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❝ Tous les contes commencent par : Il était une fois... ❞

C’était en 1979, le jour de la fête de la musique, le 21 juin, qu’il était né ; il était le premier et surement le dernier enfant des Simmons car sa mère ne pouvait plus avoir d’enfant. Sa famille était assez aisée, une mère professeur d’université et un père chirurgien. Il n’aurait aucun mal à vivre normalement. Pourtant, cela ne voulait pas dire qu’il allait être un enfant gâté, ô que ça non, ses parents étaient très strictes. Le premier dérapage et ils n’hésiteraient pas à le remettre sur le droit chemin. Ils avaient tous les deux reçu une éducation sévère. En plus, son père avait eu une enfance plutôt difficile. Les parents de ce dernier n’étaient pas très riche contrairement à lui, ils n’avaient pas de métiers comme lui, non, il avait dû travailler pour arriver à ce stade. Quoi que son enfant fasse, David allait faire en sorte de lui montrer que tout n’était pas rose, qu’il fallait travailler pour avoir ce que l’on voulait. La salle de travail était assez remplie de monde, du personnel médical était autour d’eux, tous avaient assisté à la naissance de ce petit gaillard. Il avait pris du temps pour sortir du ventre de sa mère. Cela faisait déjà quatre heures qu’elle était dans cette salle. « Alors chers parents, comment il va s’appeler ce petit bout de chou ? Il est en pleine forme malgré sa naissance prématurée ! » l’infirmière regarda les nouveaux parents en attendant une réponde de leur part. Suite à quelques tests habituels, elle n’avait remarqué aucun signe de faiblesse de la part du nourrisson. Il avait réussi haut la main ces tests que tous les nouveaux nés devaient passer, celui des dix scores d’APGAR. .Ils se regardèrent à nouveau, heureux de pouvoir être enfin parent. Tellement ils étaient excités de ce moment merveilleux qu’ils parlèrent en même temps, ils rigolèrent de vive joie même si la mère était fatiguée après l’effort qu’elle avait fourni. Finalement, ce fut David, le père qui parla. « Il va s’appeler Davon Christopher Sim… » « Ah non, pas Christopher, ce n’est pas joli comme second prénom, il faut en choisir un autre ! » répliqua sa femme. Il arqua les sourcils parce qu’il ne comprenait pas la situation. « Mais Helena, on avait choisit ensemble…enfin bref alors tu proposes quoi ?! En tout cas, j’insiste pour qu’il ait un deuxième ! » un silence bref s’installa dans la pièce pendant que les autre infirmières commençaient à nettoyer la salle d’accouchement. « J’ai trouvé ! » s’exclama-t-elle en levant le doigt comme elle savait si bien le faire surtout lorsqu’elle était avec les étudiants. « Davon Alden Simmons… » elle adressa un regard à son mari pour attendre son approbation. « Ca sonne mieux que Davon Christopher Simmons, non ? » et sans attendre l’avis de son époux, elle confirma à l’infirmière sur le nom qu’allait porter leur enfant. « Helena ! » s’écria David. Mais il n’ajouta rien d’autre, l’effet de la joie devait probablement le calmer parce qu’en générale, il n’hésitait pas à la contredire. Deux personnes têtues. Espérons que leur fils ne soit pas comme eux, il ne manquerait plus que ça. La mère de ce nouveau né était légèrement autoritaire, il devrait grandir avec ça…monsieur et madame Simmons ne pouvaient que sourire en ce jour. Et puis, il était né le jour de la fête de la musique, un jour qu’aimait particulièrement David. Ils avaient peut être raté leur soirée à gambader dans les bars, les salles de concert, or, le plus important était la naissance de leur progéniture. Davon Alden Simmons était né.

