KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ?
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BULLETPROOF
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Sujet: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 12:37
Kitty Fenton-Rhodes
I'd say go to hell, but I never want to see you again !
à partir de maintenant, tu t'appelles Blanche-Neige.
NOM(S) : Fawkes est le nom de famille de mes parents, mais j'ai choisi de prendre celui de mon frère ainé, Fenton-Rhodes. Il ne manquerait plus que je me marie pour en ajouter un troisième à la liste ! PRÉNOM(S) : Kitty. Mes parents ne voyaient pas l'utilité d'un second prénom, alors il m'ont épargné ceux de mes grand-mères (horribles, soit dit en passant, merci papa, merci maman !). AGE : Tout juste 25 ans. LIEU DE NAISSANCE : Huntsville, Alabama. ORIENTATION SEXUELLE : A priori hétérosexuelle, mais j'ai trouvé qu'il était ridicule de réduire une personne à ce qu'il y a entre ses jambes. La beauté intérieure, ça vous dit quelque chose ? SITUATION AMOUREUSE : En couple, très amoureuse, même si c'est compliqué. SITUATION FINANCIÈRE : J'arrive à payer mes factures toute seule et à vivre convenablement, donc je dirais que je suis dans la norme ? MÉTIER/ÉTUDES : Fleuriste. J'ai toujours adoré les fleurs, détesté les études, alors le choix était vite fait. Et puis à chaque fois que les gens viennent vous acheter des fleurs ou vous commander un bouquet, ils vous racontent leurs histoires, et j'adore ça, écouter les gens parler et se confier. GROUPE : Living War. AVATAR : La sublime Jennifer Lawrence. CRÉDITS : Sugar Slaughter (avatar) ; Alcaline (signature) ; Swifterly (gifs).
⊱ this time i'll be a bulletproof
« Kitty, tu me fatigues », c'est la phrase qui revient souvent dans la bouche de mes proches. Je vous dirais bien qu'ils exagèrent, mais ce serait mentir. Je le reconnais volontiers, je suis agaçante, pour rester polie. Depuis mon plus jeune âge, je suis une véritable pile électrique, à tel point que ma mère s'est demandée plus d'une fois si sa fille n'était pas hyperactive. Non, je croque juste le vie à pleines dents, enfin j'essaie. Extravertie, bavarde, intenable, (faussement) drôle, la liste est longue. Mon caractère peut facilement rendre dingue, d'ailleurs avec moi c'est tout ou rien. Soit on m'adore, soit me déteste, c'est tout ou rien. En règle générale, je suis quelqu'un de très positif, je fais de mon mieux pour toujours voir le bon côté des choses, même si ce n'est pas forcément facile dans le milieu militaire. Mais il faut bien que quelqu'un garde le sourire, pas vrai ? Je ne suis pas très à l'aise avec les personnes qui sont tristes, déprimées. Je vais toujours essayer de les faire rire avec une mauvaise blague, je vais les taquiner jusqu'à ce qu'elles soient en colère contre moi et en oublient leurs soucis. À première vue je peux passer pour une fille qui se fiche de tout et qui n'est pas sérieuse parce qu'elle passe son temps à plaisanter, mais ce n'est pas vrai. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis diablement bien organisée, j'aime prévoir les choses à l'avance et toujours avoir un plan C et D au cas où le plan A ou B raterait. Le contrôle, c'est un peu ma façon de ne pas devenir complètement tarée. Au besoin, je peux tout de même me montrer sérieuse et posée. Ce n'est pas parce qu'il est dans mon tempérament de sauter partout en criant tout et n'importe quoi que je ne pourrais pas me comporter comme une adulte. Et puis quand je suis seule, ou avec mon petit-ami, parfois cela me fait du bien de rester au calme, à ne rien faire. Il faut bien recharger les batteries à un moment où à un autre !
⊱ i was meant to be a warrior J'ai une sainte horreur du café. Quand j'y ai goûté la première fois, j'ai détesté, on m'a dit que j'aimerais en grandissant. Faux, je déteste toujours autant, rien que l'odeur me fait grimacer. À la place, je bois du thé, aromatisé à la menthe ou à la rose – qui a dit qu'il fallait être anglais pour aimer le thé ? ϟ Quand je suis énervée, angoissée ou que j'ai besoin de me calmer pour une raison ou pour une autre, je compte jusqu'à vingt, autant de fois que nécessaire pour reprendre le contrôle. ϟ J'aime les fleurs, il y en a partout chez moi, presque qu'autant qu'à la boutique. Mes fleurs préférées sont les tulipes, mais si vous m'offrez des roses je serai tout aussi heureuse. ϟ Je suis végétarienne depuis mes quinze ans, mais je ne casse pas les pieds avec ça, tout le monde est libre de manger ce qu'il veut ! ϟ Mon livre favori est Orgueil et Préjugés de Jane Austen, je le lis au moins une fois par an. ϟ J'adore cuisiner les desserts, il n'est pas rare que j'en amène à la base, pour adoucir le quotidien des militaires. ϟ Je ne me promène jamais sans mon iPod, pour écouter de la musique partout. ϟ Je ne pleure presque jamais, sauf devant les films. Mais oubliez les comédies romantiques, ce n'est vraiment pas mon truc (sauf quand je suis toute seule et qu'il n'y a personne pour dire que j'en ai regardé une). ϟ Je me couche souvent très tard et me lève très tôt. ϟ J'ai la phobie des serpents, rien que de les voir me donne des frissons. - J'adore la pluie, le tonnerre, les éclairs, les tempêtes... Mon chat, beaucoup moins. ϟ J'ai un chat boiteux, il lui manque une patte et un bout d'oreille, mais il le vit bien, apparemment. ϟ Les cupcakes à la vanille auront ma peau.
dévoile-nous ta véritable identité soldat.
