Calme et c'est le moins que l'on puisse dire. Hesper a toujours été d'un tempérament très calme. Il a toujours été difficile de la mettre en colère ou de la faire paniquée. A une époque, c'était une qualité lorsqu'elle était pilote. Elle n'était pas du genre à stresser dès qu'il y avait un petit problème, même lors de son accident, elle avait eu l'impression d'être calme. Une surface paisible sous une tempête.

Têtue, la jeune femme sait ce qu'elle veut et s'est toujours donnée les moyens de réussir ce qu'elle voulait faire. C'est une battante, elle n'abandonne pas facilement et elle essaye de toujours donner une image forte d'elle. De la femme qui sait ce qu'elle veut, indépendante voire pourquoi pas rebelle selon certains. Elle n'a juste pas peur de tenir tête aux hommes notamment.

Avec cette image de femme forte, Hesper ne donne pas forcément une image très chaleureuse d'elle. Elle a un tempérament assez froid voire même distante avec les autres. Elle ne sait pas si c'est depuis son accident ou si c'est son métier qui fait cela, mais elle ne s'implique jamais émotionnellement dans quoique ce soit. Du moins, elle a toujours essayé jusque là...

Mais même si elle peut paraitre insensible aux autres, Hesper est réellement loyale envers ses amis, elle ne les laissera jamais tomber et fera tout pour les aider. Ils sont ce qu'elle a de plus précieux et elle sait qu'elle a besoin d'eux autant qu'ils ont besoin d'elle. Ca sert à ça l'amitié après tout.

Rêveuse, Hesper a gardé une certaine mélancolie. Malgré l'accident, elle ne cesse de rêver d'avion et de son ancienne vie de pilote. Elle sait que cela fait parti du passé à tout jamais mais elle ne peut s'empêcher d'y penser, de revivre tous ces souvenirs. Alors que la plupart des gens ont des chiens, elle vit avec un oiseau, une perruche, ne pouvant pas se séparer de sa passion d'enfance.

Hesper est quelqu'un de très pragmatique. Pour elle, tout fonctionne selon la logique, une suite normale de chose. C'est sûrement de ce côté là qu'elle est devenue maniaque. Déjà l'armée donne un sens aigüe de l'organisation, depuis son accident, c'est devenu une vraie obsession. Tout doit avoir une raison, une logique qui lui ait propre, sinon cela n'a rien à faire dans sa vie.

Depuis son accident d'avion, on peut considérer qu'Hesper est quelque peu perturbée. Elle fait facilement des cauchemars, remontant à la surface des souvenirs douloureux qui la font se réveiller en sueur la nuit. Elle est victime d'insomnies fréquentes et rien n'arrive à la calmer. Un peu comme si elle voulait pas être soignée.

Si à une époque Hesper a été sociale, aujourd'hui elle est plutôt l'inverse. Solitaire, elle préfère ne pas trop se lier avec les autres personnes et de ce fait elle se sent aussi très seule. Cela peut paraitre contradictoire, un solitaire aime être seul mais face à sa solitude, elle repense à toute sa vie où elle n'a fait que bougé sans s'arrêter et se poser quelque part. Si elle ne l'apprécie que guerre parfois, disons qu'elle s'en ait faite une raison.

Avec un métier de psychologue, Hesper est très à l'écoute des autres. Taciturne et observatrice, c'est très rare qu'elle prenne la parole que ce soit dans son métier ou en dehors. Elle ne va pas être la leader qui va discuter avec tout le monde et motiver les gens à se rallier à elle. Elle est plutôt la personne un peu en retrait, qui regarde, observe. Elle se sent extérieure à tout cela. Non pas supérieure, elle n'est pas hautaine, juste qu'elle n'a pas l'impression d'être dans le même monde et à donc du mal à s'intégrer réellement à un groupe, préférant le silence et l'analyse à toute discussion futile.

