« le tuer provoquerait un simple réveil, mais la souffrance, c'est dans la tête »
let me introduce myself.
NOM(S) : rosenbach. ça sonne un peu rigide et imposant. un enchevêtrement de lettres et une consonance qui le reflètent, ironie du sort. en soit, c'est un patronyme assez commun, mais ce qui distingue sa branche des autres est peut-être la médiatisation dont elle a été victime.. à cause de lui. PRÉNOM(S) : clyde lloyd-ackerley. son premier prénom a été choisi d'un commun accord, quand le second, composé, est un hommage à deux de ses grands-pères. AGE : vingt-quatre ans. des années jetées à la poubelle, et du temps qui s'écoule, inexorablement, qu'il a l'impression de perdre. LIEU DE NAISSANCE : il a ouvert les yeux à pine bluff, une jolie petite ville située dans l'arkansas. ORIENTATION SEXUELLE : les femmes, indubitablement. il n'a jamais ressenti plus que de l'amitié profonde pour des hommes, mais n'a absolument aucun préjugé sur les homosexuels. après tout, comment pourrait-il stigmatiser des gens qui ne se situeraient pas dans les pseudos normes quand lui même n'en est pas non plus? SITUATION AMOUREUSE : célibataire. sans doute trop volage pour s'attacher à une seule femme, de toute façon trop particulier pour qu'elles ne le supportent bien longtemps. SITUATION FINANCIÈRE : s'il vivait encore sous l'égide de ses parents, il serait probablement classé chez les pétés de blé. mais, déshérité, clyde se contente d'un train de vie modeste, ce que l'armée lui rend, en fait. et à vrai dire, ça lui va très bien ainsi. SI MILITAIRE, GRADE : s'il n'a jamais été trop retors face à l'autorité, la difficulté qu'avaient ses supérieurs à le cerner posait parfois un problème de cohésion au sein de son escouade. mais au vu de sa bonne volonté et de ses capacités, on l'a nommé sergent-chef, un peu contre son gré, plus pour lui donner une certaine indépendance que pour le mettre aux commandes. il donne des ordres si la nécessité se présente, mais le pouvoir n'est réellement pas un de ses objectifs. au passage, il est prédisposé au tir d'élite et aux missions "d'épuisement psychologique". GROUPE : learning war. AVATAR : nicolas simoes. CRÉDITS : tumblr.
⊱ this time i'll be bulletproof
clyde, ou le chien battu, abattu par la vie. le chien qui n'a d'enragé que les symptômes, la fougue endormie dans un corps qu'il ne comprend pas, qu'il abhorre de tout son être. clyde, ou le chien abandonné par sa mère, par ses pairs, l'homme au coeur noeud de vipères, gorgé de venin. et pourtant. pourtant. le poison qui le consume, il ne le recrache pas. il préfère le garder pour lui, le laisser pourrir ses veines plutôt que de le laisser s'attaquer à celles des autres par son intermédiaire. parce qu'au point où il en est, la vengeance n'en vaut pas la chandelle. parce qu'il ne souhaite à personne de vivre ce qu'il a ressenti lorsque les couteaux de la peur, de la peine, de la solitude et de la colère lui ont transpercé l'abdomen. et parce qu'il l'a bien mérité, pas vrai? clyde, c'est un coeur énorme, gonflé d'amour emprisonné dans une cage, mais aussi quinze tonnes de culpabilité qu'il traine à sa cheville. c'est le prix à payer. il aurait pu se laisser aller à la merci de ses vieux démons, laisser l'obscurité dans laquelle on l'a laissé grandir s'imprégner de lui.. mais non. clyde est une statue de marbre froide, brisée, en pleine restauration qui tente de rapprivoiser ses tares. incapable d'extérioriser des émotions spontanées, même si son visage fermé intimide et qu'aujourd'hui il se plait à entretenir l'aura impénétrable qui l'entoure, il sourit et rit de bon coeur. mais surtout, clyde est l'épaule infaillible sur laquelle se reposer, l'oreille attentive, la voix à la fois ferme et rassurante, celui qui prodigue des conseils qu'il n'applique pas à lui même, mais qui les donne malgré tout. incompris pendant des années, il a toujours su prendre sur lui, parfois trop, alors accusé d'être avare en sentiments, d'être un tissu de secrets, de mensonges. mais en contrepartie, il a appris à déchiffrer les autres comme des bouquins, détecte les mensonges et les états d'âmes avec une facilité déconcertante et parfois même dérangeante. cela dit, chez lui, tout à tendance à être dans l'excès. ses colères? incontrôlables. ses convictions? bien arrêtées. ses mots? tranchants. sa force? débridée. ses prises de risques? irraisonnées. et puis il y a la rancune, aussi, la vilaine, dont il ne peut se séparer, ainsi que son compagnon le pessimisme. il n'oublie rien, clyde. il s'imagine toujours le pire, aussi. clyde, c'est un petit éclat de verre, un homme hyper fragile derrière son masque d'indifférence, et, s'il peut être exécrable lorsqu'il estime que c'est mérité, dans le fond, il ne souhaite que le bien pour tout le monde. parce que clyde, inconsciemment, il est un peu idéaliste, un peu rêveur, et il est convaincu que la lumière existe chez chacun, aussi faible soit-elle (et il aurait aimé qu'on voit la sienne un peu plus tôt).