PSEUDO/PRÉNOM : Elbereth/Julia FILLE OU MEC ? : Aux dernières nouvelles, j'étais une fille . AGE : 21, bientôt 22, je me fais vieille. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Je passe tous les jours et je RP au moins deux fois par semaine, voire plus si je suis motivée . SCENARIO OU INVENTÉ ? : Scénario de Jack Fenton-Rhodes. COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : Bazzart. LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : C'est bien parti pour Ca fait un moment que je tournais dessus, mais j'hésitais parce que mon dieu, encore un personnage, serait-ce bien raisonnable ? Et puis j'ai appris que deux de mes meilleures amies RPGiques étaient là, j'ai craqué sur ce scénario (je suis passée devant sans le voir au moins une dizaine de fois, il ne faut pas m'en vouloir ) alors je me suis dit m*rde, allons-y . LE MOT DE LA FIN : Cacahuète (pardon ).
Code:
[b]jennifer lawrence[/b] kitty fenton-rhodes
Dernière édition par Kitty Fenton-Rhodes le Ven 11 Oct - 10:50, édité 4 fois
BULLETPROOF
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 12:38
⊱ If you can't see the problem, you're probably the problem
« Qui t'es toi ? » Sont les premiers mots que j'ai adressés à mon frère ainé. Du haut de mes cinq ans, j'avais dévalé les escaliers quand on avait frapper à la porte de chez nous, et j'avais ouvert la porte avant maman. Quand j'ai ouvert la porte, je me suis retrouvée face à un grand garçon brun. Puis maman m'a envoyée dans ma chambre. J'ai rouspété, mais j'ai obéi. J'ai attendu longtemps, mais comme elle ne venait, je suis sortie tout doucement et je suis allée écouter depuis les escaliers. Je n'ai pas compris grand chose, mais maman pleurait. Elle pleurait vraiment beaucoup maman, depuis que papa était mort. Moi je ne pleurais pas, parce que je ne m'en rappelait pas vraiment, de papa. Mais les autres enfants à l'école me pointaient du doigt en disant "c'est la fille qui n'a plus de papa". C'était ça qui me faisait de la peine. Plusieurs fois j'avais été punie parce que j'avais collé une claque à un garçon qui avait dit ça, ou tiré les cheveux d'une fille. À cinq ans déjà, j'étais intenable, une vraie petite tornade. Je tirais les cheveux, écrivais au feutre sur les murs, écrasais mes fruits dans la figure des enfants que je n'aimais pas. Il n'y avait qu'à la maison où j'étais sage, parce que quand je n'étais pas sage, maman criait et pleurait, et je n'aimais pas ça. Ce que je ne pouvais pas faire à la maison, je le faisais à l'école, et cela rendait les instituteurs complètement dingues. Ce jour là, je suis restée très sage en haut des escaliers, à attendre sans bouger. Quand elle m'a appelée, je les ai dégringolés. En faisant très attention à ses mots, elle m'a présenté mon grand frère. Je ne me suis même pas posé de question. Je ne me suis pas demandé où il avait été jusque là, je ne me suis pas demandé pourquoi personne ne m'avait jamais dit que j'avais un frère. J'étais juste très contente. Qu'il soit bien plus âgé que moi ne m'effrayait nullement, pas plus que cela ne me dérangeait. Au contraire. À peine ai-je su que Jackson était mon frère ainé que je l'imaginais déjà me défendre contre les vilains garçons, je le voyais venir me chercher à l'école et m'apprendre tout un tas de trucs chouettes. Si j'ai été un garçon manqué jusqu'à mon entrée dans l'adolescence, c'est de sa faute.
« Kitty, est-ce que je peux savoir pour quelle raison tu viens de me balancer ta pêche dans la figure ? »« J'ai pas trouvé de caillou. »« Tu sais que tu es absolument insupportable comme fille ? » J'ai haussé les épaules. Pourquoi est-ce que ce jour là, j'ai ressenti le besoin de balancer mon fruit à la figure de cette fille ? Parce qu'elle m'avait agacé. Et quand les gens m'agaçaient, je n'hésitais pas à le leur faire sentir. De toute façon, je ne m'étais jamais senti très à l'aise au collège, au lycée, au milieu des autres jeunes de mon âge. J'étais loin d'être du genre asociale – j'étais bien trop exubérante et ouverte pour ça – mais l'adolescent moyen n'était pas mon meilleur ami. Je me suis toujours sentie plus à l'aise au milieu de personnes plus âgées, certainement parce que Jack était bien plus âgé que moi. Petite, j'avais tendance à essayer de le suivre partout. Je m'étais attachée très vite à lui, faisant de lui la figure masculine de ma vie presque au moment même où il avait posé le pied à la maison. À l'école j'étais plutôt fière qu'il soit mon frère, je n'arrêtais pas de le répéter à qui voulait bien l'entendre. Au collège, au lycée, je n'avais pas besoin de le dire, tout le monde le savait déjà. Et j'avais beau être insupportable, les gens me laissaient tranquilles. S'ils me pensaient exubérante et casse-pieds, ils savaient aussi que Jack n'était pas un rigolo et qu'il ne laisserait personne m'ennuyer. C'était un peu différent quand il était en mission. Là, les gens pouvaient être méchants et lancer des piques du genre "cette fois c'est la bonne, il va y rester", "qui est-ce qui va te défendre quand on lui aura fait sauter la tête ?" et j'en passe et des meilleures. Généralement, je faisais la sourde oreille. Je n'avais pas de temps à perdre avec des idiots bêtes et méchants. Mais au fond, j'étais morte de peur, évidemment. Jack était l'une des personnes les plus importantes de mon existence, il était mon modèle, je n'aurais pas supporté de le perdre. Malgré mon envie de rester positive quoi qu'il arrive, je ne pouvais m'empêcher de sursauter à chaque fois que le téléphone sonnait, à chaque fois que maman faisait la grimace. C'était le lot commun de chaque personne dont un proche était militaire. J'étais fière de mon ainé au moins autant que j'avais peur pour lui. À chaque fois qu'il rentrait de ces missions si dangereuses, j'étais là à l'entendre à la sortie de l'avion. J'ai toujours mis un point d'honneur à être la première à lui sauter au cou, la première à lui dire qu'il avait vraiment une sale tête.