❝ L'avenir ne prend pas toujours la tournure de ce que l'on voudrait... ❞

« Davoooonnnnn !!!! » cria sa mère, en courant vers lui. Elle pleurait de toutes ses forces, Helena n’avait plus le courage de se retenir. Quatre ans s’étaient écoulées depuis son kidnapping. Heureux de voir ses parents, il courut vers eux, soulagé d’être enfin libre, de sortir de ce cauchemar. Un psychopathe l’avait enlevé depuis son école alors que le jeune garçon sortait de son collège. Pendant ces quatre années, ses parents avaient espéré le revoir un jour. Parfois, lorsque la pression était trop forte, ils leur arrivaient de craquer et d’imaginer le pire pour leur enfant, leur bébé. Il avait été difficile pour eux de se lever le matin sans voir Davon dans la maison, penser une seule seconde qu’il pouvait être mort avait été une torture. Dans le poste de police, les hommes qui s’étaient occupés de sa disparition, souriaient, heureux d’avoir résolu l’affaire, des applaudissements avaient retenti à l’accueil. Cela faisait quelques heures que tout le monde attendait la venue du garçon devenue à présent un adolescent de seize ans. Il était maigre, pâle, son état montrait combien il avait été maltraité. David et Helena avaient eu confirmation de la maltraitance qu’il avait subi, le médecin qui l’avait examiné avait remarqué qu’il était physiquement atteint mais aussi mentalement. Alden parlait peu. Cependant, il devrait parler pour raconter ce que ce monstre lui avait fait. On l’emmena après ces retrouvailles dans une salle réconfortante avec un psychologue et un policier. Il ne voulait pas que ses parents soient avec lui, il leur demanda de rester en dehors de la salle d’interrogatoire. Ils s’installèrent ensuite afin de commencer. « Davon, je sais que c’est un moment difficile pour toi mais je vais devoir te demander de me raconter ce qu’il s’est passé pendant ces quatre ans. Le docteur Williams est là pour t’aider en cas de besoin… » entama le policier. C’était lui qui avait enquêté sur sa disparition. « Nous allons procéder étape par étape si tu veux. Ce que tu as subi peut être traumatisant, on comprendra si tu n’es pas prêt à parler…mais sache que si l’agent Collins sait tout ce qui t’es arrivé, il pourra condamner plus rapidement l’homme qui t’as fait ça. » enchaîna le psychologue. Le procès du psychopathe se déroulerait plus vite et il serait surement condamner à la peine maximale. « C’est bon, je suis prêt. Finissons en… » murmura Davon. Les deux hommes faces à lui, se regardèrent un moment. L’adolescent venait de parler avec froideur. Il voulait terminer avec ça, il n’avait qu’une seule envie, rentrer chez lui, rejoindre sa chambre qui probablement n’avait pas changé. Il prit une grande inspiration avant de commencer. Il avait l’intention de dire l’enfer qu’il avait vécu. « A partir du jour où il m’a…il m’a… » finalement, il avait plus de mal à avouer et regrettait aussitôt de s’être lancé. Pourtant, il était conscient qu’il devrait un jour témoigner des horreurs que lui avait faites. « Le jour où il m’a kidnappé, il m’a enfermé dans la cave. Je n’ai pas vu le jour pendant plusieurs mois voire une année entière, j’ai perdu la notion des jours. Il me donnait le stricte minimum comme repas…il…il passait son temps à me faire peur, il me menaçait avec des couteaux au départ. Un jour, j’ai réussi à sortir de la cave mais au moment où j’allais sortir de la maison, il m’a rattrapé et m’a attaché sur une chaise dans la cave. Et à partir de ce jour, il a commencé à …à…me tor…torturer. A chaque fois que j’essayais de m’évader, il me coupait avec les différents couteaux qu’il n’hésitait pas à aiguiser… » Davon souffla avec un léger sourire de travers, il anticipait sur ce qu’il allait dire ; plutôt qu’un sourire c’était une expression de soulagement. « Heureusement pour moi, il ne m’a pas violé, mais parfois j’avais l’impression, qu’il était prêt à le faire. Il me fou la trouille ce mec. Les seules fois où il me parlait c’était lorsqu’il me donnait à manger ou me torturait. Il racontait sa vie…c’est un vrai malade. Si j’ai réussi à m’enfuir, c’est parce qu’un jour, un voisin était rentré chez lui pour lui demander de la farine. Par chance, j’avais réussi à me détacher de la chaise et je suis sorti de la cave en courant et demandant de l’aide à au voisin…voilà comment je suis sorti de cet enfer…Agent Collins vous ne devez pas le libérer ! » s’écria Davon, le cœur battant la chamade. Des larmes roulaient sur ses joues. Il serait traumatisé à vie…

