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 "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp

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BULLETPROOF
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MessageSujet: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 1:46



Devon Beauchamp Ferrière

« Intelligence militaire est une contradiction.  »

let me introduce myself.

NOM(S) : Ferrière. "F" Comme fesses. Et non pas "D" Comme Derrière ! [On la lui fait souvent et ça l'énerve. Et de s'énerver contre des gens qu'il ne considère pas l'énerve d'autant plus.] PRÉNOM(S) : Devon. Beauchamp [pour les francophone] Beauchamp [Bye T'Cheump, Pour les anglophone] AGE : 35 ansLIEU DE NAISSANCE : Paris. France. ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel, bien que l'on dise "Le plaisir n'a pas de sexe, le sexe pas d'yeux. Seul l'homme peut faire preuve de mauvais goût" SITUATION AMOUREUSE : Veuf SITUATION FINANCIÈRE : Aisé MÉTIER/ÉTUDES : Profiler, ex policier en criminel,  spécialiste du comportement criminel et pathologie à tendance. Comportementaliste animalier et a du étudier les stratégies de guerre étant plus jeune.GROUPE : Helping War (Si je ne me trompe pas) AVATAR : Gaspard Ulliel CRÉDITS : Beau°


⊱ My pain is constant and sharp, and I do not hope for a better world for anyone, in fact I want my pain to be inflicted on others.
Je n'ai jamais prétendu être un homme de loi. Ni même un boyscout ou un Super Héros. Je ne prétend rien. Ce sont les autres qui osent prédire de ma personne.

Lorsque j'avais huit ans, je pensais sincèrement, du moins avec toute la sincérité d'un gosse né dans le mensonge, que les adultes étaient des gens bien. Que les adultes pouvaient faire de grandes choses, l'étant elles-même.
Quand j'avais huit ans, je n'étais pas encore un homme. Pas même un demi-homme. J'étais seulement cet ersatz de début de moustache. Car je trouvais que la moustache, c'était ce qu'il y avait de plus cool au monde après les uniformes. Mais quand j'étais petit, je n'avais encore rien vu de ce que la vie pouvait m'offrir. Et à l'adolescence, j'allais apprendre à le vomir.

Alors quel genre d'adulte peut offrir un enfant ayant grandit entre les bouquins sur l'art de la guerre par Alexandre le Grand, Napoléon, César...et le grand livre des lois internationales ? Sans parler de tous les magazines psychologie criminelle, détective...entre affaire de meurtre de tueur à victime et de guerrier à victime ? Je vais vous le dire...quel genre d'adulte cela ne pouvait que donner.

Un adulte qui a grandit en tant qu'enfant unique n'aura pas la même vision qu'un adulte qui a grandit entre plusieurs frères et soeurs. Aussi, lors des sorties de classe, il y avait moi, avec le sempiternelle cocktail "Sandwich, jus de fruit, chips, fruit" et les autres avec leur "Kit de survie en cas d'apocalypse." Pourtant, ce n'était pas par manque de moyen. C'était surtout parce qu'avec six enfants devant aller en course d'école, en général, on préfère se faciliter la vie en préparant un pic-nique simple et à la chaîne...le tout dans des sacs à dos que nous ne pouvions différencier que par la couleur. Dans les familles nombreuses, contrairement aux autres, nous n'avons pas droit à "de nouveaux vêtements" si l'on est le petit frère de. Nous portons souvent les vêtements du plus grand, qui les a passé à celui avant nous et que nous passerons à celui après nous. Dans une famille nombreuse...

Tout ça pour dire qu'entre course d'école et partage des vêtements, jouets et autre, un enfant vivant ainsi à toutes les chances de devenir un adulte patient et généreux. Ou du moins, avec un sens des valeurs différent des autres, avec un sens du partage plus grand et une faculté d'adaptation à ses semblables plus forte. Pourtant, je ne suis pas totalement et entièrement comme ça. Je ne sais quelle voie j'ai suivit après mon adolescence, mais ce n'était clairement pas le model type du "petit frère d'une grande fratrie". Je suis plutôt le model situé entre les critères de "famille nombreuse" et " Enfant unique " On me trouvera alors les défauts d'un type ayant vécu avec un tas d'autres enfants et les qualités d'un enfant ayant eu pour lui seul l'amour de ses deux parents.

Ce qui nous donne un trentenaire ayant reçu une très bonne éducation. Étant conscient de son potentiel et ce, quelle qu'en soit la teneur. Un homme parfois arrogant, du fait qu'il ne parvienne à voir les autres qu'à travers des projets d'étude et seulement à travers le schéma de profilage standard. Alors je ne prétendrai pas l'inverse lorsque l'on me reprochera de ne voir les gens que comme un vaste sujet d'étude psychologique. Et du fait, de ne pas réellement les considérer. Hautain...arrogant.

Le trentenaire en question, qui se croit au-dessus des autres, peut-être détestable. Mais il sait également être aimable et se faire apprécier. Cela s'appelle, et aller savoir pourquoi personne ne l'accepte vraiment, de la manipulation. Savoir prendre le ton de mise lors d'une conversation, histoire de la faire tourner à son avantage. Savoir amener les personnes où nous voulons qu'elles aillent sans avoir besoin de faire des pieds et des mains. Savoir se montrer subtil dans l'art de l'écoute et de l'information. Information qui doit être partagée ou non et qui le sera si nous avons eu le talent nécessaire à sa propagation. Et moi, Beauchamp, suis capable de faire des autres - du moins les plus réceptifs - de vraies marionnettes. Bien entendu, sans en donner l'impression. L'illusionniste montre le "voilà" et pas le "Comment".

Ce trentenaire c'est aussi un Déchiros. Un type qui en a bavé. J'en ai bavé. Je ne me plains pas de ma richesse. Je me plains de ce qu'elle n'a pas pu sauver. Il y a eu les hommes pendant la guerre. Il y a eu ma famille. Mon frère. Puis Amber. Mon fils. Et moi. Malgré tout l'argent que j'ai amassé et dont j'ai hérité, je ne suis pas parvenu au bonheur. Cela s'en ressens. Je ne suis pas quelqu'un de très drôle. De souriant ou même de jovial. Quand on m'aborde avec le sourire, mes lèvres le font par mimétismes, le coeur n'y est pas. Les yeux sont fatigués et cernés. J'essaie pourtant de faire des efforts. Mais c'est difficile. Je suis devenu presque aigri alors que je suis en plein dans l'âge d'or. Trente-cinq ans. Je devrais être le premier à draguer. A tenter de sortir avec des femmes trois fois trop jeune pour moi. A rouler des mécaniques et mettre en avant le fait que je sois un homme intelligent. Un homme qui fait un travail que beaucoup admirent. Pourtant je ne suis capable de rien d'autre dans mon célibat, dans mon veuvage, que de m'apitoyer sur mon sort et me regarder dans le blanc des yeux au fond d'un vers de Jack's ou de Jim. Alcoolique ? Je ne crois pas...

Si un peu. L'alcoolisme est quelque chose que j'ai tenté quand j'étais ado. Puis à la mort de mon frère, j'ai cessé. Je ne voulais pas finir comme lui. Mais j'ai repris à la mort d'Amber. Pouvais-je réellement faire autrement ?

Pourtant, vous n'en verrez rien. J'ai trop de fierté pour me laisser aller en publique. Et surtout, pour risquer de devoir vous en parler. Je ne suis pas de ceux qui racontent leur vie et qui désirent que l'on apitoies. Je suis de ceux qui vont voir un psy avec qui ils ne parlent finalement pas vraiment. Qu'ils se contentent d'insulter et de payer. A ce prix là, je me dis parfois que je devrais essayer de me rendre dans un Donjon SM...

