorsque je m’échauffais en juste au corps au milieu de la piste. Mes efforts finirent par payer ; j’enchainais les prouesses. Les pointes n’avaient plus de secret pour moi et je réussissais systématiquement tous les portées que j’entreprenais. L’euphorie me gagna peu à peu et je me sentis enfin réfugié dans ma bulle qui avait à présent été fondue en acier… Mais avec chaque part de bonheur dans ce monde vient un malheur encore plus grand pour rendre justice à la Nature. Peu à peu, j’ « oubliais » de me nourrir ; je voyais tous ses aliments comme des horreurs qui ne voulaient que m’appesantir tandis que mon seul objectif était le ciel, ils voulaient me rendre vulnérable et humain alors que j’étais bien plus que ça. Les kilos ne tardèrent pas à s’en aller en courant, me faisant jouir de plaisir. Je devenais de plus en plus obsédé par la danse, pouvant m’entraîner pendant près de 16 heures par jour. La nuit était un moment beaucoup plus délicat à vivre. Seul dans mon lit, mes larmes n’avaient plus de remparts et tous mes démons revenaient me hanter. Cet instant me faisait de plus en plus peur avec le temps et je faisais tout pour éviter de me retrouver seul à laisser mon cerveau réfléchir. Je ne rentrais jamais avant de voir des points valser devant mes yeux ou lorsque mes jambes devenaient trop lourdes à porter par manque d’énergie. Lorsqu’une crampe d’estomac me prenait, je souriais ; j’entendais les calories hurler au désespoir et je fermais les oreilles à tout cela avec bonheur. Je ne levais les yeux de ce cauchemar qu’à 15 ans, le jour où je ne pus pas me lever de mon lit sans hurler de douleur à cause de mes os. Je mis un chiffon dans ma bouche et jetai mes pieds sur le sol. J’eus l’impression de me réveiller enfin et d’être confronté à ma vraie nature, juste assez cependant pour me rendre compte de l’horreur dans laquelle j’étais plongé avant d’y re-pénétrer avec plus de force.



Il se leva finalement, n’ayant pas trouvé le sommeil mais ayant malgré tout flirté avec l’inconscience pendant quelques dizaines de minutes. Il s’habilla en essayant de faire le moins de bruit possible et sortit de son dortoir avec une démarche presque féline et sensuelle. L’horloge de la cafétéria affichait 5:28 lorsqu’il y pénétra et s’y assit. Il lorgna les craquelures apparentes qui couraient le long du mur taupe. Il se détacha tant bien que mal de la contemplation de son pan de briques lorsqu’il entendit les premiers pas résonner dans les couloirs. La cafétéria ne tarderait pas à être bondée, pleine d’un brouhaha annonçant l’ambiance de la journée. Il aimait beaucoup ce moment où il pouvait siroter une tasse de café en regardant ce qui se passait autour de lui, un sourire aux lèvres. Il se leva alors pour se préparer son premier verre de caféine pure du jour et s’assit sur le rebord de la table qui portait la machine à boissons chaudes, les yeux rivés sur la porte qui lui apporterait son premier compagnon de la journée.