⊱ i was meant to be a warrior clyde est né loti d'une pathologie rare: l'insensibilité congénitale à la douleur. en d'autres termes, il est imperméable à la souffrance physique, et il pourrait se prendre une balle qu'il ne la sentirait même pas. certains voient ça d'un oeil envieux, d'autres pas, encore moins lui, surtout qu'il pourrait en mourir sans même en avoir conscience. mais voilà, une maladie en entrainant parfois d'autres, il a développé des troubles émotifs qui se caractérisent par une incapacité à exprimer ses émotions de façon spontanée. c'est d'ailleurs pour cela que ses colères sont souvent paradoxalement "calmes", lorsqu'il ne perd pas le contrôle. l'essentiel passe par son regard et sa voix. avec le temps, il a appris à retranscrire sur ses traits et dans son attitudes les différents sentiments qui le traversent, tous, sauf un: la peine. l'armée a su tirer parti de cette anomalie, et le sollicite pour les missions qui touchent à l'épuisement psychologique. c'est triste, mais ils supposent que clyde a peut être moins de chances qu'un autre de cracher le morceau sous la torture, ni de se laisser avoir par une malheureuse mais irréversible erreur d'inattention qu'un individu lambda pourrait commettre dans la maitrise de soi, qu'on leur demande parfois totale. clyde est indirectement responsable de la mort de la seule personne qui comptait à ses yeux, sa petite soeur chérie cadence. il n'y a pas un jour où il ne pense pas à elle, pas un jour où il ne voudrait pas remonter le temps ou donner sa vie contre la sienne. il entretient des relations extrêmement conflictuelles avec le reste de sa famille. il y a sa mère qui ne veut plus entendre parler de lui, pourtant, il ne lui en veut pas. plutôt, il la comprend. il y a son père, qui n'a jamais voulu s'imposer pour le protéger malgré l'amour qu'il lui portait, et envers qui il conserve une certaine amertume; et puis il y a la cadette, la survivante, l'exécrable qui tente de se racheter mais qu'il considère indigne de son pardon: la vilaine cybelle. il a très peu de vrais amis parce qu'il a une peur bleue de s'attacher, inconsciemment effrayé à l'idée de se faire abandonner à nouveau, comme tous les autres l'ont fait auparavant. il n'est pas serein à l'idée qu'on découvre son "crime", qu'il tente de garder secret autant qu'il se peut. il joue du piano et de la guitare, écrit et dessine. l'art, ça le détend. ça l'apaise. son porte bonheur est le carnet de bord que cadence lui a concocté de son vécu. il ne le quitte jamais. il fume énormément. pas bien. surtout qu'il a la sale manie de toujours éteindre ses mégots sur ses bras. comportement autodestructeur découlant de sa tare génétique, à nouveau, comprenant aussi sa tendance à provoquer la vie en prenant des risques parfois irréfléchis. clyde a une vision très sacralisée des choses, parfois superstitieuse. il parle de malédiction qu'il n'a su porter sur ses épaules, que dieu l'a puni et que les mésaventures qu'il traverse ne sont que le montant de sa dette, il évoque l'enfer et le paradis, la rédemption et les pêchés. c'est assez particulier à entendre, mais pas de méprise, il tient un discours "contemporain" la majeure partie du temps. les bouquins sont à la fois un exutoire et des guides. la belle littérature qui sait traiter des émotions et les faire naître à travers des mots, il trouve ça merveilleux. il a de nombreuses cicatrices sur le corps. en fait, il en découvre approximativement une par jour. il affectionne beaucoup les animaux, qu'il trouve parfois biens plus bons que certains humains. d'ailleurs, il monte très bien à cheval. il a déjà pensé au suicide, mais fort heureusement, l'idée est restée logée dans sa tête. il se plait dans la solitude et des bruits comme la trotteuse d'une montre, le balancier d'une horloge, la clapotis des vagues ou la pluie l'apaisent. sa capacité à lire à travers les autres lui a ouvert la porte d'une vocation future: le profilage. (...)
dévoile-nous ta véritable identité soldat.
PSEUDO/PRÉNOM : jade FILLE OU MEC ? : demoiselle AGE : dix-huit ans FRÉQUENCE DE CONNEXION: j'essaierai au moins 3/7, tout dépendra de la fac SCENARIO OU INVENTÉ ? : inventé COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : je m'étais inscrite à ses débuts et je fais mon come back LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : d'un amour vrai LE CODE DU RÈGLEMENT : shoot me down but i won't fall LE MOT DE LA FIN : keur keur keur
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[b]nicolas simoes[/b] clyde rosenbach
Dernière édition par Clyde Rosenbach le Dim 23 Nov - 0:34, édité 16 fois
BULLETPROOF
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 21:51
⊱ this is my riffle, this is my gun. this is for fight, this is for fun…
PARTIE I - sueur froide
Boum.. Boum.. Boum.. Les battements de son coeur frappaient ses tempes avec vigueur, claquaient ses tympans accompagnés d'un écho qui les rendaient presque inquiétants. Autour de lui, le noir, le noir total. Pendant une minute, une minute qui lui sembla une éternité et où il eut le temps de retourner cents fois la situation sans y trouver de sens. Soudainement, une lumière blanche, pure, irradia la pièce, paralysa ses yeux un instant; un sifflement aigu remplaça les bruits de son palpitant, comme s'il venait de recevoir une grenade aveuglante en pleine figure. Lorsqu'il retrouva la vue, ses iris balayèrent brièvement les lieux, sur le qui-vive. Il découvrit face à lui quatre portes noires encastrées dans un mur immaculé, et sur chacune d'entre elle était encadrée une photo d'un membre de sa famille. Maman sur la première; Cadence sur la seconde; Cybelle sur la troisième; Papa sur la dernière. "C'est quoi ce bordel?" En guise de réponse, des voix s'élevèrent dans les airs. Des rires, étranges, tintaient là. Des voix qu'il connaissait, et qui disaient des choses qu'il avait déjà entendues ou non par le passé raisonnaient également. Mais ces choses, ces bribes de phrases, elles étaient presque toutes des répliques assassines qui, tortueuses, viles, s'amplifiaient, s'amplifiaient, s'amplifiaient, de telle sorte qu'il n'entendit finalement plus qu'elles. Morte... Morte... Elle est morte... Un monstre, tu n'es qu'un monstre...Ne fais pas attention, il n'est pas normal... C'est l'enfant maudit de Pine Bluff... ll a tué sa petite soeur, vous y croyez, ça?... Tu mériterais de crever à ton tour, tu le sais, ça?..."Arrêtez..." Clyde eut une remontée amère, se boucha instinctivement les oreilles à l'aide de ses paumes. Un genou lâcha prise, il s'écroula au sol alors que les voix continuaient de s'attaquer à lui, de plus en plus agressives. La tête en vrac, le décors sembla se déformer autour de lui, comme s'il était coincé dans une dimension extensible qui se distendait puis se rétractait alternativement, à mesure que l'atmosphère s'alourdissait. Le souffle commença à lui manquer, Clyde clôt ses paupières avec force... Et quand il les rouvrit, le calme était revenu. Mais, à peine eut il le temps de reprendre une bouffée d'air qu'il aurait voulu salvatrice, ses poumons asphyxiés, le cerveau embrumé, les muscles tendus comme des cordes d'arc, la première porte s'ouvrit et claqua violemment contre le mur. La respiration de Clyde reprit un rythme saccadé alors qu'il se sentait glisser contre son gré vers le trou noir que la porte ouverte lui laissait entrevoir. "Non... Non..." Impuissant, ses ongles griffèrent frénétiquement mais vainement le sol froid dans l'espoir d'y trouver une accroche. Le garçon baissa finalement les armes, referma les yeux et se laissa entrainer. Etait-il en train de mourir? De rêver? La quiétude le retrouva tandis qu'il relativisait. Parce que dans le fond, que ce soit l'un ou l'autre, peu lui importait.