Mais je feins bien n'est-ce pas ? Tout le monde crois que je suis ce type propre sur lui. Riche et qui roule dans une belle voiture. Une Gran Torino noir. Je roule dans cette voiture et porte de beaux costumes taillés. Je taille ma moustache moi-même, vais parfois chez un barbier. J'ai un barbier. Et j'ai même un bottier. Un tailleur et un homme de ménage...oui. Un homme. Je ne supporte plus que difficilement de devoir côtoyer une femme. Je ne dis pas que je ne les aime plus. Je dis simplement que mon appartement ne doit pas avoir d'odeur féminine. Sinon...je peine.

Je suis pourtant loin d'être un vieux grincheux et méchant de surcroît. Je ne suis pas gentil, c'est vrai. Je l'ai été, il ne faut pas croire. Mais je n'en ai plus la force. Je crois même que j'ai oublié comment on fait. Alors je tente de faire avec ce que je suis devenu. Me faire accepter dans un milieu qui fut brièvement le mien...faire mon deuil...arrêter la boisson...me réconcilier avec mes parents. Des choses à faire avant de mourir. Me connaissant, je n'y arriverai pas. Je me dis courageux et franc, mais lorsqu'il est question de mes sentiments, alors je deviens un vrai...excusez-moi du langage: Trou du cul.


⊱ i was meant to be a warrior Petit, il avait déjà de la faciliter à cerner les gens. Ce que beaucoup trouvaient dérangeant, surtout dans sa manière de les fixer longuement ✈ Il avait beaucoup de peine à se trouver des relations durables. Peu de personnes acceptent de se mettre en couple avec un type qui cerne les autres aussi simplement ✈ A quinze ans, ils ont découverts que s'il était incapable d'empathie, c'était par manque de Prolactine dans les larmes, une hormone faisant partie de la formule chimique des larmes sentimentales ✈ A commencé à fumer à seize ans et ne s'est jamais arrêté depuis ✈ B. possède de petites habitudes. Un peu à la manière des personnes âgées. [Il boit le même café dans le même restaurant tous les mardis, va courir toujours dans le même parc et en lisière de la même forêt, achète ses vêtements sur mesures dans les mêmes magasins...] ✈ Il a fait partie d'un groupe de flic véreux. Mais jamais personne n'a pu prouver sa participation à certains larcins ✈ Boit son café noir, sans sucre ✈ Aime particulièrement les femmes pulpeuses et rondes, même si la plupart des femmes avec qui on peut le voir sont souvent de taille mannequin ✈


dévoile-nous ta véritable identité soldat.

PSEUDO/PRÉNOM : L'Obsidienne FILLE OU MEC ? : Ladyboy ~ [Ok..fille] AGE : 24 ans FRÉQUENCE DE CONNEXION: Cela varie entre 7/7 et 3-4/7 SCENARIO OU INVENTÉ ? : Inventé COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : De partenariat en partenariat...la valse des partenariats. Je me suis faite marché sur le pied et en voulant me relever je me suis accrocher à votre forum. LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : Peut-on aimer d'autre chose ? ♥ LE CODE DU RÈGLEMENT : écrire ici. LE MOT DE LA FIN : "I'm a tchuu tchuu on the road. Tchuu tchuu on the boat" ça n'a pas de sens. Je suis fatiguée ok ! >>

Code:
[b]Gaspard Ulliel[/b] ✈ devon b. ferrière


Dernière édition par Devon B. Ferrière le Mar 23 Déc - 1:39, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 1:46




⊱ ...faut vous dire monsieur ! Que chez ces gens-là, on ne pense pas monsieur...on ne pense pas...on prie
"Je vous en prie ! JE VOUS EN PRIE ! Ne le dites pas !
-Madame...
-Ne le dites pas ! La ferme...ne me dites rien. Je ne veux pas l'entendre. Je ne veux pas...laissez-moi maintenant."

Il est difficile de dire à une femme qu'elle vient de perdre l'amour de sa vie et le fruit de son amour. Comme de devoir dire à un arbre qui perd ses feuilles qu'il n'y aura plus jamais de fruit ni de fleurs sur ses branches. Il est encore plus difficile de le dire à une femme qui porte au cou une croix, celle qu'elle devra porter toute sa vie. Il est tellement difficile de faire comprendre à des gens qui ne veulent pas, que l'incompréhensible est arrivé.

"Madame...
-Quoi...
-Je suis désolé. Votre mari et votre fille. Nous les avons retrouvé. Il va falloir que vous veniez avec nous pour...reconnaître les corps.
-Est-ce nécessaire ?
-Je suis désolé.
-Allons-y"

Ce n'est pas évident, surtout lorsque vous êtes un tout jeune flic que l'on envoie au turbin parce que personne n'a voulu le faire à votre place. Et encore, vous est épargné le devoir de lui dire comment.
Cette enquête avait pris la tête à tout le monde pendant presque un an. On avait fini par essayer de reléguer le dossier. Le passer à quelqu'un d'autre. On avait fait appel à des spécialistes, des civils, des médiums. Où donc étaient passés tous ces gens ? Le cas de disparition le plus étrange de ma carrière. Et surtout, mon premier et dernier...

J'étais alors âgé de vingt-quatre ans. Tout frais diplômé de l'école de police de Los Angeles, en Amérique. Je ne m'étais jamais vu ailleurs que là-bas pour faire ce métier qui me tenait à coeur depuis que j'étais en âge de marcher et que j'avais reçu un kit de policier pour mon anniversaire. Kit que j'ai toujours d'ailleurs, quelque part entre les cartons de playboy et celui de dossier, factures...et autre.

"-Madame ?
-Excusez-moi...
-Ne vous en faites pas. Le docteur va vous emmener auprès des...de votre fille et votre mari.
-Est-ce que...vous pouvez venir avec moi ?
-Bien sûr."

Je n'étais pas prêt. Je n'avais pas envie de devoir regarder le visage de cette femme se décomposer. Je ne saurai pas y faire. C'est ce que je me disais. Surtout que merde. Je viens d'arriver dans le service. Un baptême violent si vous voulez mon avis. Et même aujourd'hui, près de quinze ans après, j'en suis encore à me souvenir de son visage. De leurs...visages.

Il faut savoir une chose. Lorsque nous avons quitter sa maison, ce fut en silence. Je me disais que probablement, il allait falloir que je mette la radio. Histoire de combler le silence. Mais c'est elle qui le fit. Elle me parla sur le chemin de l'aller. De son mari. Combien il avait été un bon époux. Un homme aimant et un père attentionné. Puis de sa fille. Qui commençait tout juste à devenir femme. Et que même si parfois elles se chamaillaient toutes les deux pour rien...

Il pleuvait et elle s'est mise à pleurer. Ce n'était pas les sanglots qui mettent mal à l'aise. C'était des larmes. Des larmes grosses comme des billes qui roulaient sur ses joues lisses et rosées. Ce n'était pas décent de ma part. Mais pendant un instant, je l'ai trouvé affreusement belle et attirante. J'aurais eu envie de m'arrêter sur le bas-côté et la prendre dans mes bras. Mais je n'étais que le bleu. Il fallait que je la conduise à la morgue et ensuite...je reprendrais mon train-train, entre rapport et patrouille.

"-Est-ce que vous pouvez prier avec moi...Beauchamp ?
-...Je ne saurais pas faire m'dame.
-S'il vous plaît. Vous n'avez cas suivre...
-D'accord."