❝ Ne pas affronter la réalité des choses, fuir le passé...❞

Un joint dans la main, une bière de l’autre, de la musique, des potes très peu fréquentables, voilà le nouvel univers qu’il s’était permis de vivre. Il traînait tous les soirs avec eux, fumer de l’herbe était devenue un passe-temps pour lui. C’était la seule façon pour lui de passer à autre chose, de pouvoir oublier ce qu’il avait vécu pendant quatre années de terreur. Maintenant qu’il avait dix huit ans, il pensait faire tout ce qu’il voulait jusqu’à prendre des drogues. Il savait qu’il n’était pas majeur mais il s’en moquait complètement, tout ce qu’il, s’évader. Ses parents étaient très inquiets et tentaient de le raisonner. Ils comprenaient pourquoi il agissait ainsi mais ils auraient souhaité que Davon prennent une autre voie. A chaque fois, ils vérifiaient si le jeune homme était encore vivant et non mort d’une overdose ou quoi que ce soit dans ce genre. Helena pleurait, triste de voir son bébé dans cet état. Oui, il restait toujours son bébé et il le resterait. Quant à David, il commençait à s’énerver, à en avoir marre de la situation. Ce soir encore, il partait à la recherche de son fils, surement dans le coin d’une rue, défoncé par les drogues. Il était obligé de regarder à chaque rue pour voir s’il ne voyait pas son enfant. L’enfant qu’il ne reconnaissait plus depuis qu’ils avaient retrouvé Davon. Au bout de vingt minutes, il finit par le retrouver à deux kilomètres de leur maison, dans un endroit lugubre, où trainaient cinq gars avec lui. Habitué à ce genre d’intervention, David se gara à une rue de son fils et descendit de la voiture. Il faisait un froid de canard. Tout en marmonnant, il se rapprocha de Davon. « Davon ! Viens, on rentre !! » dit-il en tirant son fils de ce lieu qui empestait l’herbe. Ce dernier grommela suite à l’apparition de son père. Sa petite fête était terminée. « Mais lâche moi !!! Tu fais quoi là ? » s’écria-t-il. « Je te sauve la vie. » répliqua David. Il essaya de garder son sang froid et le conduisit à sa voiture. Ils allaient rentrés chez eux. Avant d’enclencher le contact, il s’énerva soudainement contre Davon. « J’en ai marre Davon ! Marre de tes conneries, tu m’entends ? Je sais que tu as vécu quelque chose de difficile mais ce n’est pas une raison pour blesser ta mère et moi. Tu n’as pas à plonger dans la drogue. Tu es plus fort que ça, tu vaux mieux que ça, merde !!!! » hurla son père. Tellement il avait crié, il s’était vidé les poumons d’air. Il reprit son calme au bout de quelques instants. « Il existe autre chose que les substances psychédéliques. Il faudrait peut être que tu te ressaisisses et penser à un projet d’avenir…je te jure que ta mère et moi, on va finir par te faire dégager de la maison. Je t’avertis que tu ne vas tarder à prendre la porte ! On essaye de faire le mieux qu’on peut mais tu ne nous aides vraiment pas ! » il regarda enfin son fils pour la première fois depuis qu’il l’avait sorti de la rue. « Regarde-moi quand je te parle. » dit-il sèchement. C’était aussi la première fois qu’il employait un ton ferme avec lui depuis que Davon était revenu après son enlèvement. Son fils tourna sa tête avec lui. Le regard noir, il ne prononça qu’une seule phrase. « Non vous ne savez pas ce que j’ai vécu et vous ne le saurez jamais. Inutile de vous inquiétez pour moi, ce que je fais en ce moment, n’est pas si grave que cela…et puis le Davon que vous connaissiez n’existe plus. » le message était clair, il ne voulait pas d’aide de la part de ses parents, il voulait s’en sortir à sa façon. Fumer, boire, coucher avec des nanas puis les balancer comme des moins que rien, était tout ce qui le rendait serein, les effets de la drogue lui permettait d’oublier, de fuir l’enfer qu’il avait connu. Il ne se rendait pas compte à quel point ses parents souffraient. Il pensait avant tout à lui, à ce qu’il ressentait. Et en ce moment, son corps lui disait :donne moi de quoi me soulager. Se regarder dans la glace était dur pour lui. Il avait des cicatrices partout sur son corps, sur le dos, les bras, les jambes, le thorax. Partout. Ce monstre ne l’avait pas épargné. Même si ce dernier a eu la peine de mort, les marques resteraient à vie. Davon avait fait quelques tatouages afin de les camoufler mais il ne l’avait pas fait à chaque fois, sinon, il risquait d’être tatoué presque partout. Tout ce qu’il désirait, c’était d’oublier. Oui, oublier pour ne plus souffrir. Il était mal dans sa peau, il ne pouvait pas se regarder. Fuir son passé était le mieux qu’il pouvait faire…