PARTIE II - tremblements
Des poussières d'étoiles tombant dans ses mirettes, le coeur battant d'admiration. Le bureau de Papa lui avait toujours fait cet effet. Tout petit déjà, Clyde avait passé des heures entières assit sur le seuil, face à la pièce impénétrable, à fixer les deux gigantesques portes cadenassées, protectrices de la forteresse, d'un trésor prohibé. Il n'avait pas le droit d'y entrer sans autorisation, et les fois où il l'obtenait, il se perdait dans les étagères qui grimpaient sur les murs, comblées de bouquins divers et variés, tripotait les babioles qui trainaient à droite à gauche, sous l'oeil prudent et attendri de son paternel. Mais ce jour là, ça avait été différent. Papa avait oublié de sceller les portes, et évidemment, ça n'avait pas échappé à Clyde qui pouvait entrevoir à l'interstice l'imposant bureau en acajou, maître des lieux. Il ne savait plus trop ce qui lui était passé par la tête à ce moment là. Seulement que la tentation avait été trop forte et qu'il avait cédé, qu'il avait transgressé la règle et qu'il était entré, en se promettant intérieurement de ne rien déranger. En se promettant que son passage passerait inaperçu. Oui, bien sûr. Un coup de vent ni vu ni connu. Le garçon glissa à pas de velours d'une bibliothèque à une autre, papillonna du bout des yeux et des doigts, ailleurs, emporté, s'imaginant là, les fesses posées sur le siège en cuir rouge, vêtu d'un costume et un cigare au bec. Finalement, un dossier négligemment posé sur un meuble attira particulièrement son attention, simplement parce qu'il était cacheté à son nom. Non, pas celui de son père, mais le sien. Clyde Lloyd-Ackerley Rosenbach. La curiosité est un vilain défaut. Clyde le savait. Pourtant... Comment l'ignorer, à présent? Qui n'aurait pas eu envie d'y laisser trainer un coup d'oeil, histoire de voir de quoi il en retournait, quitte à se faire taper sur les doigts? Peut-être qu'il y avait des réponses aux questions qui le taraudaient, peut être qu'il y avait la clé de ce qu'il était, dissimulées là dedans. Alors qu'il feuilletait brièvement le document, il devina bien vite qu'il s'agissait simplement de son rapport médical. Donc rien pour apaiser ses tourments, en fait. Insensibilité congénitale à la douleur; troubles émotionnels. A force du temps, ces mots en caractères gras avaient pris tout leur sens. Mais à cette époque-ci, les détails de ces termes médicaux lui étaient passés au travers. Il savait, évidemment, il savait qu'il n'était pas normal. Il le savait mais surtout, les autres lui faisaient comprendre. Sa mère et Cybelle, plus que quiconque. Celles qui auraient dû le porter, celles qui auraient dû le protéger, aider le bourgeon un peu fragile qu'il était à éclore malgré tout. Mais non. Maman et Cybelle, elles l'avaient laissé faner, elles l'avaient laissé se faire juger, elles leur avaient donné raison, à tous ceux qui le dévisageaient. Clyde en avait surpris, des conversations entre sa cadette et sa génitrice. Dis, Maman, pourquoi Clyde ne pleure jamais? Pourquoi quand Clyde se coupe malencontreusement une veine avec un bout de verre aiguisé, il ne panique pas? Mais surtout, pourquoi la douleur lancinante ne se manifeste-t-elle pas? Pourquoi Clyde ne sourit presque pas? Dis, Maman, pourquoi Clyde ne parle pas? Pourquoi Clyde prend des médicaments ? Pourquoi Clyde ne sait-il pas contrôler sa force? Elle posait souvent ce genre de question à Maman, sa cadette Cybelle. Celle qui, à choisir, il aurait préféré voir partir à la place de la benjamine. Absolument ignoble, n’est-ce pas? Tu es un monstre, Clyde. A ces interrogations, Maman répondait toujours de façon évasive, comme honteuse d’avoir enfanté un tel spécimen. Parce qu’il est malade, ma chérie. Parce qu’il est malade. Et dans ses yeux apeurés, Clyde, lui, lisait à chaque fois: Parce qu’il est maudit, ma chérie. Parce qu’il est maudit. Autant, les dires venimeux des inconnus, il savait les laisser de côté. Mais le dégoût, la peur, l'incompréhension venant de sa propre famille... Ca lui perforait le coeur. Ca le tuait à petit feu, le pourrissait de l'intérieur, s'insinuait en lui comme un mauvais virus sans qu'il ne parvienne à exprimer correctement sa peine. Son père, dans tout ça? Trop lâche, visiblement, pour assumer son rôle, son amour pour son fils. Il aurait pu être la bouée qui aurait sauvé Clyde. Il était l'épaule trop fébrile qui s'écrasait dès que Clyde tentait de s'y reposer. Sans crier gare, des notes de bonne humeur explosèrent dans les airs comme des bulles de bonheur, le tirant hors de ses pensées obscures. "Clyde? T'es où Clyde?" Et puis il y avait la clémence venue des cieux. Le baume au coeur. Cadence. Son petit trésor, son ange. Celle qui tempérait la haine que son ainé développait envers le genre humain. Celle qui aurait dû vivre.
Clyde esquissa un sourire alors qu'il voyait son mini-lui reprendre ses esprits et se diriger vers la sortie du bureau. Il se rappelait très bien du pourquoi elle le cherchait à ce moment là. Elle avait encore complété son calepin de "si tu fais ça, tu auras mal". Clyde avait beau en avoir eu des tonnes de thérapies, la seule qui fonctionnait, c'était Cadence.
Brusquement, tout le décors s'éloigna de lui. Ou plutôt, il en fut extirpé, et il vit la porte par laquelle il était entré dans son souvenir se refermer. Instinctivement, il tendit le bras, comme pour lui mettre le holà, afin que que ça continue, juste un peu, pour qu'il puisse revoir un instant, même une seconde, la bouille bienveillante de sa petite soeur. Retour à la case départ.