J'ai toujours passé pas mal de temps à la base militaire. Parce que mon frère y était, parce que je m'étais attachée à un paquets de militaires, parce que j'ai toujours fait de mon devoir de redonner le moral au troupe, ou au moins, le sourire pour un temps. Tout en ayant conscience de ne pas être en mesure de comprendre la moitié de ce que ces personnes vivaient et ressentaient, j'essayais de faire de ma joie de vivre un cadeau que je pouvais offrir à tous et à toutes. J'aimais leur raconter de mauvaises plaisanteries, poser mille questions à Jack sur ceci ou cela. Quand j'ai commencé à cuisiner, c'est naturellement que j'apportais avec moi quelque chose à chaque fois que j'allais à la base. Ce n'était peut-être pas grand chose, mais je vous assure quand pour un soldat qui n'a pas vu de chocolat depuis six mois, un simple cookie peut ressembler au plus beau des cadeaux de Noël. Un peu avant de terminer le lycée, j'ai compris que ce que je voulais vraiment faire, c'était faire sourire les gens, les rendre heureux. Dit comme ça, ça doit certainement paraître terriblement prétentieux. Je ne rendrais pas tout le monde heureux avec un claquement de doigts. Mais après de longues années passées à côtoyer le milieu militaire, on apprend qu'un mot, un sourire, un geste, peuvent faire toute la différence. Le seul bémol, c'était que je n'avais pas la moindre idée de ce que j'allais bien pouvoir faire de ma vie. Je pensais à ouvrir une pâtisserie, ou quelque chose du genre, mais j'ai réalisé bien vite que même si j'étais douée aux fourneaux, je n'avais pas forcément les talents nécessaires pour tenir un commerce. Ni la patience, d'ailleurs. J'ai enchainé les petits boulots, désespérant de trouver ma vocation, quand j'ai en quelque sorte eu une "illumination". J'aimais beaucoup les fleurs, depuis toute petite je m'occupais de notre jardin, qui était – il faut bien le dire – resplendissant. Pourquoi ne pas devenir fleuriste ? Avec la bénédiction de ma mère et Jack, je me suis lancée dans la formation. Cette dernière terminée, j'ai été engagée à plein-temps dans une boutique, où j'ai commencé par faire les compositions. Quand la propriétaire est partie à la retraite, elle m'a proposé de reprendre son affaire, ce que j'ai accepté avec plaisir. Il y avait toutefois une chose à laquelle je n'avais jusque là pas pensé. Quand on vit près d'une base militaire, on reçoit beaucoup plus de commandes pour des couronnes mortuaires que des bouquets de mariage.
« A ta place, je n'essaierais même pas. »« Et pourquoi ça ? »« Laisse tomber je te dis. Avec toutes les jolies filles dans le coin, tu vas bien en trouver une autre à ton goût ! »« Et si je n'en ai pas envie ? » A ce moment là, j'avais levé les yeux au ciel et agité les mains devant les deux garçons qui discutaient de ma personne à moins d'un mètre de moi, comme si je ne pouvais pas les entendre. « Vous savez que je vous entends là, pas vrai ? » Ils m'avaient regardée avec un drôle d'air pendant que je les détaillais de la tête aux pieds. Il y avait un petit brun costaud avec les cheveux coupés très courts et un blond qui avait l'air vraiment très grand, tout aussi costaud, et avec une gueule d'ange. Je l'ai regardé droit dans les yeux avec un air faussement agacé, et il a rapidement détourné le regard. Ce n'était pas la première fois que ce genre de chose arrivait. Au plus grand dam de Jack, il m'arrivait souvent d'aller trainer au Stone Red Bar, pour aller boire un verre ou deux. Une jolie petite robe, une paire d'escarpins et j'étais parée pour aller m'amuser. Enfin ne vous méprenez pas, ce n'est pas parce que j'ai toujours eu pour habitude de trainer avec les militaires que j'avais pour habitude de faire la tournée de leurs lits. J'aimais m'amuser, mais j'avais mes limites. Et puis la plupart des gars étaient mort de trouille à la simple idée que quelqu'un répète à Jack qu'on les avait vus avec moi. C'était dingue ça, je ne sais pas ce qu'il leur faisait, mais parfois il suffisait que je dise mon nom pour qu'ils disparaissent aussi sûrement que si ils avaient été soudainement happés par un trou noir. Mais dans le fond ça m'arrangeait plutôt, cela m'évitait pas mal d'ennuis. Il y avait souvent des bagarres dans ce bar, la plupart du temps pour des broutilles, ce qui me faisait beaucoup rire. Mais retournons à nos deux charmants idiots. Je dois avouer qu'ils étaient drôles, à se disputer pour savoir s'ils pouvaient ou non m'aborder, comme si il y avait marqué propriété privée sur mon front. Le blond avait l'air très gêné, mais il ne bougeait pas, malgré son ami qui tentait désespérément de le décoller de son tabouret. Avec un sourire, je m'étais rapprochée, et avais lâché, tout à fait provocante : « Bon, franchement, si tu veux m'offrir un verre, offre moi un verre. Sinon ramasse ton pote et dégagez de mon espace personnel. » Comme premiers mots, il y a bien mieux, je vous l'accorde. Mais je ne suis pas connue pour mâcher mes mots. Le pauvre garçon m'a regardé avec un drôle d'air, avant de m'offrir le fameux verre pendant que son ami faisait mine de s'arracher les cheveux. Ce garçon là avait plus de bon sens que son ami blond. C'est en y allant au culot comme j'avais l'habitude de le faire que je me suis retrouvée à siroter un cocktail à côté d'un grand blond qui ne savait pas où se mettre. C'était franchement drôle, le pouvoir qu'une fille pouvait avoir sur un garçon. Ou alors ma robe était plus courte que je ne l'avais imaginée. « Et sinon gueule d'ange, t'as un prénom quand même ? » J'ai failli m'étouffer avec ma margarita quand il m'a répondu qu'il s'appelait Gabriel. J'ai décidé de continuer à l'appeler gueule d'ange, juste pour le plaisir de l'agacer. J'ai décoincé Gabriel à grand renfort de verres et de mauvaises blagues. Il était plutôt gentil, il m'écoutait jacasser sans rien dire avec un sourire qui en aurait fait craquer plus d'une. C'était touchant un militaire qui paraissait si doux et sensible. J'ai un peu bu ce soir là, mais j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais quand je l'ai ramené à la maison. Ça ne me ressemblait pas, de ramener un type rencontré en soirée chez moi. Mais j'ai ramené ce grand blond à la maison sans me poser de questions. Il n'en a pas posé non plus. Et c'était très bien, parce que pour certaines choses, il vaut mieux ne rien dire du tout.