J'étais comme soumis. Face à cette femme dont le port dénotait d'une certaine éducation. Des parents croyants, à ce qu'elle m'avait dit. Et je respectais le fait que...malgré le drame, elle continuait de croire en un dieu qui n'avait pas empêcher les choses. Elle continuait de le prier. Dans cette salle, face à la vitre donnant sur la morgue, face à ces deux silhouettes drapées, je me rendais compte que la vie était ainsi faite. Que vous ne pouviez jamais savoir ce qui allait se passer le lendemain. C'étaient mes premiers cadavres. Je n'étais pas censé en voir avant un moment, car l'on avait rarement droit à ce genre de spectacle morbide lorsqu'on était bleu et en patrouille. Jusque là, j'avais surtout vu les drogués, les prostituées et la petite délinquance dans les rues américaines. Pourtant, c'est vrai. J'ai toujours pensé que ce serait comme dans les films. Avec des courses poursuites, des choses comme ça. Mais finalement, les américains ne sont pas très différents des français sur ce point. Si ce n'est que c'est à plus grande échelle aux États-Unis.

Je ne vais pas vous faire l'affaire en entier. Il aura fallut plusieurs mois pour trouver le coupable, il aura fallut plusieurs autres mois pour mettre en route le système judiciaire et conduire notre tueur en prison. Il me faudrait des pages et des pages pour pouvoir vous le raconter en détail. Si j'ai démarrer mon histoire ainsi, c'est parce que c'est cette affaire qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. C'est cette affaire qui m'a donné envie de continuer de mettre des enfoirés en prison. Et c'est ce genre d'affaire-là qui m'a donné envie d'entrer dans la tête de ces monstres.
⊱ Lui qui est complètement cuit...Et qui se prend pour le roi...Qui se saoule toutes les nuits
...Avec du mauvais vin

Revenons en arrière. Là c’est l’épisode de l’adolescence. Il faut remonter plus loin. L’accident de mon frère. Plus loin…ma naissance. Je ne vais pas vous le faire en long, en large, en travers. Ma mère nue sur le lit d’hôpital qui hurle à s’époumoner, à perdre sa voix. Sa jolie voix. Elle a eu trois enfants avant moi, en aura quatre après. Une grande famille. Ne faut-il pas être masochiste pour accepter de subir ce genre de chose ? Écartèlement vaginal. Ça se déchire, ça saigne. Vous faites des efforts insensés en espérant que ce qui en sortira le sera un peu plus que les autres. On crie, on pleure, on rit. Parfois on chie aussi. C’est cru. Mais les accouchements, ça l’est toujours. Un peu plus de salade avec votre steack monsieur ? Je suis affreux. Je parle de ma naissance comme d’un épisode dans une boucherie. On me pose sur le ventre de ma mère en sueur. Elle m’aime et m’embrasse malgré les restes de membranes sur mon corps nu et rougis. Je crois que maman voulait une fille pour changer. Mais tant pis. Elle m’aimera comme elle aimera tous ses enfants. Comme elle aime tous ses enfants.

Il faut savoir que je ne suis pas né dans n’importe quel hôpital de France. Je suis né dans un des plus réputés. Du grand standing. Alors non, ne me demandez pas ce qui changeait des autres établissements. Draps de soie ? Accès aux coussins illimités ? De plus belles infirmières ? De plus beaux chirurgiens…allez savoir. Ce que je sais, c’est que pour mon père, pour qui l’argent était une valeur sûre et sur laquelle il pouvait compter, désirait toujours le meilleur pour sa tendre épouse. Et cela signifiait également le plus cher pour les soins qu’on pouvait lui porter. Aussi, non content d’être né avec une cuillère en platine dans la bouche, je suis né dans de la soie de Chine. Nous n’y sommes pas restés longtemps. Ma mère préférait être chez elle, entourée de ses employés de maison – mes parents abhorrant le terme de « domestiques ». Et des domestiques, ils en avaient beaucoup. En ont beaucoup moins.

Il y avait la nourrice, une vieille très gentille qui me faisait penser à ce qu’aurait probablement put être ma grand-mère si elle n’avait pas perdu la tête après le décès de son second époux pendant la guerre. Elle y est encore aujourd’hui.

Il y avait le jardinier et son assistant. Un homme quelque peu étrange qui parlait à ses plantes comme on fait la conversation à une femme que l’on courtise. Son assistant ne semblait pas comprendre, mais il aimait son métier et s’entendait bien avec son patron. Et avec nous aussi. C’est lui qui me laissera fumer ma première cigarette en cachette dans l’abri du jardin.

Il y avait le majordome et toute sa troupe bien ficelée de tablier blanc. Elles étaient cinq en tout. Le majordome paraissait froid et distant. Il paraissait même méchant. Alors qu’il n’était que professionnel. Il faisait son travail mieux que personne. Et à son décès, mes parents n’en ont jamais retrouvé un. Ils ont même décidés de ne pas le remplacer. Il était toujours accompagné de la plus jeune des cinq tabliers. Une jolie blonde à la pulpe appétissante. Timide mais douce. Elle s’occupait de la lessive. Il y avait deux autres, des brunes. Toujours fourrées l’une avec l’autre. Elle faisait la cuisine. La quatrième détestait la cinquième. Ma mère ne pouvait pas se séparer de l’une d’elles, car elles faisaient très bien leur travail. La rousse s’occupait des chambres, la noiraude des autres pièces. Comme ça elles s’évitaient toute la journée. Un peu à la manière de deux de mes frères qui ne se sont jamais supportés.
Enfin, il y avait le couple qui vivait dans la petite maison au fond du jardin. Un couple de gardien qui gérait la maison lorsque nous partions ne vacance. Ce n’était pas rare que nous partions. On leur laissait la maison et ils faisaient de sorte qu’il n’y ait pas de grabuge en notre absence. A la maison, tout était bien ficelé. Sauf pour mes deux frères…ceux qui ne se supportaient pas.

Ainsi l’on peut voir que j’ai grandi entouré. Bien entouré. Ma mère s’occupait beaucoup de nous. La nourrice n’était là que pour l’épauler lorsque ça la dépassait. C’était particulièrement à cause de mes deux grands frères qui ne se supportaient pas. Je ne savais pas pourquoi. C’était idiot en plus. Puis j’ai appris pourquoi. Mais ça, je l’ai appris vers l’adolescence. L’un d’eux buvait. L’autre ne le supportait pas. L’un d’eux était alcoolique, l’autre très croyant. L’un priait Dieu, l’autre Dionysos. C’était comme ça. Et ils se détestaient. Alors ma mère devait s’occuper de l’un et de l’autre. Mais c’était compliqué. Avec moi et les autres. Les autres qui arrivèrent presque coup sur coup, si je puis dire.
⊱ Et puis, y a l´autre
Des carottes dans les cheveux...Qu´a jamais vu un peigne...Qu´est méchant comme une teigne

Et j’ai grandi.

Je n’ai pas beaucoup parlé de mon papa. Papa c’était ce grand monsieur qui inspirait une sorte de crainte mêlée d’admiration. C’était ce grand monsieur avec sa grosse moustache au corps athlétique. Il évoluait dans la sphère très fermée des gentlemen. Fumait parfois le cigare près du feu, lisait des journaux que même aujourd’hui je ne lis pas. Il était souvent absent pour son travail. Je n’ai jamais su ce qu’il faisait réellement. Ce que je savais, ce que je sais, c’est que ses bibliothèques étaient remplies de livres sur l’art de la guerre. Et que ce sont les premiers livres que j’ai su lire. C’est d’ailleurs ce qui m’aura rapproché de celui que je devais appeler papa et même lorsque j’apprendrai qu’il n’était pas du même sang que moi…

Mon papa aimait beaucoup sa vie de célibataire avant de rencontrer ma mère. Elle lui manquera souvent lorsqu’il deviendra papa. Il ne s’en cachera pas vraiment cela dit.