⊱ i was meant to be a warrior elle est gauchère elle boit beaucoup - trop - de thé pour elle, un thé est égal à une cigarette c'est une maniaque, dans tous les sens du terme, autant dans le rangement de son appartement que dans l'organisation de sa journée suite à un accident d'avion, elle ne voit plus les couleurs, seul le rouge est resté elle fait partie des mystères médicaux pour éviter tout problème de faux pas vestimentaire notamment, elle a étiqueté tout ce qui est de couleur, même si aujourd'hui ce concept est très abstrait en lisant ces étiquettes, elle essaye de se rappeler des couleurs, parfois en vain elle se mord le pouce quand elle réfléchit elle est végétarienne   elle a toujours eu une fascination pour les oiseaux et par extension les avions elle est sportive et court presque tous les soirs elle garde une photo dans son portefeuille, une photo qu'elle n'a jamais montré à personne elle a une perruche en animal de compagnie.[/size]

Le visage collé contre la vitre, Hesper était aux anges. Aéroport de JFK de New York, la petite fille d'à peine six ans regardait les avions s'envoler. Les gros appareils, comme les airbus et autres modèles, prenaient leur ascension dans le ciel, vers une destination qui lui était inconnue, un ailleurs apportant son lot de mystère et de curiosité. Mais Hesper n'était pas là à relooker des avions pour rien. Son père, ambassadeur, devait prendre l'avion pour s'installer dans un autre pays. Représenter les Etats Unis à l'étranger et pour William pas question de laisser sa famille derrière. Sa femme, Eulalie, de nationalité grecque, était traductrice, elle avait déjà quittée son pays d'origine. La destination? La capitale de l'Espagne. Mais Hesper s'en fichait bien, ce qu'elle voulait c'était voir les avions. Et lorsqu'elle se retrouva à l'intérieur, le coup de foudre fut confirmé. Depuis ce jour, la jeune Américaine ne jurait que par le ciel. Alors que les autres enfants voulaient un chien, elle, elle ne voyait que les oiseaux. Ces maitres du ciel, elle n'avait qu'une envie, c'était d'aller les rejoindre. Une envie d'évasion totale. En même temps, à défaut de pouvoir s'ancrer réellement quelque part autant rêver de la constante, de la voute céleste. Car il faut bien avouer que d'américain, elle n'avait que la nationalité. Si elle avait passé six ans en Amérique, c'était déjà beaucoup. Environ tous les trois ans, son père était muté ailleurs. A peine avait elle eu le temps de se faire des amis qu'elle devait déjà repartir à l'autre bout du monde. Certes elle a eu la chance de voir beaucoup de choses, de rencontrer de nombreuses personnes, elle avait toutefois l'impression de ne pas avoir de racines, nulle part. Outre le ciel au dessus de sa tête, elle se réfugia un peu dans le sport, la course notamment, ainsi que dans la littérature. Très curieuse, elle s'intéressait à tout. Et elle se rendit compte aussi à tout le monde. Après s'être intéressée à des écrits philosophiques à la fin du collège, elle se mit à voir les gens d'une autre manière, d'une façon plus… pragmatique. Elle savait qu'elle ne devait pas trop s'attacher aux personnes qu'elle rencontrait, elle risquait de partir à tout moment. C'est pourquoi elle prit du recul et se mit à observer les gens, à les regarder sous un autre angle. Oublier l'extasie de la rencontre, la joie des centres d'intérêt communs, place à l'analyse des comportements, à la partie invisible de l'iceberg. Elle arrivait tout de même à se faire des amis, même si elle les avait analysé et compris qui ils étaient vraiment. Cela dérangeait certains, d'autres s'y faisaient. Mais son exactitude était parfois très intrigante. Avec sa faculté d'analyse, ses parents lui dirent de devenir psychologue, elle réussirait sans aucun problème et l'encouragèrent vivement dans cette voie. Elle accepta de commencer des études à l'université de Canberra, là où étaient actuellement ses parents. En soi, c'était intéressant, y avait pas à dire, mais au fond d'elle, elle aspirait à autre chose. Les oiseaux et les avions ne l'avaient jamais quitté, pas un seul instant depuis qu'elle avait six ans. Alors qu'elle était en deuxième année, elle prit son courage à deux mains et s'inscrit, dans le dos de sa famille, au recrutement des pilotes de l'armée de l'air des Etats Unis. Et lorsqu'elle reçut sa convocation pour l'examen, c'est à cet instant qu'elle avoua tout à ses parents. Autant dire que ses parents n'étaient pas du même avis, leur fille dans l'armée… Qu'allait il lui arriver? Cette idée des avions devrait lui passer et ils avaient beau dire ce qu'ils voulaient, Hesper était décidée. Elle se présenterait à l'examen et si elle échouait et bien au moins elle avait essayé mais elle ne passerait pas sa vie en se demandant ce qu'il se serait passé si elle l'avait fait.