Gabriel portait vraiment très bien son prénom. Malgré son allure d'armoire à glace, c'était le plus gentil garçon qu'il m'ait été donné de rencontrer. Après la nuit que nous avions passée ensemble, je lui avais laissé mon numéro, au cas où il aurait envie qu'on se revoit. Je l'ai fait tout en espérant qu'il ne me prendrait pas pour une fille facile avec laquelle il pourrait batifoler dès qu'il en aurait envie. Quand il m'a rappelée, c'était simplement pour m'inviter à dîner. J'ai trouvé ça à la fois touchant et drôle, c'était comme si nous faisions les choses à l'envers. Sans avoir la moindre idée de ce dans quoi je m'embarquais, j'ai accepté. Ce soir là il m'a dit qu'il aurait bien voulu m'offrir des fleurs, mais qu'étant donné qu'il avait appris que c'était moi la fleuriste du coin, ça aurait été indélicat. Je lui ai dit que le moyen le plus simple de gagner mon cœur, c'était à travers la nourriture. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur les origines de mon obsession pour les cupcakes à la vanille. J'ai revu Gabriel une fois, deux fois, trois fois, puis il a commencé à passer de plus en plus de temps avec moi, de plus en plus de temps à la maison, et finalement, un peu trop vite au goût de tout le monde, je lui ai demandé de venir s'installer avec moi. Il n'y a pas réfléchi à deux fois et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'ai partagé mes placards avec lui et il y a eu deux brosses à dents dans la salle de bain. C'était étrange de vivre avec quelqu'un. Je veux dire, quelqu'un qui n'était pas ma mère ou mon frère. Quelqu'un qui techniquement n'était pas de la famille. J'avais déjà eu un petit-ami avant, mais rien de très sérieux, ça n'avait d'ailleurs pas duré très longtemps. Et là je sautais les étapes les unes après les autres. Gabriel était plus souvent à la base qu'à la maison, mais quand il était là j'avais l'impression d'être sur un petit nuage. Un peu plus vite que je ne l'aurais pensé, je suis tombée amoureuse de lui. Vraiment amoureuse. Il avait tout du Prince Charmant. Nous étions tellement heureux que nous en étions presque casse-pieds. Quand il était en permission, Gabriel m'emmenait partout, je n'avais pas le temps de m'ennuyer. Je ne sais pas s'il faut mettre ça sur le compte de la "nouveauté" ou sur celui des sentiments partagés sincèrement, mais nous avons vite commencé à parler avenir tous les deux. Mariage, maison, bébé, famille, bref, avenir. Je n'étais pas partie pour faire ce genre de choses avant d'avoir la trentaine, mais Gabriel me donnait envie de toutes ces choses, moi qui était pourtant du genre "les enfants c'est mignon mais seulement ceux des autres". Mais Gabriel avait envie de tout ça, certainement parce qu'il était plus âgé, alors j'étais prête à me "sacrifier". Il devait y avoir pire que le bonheur, après tout.
La seule ombre au tableau, en quelque sorte, c'était Jack. Parce que pour des raisons que je n'ai jamais comprises, il n'aimait pas Gabriel et n'était pas très heureux côté cœur. De mon côté, je n'étais pas plus tendre avec sa femme (ou future ex-femme devrais-je dire ?) qu'il ne l'était avec mon petit-ami. Il n'aimait pas mon choix, je n'aimais pas le sien et ni l'un ni l'autre ne nous gênions pour le faire savoir. Je n'aimais pas savoir que les deux hommes de ma vie ne se supportaient pas, alors je faisais de mon mieux pour les voir l'un sans l'autre. Au cours de mes conversations avec Jack, j'ai appris qu'il nous avait retrouvées maman et moi grâce à une certaine Alaska. C'était drôle comme prénom, Alaska, mais j'aimais beaucoup. J'ai déduit que cette fille devait avoir beaucoup compté pour Jack, même s'il n'en parlait jamais. Curieuse d'en savoir plus sur cette personne, j'ai fait des recherches, en véritable petit détective privé. Cette envie de retrouver cette personne n'était pas nouvelle, mais plus les choses se dégradaient entre Jack et Keira, plus j'étais motivée pour la retrouver, même si Gabriel n'avait de cesse de me répéter que c'était une mauvaise idée. Imaginez ma surprise quand je me suis rendue compte qu'elle n'habitait pas loin de nous, à Huntsville même. C'était fou ce que le destin était capable de faire. J'ai rapidement compris que Jack n'était pas au courant, et j'ai dû faire appel à tout le self-control dont j'étais capable pour ne pas me précipiter chez lui pour lui apprendre la nouvelle. Parce que 1) je ne voulais pas passer pour une fouineuse (ce que j'étais pourtant soyons clairs) et 2) ce n'était au fond pas mes affaires. Il la croiserait forcément tôt ou tard, certainement plus tôt que tard d'ailleurs. Je savais qu'il y avait de l'eau dans le gaz entre mon frère et sa femme, et je n'étais encore assez folle pour craquer une allumette. Et puis je ne le savais pas encore, mais j'allais avoir mes propres problèmes à gérer.