PARTIE III - soubresauts
L'estomac au bord des lèvres. Sa paume tremblante sur sa bouche entre ouverte d'effroi. Tout s'était passé à la vitesse de la lumière. Clyde se revoyait là, le crâne retourné et vaseux, en haut des escaliers, et Cadence, sa chère et tendre, étendue en bas, la tête baignant dans une flaque de sang chaud. "Cadence... Cadence..." Venait-il vraiment de la pousser du haut des escaliers? Venait-il vraiment de la rejeter avec une violence telle qu'elle s'était fracassé la tête marche sur marche? Il n'avait pas compris. Ça n'était pas supposé se passer ainsi, sa puissance lui avait filé des muscles, hors de portée une fois libérée. Explosion dans son palpitant. Le cri ne le traversa pas spontanément, comme d'habitude. Les décibels rebondirent à l'intérieur de son enveloppe charnelle, chamboulant tous ses organes au passage. L'implosion. Ses pupilles se contractèrent d'un coup, il sentit l'adrénaline noyer ses veines, et il dévala les escaliers avant de se retrouver à genoux près de sa petite soeur. L'horreur se peignit devant ses yeux tandis que ses mains s'imprégnaient d'hémoglobine et qu'elle restait muette. Il lui attrapa la main, dans un élan de désespoir, la serra dans la sienne, mais aucune chaleur, aucun frisson en retour. Qu'est-ce que j'ai fais... Mon dieu qu'ai-je fais... Tétanisé par la peur, par les idées qui s'entrechoquaient dans sa tête, il n'entendit pas le loquet de la porte cliqueter, signal du retour du reste de la famille Rosenbach, partie plus tôt au conseil de classe de Cybelle. Et de cet instant, de ce moment décisif, de ce macabre tournant dans sa vie toute entière, Clyde se rappelait de tout, dans les moindres détails. Sa mère en chef de file qui, en ouvrant la porte, se retrouva nez à nez avec son fils, maculé de liquide rouge, et sa fille, sa tendre, à ses pieds, inanimée. La terreur exacerbée qui naissait dans son regard, le cri strident, douloureux et tempétueux qui fit vibrer ses cordes vocales et toute la maison au passage, l'arrivée de son père, ses pupilles liquéfiées, et Cybelle, en retrait, dont le choc ternissait le joli minois. Les plaintes, les reproches, mêlés aux sanglots aussi, rebondissaient dans ses oreilles. Il se rappelait des oeillades meurtrières et inquisitrices de Maman qui exigeait des explications, qui le sondait à la recherche d'un signe de remord qui lui aurait assuré qu'il n'y était pour rien. Malheureusement, Clyde n'y parvint pas. Clyde avait beau avoir les intestins entremêlés, la gerbe, une lame rouillée plantée dans son coeur dégoulinant de regrets et de douleur... Ses traits restèrent figés, son timbre de voix trop hésitant. Les mots, les promesses, ne suffirent pas. S'ensuivit alors ce qui devait arriver. Madame Rosenbach, heurtée à ce qu'elle percevait comme un bloc de glace éternel sans scrupule perdit son sang froid. Maman appela la police. Papa appela l'ambulance. Et chacun embarqua celui qui lui revenait de droit. Etrangement, en passant devant sa soeur, la saine et sauve, il aurait espéré un soutien. Juste un regard. Juste un au revoir. Que nenni. La lâche n'avait pas osé, les iris détournées de son ainé. Enième déception.
Ca suffit, ça suffit. J'veux plus revivre ça, j'veux plus revivre ça... Revoir sous ses yeux le drame se rejouer donna au jeune homme la sensation qu'un étau de fer se resserrait autour de sa gorge. Il avait de nouveau la tête qui tourne, et il ferma les yeux, nicha son visage dans le creux de ses deux mains jointes pour tenter de s'apaiser. Quand silence se réinstalla autour de lui et qu'il battit des cils par réflexe, il découvrit le décors en mouvement. Il était comme dans une centrifugeuse, enfermé dans un cylindre dont la paroi tournait et sur laquelle apparaissaient des images. Soudain, il se stoppa, les quatre portes de départ réapparurent, les deux premières placardées, et sans une minute à perdre, il fut aspiré par la troisième.
Alors que Clyde dépérissait en cellule de détention provisoire, le couperet tomba en même temps que son père apparut derrière les barreaux, les traits tirés, le visage décomposé. Non. Il demanda à entrer, et une fois chose faite, il s'installa en face de son fils, les yeux brillants, les mâchoires serrées, le corps secoué. Impitoyable, les mots semblèrent lui trancher la gorge et les lèvres alors qu'il les prononçait. "Cadence est morte." Coup de fusil en pleine poitrine. Clyde avait beau se répéter cette phrase inlassablement, il ne pouvait pas y croire. Elle est morte. L'affreuse vérité refusait d'atteindre son cerveau. Auto-protection enclenchée. "Pourquoi, Clyde...? Que s'est-il réellement passé?" Papa planta ses iris éteintes dans celles de sa progéniture, vides. Elle est morte. Si son âme aurait voulu reconnaitre cette abominable évidence, sa personne toute entière la niait, la repoussait du mieux qu'elle pouvait. Le garçon articula avec une froideur involontaire: "Quoi que je dise, tu ne vas pas me croire." Et avant même qu'il eut le temps de reprendre son souffle, il se retrouva dans les bras de son père. Dans un moment critique comme celui-ci, il se retrouva là, étreint, leurs coeurs battant à l'unissons pour une des premières fois de sa vie. Confus entre la paix du geste au vu des circonstances et rancoeur de l'époque où Papa s'était bridé lui même, Clyde s'abstint de réagir. "Je te connais, Clyde. Je sais que tu es un garçon bien même si le monde s'acharne à te faire penser le contraire." Le brun inspira une longue bouffée d'air, se pressa d'emplir ses poumons de cette effluve paternelle, parce qu'il savait. Il savait qu'au moment où il allait répondre, le nuage se noircirait pour laisser place à la pluie. "Je l'ai surprise en train de se droguer. Je me suis un peu emporté, je lui ai pris son truc des mains, j'allais descendre mais elle s'est jetée sur moi, je l'ai repoussée et elle est très mal tombée dans les escaliers. C'est tout."C'est tout. L'expérience lui avait enseigné que parler de sujets délicats tout en étant incapable de feinter les émotions associées pouvait porter à confusion. Clyde se reprit, déglutit nerveusement, une énorme boule logée dans la gorge. Si, bien sur, c'était de sa faute. Il n'aurait pas du entrer dans la chambre de sa Cadence sans frapper. S'il l'avait laissée tranquille, à ce moment, rien de tout ça ne serait arrivé. "Je ne voulais pas lui faire de mal, Papa, tu le sais, ça, hein?" Et Rosenbach Sr. fondit en larmes. Intérieurement, voir son géniteur dans cet état le chamboula énormément, lui pinça le coeur sans vergogne. Il aurait aimé partager sa peine, il aurait aimé pleurer lui aussi, sur son épaule. Il aurait aimé, le réconforter, faire quelque chose, n'importe quoi. Mais il resta immobile, les larmes mortes au coin de ses yeux. Alors il se contenta de poser maladroitement sa main sur l'épaule de son père, de baisser la tête et de fermer les yeux.