Pourtant, je ne peux pas l’accuser d’avoir été un mauvais père. Au contraire. Les rares instants où il était à la maison étaient des instants de bonheur pour le petit garçon que j’étais. Après l’école, je me dépêchais de rentrer pour qu’il puisse me raconter des histoires de guerre. Un sujet qui le fascinait et qui me fascinait à travers lui. Car je ne vais pas non plus dire que j’étais un féru de tout ce qui touchait aux batailles entre hommes pour des lopins de terre ou des questions de religion. Mon père, lui, était surtout fasciné pour ce qu’il y avait derrière. Les coulisses, comme il disait. La préparation, les stratégies. On jouait à des jeux comme la bataille navale ou encore les échecs. Rien de mieux, disait-il, pour rendre un jeune garçon intelligent. Et faire de lui un futur grand homme.

Il faut comprendre une chose. Si mon père me voyait en grand homme plus tard, c’est qu’il espérait que j’embrasserais une carrière militaire, comme feu mon grand-père et mon arrière-grand-père avant lui. Mon père n’ayant pu faire cela, c’est comme s’il me confiait cette responsabilité. Vous vous demandez peut-être pourquoi ne pas demander une telle chose à mes deux grands frères. Je vais vous le dire. L’un est croyant, l’autre alcoolique. Quand à celui juste devant moi…il était un peu trop simplet, selon les dire de mon père. Avec le recul, je me demande comment il a fait pour m’aimer autant en était conscient que je n’étais même pas son fils. Même aujourd’hui, je me pose la question. Comment peut-on aimer un garçon qui ne nous ressemble même pas et est le résultat du pire affront qui soit, plus que ses autres enfants ?
Je n’ai toujours pas la réponse à ma question. Tout ce que je sais, c’est que ce père a fait de moi ce que je suis. Je dois l’en remercier…mais également lui en vouloir…Car ce qu’il en est ressortit n’est pas que du bon.

Avançons un peu à mon adolescence. Car c’est là que tout a commencé. La tournure que prendra ma pré-vie va entièrement participer à ce que je vais devenir une fois adulte.

Lorsque l’on me voit, le parcours que j’ai eu, on se dit que je devais être un gamin studieux. Avoir les meilleures notes, un casier judiciaire vierge. Que je devais faire partie de ceux qui aimaient et défendaient la loi. Le genre boy-scout avant l’âge de comprendre ce que c’est lourd une cape de super héros. Pourtant.

Pourtant j’étais une vraie teigne. Je me prenais pour un petit caïd. Le fait que je fasse partie des enfants en avance sur les autres, avec un cerveau plus développé et une intelligence plus grande. A la manière des grands chefs de guerre, j’avais commencé par monter ma petite bande. Puis à faire des choses pas correct, mais en prenant garde à ne jamais me faire prendre. Ou alors à assez bien éduquer mes potes pour qu’ils ne me balancent jamais. Je passais mon temps à commanditer des forfaits qui allait à l’encontre de toute loi morale. J’allais jusqu’à faire participer mes petits frères et sœurs…un vrai petit con.

J’étais passé du garçon prodige à celui dont on a honte. Ma mère n’osait plus parler de moi. Mon père, qui jusque-là m’avait comme pris sous son aile, me traitait désormais comme celui que j’étais, le bâtard de la famille. Je ne vous ai pas encore parlé de ça. Je vous en parlerai plus tard…bien que ce ne soit pas vraiment le plus important.

Je n’avais de cesse de trouver de nouvelles conneries à ajouter à mon palmarès. J’avais besoin de rien, mais je voulais tout. Et même lorsque je l’obtenais, cela ne me satisfaisais pas, je devais le détruire. Faire de la place, recommencer. Ça à durer bien trois ans. La mort de mon frère me calmera…et bien.

La seule chose que personne ne parvenait à comprendre, était comment je faisais pour obtenir d’aussi bonnes notes. C’était à n’y rien comprendre. Pourtant, je peux l’avouer, je ne trichais pas. Croyez-le ou non. Je n’ai jamais eu à tricher pour avoir de bons résultats à l’école.
⊱ Même qu´on se dit souvent...Qu´on aura une maison...Avec des tas de fenêtres...Avec presque pas de murs

Je ne sais plus trop de quoi je vous ai parlé. De quoi je devrais, de quoi je ne devrais pas. Il y a des choses qu’on ne peut dire, d’autres qu’on ne veut dire. La peur d’être regardé différemment. La peur d’être abordé différemment. Alors je vais vous parler de choses qui passent bien. Qui mettent en valeur ce qui doit l’être et cachent ce qui ne doit être dit.

J’avais quinze ans quand j’ai eu mon premier rapport sexuel. On dit que c’est génial la première fois. Ce qu’on ne dit pas, c’est que ça l’est uniquement pour nous, les hommes. Pour les femmes…c’est douloureux et ça ne dure pas si le partenaire est encore puceau. Je ne vais pas me vanter. Alors on va passer sous silence cet épisode.

C’est surtout pour vous parler d’Éloïse. Une jolie rousse à la poitrine naissante. Je pensais que j’étais amoureux d’elle, mais à peine avions nous passé la nuit ensemble que je l’ai oubliée aux bras d’une autre. Ce n’est pas sympa. Mais j’étais encore en plein dans mes conneries. C’était quoi…deux ans avant l’accident de mon frère. Oui. Quelque chose comme ça.

Pourtant, Éloïse avait tout pour plaire. Elle était belle et intelligente. Loin d’être du genre Marie couche-toi là. Mais pas non plus coincée ou frigide. Au contraire. On s’aimait bien tous les deux. Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi la rouquine. Ou bien oui. Parce que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Les vaches donnent plus de lait. Si vous voyez ce que je veux dire. En même temps, j’avais passé près de trois ans à parler sexualité avec mes grand-frères. Je les voyais ramener des jeunes femmes et moi ? Moi je ne pouvais qu’imaginer. Alors quand j’ai enfin pu voir ce que ça faisait…

Mes notes ont commencées à baisser. Légèrement, mais tout de même. Pour un ado qui faisait partie de la tête de classe, on ne s’attendait pas à ça de ma part. Et si mes parents commençaient à ne plus savoir que faire de mes conneries, ils ne toléraient que plus difficilement cette baisse de régime. Alors on décide de m’envoyer en Amérique, chez un de mes ongles éloignés…ou ancien mari de ma mère ou que sais-je. Tout ce dont je me rappelle, c’est que je n’avais pas envie de partir pour un pays dont la langue ne m’était connue qu’à travers les cours d’anglais et dont la culture était si différente de la nôtre, en France. C’est pourtant là-bas que je trouverai vraiment ma vocation…

Il faut vous dire qu’en Amérique, tout est plus grand. Les gens, les menus, les bâtiments…les voitures. Et les uniformes de flics…ils sont magnifiques. J’ai adoré dès que je les ai vus. Ça me rappelait le kit que j’avais reçu gamin. Pendant ma scolarisation américaine, j’ai pu parfaire mon anglais et j’ai pu apprendre ce qu’il y avait à savoir pour devenir flic. J’avais la chance d’être chez un homme qui était lui-même un ancien de la maison et c’était recyclé dans les lois. Avocat. Ou procureur…je ne sais plus très bien. Ce que je sais, c’est que grâce à lui, j’avais pu visiter un commissariat et discuter avec de vrais flics. Comme ceux que l’on voyait dans les séries policières de Dick Wolf.
C’est ainsi que naquit réellement ma vocation. Dire qu’au départ, je ne voulais pas aller en Amérique…
⊱ Faut vous dire, Monsieur...Que chez ces gens-là...On n´vit pas, Monsieur...On n´vit pas, on triche

Mon père était heureux. Il pensait vraiment que j’avais pris la bonne voie. Il semblait même oublier de quel genre de relation j’étais issu. Je crois que mon ardoise était balayée lorsque je suis entré à l’école de police. Ma maman n’était pas heureuse. Elle aurait voulu que je rentre à la maison. Car oui, en effet, j’ai choisi la vocation de policier, mais pas n’importe où. A Los Angeles.