« Gabriel, respire ! Regarde moi et RESPIRE. » Son hurlement paniqué m'avait réveillée en sursaut et j'en étais tombée du lit. Un orage. Ce n'était pas très grave s'il y avait un orage. Mais Gabriel s'était réveillé en hurlant, en cognant dans tous les sens. Dans mon malheur j'avais eu de la chance : je préférais tomber de la petite hauteur du lit plutôt que de me prendre son poing dans la figure. Voilà, ça y était, c'était arrivé, l'armée avait eu la peau d'une personne que j'aimais. On vous dit que mourir est ce qu'il peut arriver de pire à un homme envoyé au front, mais quand vous êtes confrontée à ça, tout est relatif. Gabriel avait été envoyé en Irak et il en été revenu complètement changé. Quand il était parti, j'avais été morte de peur à l'idée qu'il ne revienne entre quatre planches. C'était le genre de chose qui arrivait bien plus souvent qu'on ne le croyait. J'avais eu la chance de ne pas perdre Jack, je n'aurais peut-être pas la même avec Gabriel. Mais Gabriel était rentré. En quelque sorte. Quand je l'avais récupéré à l'aéroport ce jour là, j'ai tout de suite vu que ce n'était pas l'homme que j'avais quitté. Il manquait cette étincelle de joie qu'il avait toujours dans le regard. On m'a dit qu'il s'était passé quelque chose là bas, mais à chaque fois que j'essayais de lui en parler, il se fermait comme une huitre. Impossible d'en tirer quoi que ce soit. Très rapidement, les choses se sont dégradées. À peine quelques jours après son retour, il a commencé à faire des crises d'angoisse, le plus souvent la nuit. Il se réveillait en hurlant, tremblant, en sueur, et son cœur battait si vite que c'en était à se demander s'il n'allait pas exploser. Ce soir d'orage, le calmer fut particulièrement compliqué. Je n'avais pas beaucoup de force et lutter contre la sienne était compliqué. Il a carrément fallu que je lui grimpe dessus pour le plaquer contre le matelas pour qu'il s'arrête. Je ne l'avais jamais vu pleurer, alors voir les larmes dégouliner sur ses joues m'avait retourné le cœur. Je n'avais pas la moindre idée de comment j'étais censée faire pour calmer une personne souffrant de stress post-traumatique, alors j'y suis allée à l'instinct. « Regarde moi et respire profondément » avais-je dit, son visage entre les mains. Puis j'ai fait ce que je faisais toujours quand il fallait que je me calme, moi. J'ai commencé à compter jusqu'à vingt. Une fois. Deux fois. Trois fois. Autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce qu'il recommence à respirer normalement. Cette nuit là il ne s'est pas rendormi, et moi non plus. Il sursautait à chaque fois que l'orage grondait. Je l'ai gardé dans mes bras et l'ai bercé toute la nuit comme s'il n'avait été qu'un bébé. Le lendemain, je le forçais à aller chez le médecin, pour qu'il lui donne des calmants, quelque chose, n'importe quoi qui l'aiderait à mieux dormir la nuit, à dormir tout court. Car moins il dormait, pire ce serait. J'ai aussi réussi à le convaincre d'aller voir un psychologue, loin de me douter qu'il accepterait simplement pour que j'arrête de l'ennuyer avec ça, simplement pour me faire plaisir. Naïvement, j'espérais qu'il parlerait peut-être plus à un professionnel qu'à moi. Je ne pensais pas que ça pourrait empirer. Je ne pensais pas que tout ce que j'aimais chez Gabriel était resté là bas, en Irak. Je pensais que quand quelqu'un touchait le fond, il ne pouvait que remonter. J'avais tort. Le pire a empiré.