PARTIE IV - haut le coeur
"AFFAIRE ROSENBACH. Inculpé pour homicide involontaire sur sa petite sœur, le jeune Clyde Lloyd-Ackerley Rosenbach s'en sort sans suites, ses pathologies ayant été jugées responsables de l'accident. » C'était les gros titres du jour. Tandis que Clyde passait devant un kiosque, la présence de son nom de famille encré sur le papier intercepta son attention. Ces énormes mots amers agressèrent sa rétine, déchirèrent son cœur en pièces une fois de plus, ou plutôt ce qu'il en restait. Lentement, machinal, il s'approcha et saisit un journal qu'il parcourut du regard. Malheureusement, tout ce qui y était relaté était vrai. Le meurtre évidemment non voulu, ce drame familial. Tout était véridique. D'ailleurs, le vendeur dévisagea le jeune homme, dans l'ombre de son échoppe. Lui rendant une furtive œillade, Clyde replia le journal et le reposa à son emplacement d'origine avant de s'éloigner des lieux. Il en avait assez vu. Il allume une cancéreuse en prenant le chemin du retour. L'atmosphère était lourde. Un orage constamment au dessus de sa tête malgré le soleil qui surplombait la ville. Désormais, à Pine Bluff, quand Clyde Rosenbach arpentait les rues, on rasait les murs. On murmurait. Parce qu'après tout, c'était celui qui avait tué sa petite sœur. C'était celui qui n'avait pas versé une larme lors de son enterrement. Elle était pourtant la seule à qui il semblait avoir un minimum d'attache.. Alors oui, il avait déjà des airs inhumains avant même cette tragique histoire. Mais maintenant, ses traits prenaient presque ceux d'un monstre. Perdu dans la noirceur de ses pensées, englouti par ces dernières, le jeune homme ne vit pas le temps passer et il arriva chez lui plus vite qu'il ne l'aurait pensé. Il termina sa cigarette, éteignit le mégot sur son avant bras déjà criblé de brûlures. La trace rougeâtre, encerclée de cendres noires ne tarda pas à faire son apparition sur son épiderme. La douleur l'enroba... Tenta de pénétrer sa chair, ses nerfs. En vain. Elle glissa sur lui comme de l'eau sur les plumes d'un canard, à son plus grand dam. Si seulement. Il grimpa les marches du perron, ouvrit la porte, s'avança dans ce foyer qui était devenu si fade, si vide, si morbide, sans elle. Là, les bribes d'une conversation acerbe parvinrent à ses oreilles. Aïe. Ça fait mal."Je ne veux plus de lui dans cette maison, tu entends?! Je ne veux plus de lui!" Maman. "Chérie... On ne peut pas lui faire ça... Tu ne comprends pas, Clyde n'est pas responsable de tout ça..." Papa. "Ce n'est pas lui qui l'a jetée du haut des escaliers?! Ce n'est pas lui?!" Le malheureux se dirigea vers la pièce d'où provenaient ces éclats. Le salon, apparemment. Lorsque sa mère l'aperçut, ses pleurs redoublèrent et elle se recula, pointant vers lui un index accusateur. "Ne m'approche pas Clyde! Tu es un monstre! Un monstre! Je ne veux plus de toi dans cette maison! Fais tes affaires et va-t-en! Ne remets plus jamais les pieds ici, tu m'entends?!" De la peine, de la haine, de la colère. Papa avait raison, pourtant. Clyde n'y était pour rien, il n'avait jamais voulu de ces putains de maladies. Malgré tout, malgré cette vérité dont Papa avait conscience, il n'ajouta rien. Il n'osa pas affronter les pupilles de son fils. Trahison. L'ainé tenta de se justifier. Il n'essuya que des brimades. Quelque chose se brisa dans sa poitrine, quelque chose qui lui laissa des milliers d'éclats de verres coupants. Alors il s'exécuta. Il fit ses affaires sous les yeux baladeurs de Cybelle. Il attrapa son sac et ses économies. Puis il quitta le domicile comme l'avait voulu Maman, sans grandes cérémonies, sous le silence hypocrite de son père et de sa soeur survivante. L'infortuné erra dans la ville jusqu'à la tombée de la nuit, puis il trouva refuge à un arrêt de bus, recroquevillé sur lui même, songeur, les souvenirs de sa sœur, de ses éclats de rire, de ses petites dents blanches immergeant son esprit. Là, il attrapa le carnet de bord que Cadence tenait encore la veille de sa mort et des perles salées roulèrent soudainement le long de ses pommettes saillantes. Les yeux ronds comme des billes, il toucha ses joues du bout des doigts. Il pleurait. Ces larmes, il aurait eu envie de les collecter, des les recueillir précieusement dans un flacon, de les montrer à tout le monde, de s'exclamer "regardez-moi je ne suis pas un monstre". Mais c'était trop tard. Le mal était fait. Immuable. Clyde se laissa aller à une souffrance infinie. Cadence était morte et elle ne reviendrait jamais.