Ma maman savait pourquoi mon papa était heureux de m’y voir faire carrière. Ce n’était pas tant pour le métier choisit que parce que j’allais devoir prendre mon service militaire à mes dix-huit ans.

Mais avant cela, il y a eu l’accident de mon frère.

J’avais dix-sept ans et je n’étais pas encore totalement calmé quand à mes habitudes malsaines. Était venu s’ajouter à mes forfaits un début d’alcoolisme et de tabagisme virulent. Je passais de fille en fille sans me soucier de ce qu’elles pouvaient se dire entre elles, sans même me dire que peut-être, elles pouvaient en souffrir. A la manière du mouchoir qu’on garde un temps jusqu’à ce qu’il soit trop usé et que l’on jette. J’en ai jeté des paquets…

Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais assis dans la chambre de chez Éloïse. Oui, la fameuse. Elle était en Amérique pour un échange linguistique. Nos retrouvailles s’étaient faites tout naturellement et le fait de ne pas être dans le même pays que celui où je l’avais trahie semblait jouer beaucoup, le fait que nous ayons grandit aussi, car elle me voyait comme si nous ne nous étions jamais quitté, comme si nous avions toujours été amants.

Assis sur son lit, nous refaisions le monde. En somme, je ne me souviens plus très bien de ce que nous faisions. Mais ça fait toujours bien de dire ça. Que l’on « refaisait le monde ». Un rapprochement s’oppérait entre ma main qui trainait sur le lit et la sienne. Je ne me souviens pas de tout, mais des détails futiles m’ont marqués. Il faut dire qu’apprendre le décès de son frère n’est pas rien et que l’esprit est ainsi fait. Voulant probablement me protéger, il décide de faire le tri et m’offrir des souvenirs stupides et inutiles de cet instant. Donc. Nos mains se rapprochaient sur l’édredon bleu pâle. Mon index frôlait son ongle carmin et le téléphone a sonné. Il avait choisi pile ce moment où nos yeux se croisaient pour nous vriller les tympans, me laissant tout juste le temps d’entrevoir les rougeurs sur les joues d’Éloïse.

« -Beauchamp ?
-Ho. Maman…comment ça va ?
-Beauchamp…
-Maman ?
-…
-Maman, est-ce que ça va ?
-…
-Maman…il est arrivé quelque chose ? Tu…pleures ?
-Beauchamp…
-Maman…dis-moi ce qu’il se passe…
-C’est ton frère Beauchamp. Ton frère il…
-Maman…
-Il est mort Beauchamp. Un accident. Il est arrivé. Un tragique accident.
-Il avait bu…n’est-ce pas ?
-…Oh…Beauchamp. Cela n’a plus d’importance maintenant.
-Maman s’il-te-plaît. Est-ce qu’il avait bu ?
-Je vais raccrocher Beauchamp.
-Maman ! EST-CE QU’IL AVAIT BU !
-J’espère te voir pour son…ses…Je t’aime Beauchamp. »

J’étais tendu. Je m’en rendis compte seulement en sentant la main fraîche d’Éloïse sur mon épaule. Après cette annonce, tout s’est passé comme dans un rêve. Les bras d’Éloïse, sa poitrine contre mon torse, ses mains…son corps…mon corps…le goût salé de mes larmes. Celui, plus fort de l’alcool. Éloïse portait une petite robe rouge ce jour-là. Elle avait recoiffé ses cheveux en un chignon un peu négligé. Si je l’aimais comme ça, depuis, je ne supporte plus cela. Les femmes qui font les choses rapidement, sans se soucier d’être affrétée. Je lui avais dit. Nous nous sommes engueulés et je suis partit me souler dans le bar le plus proche.

Je n’ai jamais vraiment digéré la mort de mon frère. Peut-être qu’on ne s’était jamais super bien entendu. Peut-être que cela soulageait en partie l’honneur de la famille. Peut-être que mon autre grand-frère n’était pas triste…(faux, il l’était sincèrement et d’autant plus qu’il s’en voulait de ne pas avoir tenté de se rapprocher et de le comprendre plus) mais malgré tout ce qu’on a essayé de faire après l’enterrement, thérapie seul, en famille, plus d’activités entre nous, s’écouter les uns les autres et communiquer, me faire revenir à la maison…malgré tout cela, rien n’y fit. Et après la mort de mon frère, rien n’a jamais été pareil. Il manquait toujours quelque chose. Et en apprenant en détail les dessous de l’affaire, je me suis juré de ne plus jamais boire une goutte d’alcool. Une promesse que j’allais tenir…que j’ai tenu, jusqu’à ce que je devienne profiler. Car a partir de là, l’alcool est devenu un carburant sans qui je ne pourrais continuer de fonctionner correctement. Le risque est grand qu’un jour je bascule de l’autre côté. Ou que je reste coincé dans la tête d’un des monstres que j’étudie…

Enfin bon. Le décès de mon frère m’a calmé sur bien des points. J’ai passé six mois auprès de ma famille et je suis repartit pour l’Amérique. J’avais l’impression étrange d’y être mieux. L’impression d’être chez moi plus qu’en France. Éloïse, pour ceux que ça intéresse, n’est pas reparue dans ma vie.

Certains diraient qu’elle aurait pu rester, ne serait-ce que pour le soutien. Mais il ne faut pas lui en vouloir. C’est moi qui ne l’ai pas retenu. Pourtant, c’était pas faute de la voir essayer de rester à mes côtés. Je crois qu’elle a refait sa vie quelque part en Afrique avec type, héritier d’une réserve ou quelque chose comme ça. Je ne serai amené à la revoir que bien plus tard. Quand les rides auront commencées à creuses le coin de mes yeux.

Donc je suis rentré en Amérique - Avez vous vu la facilité avec laquelle j'ai dit "rentré" au lien de "retourné" ?-. J’ai repris les cours. Je pensais faire mon entrée à l’école de police, alors j’ai du redoubler d’effort en classe. Ce ne fut pas difficile, j’avais encore le goût amer du deuil dans la bouche et tout ce qui faisait partie des à-côtés : Fêtes, filles, sorties, je les ai emballés dans des petites boîtes et les ai rangées sur l’étagère des souvenirs. Il ne fallait pas que je me laisse distraire. Et pour mes dix-huit ans, je me suis engagé dans l’armée.
⊱ Parce que chez ces gens-là...Monsieur, on ne s´en va pas...On ne s´en va pas, Monsieur...On ne s´en va pas

L’armée américaine, c’est très différent de celle en France ou partout ailleurs. L’on met en chaque soldat tout l’espoir du peuple américain. Et moi, petit français, ai du faire des pieds et des mains pour entrer. Mon père m’a pistonné, fier qu’il était et ses amis là-bas on fait le reste. Je vous l’ai dit, je ne sais pas vraiment ce que faisait mon père. Je ne lui ai jamais demandé. Ou alors il y a bien trop longtemps pour que cela laisse un début de souvenir dans les méandres de ma mémoire.

J’ai appris bien des choses aux côtés des soldats. La soumission, la discipline, le coût de la vie, la valeur de cette dernière. J’ai appris la camaraderie. J’ai appris tant et si bien que j’ai fini par en avoir des nausées.