Il était dans les environs de 11 heures 30 quand on vint me convoqua à l’accueil pour répondre à l’appel qu’on m’avait lancé. J’étais bien loin de me douter que ma mère, vieillit de ce qui me semblait être 10 ans, viendrait m’annoncer la misère dans laquelle elle se trouvait depuis que j’étais parti. Elle n’avait jamais osé venir me chercher parce qu’elle avait peur de ce que dirait mon père, elle avait peur pour son fils et pour elle. Et puis elle pensait que j’étais surement mieux là où j’étais, loin de la souffrance d’une vie de famille difficile. Elle continuait à me vomir son flot de foutaises à la figure lorsque je levais une main accusatrice devant ses yeux. Ce geste eût l’effet escompté, elle se tût tout de suite. Je lui assenai alors : « Tu penses vraiment que j’ai quelque chose à faire de ta petite vie misérable de bourgeoise dépressive ? Tu penses vraiment que j’ai encore une famille ici, après tout le sang que j’ai versé sur ton lit, après tous les hurlements et les pleurs ? Tu penses que c’est ça être un homme pas vrai ? »
Elle mit à temps à se remettre de sa surprise avant de continuer ses larmoiements, ses pardons et ses supplications ; elle avait besoin d’aide et n’arrivait plus à joindre les deux bouts depuis que mon père avait sombré dans l’alcool et qu’il avait « arrêté de travailler ». La vie qu’ils avaient aimé à vivre depuis toujours, bien au dessus de leurs moyens, n’avait rien arrangé aux choses. Pour ne rien ajouter au tableau morbide que me dépeignait cette femme toute habillée de noir et de crasse, son mari était enfermé à l’hôpital entre la vie et la mort. Lorsque j’en eus assez d’entre cette voix geignarde, je me retournais et je repris le chemin de la salle de danse en boitillant sans jamais lui jeter ne serait qu’un regard. Elle resta plantée là pour Dieu seul sait combien de temps avant de se résigner, elle avait perdu son enfant pour toujours. Malgré ma façade maussade, le peu d’os et de muscles qui restaient en moi brûlaient de désespoir, du désespoir de l’enfant qui a été abandonné, du désespoir d’en finir avec cette vie si vaine qui n’étais plus qu’une course au poids plume, ou plus simplement à la mort. Comme si mon anorexie ne suffisait pas, je découvris le jour de l’anniversaire de mes 16 ans la perle qui allait enfin égayer tous mes instants et me faire oublier la culpabilité qui me rongeait à tout instant. La poudre blanche qui allait devenir ma meilleure amie enleva les quelques grammes qu’ils me restaient à perdre avant d’atteindre le seuil d’insensibilité physique et émotionnelle, le seuil de la folie géniale, de la folie de Rimbaud et de Chopin, de la folie de tous ceux qui avaient réussi. Je ne pouvais plus m’en passer ; elle m’offrait l’énergie que le café n’avait plus à me donner, elle me servait sur un plateau d’argent l’euphorie dont j’avais toujours rêvé et elle donnait à tout ce que j’entreprenais ce goût de pouvoir. J’oubliais rapidement grâce à elle tous les tourments qui étaient venus me hanter, me détourner de mon seul objectif ; je ne sentis plus jamais mes os me faire mal. Et pourtant, je n’avais pas encore touché le fond.



Le froid rendait ses joues et le bout de son nez rouges pastel et drainait toutes les autres couleurs de son visage et de ses mains. Il serra cependant un peu plus son fusil et se retourna pour vérifier que son escadron le suivait bien. Ils n’allaient pas tarder à arriver sur le terrain d’entraînement où ils passeraient la majorité de leur matinée. Bien que la plupart des membres de son groupe ne semblaient pas excités à l’idée de s’entraîner par ce froid, lui était aux anges et revigoré jusqu’à la moelle de ses os. L’atmosphère était détendue, presque estivale à l’approche des fêtes de fin d’année qui signifiaient quelques temps de vacances. On fit quelques blagues pour briser la glace et on se mit à être un peu plus sérieux, à donner les dernières forces avant le repos tant attendu. Il oublia alors tout ce qui trottait depuis la veille dans sa tête et se défoula comme jamais.