PARTIE V - réveil
Coup de sang. Clyde se redressa dans un sursaut, désorienté, le coeur battant contre ses côtes, manquant d'exploser sa cage thoracique. Le corps, les mains moites, il chercha autour de lui des repères, n'importe quoi capable de lui assurer qu'il était revenu à la réalité. Ce fut finalement la femme qui demeurait assoupie à ses côtés qui fit redescendre la pression. Il la connaissait. Une de ses clientes habituelles. Quelques rayons de soleil s'invitaient à travers le store de le fenêtre, lui indiquant implicitement qu'il n'allait pas devoir tenter, sans espoir, de se rendormir et donc de ruminer encore et encore ses préoccupations. Il allait pouvoir s'occuper bientôt, vaquer à des activités qui le tiendraient hors des limbes de sa mémoire. Lentement, sans bruit, il s'assit sur le bord de la literie, enfila son jean et se dirigea vers la salle de bain, où il aspergea son visage tiré d'eau gelée, souffla un grand coup pour reprendre tous ses esprits. Lorsqu'il retourna dans la chambre à coucher, il eut la désagréable surprise de voir que la liasse de billets qui lui était due n'avait pas été préparée comme il le demandait systématiquement. Putain. Gentleman qu'il était, il allait devoir attendre que la nymphe se réveille. Elle était régulière et réglo, d'ordinaire, alors il n'allait pas chipoter pour cette fois. Le postérieur réinstallé sur le matelas, il regardait du coin de l'oeil la demoiselle assoupie, distraitement, et il se demanda comment elle s'appelait. Elle avait une tête à s'appeler Elizabeth. Ou Katie. Un truc Anglais. Ca comptait peu, en réalité. Clyde s'était toujours imposé cette règle. Elles connaissaient toutes son prénom, lui ne voulait pas les savoir. Leur âge, leur visage, leur corps et leur portefeuille lui suffisaient amplement. Comme ça, pas d'attachement, pas de sentiments, que ses clientes soient régulières ou pas, de longues dates ou non, qu'elles l'entretiennent des mois ou bien une seule journée. Pas de traitement de faveur. Tandis qu'il allumait une cigarette avec nonchalance, il ne put s'empêcher de ricaner dans sa barbe en repensant à comment tout était "reparti". Comment des inconnues en avaient parfois plus fait pour lui que ses propres procréateurs. Rosenbach avait fini par faire face à la réalité, du moins face à la réalité qui lui semblait la plus logique: si Dieu lui avait fait grâce d'une enveloppe irréprochable, il avait contrebalancé ce cadeau en l'amputant d'une part de son humanité. Un visage d'une beauté presque indiscutable, un corps irréprochable sans qu'il n'ait dû fournir trop d'effort pour l'obtenir et l'entretenir. Mais un reflet de monstre d'indifférence. Comme on dit on ne peut pas tout avoir dans la vie. Cela dit, à choisir, Clyde aurait troqué tout ce superflus contre une vie banale. Finalement, il avait su prendre parti de ce qu'on lui avait donné. On l'avait racolé par erreur, la première fois. Tout ça pour sa gueule. A l'époque, il n'avait plus rien à perdre alors il s'était laissé tenté, peu convaincu pour autant. Mais ce jour là, pour la première fois depuis des lustres, il avait mangé à sa faim, passé la nuit avec quelqu'un, dormi dans un véritable lit et également reçu une belle liasse bien grasse de cash le lendemain matin. Le bouche à oreille aidant, il n'avait ensuite presque plus passé une nuit dehors. Certaines s'étaient liées d'une affection particulière à son égard et lui offraient hospice sans avoir recours à ses services. D'autres le payaient pour se confier et épancher leurs problèmes sur une épaule compréhensive. Certaines lui quémandaient du sexe. Clyde combattait le mal par le mal. Il vendait sa chair impure. "Oh, tu es réveillé, Clyde..." La voix groggy de la belle au bois dormant le tira de ses songes. Il esquissa un sourire feinté en retour, empoigna sa chemise comme pour envoyer un signal de départ. Les doigts de la jeune femme glissèrent avec langueur le long de son dos nu, ses longs ongles vernis s'enfonçant légèrement de temps à autre dans sa peau tendre. "Tu as petite mine... Tu as mal dormi? Tu n'as pas arrêté de bouger cette nuit..." Le garçon mit fin à cette approche lascive en enfilant son haut, et sans la regarder, il acheva de s'habiller. "Tu me paieras la prochaine fois va. J'ai pas le temps ce matin." Le ton claqua dans l'air plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu. Il hésita, mais pour ne pas froisser sa compagne ponctuelle, il se reprit avec plus de légèreté. "C'était juste un cauchemar." C'était juste ma vie.
Sur le trottoir d'en face, c'était bien Cybelle qui le fixait depuis qu'il était sorti de l'immeuble, hébétée. C'était Cybelle qui là, s'approchait de lui d'un pas rapide telle un boulet de canon. Il en était certain. L'eau avait beau avoir coulé sous les ponts depuis qu'il avait quitté le logis, il savait encore reconnaitre les membres de sa famille, cette sœur qu'il détestait ne coupant pas à cette règle. "Clyde c'est toi?"Non, ce n'est pas moi. Il ne lui accorda aucune attention, fit mine de ne pas l'avoir remarquée. "J'en étais sûre. Tu te prostitues..."Eh merde. C'était ce qu'il craignait. Cybelle le suivait depuis quelques jours. Il avait eu un doute, une fois, alors qu'il recevait une transaction. Il avait senti un regard pesant sur lui, mais ça lui était vite sorti de la tête. Il pourrait mentir en disant qu'il s'agit d'une histoire de drogue. Mais elle le connaissait tout de même assez pour savoir qu'il ne toucherait pas à ces merdes étant donné que Cadence en était indirectement morte. Cybelle le poussa, attrapa sa manche pour le forcer à la regarder. Va bien te faire voir. "Qu'est-ce que ça peut te foutre?" C'était vrai ça. Trois ans de silence radio, trois ans qu'il n'avait eu aucun signe de vie et voilà qu'elle se pointait ici, au coin d'une rue et que le seul mot qu'elle avait à la bouche était "tu te prostitues". Le jeune homme n'eut pas le loisir de déverser le reste de son venin, de l'accabler comme elle le méritait. Cybelle le serra contre elle, de toute ses forces, comme elle ne l'avait jamais fait. Et l'espace d'un instant, ce fut Cadence qu'il eut l'impression d'avoir là, contre sa poitrine. Seulement la réalité le rattrapa au galop, il se défit de cette emprise bien trop douloureuse. "Ne me touche pas." Ce rejet était presque cruel, mais si elle pensait qu'un câlin allait tout arranger, elle se fourrait le doigt dans l’œil, la pauvre. "Clyde.. On peut t'aider, tu sais.. Tu manques énormément à Papa.. Tu peux pas vivre comme ça, c'est pas sain..." Là, il planta ses iris incandescentes dans celles de sa petite sœur, l’œil mauvais. Revanchard, une note grave de reproche dans le ton, il répliqua "Je pense que vous êtes très mal placés pour dire ce qui est sain ou non pour moi." Que pouvait-elle répondre à cela? Il n'avait pas tort. Inutile de lutter contre une évidence quand elle est implacable. Interdite, elle lui lança un dernier regard navré avant de faire demi tour et de le laisser là où elle l'avait trouvé: à la rue.