❝ Les ultimatums sont parfois de bon augure ❞

Le bagage à la main, Davon se rendait à l’armée de l'air, accompagné de ses parents. Comme promis, son père l’avait inscrit de force à l’armée. Il avait choisit les Air Force car il savait que son fils aimait particulièrement le monde aérien, il n’aurait donc aucun mal à s’intégrer dans ce milieu. Après avoir remarqué qu’il n’y avait eu aucune amélioration de la part de Davon, David avait pris les devant, sans en parler à sa femme, il avait inscrit son fils pour l’armée. Aujourd’hui, il devait faire sa visite médicale obligatoire. Le jour où son paternel lui avait appris la nouvelle surprenante, il avait disparu pendant deux jours. Il était finalement rentré car il n’avait plus d’argent en poche. Le jeune homme était donc rentré bredouille, les mains dans les poches, sachant très bien qu’il serait puni et expédié là-bas. Depuis, il ne leur avait pas parlé une seule fois. Helena essayait de le rassurer, de lui dire que c’était la meilleure chose à faire. Pourtant, lui, il ne voyait pas les choses de la même façon. Elle était d’accord avec la décision de son mari, outre le fait qu’elle lui en voulait de ne pas lui en avoir parlé. David avait mis un ultimatum au jeune homme. Il n’avait pas d’autre choix que d’accepter cette décision prise il y a déjà trois semaines de cela. Il n’avait pas encore atteint sa majorité ainsi, il était dans l’obligation d’accepter le sort qu’on lui réservait. Davon entra dans la salle, pour rencontrer le docteur. On lui fit passer des tests sérieux durant une heure minimum. Il ne se rendit pas compte du temps qu’il avait passé dans cette salle. Il répondait aux questions du docteur sans partir dans un discours quelconque. C’était court et précis. Enervé de ne pas pouvoir faire ce qu’il voulait, il bouillonnait de l’intérieur. Il désapprouvait totalement la décision de son père et lui en voulait énormément, il le détestait même. En plus, les autres soldats seraient surement au courant de ce qu’il avait vécu, tôt ou tard, ils finiraient par le savoir. Il voulait que personne ne soit au courant, il n’était pas prêt à exposer aux yeux des autres son enfance brisée. Renfermé sur lui-même, il ne parlait même plus à ses propres parents. Il faisait le strict minimum. Assis dans la salle d’attente, ils attendirent environ une heure pour avoir les résultats afin de savoir s’il serait accepté ou non dans l’armée de l'air. Helena posa sa main sur la cuisse de son enfant. « Tu verras mon chéri, tu vas te sentir comme chez toi, conduire des avions de chasse c'est génial. Je suis fière de la voie que tu prends même si tu n’es pas du même avis que nous. Tu vas vite t’intégrer parmi les autres soldats. pas très convaincu, Davon ne répondit pas à sa mère. Il l’ignorait elle aussi car elle n’avait pas tenté de dissuader David que c’était une mauvaise chose. Il regarda l’horloge située en face de lui et observa l’aiguille des secondes tourner. Il trouvait que le temps s’écoulait lentement, que ce moment était interminable. Si le contrôle du temps était possible il n’aurait pas hésité à faire marche à arrière, pour s’enfuir avant que son père ne l’amène ici. Il n’était pas à sa place, il préférait être dans la rue, fumer avec des mecs des joins. Il ne demandait rien d’autre, juste ça. Le docteur arriva finalement vers eux le sourire aux lèvres. Davon comprit alors qu’il était pris dans l’armée. « Davon Alden Simmons, je vous souhaite la bienvenue ! Vous pour… » le docteur n’eut même pas le temps de finir sa phrase que Davon partit hors de la salle, il était à bout, la rage s’emparait de lui. Comment son père avait-il pu lui faire une chose pareille ! Or, il savait que son père l’avait prévenu, depuis l’autre soir mais il ne le pensait pas sérieux. Il fut rattraper par son père qui l’attrapa par le bras et le retourna rapidement. « Ecoute moi Davon, je t’avais dit qu’un jour, tu dégagerais de la maison eh bien ce jour est arrivé ! Je ne te donne pas le choix, tu es officiellement dans l’armée. Ne tente pas de faire le con, ne me déçoit pas plus que tu ne l’as déjà fait !! » son regard était à la fois intense et sévère. « Fais moi plaisir, retourne dans la salle, le docteur n’avait pas fini de te parler. » ordonna David sur un ton sec. Son fils hésita un instant avant de rebrousser chemin. D’un pas lent, son père derrière lui, Davon avançait vers son destin. Son avenir. Il ne l’avait peut être pas choisit de son propre gré mais au moins, il serait sauvé d’une certaine manière. Il n’était pas destiné à être un voyou éternellement. David et Helena en avaient décidé autrement. Il se tenait maintenant devant le docteur. Davon était maintenant soldat dans l’armée Air Force.

