“ - Je ne peux même pas imaginer la logique tordue qui vous a conduit à tirer sur un cadavre.
- Si j’avais tiré sur quelqu’un de vivant, il y aurait eu beaucoup plus de paperasse. ”

et tu as quelqu'un qui t'attends là-bas ? Je sourie amusé, finissant de vidé ma bière l'immense plaine de sable devant nous me faisant un moment me perdre dans mes pensées. Juste un temps. Oui, une fille et un petit garçon... Je le vois hocher la tête, sourire. Cet homme a déjà vécu plus d'une mission, ça se voit à l'oeil nu.De part son âge, son calme et son expression. Je l'ai rencontré au départ même de ma base militaire pour l'Afghanistan, je me souviens plus du trajet, bien trop enfermé dans mes pensées meurtries par la séparation avec ma copine et mon fils, né depuis si peu de temps. Son père partant en guerre... Aurais-je le droit à la même fin que ces films américains où le père revient saint et sauf de la guerre ? Où ne serait-ce que le début d'un film tragique où l'on ne revoit jamais sa maison ? La peur au ventre, voila ce que j'avais eus durant tous le trajet. Et c'est que trois jours après que j'ai remarqué Henry. Un fils ? Il s’appelle comment ? [...] Ca a démarré comme ça, une simple discussion,une mention à mon fils et sa photo que j'avais sur moi. Finalement on a passé toute notre mission ensemble pas vraiment un père, plutôt un grand-frère, un bon pote sur qui compter. Un mec qui a passé dix-huit mois de sa vie en Afghanistan avec moi, à me remonter le moral. Pour le pauvre petit soldat dépaysé au départ, part une voie certes voulut mais tellement hostile. Il a été blessé une semaine avant notre retour au pays. Une balle dans la cage thoracique. Aujourd'hui il l'a encore de logé dans son cors, trop près du poumons pour opérer. Une bombe a retardement. Voila se que l'on est. Tous. Chacun, après des souvenirs comme ça on ne peut qu'être ainsi. Même si on a pas vécu une guerre sanglante, même si je n'ai jamais été dans des combats hostile ou toutes mes troupes sont morte. Ce n'est pas un remake du film "Sauver le soldats Ryan". Non ceci est la réalité. Et lorsque l'on rentre dans sa patrie on ne veut qu'une chose, poursuivre. Ne jamais abandonner. Je n'ai jamais voulus devenir un héros comme le décrivent les recruteur pour l'armée, j'ai juste voulus... avoir ma place. La garder.

Quoi ?... Je.. Je comprend pas. Comment ça c'est finit ?! Je fixe Debby sans comprendre. Où plutôt... sans vouloir comprendre. Parce que je suis fatigué, le décalage horaire est dur, parce que j'ai demandé mon jour de permission le lendemain de mon retour pour rejoindre ma famille. Parce qu'elle m'annonce que c'est finis alors que pourtant je suis là. Je suis de retour à la maison. Je suis ici. Ici. Elle se passe une main dans la nuque, soupire, fixe Max que je tiens dans mes bras.Un peu plus et je l'aurais lâché tellement la surprise est grande. Ecoutes... je... je suis désolée, vraiment. On voulait te le dire le plus vite mais par lettre... On ?! On ?!!!! Comment ça "on" ? Debby je suis à la maison... je suis rentrer... je vais pas repartit, je vais entrainer des gars, finis les missions pour le moment... je vais être à la base, tu vas pouvoir venir y vivre avec Max, on sera ensemble. Je répond totalement déphasé, alors que je venais avec tant de bonnes nouvelles et que ma petite-amie, ma fiancée me lâche sans préambule. Mel... compliques pas tout... essayes de comprendre... Ah oui ? Comprendre quoi ? Ton boulot je le respecte mais... je ne peux pas être marié a un homme qui est marié à son pays. C'est trop dur, quand tu étais là-bas j'avais continuellement peur. Pour toi. Pour Max... Je serre les dents regardant mon fils de deux ans qui semble incertain sur ma personne alors que je relève le regard. Mais... Mais quoi? C'est pathétique, largué deux jours après mon retour au pays, largué, père célibataire à se que je comprend et trompé par sa fiancée depuis quelques temps.
Trompé avec son meilleur ami, par la même occasion. Je l'ai appris plus tard, quelques semaines après. En allant cherché mon fils. C'est à partir de là que j'ai clairement commencé à faire le tri parmi mes amis, et que mes fréquentations sentimentale se sont espacées pour se réduire à... rien. Néant. Nada. Si avec Debby le courant est revenu, c'est pas pour autant que j'ai décidé de refaire confiance à quelqu'un sur le point sentimentalité. Trop poisseux pour tenter les affaires. L'entrainement me prenant tout mon temps, tout comme un certain soldat qui semble réellement mauvais dans les gars que j'entraine. Alors je me met plus à fond dans le boulot de le faire se redresser dans son niveau merdique plutôt que m'intéresser aux femmes et hommes aux alentours. Non pas que Dan en vaut la peine... quoi que. Mais vu son comportement, autant le remettre... de suite dans le droit chemin. Je fais sa pour sa carrière moi, rien a branler de sa vie. Hein ?!