Elle prit alors l'avion, cette fois ci seule pour rentrer aux Etats Unis, plus de quinze ans après son départ. C'était étrange de retourner dans son pays natal qu'on ne connait pas mais elle n'eut pas vraiment le temps de se poser la question. Les tests pour le recrutement étaient intenses et pas de cadeaux entre filles et garçons. Dans toute la salle, ils rêvaient tous d'être pilotes. Et Hesper fut sur la liste de ceux qu'ils gardaient. La joie l'envahit comme jamais auparavant. Elle appela ses parents, étant rester aux Etats Unis, leur annonçant la bonne nouvelle. William et Eulalie n'approuvaient toujours pas le choix de leur fille unique mais de l'entendre pleurer de joie parce qu'elle réalisait son rêve, ça n'avait pas de prix. Les choses sérieuses commençaient pour elle. Au milieu de cet univers masculin, elle devait faire ses preuves, encore plus que les autres. Elle faisait tout pour être parmi les meilleurs dans tous les entrainements, même les plus durs. Le plus dur avait été de tester leur résistance face à la torture. Evidemment les instructeurs ne les torturaient pas réellement, juste des heures et des heures de baffes, dans le noir, sans manger ni boire. Elle finit par craquer et révéler l'information qu'ils devaient garder pour eux. Elle se mit à pleurer, la fatigue, les nerfs et elle était persuadé d'avoir échoué mais ses instructeurs lui assurèrent qu'elle avait bien tenu et que c'est normal de finir par craquer. Le plus important c'est de tenir le plus longtemps possible, le temps que les unités aient le temps de se préparer et de les localiser. Cet exercice renforça son caractère et sa rage de réussir. Et après de nombreux entrainements et de simulation de vol, Hesper finit par être une vraie pilote. Elle effectua de nombreuses missions, s'envolant pour des destinations qu'elle n'avait pas le droit de révéler. Bien qu'elle avait toujours un objectif en tête, la sensation d'être dans les airs, la liberté c'était indescriptible. Elle n'aurait jamais cru que tout pouvait prendre fin. Au retour d'une mission de reconnaissance, son appareil ne lui répondait plus, elle eut juste le temps d'envoyer un SOS au porte avion le plus proche de sa position. Elle aurait dû sauter et attendre qu'ensuite le bateau arrive mais elle ne pouvait pas, elle ne voulait pas. Si elle se plantait, elle acceptait son échec et c'était impossible. Elle eut beau faire tout ce qu'elle voulait, elle ne réussit pas à redresser l'avion et elle se crasha en mer. Elle ne sait comment, juste avant l'impact, elle ouvrit le cockpit pour pouvoir s'échapper. L'avion qui s'enfonce dans l'océan l'entraina avec lui. La force que cela dégageait pour l'entrainer vers le fond était immense. Elle essayait de se maintenir à la surface, voyant le fin filet d'eau qui la séparait de l'air. Ses poumons se contractaient dans sa cage thoracique, appelant l'oxygène pour survivre, elle ressentait la pression sous marine exercée sur sa boite crânienne. C'était à lui fendre le crâne. Elle avait cette horrible sensation d'être une marionnette désarticulée que le marionnettiste aurait laissé de côté. Elle s'agita une dernière fois, le besoin d'oxygène et la panique lui provoquait des spasmes de douleur. Elle se souvint d'avoir tendu une dernière fois la main vers la surface et ensuite le noir total. Ses yeux étaient lourds, elle avait dû mal à les ouvrir, ses oreilles bourdonnaient. Elle voyait des silhouettes grises se mouvoir tel des fantômes avant que le noir ne revienne. « On ne comprend pas comment c'est possible » A son réveil, Hesper avait eu la surprise ou plutôt l'horreur de se rendre compte qu'elle ne voyait plus aucune couleur, tout son monde devenait une palette de nuances de gris. Excepté le rouge qui restait vif, comme du sang « La pression sur la boite crânienne a dû être trop intense, compressant une partie du cerveau » Après des tests de sa vue, elle avait toujours dix sur dix comme avant mais les couleurs n'apparaissaient plus. Les médecins conclurent que les globes oculaires n'avaient pas été endommagés et que le problème venait donc soit du nerf optique ou du cerveau. Après de nombreux scanners, Hesper devint une de ces curiosités médicales dont il n'y a pas de remède. Elle verrait toujours comme ça dorénavant. Cette nouvelle l'anéantit car la sentence était tombée, elle ne piloterait plus jamais, elle n'aurait plus sa place dans l'armée. A son retour, plus de six mois après son accident, on lui proposa de devenir alors instructeur, entrainant au sol les futurs pilotes ou alors dans les bureaux, c'était comme elle le souhaitait. Mais son inaptitude, son inutilité la rongeait de l'intérieur et elle ne mit pas un mois à remettre sa démission. L'armée c'était fini pour elle, si elle ne pouvait pas voler, elle n'avait plus rien à faire là. A vingt cinq ans, son rêve était terminé, elle avait l'impression que tout s'écroulait autour d'elle. Avec une période aussi compliquée, ses parents rentrèrent aux Etats Unis, elle avait besoin de sa famille pour aller de l'avant, pour ne pas sombrer totalement. Ils repartirent à New York pour une nouvelle vie.