« Où t'étais passée ? »« Je te l'ai dit, je suis juste allée faire quelques courses ! »« Et il t'a fallu plus d'une heure et demie pour ça ? » « Oh bordel, Gabriel, ne recommence pas ! J'ai fait l'aller-retour, ce n'est quand même pas de ma faute s'il y avait du monde ! » « J'aime pas ça, quand tu pars trop longtemps, tu le sais non ? »« Écoute je fais de mon mieux et si mon mieux ne te convient pas, tant pis pour toi tu vas devoir t'en contenter ! » Insupportable. Gabriel était devenu complètement insupportable. Jaloux, possessif, nerveux, colérique. Tout ce que je détestais. S'il avait été comme ça quand je l'avais rencontré, nos routes n'auraient fait que se croiser et je ne l'aurais certainement pas ramené chez moi. Depuis qu'il était revenu de cette foutue mission d'Irak il n'était plus le même, et ce n'était pas une image. Même physiquement il était différent. Pâle, les yeux constamment cernés, il commençait même à maigrir ce qui m'inquiétait franchement. Il passait ses journées enfermer à ruminer, ne sortant presque plus que pour aller voir le psy – avec lequel il ne parlait pas – ou pour vérifier que j'étais bel et bien là où j'étais censée être, à savoir la boutique. Il était devenue d'une jalousie maladive qui me rendait dingue. Il voulait savoir où j'étais, avec qui, ce que je faisais, pourquoi et combien de temps allait s'écouler avant que je ne rentre à la maison, et j'en passe. C'était à peine s'il ne me suivait pas partout. C'était – et est toujours absolument insupportable. Il me rendait dingue, j'avais envie de lui coller ma main dans la figure presque en permanence. Et d'un autre côté le voir ainsi me fendait le cœur. Il n'était pas rare que je termine la nuit dans la chambre d'amis, parce que j'avais trop besoin de dormir et parce qu'il était parfois impossible à calmer. Où que je m'endorme, je le retrouvais systématiquement à côté de moi le lendemain matin, un bras passé autour de moi de façon possessive et protectrice. Dans ces moments là, je me disais que ça valait la peine d'en baver. Que ce n'était pas de sa faute s'il avait vécu l'enfer. Et puis il y avait ces moments où il me donnait tout simplement envie de ficher le camp, de le planter là avec ses problèmes. « Ne le refais plus, okay ? »« C'est pas à toi de me dire ce que je dois faire, Gabriel. Je suis ta petite-amie, pas ta chose. »« Ouais exactement, ma petite amie ! » S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était qu'il parle de moi comme si j'étais une chose qu'il possédait. Mais je le laissais parler, parce que je ne voulais pas lancer davantage d'huile sur le feu. Je détestais, cela m'insupportait, mais je le laissais parler. Sauf que c'était de pire en pire. Nous passions le plus clair de notre temps à nous disputer, c'était une horreur. Il hurlait, je hurlais, puis il avait une crise et je le calmais comme si nous ne nous étions pas balancé des horreurs à la figure dix minutes avant. Je l'aimais vraiment de tout mon cœur, mais je commençais à me dire que ça ne suffirait peut-être pas. Ce jour là, la goutte d'eau a fait déborder le vase. J'étais tellement énervée que j'ai attrapé mes affaires et ai commencé à ouvrir la porte. Il fallait que je prenne l'air, juste quelques minutes, que je respire, que je me calme. Mais la porte n'était pas ouverte qu'il l'a refermée brutalement, et m'a tirée en arrière plus durement qu'il ne l'avait certainement voulu – il ne contrôlait pas sa force, et il n'en fallait pas beaucoup pour me faire mal. Mais il m'a fait peur. Je me suis dégagée brusquement et je l'ai giflé. Il est devenu livide, blanc comme un linge, si ce n'était la marque de ma main sur ma joue. Pendant une minute nous nous sommes regardés, et puis j'ai fait volte-face et ai ouvert la porte, pour de bon cette fois. « Tu vas où ?! Tu vas retrouver qui cette fois ci ?! »« CHEZ MON FRERE ! » Arrivait un moment où je devais hurler plus fort que lui pour me faire entendre. « T'as pas besoin de lui, ça le regarde pas nos problèmes ! »« VA TE FAIRE FOUTRE ! » J'ai claqué la porte et je suis partie. Il ne m'a pas suivie. Je n'ai pas mentie, je suis bien allée frapper à la porte de Jack. Je n'aimais pas pleurer, je détestais pleurer. J'avais l'impression d'avoir cinq ans quand je pleurais. Mais quand il m'a ouvert la porte, je pleurais, et il savait pourquoi. Je crois qu'il n'aimait vraiment pas ça, me voir souffrir à cause de Gabriel. Moi non plus je n'aimais pas ça, c'était certain. Et pourtant je m'accrochais à lui, à nous, parce qu'il avait besoin de moi et que je ne serais pas une fille bien si je le laissais là, à pourrir de l'intérieur à cause de ses démons. Je parlais de tout ça à Jack, parce qu'il fallait que ça sorte, il fallait que j'en parle à quelqu'un. Et au fil de nos conversations, je suis arrivée à une conclusion très simple : soit Gabriel faisait un petit effort, soit... Soit il faudrait mettre un terme à cette relation qui avait plus de mauvais que de bons côtés. Mais quitter Gabriel, c'était le pousser à faire une grosse bêtise, et je ne pourrais pas vivre avec ce genre de chose sur la conscience. Je ne pourrais pas non plus continuer à vivre avec lui. Mais comme on dit, entre deux maux on choisit le moindre.
Dernière édition par Kitty Fenton-Rhodes le Sam 19 Oct - 22:52, édité 11 fois
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Mais d’où vient le feu qui s'empare
De mon âme a moitié ivre.
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Je veux vivre au bord du vide.
Je veux vivre au bord du vide.
Pour tomber dans ses yeux, tomber
M’abandonner au désir qui s’embrase.
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 13:28
Bienvenue sur BP et je te rassure tout de suite, je me suis fait la même réflexion en m'inscrivant En tout cas j'adore le début de ta fiche et ça va faire des ravis dont notre chef de base
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 14:21
La petite soeur de Jacky
Bienvenue parmi nous miss, et bon courage pour ta fiche ^^
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 16:17
Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 16:24
Merci beaucoup
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 17:43
... comme tu peux le voir, ça me fait très plaisir que tu sois là.
merci beaucoup de tenter ma kitty, et si tu as la moindre question n'hésite pas (en passant, ton avatar est sublime, voilà. )
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 18:32
super choix de scénario, bienvenue à toi kitty si tu as des questions, n'hésite pas surtout !