Tout ça à commencer quand j’ai dût tuer mon premier ennemi. Enfin. Ennemi à la patrie. Moi, je n’avais rien contre cet homme. Je me souviens qu’il y avait bon nombre de mes camarades qui ne comprenaient pas pourquoi nous étions là. Dans ce pays hostile bercés toutes les nuits par les bombardements et les cris. Je n’en pouvais plus. J’avais une seule envie, c’était rentrer chez moi.

Alors j’ai tout fait pour. Je me suis fait porter pâle…j’étais à deux doigts de me tirer une balle pour faire plus vrai. Rentrer comme un héros. Mais je n’ai pas eu besoin d’atteindre des extrémités pareilles. On m’a laissé rentrer pour reprendre mes cours à l’académie de police de Los Angeles. Et après ça, vous connaissez l’histoire. Je suis devenu flic. Et je l’ai rencontrée.

Revenons donc à l’affaire du début. Cette fameuse affaire. Un tueur qui kidnappait les pères de famille pour leur faire du mal. Je ne savais pas pourquoi il faisait tout ça. Je ne m’étais pas plus penché sur la question, car ce n’était pas mon travail. Mais dire que cette histoire ne me travaillait pas serait mentir. Surtout après ma rencontre avec cette femme croyante. Si belle lorsqu’elle versait quelques larmes. Qui m’avait demandé de prier avec elle. Je pensais ne plus jamais la revoir après cet instant tout de même assez intime. Et pourtant, nous nous sommes revus…

C’était à la fin. La toute fin de l’affaire. J’en avais suivit les méandres à travers ce que disaient les collègues et ce qui paraissait dans les journaux. Ils avaient retrouvés le type. C’est tout ce que l’on disait de lui. Que c’était un homme. Un américain. Qu’il n’avait visiblement pas d’autres motifs que la jalousie pour faire ce qu’il faisait et que les victimes non masculines et non père de famille qui avaient été faites étaient des pertes collatérales, comme on dit. Des gens qui seraient devenu des témoins gênants. Mais pour le mari et la fille de ma grenouille de bénitier, qu’en était il ? Après tout, il avait torturé la fille. Pas le père. Juste la fille. Il l’avait violée. Il avait mutilé son corps des pieds à la tête. Et quasiment pas touché le père. Pourquoi ce changement radical dans sa manière de procéder ? Je ne m’étais pas posé la question avant que ce soit elle qui me le demande. Elle, Sandra.

« -Pourquoi eux ?
-…Je ne sais pas.
-Il doit bien y avoir une raison ? Pourquoi ne s’est-il pas contenté de mon mari ? Ma fille n’était pas avec lui ce jour-là. Elle ne devait pas l’être.
-Tu ne devrais pas te faire du mal ainsi Sandra. Ils ont attrapés le coupable et il va être jugé. Ce n’est pas ce que tu voulais ?
-Beauchamp. J’ai besoin de savoir pourquoi il s’est acharné sur ma fille ainsi. Il faut que tu m’aide. »

J’étais alors incapable de lui dire non. Nous nous étions rapprochés. N’étions pas intime, mais ami. Et j’étais incapable…de lui dire non. Alors j’ai accepté de faire quelques recherches sans en parler à ma hiérarchie. Car je savais qu’ils ne comprendraient pas, qu’ils risquaient d’y voir un vice de procédure, blablabla. Alors j’ai tout fait en cachette. Et de devoir me plonger dans cette histoire à travers les yeux d’un criminel…me fera changer ma façon de voir la suite des événements. Mon regard sera différent sur les affaires que je traiterai ensuite. Radicalement.

Il faut me comprendre. C’était ma première grosse affaire. Et sans même être dessus, je me retrouvais impliqué jusqu’au cou. J’avais de l’attachement pour une des victimes et je n’avais, après tout, que ça à faire. Alors me voilà qui tente de faire quelque chose auquel je n’ai pas été préparé pendant les cours : Le profilage.
⊱ Et puis, il y a les autres...La mère qui ne dit rien...Ou bien n´importe quoi

Lorsqu’on voit des profiler dans les films, la première chose que l’on se dit ou que l’on demande à la personne qui est à nos côtés « Ce doit être chaud d’être profiler…tu ne trouves pas ? J’veux dire…ce doit être risqué…le risque de rester coincé dans la tête d’un de ces malades… » Et c’est aussi ce que je me disais. Je me le disais souvent, que les profiler ne devaient pas être totalement seul dans leur tête. Qu’ils devaient constamment avoir une petite voix. Leur conscience qui essaie de faire de sorte qu’ils ne tombent pas dans le panneau de la criminalité…

Je me le répétais souvent. Surtout depuis cette première affaire. La petite voix en moi qui me disais que c’était peut-être pas si mal finalement, profiler, fut mise sous silence avec le départ soudain de Sandra. Nous nous étions passablement rapproché, le deuil aidant, mon côté serviable aussi…mais du jour au lendemain, elle coupa les ponts. Je me retrouvais alors seul. J’avais refusé bien des femmes…pour…probablement le simple espoir de l’avoir à moi un jour. Sandra.

Mais je devais m’y faire. Une simple lettre sur la porte de sa maison. Une lettre…ce n’était pas tout à fait une lettre d’adieu, mais pas non plus une lettre d’au revoir…ce qui aurait impliqué un possible retour. Non. C’était une lettre avec quelques mots griffonnés. Elle me demandait de comprendre. Égoïstement, je ne voulais pas. Humainement…je savais que je comprenais. Et même si cela m’embêtais de l’admettre. Sandra avait besoin de refaire sa vie. Mon premier échec amoureux…du moins, mon premier Vrai échec amoureux.
Après son départ ? J’ai repris mon train-train de bleusaille…comme ils disent. Entre patrouilles, intervention dans les couples à l’amour vache…emmener les ivrognes en cellule de dégrisements, regarder passer le temps et essayer de donner de temps en temps des nouvelles à ses parents. Ce n’était pas facile en soi. Mes parents n’étaient pas très fiers. Mon père regrettait que j’aie arrêté de faire la guerre et ma mère, elle, était restée sur le fait que je ne voulais pas rentrer, ce que j’avais appuyé par mon désir de prendre la double nationalité. Je n’étais plus la petite grenouille française désormais je faisais partie intégrante de la vie américaine.

En parlant de ma mère. Elle qui était si pressée de me voir marié avec une jeune femme de bonne famille. Elle qui me voyait déjà avec des enfants. Elle espérait sans doute que cela me ferait revenir en France. Quitter un travail tout juste entamé pour me consacrer à une vie de famille que je ne désirais finalement pas vraiment. Mais elle avait tout prévu. Et je ne peux pas dire que je lui en veuille. Grâce à elle, j’avais rencontré celle qui deviendra ma femme.
J’en étais à ma troisième année en tant que policier. Je ne faisais presque plus partie des bleus. J’étais parvenu tant bien que mal à me faire un nom dans le milieu. Et même si je portais encore l’uniforme et que je faisais encore office de petit français de l’équipe, je commençais réellement à me faire ma place. Et ma mère avait décidé qu’il était grand temps pour moi de mettre le pied à l’étrier. Elle m’invita donc à passer le peu de vacances que j’avais dans la demeure familiale quitter une décennie plus tôt. J’y allai avec plaisir. Ce n’était pas comme si j’étais en réel mésentente avec mes frères et sœurs. Je fus même bien heureux de tous les retrouver…tous…et elles deux.

Maman avait tout prévu. Elle avait invité des « amies » à elle et leurs filles. Il y avait la douce Caroline et la gentille mais culottée Amber. Caroline était celle que ma mère me destinait. Elle nous voyait avec de beaux enfants dans le château qu’occupaient les parents de la chère enfant, de six ans ma cadette. Pour tout vous dire, en Amérique, j’aurais été montré du doigt comme délinquant sexuel…mais ici, c’était différent. Il y avait l’accord des deux parents. Ce rapprochement devait se faire. Et j’avais l’étrange impression de me retrouver au temps anciens, lorsque les mariages étaient encore politiques.