PARTIE VI - réalité
"Cher Clyde, Avant tout, laisse moi te souhaiter un merveilleux anniversaire. J'espère que tu sauras profiter de cette journée particulière et que tout se passe bien pour toi depuis que tu as intégré Redstone. Tu sais, j'aimerais vraiment avoir de tes nouvelles. Crois-le ou non, je sais que tu reçois mes lettres et que tu les lis. Maintenant, crois-moi ou non, ça me toucherait et m'apaiserait énormément de recevoir une réponse. Tu souffres encore, certainement bien plus que moi, mais je t'assure que moi aussi, j'ai mal. Tous les jours je vis avec ce sentiment de frustration en mon sein. Je sais que tu as encore ce ressentiment brûlant à mon égard, je sais que tu m'en veux de ne jamais t'avoir soutenu dans ta jeunesse et tu n'imagines pas comme je m'en veux. Ce goût amer que tu gardes sur ton palais, je ne le comprends que trop bien. Je ne te demande pas de me pardonner ni même de m'apprécier comme un frère devrait aimer sa petite sœur. Je voudrais juste avoir un signe de vie de ta part. Alors voilà, peut-être que cet énième courrier est vain, peut-être que tu resteras braqué sur ta rancœur. Mais sache que moi, je t'aime, Clyde, et que jamais plus je ne te laisserai tomber. Tu ne peux pas continuer à vivre dans les affres de ton passé, tu ne peux pas t'y emprisonner jusqu'à la fin de tes jours. Ne m'en veux-pas de prononcer ce prénom qui je sais irrite violemment cette plaie qui t'habite, mais Cadence voudrait le meilleur pour toi. Cadence voudrait que tu retrouves la sérénité que tu mérites. Cadence voudrait te savoir heureux. Encore une fois, je t'aime, mon frère, En espérant entendre parler de toi bientôt, je t'embrasse, Cybelle."
"Mon cher fils, Cette missive sera courte car le temps me manque mais j'ai des choses à te faire savoir. Cybelle a découvert l'adresse du petit appartement que tu loues depuis quelques semaines. N'aie aucune surprise en découvrant une copie de ton dossier d'inscription pour la base militaire de Redstone en Alabama. Je t'en prie, ne prends pas cela comme une punition de ma part ou celle de Cybelle. Nous en avons longuement discuté en l'absence de ta mère, et nous nous sommes dit qu'il était nécessaire pour toi de refaire ta vie sur des fondations solides. Si tu servais l'armée un temps, peut-être te rendrais tu comptes que tu n'es pas quelqu'un qui sème miséricorde comme tu l'as trop souvent pensé, mais que tu es un homme bien. Peut-être que l'armée t'ouvrira les yeux, Clyde. Peut-être que tu rencontreras des gens qui te comprendront. Il te faut quitter les rues, mon fils. Et Redstone a été la solution que nous avons jugée meilleure pour toi. De plus, elle n'est pas si loin de Pine Bluff et nous aimerions te revoir. Soit, tout cela pour te dire que dès la semaine prochaine des hommes viendront te chercher pour t'emmener là-bas. Ne nous en veux pas. Nous t'aimons de tout notre cœur. Je t'embrasse, mon fils, Papa."
"Père, C'est trop tard pour les regrets. Mes fondations solides, comme tu dis, c'était vous. Clyde."
Dernière édition par Clyde Rosenbach le Dim 21 Déc - 23:37, édité 24 fois
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 21:53
Je connais pas du tout ton avatar mais oh god qu'il est canon (j'ai tapé son nom sur google et j'ai mouru ). Et le pseudo déchire tellement . Clyde Rosenbach c'est la classe absolue J'ai hâte de voir ce que ce personnage va nous réserver et de lire ta fiche C'est sûr que je vais te proposer un lien soit avec Drew ou avec Hermione Bishop mon DC
Bienvenue parmi nous .
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 21:56
OH MON DIEU. T’ÉTAIS DÉJÀ PASSÉ PAR ICI TOI NAN ?
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 21:59
bonsooooir pour ceux qui se disent qu'ils ont déjà vu ce pseudo par ici, je suis bien le clyde de l'an passé (avec sean o'pry) qui n'a malheureusement pas pu rester par manque de temps et d'organisation je suis un peu partie comme un coup de vent, j'en ai eu honte d'ailleurs, et excusez moi encore mais voilà, je suivais de loin le forum avec nostalgie et je suis ravie de voir que BP est toujours sur pieds et en pleine forme clyde était un personnage qui me tenait vraiment à coeur alors je me permets de retenter le coup, en changeant de tête et en espérant que ça soit la bonne voilà voilà, plein de keur
EDIT: OMD, à peine posté et me voilà déjà devancée et démasquée andrew, ce sera avec plaisir, ravie de voir que tout te plait déjà, aaaah c'est trop gentil jessamine, EN PERSONNE BABY
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:02
Je n'étais pas là quand tu étais déjà présente sur le forum mais ça fait toujours plaisir de revoir des anciens qui décident de revenir . En même temps BP c'est trop cool, on est forcés de s'y sentir bien J'espère que tu resteras parmi nous cette fois
Mais oui ce pseudo et cet avatar c'est trop la classe
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:02
woooow, c'trop cool re-bienvenue parmi nous du coup
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Cillian R. Hartwood
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✈ quartier de résidence : Base Redstone, Aile Nord
✈ métier/études : Capitaine dans l'armée de terre
✈ pseudo : Alinoé
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:07
Rebienvenue alors !
Bon courage pour ta fiche :)
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:16
héhé andrew j'espère aussi, l'accueil toujours aussi chaleureux est déjà bien convaincant et j'espère que le personnage te plaira autant que nicolas et le pseudo au passage je ne connaissais pas non plus le garçon sur ton avatar, mais il est pas mal non plus didon jessamine et cilian, merci beaucoup à vous deux également!
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Amelia-R. Westerfield
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and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞
✈ pseudo : sil.