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 18:59
Oh la soeur Fenton-Rhodes, ça c'est la classe comme choix bienvenue
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 19:50
bienvenue sur bp
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 20:01
Bienvenue ici & très bon choix
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 10 Oct - 21:06
Oh merci beaucoup tout le monde
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Ven 11 Oct - 17:36
SON LIVRE PRÉFÉRÉ Je l'aime déjà Kitty. Bienvenue sur le forum
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Mer 16 Oct - 20:26
J'ai eu quelques petits soucis d'ordre familial cette semaine, mais je suis toujours là, je ne suis pas morte et je compte bientôt venir tous vous casser les pieds
(ceci était un message d'excuse )
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Mer 16 Oct - 20:31
oh pas de problème t'inquiète pas, j'espère que ça ira mieux
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Jeu 17 Oct - 7:02
jenn law, elle est tellement belle. bonne chance pour la suite de ta fiche.
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Ven 18 Oct - 17:47
Superbe choix ! Bienvenue parmi nous
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Dim 20 Oct - 10:08
T'ES TROP PARFAITE TU LE SAIS DEJA j'suis trop contente, voilà
Bienvenue et félicitations soldat, tu viens tout juste d'être accepté sur BULLETPROOF. Pour t'aider à t'intégrer au mieux parmi nous, voici quelques points et conseils qui te guideront et t'aideront à faire ton petit bout de chemin :
Pour un profil plus attractif, veille à remplir tous les champs de celui-ci. Comme ça, les autres membres en sauront davantage sur ton personnage. N'hésite surtout pas à te faire également une jolie signature. Si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que le staff est à ton entière disposition. Enfin, sache que tu peux faire une demande de rang afin d'embellir encore plus ton profil.
Il est désormais temps de t'occuper un peu de ton personnage et, pour se faire, il est important que tu ailles faire une demande de logement pour ne pas qu'il dorme à la rue et, une demande de métier pour qu'il puisse payer son chez-lui et ses factures.
Maintenant que ton personnage est à l'abri du froid et, qu'il peut payer ses crédits, il lui faut pleins de liens pour pas qu'il finisse seul et dépressif. Alors, file vite poster ta fiche de lien ICI et ta demande de rps LA. N'hésite pas non plus à créer tes propres personnages grâces aux scénarios. Enfin, il est important de s’intéresser aux scénarios actifs qui sont un bon moyen de se trouver pleins de liens tout en facilitant l'intégration de nouveaux membres.
Et voilà, ton personnage est maintenant plutôt bien intégré. Mais, il reste une étape importante: Le hors-jeu. Ne t'en fais pas, on ne mord ici. Fais toi plaisir en envahissant LE FLOOD ou n'hésite pas à aller te présenter aux autres. Pour terminer, les jeux sont également un bon moyen de s'intégrer.
Voilà soldat, tu connais maintenant les secrets de l'armée pour bien s'intégrer. Si tu as le moindre soucis, les soldates du staff sont là pour toi. Et n'oublie pas, le plus important est de s'amuser !
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Dim 20 Oct - 10:12
MERCI MERCI MERCI
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ? Mar 22 Oct - 21:39
J'ARRIVE TROP TARD MAIS OSEF. T'es toujours aussi canon en Jennifer, je t'aime, j'aime ta plume. TU ES VENUE JE SUIS HEUREUSE MÊME SI C'EST APRES LA GUERRE. Pis pour une fois qu'un de tes personnages a pas une vie trop pourrie hein ! CHAMP. Et pour finir je ne peux que dire : ASJIOASKN?AIOKSNHAIJ.
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Sujet: Re: KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ?
KITTY ϟ I want to kiss you but I also want to punch you in the face, do you see my problem ?
. AGE : 21, bientôt 22, je me fais vieille. FRÉQUENCE DE CONNEXION: Je passe tous les jours et je RP au moins deux fois par semaine, voire plus si je suis motivée 
. SCENARIO OU INVENTÉ ? : Scénario de Jack Fenton-Rhodes. COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : Bazzart. LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : C'est bien parti pour 
Et puis j'ai appris que deux de mes meilleures amies RPGiques étaient là, j'ai craqué sur ce scénario (je suis passée devant sans le voir au moins une dizaine de fois, il ne faut pas m'en vouloir 
) alors je me suis dit m*rde, allons-y 
. LE MOT DE LA FIN : Cacahuète (pardon 
kitty fenton-rhodes
« Qui t'es toi ? » Sont les premiers mots que j'ai adressés à mon frère ainé. Du haut de mes cinq ans, j'avais dévalé les escaliers quand on avait frapper à la porte de chez nous, et j'avais ouvert la porte avant maman. Quand j'ai ouvert la porte, je me suis retrouvée face à un grand garçon brun. Puis maman m'a envoyée dans ma chambre. J'ai rouspété, mais j'ai obéi. J'ai attendu longtemps, mais comme elle ne venait, je suis sortie tout doucement et je suis allée écouter depuis les escaliers. Je n'ai pas compris grand chose, mais maman pleurait. Elle pleurait vraiment beaucoup maman, depuis que papa était mort. Moi je ne pleurais pas, parce que je ne m'en rappelait pas vraiment, de papa. Mais les autres enfants à l'école me pointaient du doigt en disant "c'est la fille qui n'a plus de papa". C'était ça qui me faisait de la peine. Plusieurs fois j'avais été punie parce que j'avais collé une claque à un garçon qui avait dit ça, ou tiré les cheveux d'une fille. À cinq ans déjà, j'étais intenable, une vraie petite tornade. Je tirais les cheveux, écrivais au feutre sur les murs, écrasais mes fruits dans la figure des enfants que je n'aimais pas. Il n'y avait qu'à la maison où j'étais sage, parce que quand je n'étais pas sage, maman criait et pleurait, et je n'aimais pas ça. Ce que je ne pouvais pas faire à la maison, je le faisais à l'école, et cela rendait les instituteurs complètement dingues. Ce jour là, je suis restée très sage en haut des escaliers, à attendre sans bouger. Quand elle m'a appelée, je les ai dégringolés. En faisant très attention à ses mots, elle m'a présenté mon grand frère. Je ne me suis même pas posé de question. Je ne me suis pas demandé où il avait été jusque là, je ne me suis pas demandé pourquoi personne ne m'avait jamais dit que j'avais un frère. J'étais juste très contente. Qu'il soit bien plus âgé que moi ne m'effrayait nullement, pas plus que cela ne me dérangeait. Au contraire. À peine ai-je su que Jackson était mon frère ainé que je l'imaginais déjà me défendre contre les vilains garçons, je le voyais venir me chercher à l'école et m'apprendre tout un tas de trucs chouettes. Si j'ai été un garçon manqué jusqu'à mon entrée dans l'adolescence, c'est de sa faute. 