Et j'étais sortit de mon lit pour ça. Et je suis sortie, réveillé, habillé et dans le froid matinal -bon c'est faux vu la chaleur de l'été, les matinées sont plutôt bienvenues, mais quand même. Terminant le parcourt prévu pour l’entrainement je vois mon groupe de soldat quasiment tous rassembler sur le bord m'observant alors que j'attrape ma veste laissé de côté l'enfilant pour les rejoindre n'attendant qu'une brève demie seconde les retardataire. [...] Regardant le temps sur le chronomètre je relève la tête faisant signe à Marpoint de recommencer le parcourt alors que mon regard s'attarde sur Donovan, à l'a traine. Donovan, j'ai fais ce parcourt en vous parlant et en moins de cinq minutes, même un civil irai plus vite que toi. Vouges toi c'est compris ?! Ok je suis un peu de sale humeur, et cela du fait que... j'ai évité de justesse un anneau de fer qui a lâché juste au dessus de ma tête. Une demie secondes de plus et j'y passais, au lieu de juste m'exploser l'épaule gauche. Oui monsieur. Je soupire sa réponse jeté à bout de souffle comme s'il avait fait un marathon pathétique. C'est "oui mon lieutenant" ! Recommences le parcourt au début. Je râle à dix mètres de lui alors qu'il me dévisage stupéfait. Vous déconnez ? Mon regard lâchant Montgomery, plus loin, je reviens à l'autre débile me rapprochant le visage fermé. Ais-je une tête à "déconner" ?! Ok le fait d'être levé si tôt, de m'être presque fichu la honte devant mon groupe de soldat et énervé par les rumeurs débiles sur mes soldats qui trainent, je m'énerve vite. Non mon lieutenant... J'ai pas entendu ! NON MON LIEUTENANT ! Alors recommences ! et plus vite ! Oui monsieur. Tout de suite monsieur. A ba voila il se réveille. Le voyant y retourner au pas de course je sourie presque... avant de voir Montgomery devoir enjambé une barre et se la prendre un plein ventre avant de s'étaler de tous son long. Mais sérieux il veut se tuer durant mes cours ou quoi ?!!!! SOLDAT NOUS NE SOMMES PAS AU CIRQUE ! Je râle en le rejoignant à pas lent avant de le surplomber de haut avec dédain. Rel'ver vous !Lui tendant la main, je m'impatiente me penchant vers lui pour l'attraper au bras et le relever sèchement sur ses deux jambes alors que je le sens osciller ma poigne se resserrant pour le soutenir. Montgomery vous êtes encore avec nous ?! Son espèce de réponse pas compréhensible, je soupire l'écartant du terrain en le soutenant avant d'appeler deux de se camarades leur ordonnant de l'amener , encore une fois, à l'infirmerie. Mon humeur s'assombrissant de nouveau alors que je fais reprendre l'entrainement, suivant du regard le jeune homme soutenue par ses camardes. Veillant à les voir arriver à le soutenir jusqu'au bâtiment ils disparaissent dedans alors que je focalise mon attention sur le reste. [...] Pas encore bien sec de ma douche, je suis pourtant déjà rhabiller séchant d'un coup de main mes cheveux alors que je sors des vestiaire prenant le chemin de l'infirmerie perdu dans mes pensées.Finissant par pousser la porte je tombe sur l'infirmier de garde qui n'est nul autre qu'un bon ami, que je salue avant de prendre des nouvelles de Dan, dont je vois plus loin son corps toujours allongé sur le lit. Il semble éveillé. Ça l'a bien sonner c'est tout. Je préfère le garder le temps qu'il reprenne bien son souffle histoire de voir qu'il n'y ait pas plus de dégâts à l'intérieur mais après un peu de repos il sera encore une fois bon pour reprendre.Tu as un quota de fiche à l'envoyer ici ? Je grogne en posant mon sac d'affaire d'entrainement à côté de la porte. J'suis pas là pour veillé sur lui et lui faciliter les choses. Il en bavera plus tard, autant l'y habituer. Que c'est altruiste... en plus de venir prendre des nouvelles de ... "tes" soldats. Je ne répond rien finissant par passer pour rejoindre le lit du soldat qui semble avoir comme deuxième maison ce lieu quand c'est avec mes entrainements. Au prochain entrainement t'as intérêt à me finir ce parcourt sans ecchymose !