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:29
CLYDE ROSENBACH JE M'EN SOUVIENS t'avais une soeur aussi non? rebienvenue parmi nous du coup, j'ai hâte de voir ce que tu vas nous faire
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:35
tout juste, la vilaine cybelle merci beaucoup à toi aussi à mon avis je ne vais pas changer le personnage sur le fond, juste réajuster des détails, mais j'espère que ça vous fera autant plaisir qu'à moi de le redécouvrir
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 22:35
J'AIME TOUT CE QUE JE VOIS LA Du coup, je te souhaite bien entendu la méga rebienvenue J'espère que cette fois c'est la bonne et que tu resteras longtemps longtemps parmi nous Hâte de voir ce que tu nous réserves en tout cas
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Lun 17 Nov - 23:33
oulala, le pseudo trop coule du coup, rebienvenue par ici ! et courage pour ta fiche en espérant que cette seconde fois sera la bonne
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 1:02
rawr merci à vous les raphaël(le), vous êtes adorables j'suis contente que ça vous plaise, et j'espère que ce sera toujours le cas pour la suite
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 1:05
Oh un riche héritier qui a aussi été déshérité qui a aussi des petits soucies avec l'autorité en général avec le même rang dis donc c'est une Elya au masculin ! moi je dis il nous faudra un lien obligatoirement et puis ce pseudo et cet avatar ♥ juste le choix de fifou ! En tout cas bienvenue et bonne chance pour ta fiche ♥
Dernière édition par Elya Brolin le Mar 18 Nov - 11:10, édité 1 fois
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 4:59
Hello, Rosenbach.
......... JEKIFFE CET AVATAR OMG. Bon entre deux mecs aux visages d'inconnus cannons, il nous faudra forcémment un lien! Partante?~
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 12:09
elya, rolala merci beaucoup, encore une fois je suis ravie que ça plaise et effectivement, le lien me semble inévitable hunter, OMFGGGG JOE JOE JOE (sur ton avatar en plus fdjhqposq) il est vraiment trop peu vu celui là merci à toi aussi, et la question ne se pose même pas, demandé si gentiment en plus, ce sera avec plaisir
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 17:40
Le pseudo + la vava vraiment très très bon choix Pis le début de ta fiche me donne envie d'en savoir plus, tu as l'air d'avoir une jolie plume
Rebienvenue à toi en tout cas, en espérant que cette fois tu resteras avec nous Bon courage pour la suite de ta fiche
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 17:52
Bienvenue à toi !!
Ce vava *-* j'avoue que je connais pas non plus ! Mais c'est une bonne découverte Bon courage pour ta fiche ! Et si t'es réellement une Elya au masculin : bon courage
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 19:01
caleb, merci beaucoup, j'espère que la suite ne te décevra pas logan, merci à toi aussi, contente de t'avoir fait découvrir un aussi beau mec que nicolas et pour ce qui est d'elya.. je verrai ça en temps voulu, elle doit pas être si terrible que ça
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mar 18 Nov - 22:36
Oh, je crois me souvenir de ton pseudo rebienvenue sur BP alors, et j'avoue que ton avatar est plutôt miam miam
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mer 19 Nov - 5:29
Bienvenue par ici
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the king ৩
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✈ avatar : army.
✈ quartier de résidence : everywhere.
✈ métier/études : maître de cérémonie.
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Sujet: Re: (clyde) devil may cry Mer 19 Nov - 10:02
clyde, ou le chien battu, abattu par la vie. le chien qui n'a d'enragé que les symptômes, la fougue endormie dans un corps qu'il ne comprend pas, qu'il abhorre de tout son être. clyde, ou le chien abandonné par sa mère, par ses pairs, l'homme au coeur noeud de vipères, gorgé de venin. et pourtant. pourtant. le poison qui le consume, il ne le recrache pas. il préfère le garder pour lui, le laisser pourrir ses veines plutôt que de le laisser s'attaquer à celles des autres par son intermédiaire. parce qu'au point où il en est, la vengeance n'en vaut pas la chandelle. parce qu'il ne souhaite à personne de vivre ce qu'il a ressenti lorsque les couteaux de la peur, de la peine, de la solitude et de la colère lui ont transpercé l'abdomen. et parce qu'il l'a bien mérité, pas vrai? clyde, c'est un coeur énorme, gonflé d'amour emprisonné dans une cage, mais aussi quinze tonnes de culpabilité qu'il traine à sa cheville. c'est le prix à payer. il aurait pu se laisser aller à la merci de ses vieux démons, laisser l'obscurité dans laquelle on l'a laissé grandir s'imprégner de lui.. mais non. clyde est une statue de marbre froide, brisée, en pleine restauration qui tente de rapprivoiser ses tares. incapable d'extérioriser des émotions spontanées, même si son visage fermé intimide et qu'aujourd'hui il se plait à entretenir l'aura impénétrable qui l'entoure, il sourit et rit de bon coeur. mais surtout, clyde est l'épaule infaillible sur laquelle se reposer, l'oreille attentive, la voix à la fois ferme et rassurante, celui qui prodigue des conseils qu'il n'applique pas à lui même, mais qui les donne malgré tout. incompris pendant des années, il a toujours su prendre sur lui, parfois trop, alors accusé d'être avare en sentiments, d'être un tissu de secrets, de mensonges. mais en contrepartie, il a appris à déchiffrer les autres comme des bouquins, détecte les mensonges et les états d'âmes avec une facilité déconcertante et parfois même dérangeante. cela dit, chez lui, tout à tendance à être dans l'excès. ses colères? incontrôlables. ses convictions? bien arrêtées. ses mots? tranchants. sa force? débridée. ses prises de risques? irraisonnées. et puis il y a la rancune, aussi, la vilaine, dont il ne peut se séparer, ainsi que son compagnon le pessimisme. il n'oublie rien, clyde. il s'imagine toujours le pire, aussi. clyde, c'est un petit éclat de verre, un homme hyper fragile derrière son masque d'indifférence, et, s'il peut être exécrable lorsqu'il estime que c'est mérité, dans le fond, il ne souhaite que le bien pour tout le monde. parce que clyde, inconsciemment, il est un peu idéaliste, un peu rêveur, et il est convaincu que la lumière existe chez chacun, aussi faible soit-elle (et il aurait aimé qu'on voit la sienne un peu plus tôt). 
AGE : dix-huit ans FRÉQUENCE DE CONNEXION: j'essaierai au moins 3/7, tout dépendra de la fac 
SCENARIO OU INVENTÉ ? : inventé COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : je m'étais inscrite à ses débuts et je fais mon come back 
LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : d'un amour vrai 
LE CODE DU RÈGLEMENT : shoot me down but i won't fall LE MOT DE LA FIN : keur keur keur 
(j'ai tapé son nom sur google et j'ai mouru 
). 
je suis un peu partie comme un coup de vent, j'en ai eu honte d'ailleurs, et excusez moi encore 
. En même temps BP c'est trop cool, on est forcés de s'y sentir bien 
Hâte de voir ce que tu nous réserves en tout cas 
Bon courage pour la suite de ta fiche 