Caroline pourtant ne me plaisait pas. Elle était loin d’être vilaine. Mais c’était Amber que je voulais. Il est vrai que les premiers jours, je l’ai trouvée, au même titre que ma mère, vulgaire. Ses manières étaient peu conventionnelles pour une fille de bonne famille. Mais son tempérament, ses formes et son rire communicatif auront raison de moi et c’est une coure assidue que je vais lui offrir. Le tout sous le regard désapprobateur de ma mère et de celle de Caroline. Cette dernière semblait être vexée, mais sans plus, par mon comportement. Je lui préférais une femme de sept ans mon aînée, qui plus est ronde et aux manières peu amènes. Sans parler de son style vestimentaire criard…Mais je ne pouvais résister à ses magnifiques yeux verts et sa chevelure de jais.

Il ne nous faudra pas longtemps pour se mettre ensemble. On ira peut-être un peu vite en besogne, mais Amber viendra avec moi en Amérique quelques semaines seulement après mon retour au pays. Elle vivra sous mon toit, puis je la demanderai en fiançailles. Après Sandra, ce ne pouvait qu’être bénéfique pour moi que d’avoir une femme à mes côtés. La solitude me pesant depuis quelques temps déjà. C’est vrai qu’en tant que flic, j’étais plutôt bien entouré. Le commissariat où je travaillais faisant office de seconde famille. Mais une fois passé la porte…mon appartement était affreusement vide et froid.
⊱ Parce que les autres veulent pas...Les autres ils disent comme ça...Qu´elle est trop belle pour moi

Je retourne souvent le problème dans tous les sens. Je cherche une solution. Car mon père disait toujours que les problèmes n’étaient finalement que des solutions cachées. Pourtant, je n’en trouvais pas et n’en trouve toujours pas à ce qu’il s’est passé dans ma vie ensuite. Le ensuite d’après mariage, le ensuite d’après carrière de flic avortée. Le ensuite triste des histoires qui n’auront peut-être jamais de fin heureuse.

Amber et moi nous sommes mariés le printemps de mes vingt-six ans. Quelques années seulement après notre rencontre en France. J’avais l’étrange impression que plus elle prenait de l’âge, plus elle était belle. Comme si pour elle, contrairement aux fleurs, le temps s’inversait. Ou alors peut-être étais-je simplement amoureux. Trop amoureux pour voir les défauts que certains lui trouvaient.

C’est elle qui me poussera à me lancer dans le profilage. Pourtant je n’étais pas si tenté que cela au départ. Plus après Sandra. Cette lubie de vouloir savoir ne m’avait plus effleurer depuis son départ. Mais Amber, lorsque je rentrais, me demandait parfois comment ça s’était passé. Alors je lui racontais ce que je pouvais lui raconter. Et elle me posait tant et tant de question que je m’étais rendu compte que le fameux «  Nous avons classé l’affaire. Le reste ne nous regarde plus » ne me suffisais pas. Car cela ne LUI suffisait pas. Amber avait envie de savoir pourquoi. Le comment importait peu. C’était le pourquoi qui titillait sa curiosité.

« -Alors ? Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ?
-…Je n’en sais rien. Ce n’est pas de mon ressort de le savoir. Je me contente…
-Tu te contente de quoi ? D’arrêter les méchants ? Mais est-ce que ce sont tous des méchants ? N’ont-ils pas le droit à un peu plus de ta considération ? Ils sont humains Beauchamp.
-Je sais mais…
-Mais quoi ? Tu vas encore me sortir que c’est pas ton job et que cela ne te regarde pas.
-C’est-à-dire que…
-Oh arrête. Tu sais bien qu’il y a une raison. Et que l’on me frappe si jamais tu t’en fou réellement.
-…Pouvons-nous parler d’autre chose ? »

Amber était ainsi faite. Ce besoin de savoir. Elle n’était pas biologiste pour rien. C’est d’ailleurs elle également qui m’a fait porter un intérêt sur le comportement animal. Mais bref. Donc oui. Amber m’a poussé à commencer, devrais-je dire recommencer, à me poser des questions. Pourquoi. Quand on est policier, ceux qui patrouillent, on n’a pas à se le demander. Mais j’en ressentais le besoin. Alors j’ai fini par laisser de côté mon travail pour reprendre des études et me parfaire dans le profilage. Mon intelligence et ma culture m’ont aidé. Mais je ne vous mentirai pas. J’ai pu à nouveau compter sur les pistons de deux trois personnes bien placées qui me devaient une faveur. A moi ou mon père d’ailleurs.

Amber s’est mise derrière moi. Depuis le début de cette aventure. Elle me poussait à y arriver. Profilage, comportement animalier, art de la guerre…elle me faisait réviser et me poussait à persévérer, même lorsque j’avais l’impression, à pas encore trente ans, que j’étais trop vieux pour ces bêtises. Amber. Sans elle je serais toujours en train de me geler les fesses dans une voiture de police au carrefour entre les scènes de ménage et les ivrognes. Pourtant…je peine à ne pas lui en vouloir un peu.
⊱J´ai jamais tué de chats...Ou alors y a longtemps...Ou bien j´ai oublié...Ou ils sentaient pas bon


Je me souviens de cette affaire-là. Je venais d’arriver au sein du FBI. Ce n’est pas donné à tout le monde. J’ai dût faire mes preuves et mon passé à faire le reste. A presque trente-cinq ans, une femme magnifique enceinte jusqu’aux yeux, un job bien payé. Une belle voiture, une belle maison bien placée. Que vouloir de plus. Un chien peut-être. Un gros chien qui pourrait protéger ma petite famille. Qui aurait pu…protéger ma petite famille en devenir.

Nous étions en hiver. La neige refusait de venir, tout comme le Soleil avait été plus ou moins absent de notre ciel en été. Le temps n’avait pas été très clément en somme. Mon premier dossier en tant qu’agent en costume. C’était intéressant. Un homme tuait des femmes pour ensuite leur prendre leurs jolis yeux. Personne n’était encore parvenu à établir un portrait, plus ou moins Fidel, de notre assassin. Je ne sais plus comment ils l’avaient appelé. Ou alors si…c’était le même nom qu’un collectionneur dans une des bd que je lisais adolescent. « Sandman » et son nom, à ce tueur et collectionneur d’yeux, était « le Corinthien ». C’était une idée de mon patron. Et les journaux se l’étaient appropriés comme les rapaces qu’ils ont toujours été.

Enfin. Nous avions passé des mois à tourner et retourner le problème dans tous les sens. Dès que nous avions le début d’une piste, ça tombait à l’eau. Il s’avérait que celui que nous suspections était mort. Ou alors incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts. Il y a eu des vices de procédures. Au final, nous étions en train de jouer à chat avec une ombre en plein Soleil…
Puis nous l’avons trouvé. Non. Il m’a trouvé. Ou plutôt…il a trouvé ma femme. Amber. Notre enfant à naître. Et ne me reste que ses yeux dans un bocal de formol, quelque part dans les sous-sols des bureaux du FBI…

J’ai souffert ? Bien sûr que j’ai souffert. J’ai pleuré ? Probablement. J’ai cru perdre la tête. J’avais envie de crier, de rire, pleurer et vomir. J’avais la gerbe comme jamais encore je ne l’avais eu de ma vie. J’ai failli tuer ce type qui a fini par se pendre dans sa cellule. Je pourrais, devrais peut-être vous raconter en détail ce qu’il s’est passé. Comment il est parvenu à attraper Amber. Comment il l’a séquestrée et m’a fait miroiter le peu de chance qu’elle avait de survivre. Le papier utiliser pour ses lettres, la couleur du carton dans lequel était emballé le bocal. Les yeux d’Amber. Ce qu’il avait fait de mon fils. Je pourrais raconter tout ça et bien plus. Mais aujourd’hui, les seuls à qui je prends le temps de parler de ça sont Jim et Jack. Deux acolytes qui m’ont aidés à remonter…je n’ai pas encore digérer. Alors on m’envoie au vert.
Mais il est tard, monsieur. Il faut que je rentre chez moi.