Mais outre le changement de lieu, cette nouvelle vision de la vie, dirons nous, posa énormément de problème à Hesper. Personnellement elle trouva ça très handicapant et perturbant de ne plus rien voir. Enfin plus aucune couleur. Le monde était devenu terne à ses yeux. Mais elle se rendit compte du problème lorsqu'elle déballa ses affaires, notamment ses vêtements. Bien qu'elle ait fait l'armée, Hesper était très féminine. Elle aimait la mode, les fringues, se mettre en valeur. Mais là, elle essayait de fouiller sa mémoire pour se souvenir de la couleur d'un haut ou d'une robe. C'était l'enfer, et ça ne faisait que commencer. Sa famille l'aida alors, sa mère proposa d'écrire sur l'étiquette la couleur de chaque vêtement pour qu'elle sache ce qu'elle porte. C'est durant cette période qu'elle se rendit compte à quel point la couleur n'était qu'un notion abstraite de ce que l'on voit. Car comment peut on décrire une couleur? Au fil des semaines, des mois, des années, quel souvenir pourrait elle en avoir? A part ce rouge qui persiste à visible. Mais Hesper n'avait pas le temps de philosopher sur son état bien longtemps, elle avait repris ses études de psychologie, l'armée elle avait raté, elle reprit alors son objectif initial et s'y plongea totalement. Ses années d'étude furent intenses car la jeune femme faisait tout pour réussir, être la meilleure. Elle termina d'ailleurs major de promotion et reçut les félicitations du doyen de l'université. Elle aurait alors pu ouvrir un cabinet avec d'autres psychologues et avoir une vie lambda. Et c'était ce qui était prévu. Jusqu'à ce qu'elle eut un contact des plus surprenants. En effet, la CIA suivait les évolutions des anciens soldats, s'assurant surtout qu'il n'y en a pas un qui un jour péterait un câble, et ils furent surpris du changement professionnel d'Hesper. Une surprise qu'ils considéraient qu'ils pouvaient exploiter, après tout elle était major de promo. Mais sur le coup, Hesper ne voulait plus avoir à faire avec le gouvernement. Le prix qu'elle avait payé une première fois était bien trop pour pour continuer sur cette voie. Elle voulait devenir une personne lambda, sans aucun problème. Mais il faut avouer que l'insistance des agents réussit à piquer la curiosité d'Hesper. La curiosité et le risque, c'était deux choses qu'elle avait toujours en elle et en attisant cette étincelle, la flamme rejaillit en elle. Elle revint alors sur sa décision et accepta l'emploi. Et avec sa vision, pas de terrain pour elle, elle se retrouva dans un bureau à Langley, avec des piles de dossiers et de rapports à rendre. Sa mission? Juger des états mentaux des futurs et actuels agents afin d'être sûr qu'ils ne deviennent pas un danger pour eux et pour les autres. Son premier cas arriva très vite, Alvar Erlingssøn. A peine croisés qu'Hesper sentit quelque chose dégagé de lui, quelque chose dangereux. Et on ne peut pas dire que durant les entretiens, Alvar estompa cette sensation étrange. Sur la défensif, Hesper ne se laissa pas impressionner par un costard sur mesure tiré à quatre épingles. Elle aurait dû noter son ressentit, ce côté instable aurait dû paraitre sur