La nuit de Noël avait une signification particulière en Pologne, s’était la nuit du pardon. Tous mes amis étaient partis pour les vacances chez leur famille et je m’étais retrouvé seul, drogué à un point de non retour. N’ayant plus toute ma tête, j’ai décidé d’enfin aller voir mon ancienne demeure, rongé par le remord. Je n’ai pas été connu pour ma clémence dans le passé, mais les traditions ne pouvaient pas être brisées si facilement. Je titubai jusqu’à ma porte d’entrée et la poussais sans prendre la peine de sonner. Immobile sur le seuil, ce que je voyais me plongeai dans un tourbillon de souvenirs d’enfant ; silence. Je n’étais plus moi-même, ce jeune homme déjanté au bord de la folie, j’étais juste ce petit garçon innocent que j’avais été jusqu’à mes 4 ans. J’avais l’impression d’avoir été happé par mes souvenirs jusqu’à ce que j’entende un cri provenant de la chambre de mes parents. Je m’approchai lentement, l’esprit encore noyé et brouillé par la cocaïne. La porte était entrouverte et je vis ainsi par la fente des vêtements éparpillés sur les tapis miteux. Je ne compris pas ce qui se passait réellement avant d’entrer dans la pièce. Ma génitrice était enroulée dans des draps sales et un jeune homme, me donnant son dos, reboutonnait son pantalon. Il tendit alors un billet à la femme qui se pencha pour l’attraper de sa main fripée. Je dus exprimer ce trop plein de sentiments contradictoires et ravageurs qui me traversaient par un grognement ou un murmure inconscient car à ce moment là, ils se retournèrent tous les deux dans ma direction. Le garçon roula alors le reste de ses habits en boule et les pris sous son bras avant de se précipiter en dehors de la pièce, me laissant face à celle que je ne savais pas comment considérer depuis déjà bien longtemps. La colère qui me submergea prit alors contre toute attente les rennes de mon corps et, avec une expression dure sur le visage, je m’approchais d’elle. Elle recula, affolée, mais je lui pris tout de même les poignées dans un étau d’os pour la secouer et demander des informations avec la voix que je n’avais plus. Elle me regarda avec ses yeux de vieille femme priant le Seigneur pour ne pas mourir tout de suite. Je détournai alors le regard, dégoûté par son hypocrisie et me mit à jeter par terre tout ce qui me passait sous la main. Les vases volèrent en éclats contre le papier peint déjà en lambeaux et les miroirs se scindèrent sous mes coups de poings. Dans un éclair de lucidité, je me vis alors ensanglanté et les yeux injectés de sang. Mes cheveux en pétards formaient une auréole noire autour de mon visage déformé par la haine. Cette mosaïque d’images tournoyantes devant moi me fit peur et je me résolus alors à courir pour ma vie. Je ne tins pas longtemps sur mes pieds avant de m’écrouler au coin d’une ruelle. Je me recroquevillai sur le pavé enneigé en hurlant de douleur et en pleurant tout ce que j’avais gardé au fond de moi depuis si longtemps, les bras d’une mère imaginaire m’enserrant contre leur sein chaud et accueillant. Je sentais mon sang tiède couler de mon nez sur mon visage. J’approchais ma main pour l’essuyer mais tout ce qui se produisit fut un grognement horrible. Maintenant que je retrouvais peu à peu la raison, je sentais tout mon corps se raidir. J’avais l’impression de bruler vif sur le pavé. Je sentis alors peu à peu la réalité m’échapper ; j’essayais de l’attraper en faisant des gestes désespérés de mes poings maintenant brisés. C’est affolé comme je ne l’ai jamais été que je perdis la conscience. Je me réveillais dans un hôpital, entouré de policiers. Les souvenirs de ses jours ne sont plus qu’une zone de flou dans ma mémoire malmenée. Les seules choses dont je me rappelle avec acuité sont les 6 mois qui ont suivi que j’ai passé dans cette chambre, accroché à mon lit et nourrit de force, le corps plâtré presque entier avant d’être relâché dans un monde qui me paressait liberticide et oppressant en raison de tout ce que j’y avais vécu. Je ne pouvais à présent plus jamais y rester.



C’était l’heure d’aller déjeuner, enfin. L’exercice leur avait tous ouvert l’appétit. Le groupe marchait comme une petite masse compacte, les bras dessus dessous en rigolant. Leurs vêtements étaient maculés de boue et leurs visages n’étaient pas des plus propres mais cela ne les dérangeait en rien, tout au contraire. Il vit alors les nouveaux arrivants au loin et il se reconnut en chacun d’eux, déboussolés par la grandeur de la base. Il avait été aussi intimidé qu’eux par les colosses qui marchaient dans leur direction pour atteindre la cafétéria, émerveillé par la fraternité qui régnait là, enivré par tout ce qu’il s’imaginait déjà vivre.


Et j’ai tenu toutes mes promesses,
j’ai vécu tout ce que je voulais pouvoir vivre ici ;
je suis enfin chez moi ici.





Dernière édition par Z. Andrzej Jakowsky le Sam 9 Fév - 16:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 14:12

RIVEEEER omagad amen god/godess
bienvenue par ici et bon courage pour ta fiche, j'ai hâte d'en savoir plus sur ton personnage bril bril les zieux
d'ailleurs, il nous faudra un lien. pervert look

Spoiler:
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the king
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 14:21

Ouh un beau gosse venu du Nord, me gusta héhéhéhéhé

Bienvenue à toi, si tu as des questions le staff est là pour y répondre I love you
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 14:37


Cool le choix de personnage !! Il a l'air super intéressant avec un problème d'anorexie inattendu dans le milieu bril bril les zieux bril bril les zieux bril bril les zieux bril bril les zieux

Amuses-toi bien en écrivant ta fiche et en rp par la suite Andrzej ♣ Home is where the Heart is! 1839924927
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 14:55