Il y a quelques temps, c’est vrai, j’aurais préféré mourir plutôt qu’accepter une telle proposition. Travailler pour l’armée. Une armée que j’avais quittée. Mais c’était ça où l’on me retirait la plaque. Bien évidemment, ils ont dût trouver les arguments pour me faire accepter chez les militaires. Parce que ce sont des gens qui ont leur propre monde. Et je suis devenu un civil du moment où j’ai quitté l’uniforme kaki. Il faut que je fasse mes preuves avant qu’ils décident si je pars ou si je suis apte à reprendre du service. Et pour le moment, ce sera parmi les gradés et la bleusaille. Je suis à nouveau au bas de l’échelle et je titube en essayant de rester crocher à un échelon.


Dernière édition par Devon B. Ferrière le Mar 23 Déc - 1:20, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 2:32

Gaspard bril bril les zieux omagad

Bienvenue à toi et bon courage pour ta fiche!


Dernière édition par C. Leonara Misiaczyk le Sam 22 Nov - 3:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 2:38

Merci beaucoup ~ Pour ce soir, je vais m'arrêter à ça U^U Je commence à ressentir la fatigue et écrire avec les dents, c'est pas le top must' ♥
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 3:39

GASPARD GASPARD GASPARD omagad. J'approuve à fond ce choix d"avatar absolument parfait sérieux mia cara la la la. Je pense te réclamer très rapidement un lien avec mon DC: Hermione. Parce que le métier et tout ça roxxe à fond. J'aime les persos avec des métiers originaux et pour le coup le tien a l'air top "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 2335398002. Et puis concrètement: Gaspard quoi omagad. Je le dis je le redis c'est un choix de fifou !
Bienvenue parmi nous et amuse toi chez les fous I love you. J'ai hâte de lire tout ça "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 781824920.
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 9:15

Merci ~♥

Pour le lien, ce sera avec plaisir et bien évidemment, à voir en fonction de...une fois la fiche finie ! En espérant que le désir ne retombe pas avec la fiche terminée !
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 10:22

Gaspard, soit le plus bel homme de cette Terre ! (ouioui, rien que ça !) Excellent choix, on le voit un peu moins qu'à une époque, ce que je déplore I love you
Bienvenue par ici en tout cas (: bon courage pour la rédaction !
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 11:15

Le choix de vava, le pseudo, le métier omagad C'parfait mia cara la la la

Bienvenue à toi sur BP, bon courage pour la suite de ta fiche & have fuuun lick lick
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 11:34

Merci vous deux ~

Seth_ Dis par Norman Reedus...je vais changer d'orientation je crois...je viens de perdre mon Nord *^* -sortavecsatechniquededragueadeuxballes-

Dire que j'hésitais entre lui et Christina Hendricks ! Mais je me suis dit que j'allais plutôt faire un homme...finalement. Cela fait un moment que j'ai envie d'utiliser Gaspard Ulliel. Je ne suis pas friande de forum avec personnalité réelle. C'est mon seul. Enfin. Ce sera mon seul ♥
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 11:58

Dis donc Gaspard quoi ♥ La classe incarné ce type et ce prénom juste encore plus classe, d'ailleurs j'adore ta plume j'ai hâte de voir ce que va vivre le petit Devon et puis le métier est classe ♥
En tout cas bienvenue et bonne chance pour ta fiche !
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Matthew Channing
Matthew Channing
✈ I will follow you into the dark.
messages : 3119
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âge : 36 ans
côté coeur : Père célibataire
métier/études : flic
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I won't give up on us
Even if the skies get rough


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pseudo : NYN
dc : Addison
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 12:25

Bienvenue bril bril les zieux
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 13:29

OMG Gaspard est tellement beau! Bienvenue Smile
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 14:07

bienvenue sur bp, si t'as la moindre question, n'hésite pas I love you
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 14:17

Merci à vous les filles ~

Je ne manquerai pas de poser les question s'il y en a ~♥ Thank's
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 14:20

OH TU T'ES DECIDEEEEEE bril bril les zieux Gaspard quoi omagad Je l'aime trop, je bave même :bave:
Bienvenue parmi nouuuuus "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 781824920 Même si il est plus âgé, y a moyen qu'on se trouve un lien vu qu'ils sont français tous les deux nos petits bril bril les zieux
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 14:31

Oui, finalement *^* Je n'ai pas pu m'empêcher. Limite je rêvais du personnage la nuit xD

Oui, on pourra ! [Normalement Ulliel à 29 ans. Mais je trouvais qu'un bon profiler devait être un peu plus âgé quand même ]
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 16:27

gaspard + le job rhaaaa omfg bril bril les zieux supers choix ! bienvenue sur bp et courage pour ta petite fiche "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 1839924927 amuse toi bien !
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Amelia-R. Westerfield
Amelia-R. Westerfield
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avatar : jenna-louise coleman.
âge : 23 yo.
côté coeur : l'autre enfoiré d'ethan dans la tête, tout récemment maman.
quartier de résidence : actuellement, l'hôpital civile de huntsville ; officiellement, quartier madison.
métier/études : attachée de presse à la mairie.
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    and how odd it is, to be haunted by someone that is still alive. ❞


pseudo : sil.
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 19:11

bienvenue rhaaaa omfg
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 23:07

Gaspard "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 3266668385 "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 2104563482 omagad
garde-moi un lien de côté parce que j'ai envie de ta manger tout cru "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 337664734 en tout cas bon courage pour ta fiche, et bienvenue sur BP !
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A. Gillian Blossom
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côté coeur : done with this sh*t (c'est trop compliqué les garçons)
quartier de résidence : harvest (n°4)
métier/études : psychologue suppléante à Redstone (qui est revenue à Huntsville après une rupture mais qui comptait repartir et finalement... attendez c'était quoi la question ?)
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 23:56

Haan Ulliel en profiler bril bril les zieux
Bienvenue sur BP mia cara la la la
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptySam 22 Nov - 23:57

Merci merciiii ♥ ça fait toujours plaisir que de jolies filles désirent me croquer.

Gillian: Dire que j'hésitais à le prendre, me demandant s'il ferait un bon profiler. ♥
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptyDim 23 Nov - 12:22

Bienvenue a toi!
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Cillian R. Hartwood
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âge : 34 ans
côté coeur : célibataire
quartier de résidence : Base Redstone, Aile Nord
métier/études : Capitaine dans l'armée de terre
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pseudo : Alinoé
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptyDim 23 Nov - 20:46

Putain, ça faisait longtemps que j'avais pas vu Gaspard sur un forum ! Du coup, je me remets à baver "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 337664734 Bref, c'est un bon choix :)

Bienvenue et bon courage pour ta fiche :)
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptyDim 23 Nov - 21:24

God, Gaspard, je bave "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp 2104563482
Bienvenu parmi nous et bon courage pour ta fiche I love you
J'espère que tu te plairas ici I love you
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp EmptyMer 26 Nov - 14:22

Gaspard le sexy, les hommes sexys sont de plus en plus présents ici c'est agréable mia cara la la la

Bienvenue ici I love you
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MessageSujet: Re: "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp   "we're the nobodies, want to be somebody" || Beauchamp Empty

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