son dossier après être passé dans son bureau mais étrangement elle se refusa de coucher noir sur blanc qu'il était inapte à faire ce travail. Et malgré ce côté sombre et malsain, Hesper cherchait à le comprendre mieux, l'étudier était autant un plaisir qu'un défi. Et face à cette admiration de son esprit, ils firent par aller au delà de ce qu'aurait dû être leur relation. Sortir ensemble serait un bien trop grand mot. On ne peut pas vraiment dire qu'ils se considéraient comme un couple, enfin pas la définition standard du mot couple. Cela dura quelques mois avant qu'Hesper n'apprenne l'irréparable. Un matin, tout lui donnait envie de vomir, pensant sur le coup qu'elle était malade elle ne s'en soucia pas trop jusqu'au jour où elle commença à se poser réellement la question… Et comme Alvar n'était pas le genre d'homme à rester le matin pour prendre le petit déjeuner, il ne remarqua rien. Mais la sentence finit par tomber, elle était enceinte malgré les protections. C'était un vrai coup de massue qui lui tombait dessus et elle le savait, elle ne pourrait pas lui en parler. Sans trop réfléchir, elle fit sa valise et demanda alors de se rendre sur le terrain. Non pas entant qu'agent, ça aurait été impossible mais plutôt que d'être dans un bureau, être avec eux pour les aider au maximum avant que l'état ne soit trop grave. Ses supérieurs acceptèrent et elle quitta alors la Virginie, sans laisser un mot à Alvar. Elle se garda aussi de dire qu'elle était enceinte jusqu'au jour où elle ne put le cacher. Elle n'avait jamais eu l'intention de garder l'enfant mais son travail lui prenait tout son temps, les semaines avaient défilé et le médecin lui annonça qu'elle ne pouvait plus avorter. Sur le coup ses amis et sa famille la convainquirent à la moitié de garder l'enfant mais le jour de l'accouchement alors que tout le monde lui disait qu'il était magnifique, surtout ses yeux, et cette réalité brisa le coeur d'Hesper. Avec son handicap, c'était ce genre de détail qu'une mère devait voir et qu'elle ne remarquerait jamais. Et son métier ne lui permettait pas beaucoup de temps, être avec des dangers potentiels n'aidaient pas non plus à avoir un esprit très sain et calme chez soi. Elle ne pouvait pas élever cet enfant c'était au dessus de ses forces. C'est pourquoi à la maternité, elle décida de le faire naitre sous X. Son enfant n'aurait pas de parents. Toutefois, elle donna un nom à son fils, histoire qu'il ne s'appelle pas Y tout de même. Un seul nom lui était venu en tête, un souvenir d'un vieux dossier qui avait été bien plus que ça… Caspian. Après avoir abandonné son enfant, Hesper se voua corps et âme à son travail, demandant de bouger sans cesse, incapable de rester au même endroit, à s'attacher aux lieux et aux personnes. Elle passa quelques années ainsi avant de se retrouver en Alabama, à la base de Redstone. Des actes de violence, un capitaine qui pète un plomb, il fallait qu'Hesper aille enquêter et qu'elle se renseigne au mieux sur l'état général des militaires. Un cas comme celui ne devait pas se reproduire et elle était maintenant responsable de cela dans cette base. S'il n'y avait que cela...