Bienvenue à toi !!! you should be dancin
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 15:18

Merci beaucoup bril bril les zieux
Clyde, ne t'inquiètes pas, je suis sûr qu'on trouvera quelque chose niark niark niark
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Amelia-R. Westerfield
Amelia-R. Westerfield
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avatar : jenna-louise coleman.
âge : 23 yo.
côté coeur : l'autre enfoiré d'ethan dans la tête, tout récemment maman.
quartier de résidence : actuellement, l'hôpital civile de huntsville ; officiellement, quartier madison.
métier/études : attachée de presse à la mairie.
Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Tumblr_neftcss90n1r9k8cuo1_1280

    and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞


pseudo : sil.
dc : lua stern.
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 15:23

    bienvenuuuuuuue I love you
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 16:21

Merci beaucoup! Very Happy
Sinon, j'ai posté l'histoire I love you -âmes sensibles, s'abstenir (??!)-
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 19:13

Bienvenue I love you
Bonne chance pour ta fiche Andrzej ♣ Home is where the Heart is! 1128288640
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 20:04

Bienvenue Andrzej ♣ Home is where the Heart is! 1128288640
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 20:13

Bienvenuuuue ! Andrzej ♣ Home is where the Heart is! 2145037518
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 20:22

oh, River. OH RIVER omagad Cet homme, qu'est-ce qu'il est canon quoi ! héhéhéhéhé héhéhéhéhé Bienvenue monsieur ! I love you (ta fiche. omagad)
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 21:07

Marchi beaucoup tout le monde I love you
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 21:08

Oh, un monsieur d'Europe de l'Est ! Lien obligé let\'s make babies
WELCOME.
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Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty
MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptySam 9 Fév - 21:12

Merci beaucoup Very Happy

& Kate Beckett en vava + Baudelaire en rang ??
J'ACHETES!! rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg rhaaaa omfg
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptyDim 10 Fév - 0:45

bienvenue jeune homme I love you
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Jackson Fenton-Rhodes
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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! EmptyDim 10 Fév - 11:20

BIENVENUE PARMI NOUS I love you ta fiche est parfaite. Un vrai régal pour mes mirettes. J'aime la forme tout comme le fond et, tu écris divinement bien. Ton personnage est très intéressant et son histoire tout à fait singulière. J'ai adoré, en somme ! Amuse toi bien sur Bp bril bril les zieux


Bienvenue et félicitations soldat, tu viens tout juste d'être accepté sur BULLETPROOF. Pour t'aider à t'intégrer au mieux parmi nous, voici quelques points et conseils qui te guideront et t'aideront à faire ton petit bout de chemin :

✈️ Pour un profil plus attractif, veille à remplir tous les champs de celui-ci. Comme ça, les autres membres en sauront davantage sur ton personnage. N'hésite surtout pas à te faire également une jolie signature. Si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que le staff est à ton entière disposition. Enfin, sache que tu peux faire une demande de rang afin d'embellir encore plus ton profil.

✈️ Il est désormais temps de t'occuper un peu de ton personnage et, pour se faire, il est important que tu ailles faire une demande de logement pour ne pas qu'il dorme à la rue et, une demande de métier pour qu'il puisse payer son chez-lui et ses factures.

✈️ Maintenant que ton personnage est à l'abri du froid et, qu'il peut payer ses crédits, il lui faut pleins de liens pour pas qu'il finisse seul et dépressif. Alors, file vite poster ta fiche de lien ICI et ta demande de rps LA. N'hésite pas non plus à créer tes propres personnages grâces aux scénarios. Enfin, il est important de s’intéresser aux scénarios actifs qui sont un bon moyen de se trouver pleins de liens tout en facilitant l'intégration de nouveaux membres.

✈️ Et voilà, ton personnage est maintenant plutôt bien intégré. Mais, il reste une étape importante: Le hors-jeu. Ne t'en fais pas, on ne mord ici. Fais toi plaisir en envahissant LE FLOOD ou n'hésite pas à aller te présenter aux autres. Pour terminer, les jeux sont également un bon moyen de s'intégrer.

Voilà soldat, tu connais maintenant les secrets de l'armée pour bien s'intégrer. Si tu as le moindre soucis, les soldates du staff sont là pour toi. Et n'oublie pas, le plus important est de s'amuser !

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MessageSujet: Re: Andrzej ♣ Home is where the Heart is!   Andrzej ♣ Home is where the Heart is! Empty

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