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 ••• You only know you've been high when you're feeling low • [NATE]

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BULLETPROOF
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MessageSujet: ••• You only know you've been high when you're feeling low • [NATE]   ••• You only know you've been high when you're feeling low • [NATE] EmptyJeu 4 Sep - 20:33


Maybe one day I will understand why everything I touch always dies


Oublie. Ferme les yeux. Souris. Vie. Pardonne. Mes doigts pianotaient sur l’écran de mon téléphone. Depuis que j’avais quitté le mariage de Daisy, mon sourire forcé m’avait quitté. Mais je ne m’étais pas écroulée. Voir Eileen et Andrew ensemble m’avait fait l’effet d’un poignard en plein cœur, mais je m’étais suffisamment laissée abattre ces derniers temps et je refusais de me laisser aller encore plus. Quand bien même j’avais l’impression que tout allait mal dans ma vie ces derniers temps, il restait toujours une lueur d’espoir. Et j’avais rendez-vous le lendemain avec Mark, pour contrôler si tout allait bien. Ce petit être qui grandissait dans mon ventre était la seule chose qui me rattachait à la réalité. Qu’importait que Cillian m’ait trompé, qu’importait qu’Andrew m’ait quitté. Tout ceci n’avait pas d’importance pour le moment. Bien entendu, lorsque j’y pensais – environ toutes les cinq minutes en fait – mon cœur s’éveillait douloureusement. Mais j’avais conscience que ce n’était pas en me vautrant sur mon canapé en mangeant de la glace que les choses allaient évoluer. Le téléphone sonna et je regardais l’écran en souriant doucement. Un sms de Nathaniel qui acceptait qu’on se voit cet après-midi, une rencontre qui me réjouissait.  Nate était facile à vivre et j’appréciais de passer du temps avec lui. Son sens de l’humour me changerait les idées et c’était finalement tout ce dont j’avais besoin. Au moins, je n’aurais pas à rester enfermée dans mon appartement toute l’après-midi avec pour seule compagnie la présence animale de mon chat. Impatiente de prendre l’air, je donnais rendez-vous au jeune homme une demi-heure plus tard dans un café du centre commercial de Madison, non loin de ma boutique par laquelle je devrais faire un crochet quand je rentrerais chez moi, pour m’assurer que tout allait bien. Dix minutes plus tard, j’étais prête, les cheveux relevés en une queue de cheval d’où s’échappaient des mèches rebelles et mon maquillage discret ne parvenait pas à dissimuler les cernes dû aux nombreuses nuits d’insomnies qui s’étendaient inlassablement depuis que je m’étais séparée de Cillian. La nuit n’était pas mon amie. Dès lors que je m’allongeais dans mon lit, seule dans le noir, les doutes m’assaillaient et les questions se bousculaient dans ma tête, nombreuses, angoissantes. La présence de Drew avait quelques temps apaisé ce questionnement. Mais il était parti désormais et les questions étaient encore plus nombreuses qu’avant. Car maintenant, elles le concernaient, s’ajoutant au questionnement quant à mon futur. Je ne savais pas ce que j’allais devenir, où allais ma vie, ce que j’étais censée en faire. Et surtout je ne parvenais pas à savoir si j’allais être capable d’assumer toutes les responsabilités qui allaient bientôt me tomber dessus. J’étais coincée, obligée d’assumer, mais je n’étais pas certaine d’en être capable, pas plus que je n’étais certaine d’en avoir vraiment envie. J’étais jeune et jusqu’à présent indépendante. Mais j’allais devoir faire face à une situation que je n’avais jamais prévu, dont j’ignorais surtout l’issus. Instinctivement, j’observais dans le miroir mon reflet. Mon pull près du corps ne dissimulait rien des courbes de mon corps, soulignant un ventre rebondi qui, si on n’en devinait pas encore forcément une grossesse, ne cessait de s’élargir chaque jour un peu plus. Bientôt, je ne pourrais plus le cacher et je serais seule pour assumer tout cela. Cillian lui allait pouvoir continuer sa vie de Don Juan, quant à Andrew, il allait pouvoir vivre le grand amour avec la femme de sa vie. Moi, je resterais seule, désespérément coincée dans une vie qui prenait une tournure inattendue … Mais acceptée, pour cette fois. Car je m’étais faite à l’idée que je n’avais plus le choix et l’idée commençait à faire son chemin dans mon esprit perturbé. Un soupire agacé passa la barrière de mes lèvres et je vérifiais que Simba ne manquait de rien avant de quitter l’appartement. J’avais l’impression d’être restée prostrée dans cet appartement bien trop longtemps, bien que la dernière sortie remontait à la veille. J’avais trop de souvenirs dans cet appartement et lorsque j’y restais trop longtemps, je me sentais étouffer. J’avais l’impression que de l’eau glacée s’infiltrait dans mes poumons, annihilant ma conscience, brouillant ma perception, me prenant à la gorge pour m’asphyxier. J’étouffais, me noyait lentement, m’étouffant dans mon chagrin. Et je devais tourner la page. Un fait établi, que je ne pouvais me résoudre à suivre. J’allais m’éveiller. J’allais me rendre compte que tout ceci n’était qu’un cauchemar. Que Cillian ne m’avait pas trompé, qu’Andrew ne m’avait pas abandonné. Par moments, je doutais même que la réalité telle que je la percevais puisse être réelle. Après tout Cillian m’avait aimé. Andrew n’était pas du genre à m’abandonner. Pas sans un geste, sans un mot. Puis je m’éveillais réellement et la douleur m’empêchait de respirer. C’était un fait avec lequel je devais vivre. Ceux qui m’avaient entourés n’étaient ce que j’avais cru, ils avaient montré des visages différents, m’avaient brisés pour disparaître sans un mot, un regard, un geste à mon égard. Pénétrant dans le centre commercial, je me rendis compte que j’étais sur le point de pleurer. M’encourageant mentalement, je m’efforçais de rester forte, de ne pas craquer. Quelqu’un un jour m’avait dit qu’il ne fallait pas pleurer, car les seules personnes méritant  nos larmes ne nous en feraient jamais verser. Si seulement cela pouvait être aussi simple … « Nate ! », m’exclamais-je soudain, retrouvant le sourire en le voyant installé à une table du café où nous nous étions donné rendez-vous. Je lui adressais un sourire chaleureux avant de le serrer dans mes bras. Je savais qu’il n’était pas très tactile, pourtant, c’était plus fort que moi. Je le serrais contre moi, recherchant inconsciemment de la chaleur et du réconfort d’une des seules personnes en qui j’avais encore confiance. Je me rendis cependant rapidement compte que ce moment pouvait s’avérer gênant et je le relâchais, lui adressant un regard d’excuses. « Dis donc, c’est pour moi que tu t’es fait aussi beau ? », soufflais-je taquine, pour chasser la tension qui c’était installée. Une lueur amusée passa dans mes prunelles myosotis, tandis que je m’installais à ses côtés, ne le quittant pas des yeux. « Ça fait longtemps dis-moi. Qu’elles sont les nouvelles ? », questionnais-je, ravie de pouvoir m’occuper de la vie de quelqu’un d’autre que de la mienne pour changer.
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