❝ Capitaine Simmons, ça sonne bien, non ?! ❞

« Capitaine Simmons, nous sommes prêts pour l’exercice, on attend plus que vos ordres ! » s’écria avec respect le soldat qui venait de parler à Davon. Eh oui, le fils de David et d’Helena était devenu capitaine après un mauvais départ dans l’armée. Après y être rentré, étant nouveau, il n’avait pas fait d’effort pour faire connaissance avec les autres soldats. De plus, à plusieurs reprises, il avait fait le mur pour tenter de s’échapper mais à chaque fois, il se faisait rattraper et punir par ses supérieurs. Son capitaine l’avait prévenu que c’était la dernière fois qu’il faisait le mur, sinon, il serait viré de l’armée. « De gré ou de force, ta vie est raccrochée à ce wagon, tu vas devoir faire tes années ici avant de pouvoir quitter l’armée. Ensuite, tu feras ce que tu voudras ! » Pourtant, ce n’était pas son avertissement qui l’avait terrorisé, ô ça non. Au contraire, il n’avait pas hésité à refaire le mur. Cependant tout aussi têtu que son capitaine, ils avaient fini tous les deux dans le bureau. Ce ne fut qu’après une heure de conversation de Davon était sorti. Il avait été obligé de confier ses pensées les plus intimes au capitaine pour que ce dernier le laisse tranquille. D’ailleurs, suite à cet entretien, ils s’étaient liés d’amitié sans le vouloir. Son supérieur avait eu peut être pitié de lui, en tout cas, il comprenait pourquoi il réagissait ainsi. Mais ce n’est pas son histoire qui le fit oublier qu’il devait être aussi sévère avec lui qu’avec les autres, Davon devrait faire avec. Il lui apprit à apprécier l’armée, à voir les choses autrement pour ensuite tomber sous le charme de cette vie qu’il allait devoir mener. Au fur et à mesure, Simmons s’était intégré dans son équipe, il avait tissé des liens avec les autres soldats même si, il ne leur a toujours pas raconté ce qui lui était arrivé. Il préférait garder ses secrets pour lui, seul, son supérieur était au courant et il serait surement le dernier. Exposer sa vie n’avait jamais été une chose qu’il approuvait. Il voulait garder ses mauvais souvenirs enfouis. Rien que le fait d’en avoir parlé avec son capitaine, il en avait fait des cauchemars pendant plusieurs semaines. Aujourd’hui, Davon se sentait mieux. Il savait ce qu’il voulait faire, il en avait remercié ses parents de l’avoir forcé à y entrer. Il avait compris cela surtout lorsqu’il avait frôlé la mort. Cinq ans après son entrée dans l’armée. On l’avait envoyé en mission, sa première mission. Alors qu’il était sur le champ de guerre en train de tirer sur l’ennemi, une grenade était arrivée à ses pieds. Heureusement pour lui, il avait réagi à temps, il l’avait prise pour l’envoyer au ciel le plus haut possible car autour de lui se trouvait ses équipiers, il ne pouvait pas les mettre en danger. A son retour, blessé tout de même, il avait pris quelques jours de congé pour retrouver ses parents. Il était allé les voir pour les remercier. Il en avait profité pour se ressourcer. Bien évidemment, Helena avait fondu en larme, heureuse de voir enfin son fils, le courageux Davon qu’elle avait connu avant son kidnapping. Grâce à ses actes héroïques, Davon montait de grade en grade jusqu’à atteindre son statut d’aujourd’hui, c'est-à-dire capitaine. Il était fier de porter ce nom. Le soldat attendait toujours ses ordres. Simmons se concentra et donna ses ordres. Le bateau était en exercice aujourd’hui, les soldats devaient se préparer et simuler une attaque des ennemis. C’était le jour pour tester les armes, les canons. Une excellente journée s’annonçait pour lui parce qu’il aimait les journées d’exercices.