« Kitty, est-ce que je peux savoir pour quelle raison tu viens de me balancer ta pêche dans la figure ? » « J'ai pas trouvé de caillou. » « Tu sais que tu es absolument insupportable comme fille ? » J'ai haussé les épaules. Pourquoi est-ce que ce jour là, j'ai ressenti le besoin de balancer mon fruit à la figure de cette fille ? Parce qu'elle m'avait agacé. Et quand les gens m'agaçaient, je n'hésitais pas à le leur faire sentir. De toute façon, je ne m'étais jamais senti très à l'aise au collège, au lycée, au milieu des autres jeunes de mon âge. J'étais loin d'être du genre asociale – j'étais bien trop exubérante et ouverte pour ça – mais l'adolescent moyen n'était pas mon meilleur ami. Je me suis toujours sentie plus à l'aise au milieu de personnes plus âgées, certainement parce que Jack était bien plus âgé que moi. Petite, j'avais tendance à essayer de le suivre partout. Je m'étais attachée très vite à lui, faisant de lui la figure masculine de ma vie presque au moment même où il avait posé le pied à la maison. À l'école j'étais plutôt fière qu'il soit mon frère, je n'arrêtais pas de le répéter à qui voulait bien l'entendre. Au collège, au lycée, je n'avais pas besoin de le dire, tout le monde le savait déjà. Et j'avais beau être insupportable, les gens me laissaient tranquilles. S'ils me pensaient exubérante et casse-pieds, ils savaient aussi que Jack n'était pas un rigolo et qu'il ne laisserait personne m'ennuyer. C'était un peu différent quand il était en mission. Là, les gens pouvaient être méchants et lancer des piques du genre "cette fois c'est la bonne, il va y rester", "qui est-ce qui va te défendre quand on lui aura fait sauter la tête ?" et j'en passe et des meilleures. Généralement, je faisais la sourde oreille. Je n'avais pas de temps à perdre avec des idiots bêtes et méchants. Mais au fond, j'étais morte de peur, évidemment. Jack était l'une des personnes les plus importantes de mon existence, il était mon modèle, je n'aurais pas supporté de le perdre. Malgré mon envie de rester positive quoi qu'il arrive, je ne pouvais m'empêcher de sursauter à chaque fois que le téléphone sonnait, à chaque fois que maman faisait la grimace. C'était le lot commun de chaque personne dont un proche était militaire. J'étais fière de mon ainé au moins autant que j'avais peur pour lui. À chaque fois qu'il rentrait de ces missions si dangereuses, j'étais là à l'entendre à la sortie de l'avion. J'ai toujours mis un point d'honneur à être la première à lui sauter au cou, la première à lui dire qu'il avait vraiment une sale tête. 
« A ta place, je n'essaierais même pas. » « Et pourquoi ça ? » « Laisse tomber je te dis. Avec toutes les jolies filles dans le coin, tu vas bien en trouver une autre à ton goût ! » « Et si je n'en ai pas envie ? » A ce moment là, j'avais levé les yeux au ciel et agité les mains devant les deux garçons qui discutaient de ma personne à moins d'un mètre de moi, comme si je ne pouvais pas les entendre. « Vous savez que je vous entends là, pas vrai ? » Ils m'avaient regardée avec un drôle d'air pendant que je les détaillais de la tête aux pieds. Il y avait un petit brun costaud avec les cheveux coupés très courts et un blond qui avait l'air vraiment très grand, tout aussi costaud, et avec une gueule d'ange. Je l'ai regardé droit dans les yeux avec un air faussement agacé, et il a rapidement détourné le regard. Ce n'était pas la première fois que ce genre de chose arrivait. Au plus grand dam de Jack, il m'arrivait souvent d'aller trainer au Stone Red Bar, pour aller boire un verre ou deux. Une jolie petite robe, une paire d'escarpins et j'étais parée pour aller m'amuser. Enfin ne vous méprenez pas, ce n'est pas parce que j'ai toujours eu pour habitude de trainer avec les militaires que j'avais pour habitude de faire la tournée de leurs lits. J'aimais m'amuser, mais j'avais mes limites. Et puis la plupart des gars étaient mort de trouille à la simple idée que quelqu'un répète à Jack qu'on les avait vus avec moi. C'était dingue ça, je ne sais pas ce qu'il leur faisait, mais parfois il suffisait que je dise mon nom pour qu'ils disparaissent aussi sûrement que si ils avaient été soudainement happés par un trou noir. Mais dans le fond ça m'arrangeait plutôt, cela m'évitait pas mal d'ennuis. Il y avait souvent des bagarres dans ce bar, la plupart du temps pour des broutilles, ce qui me faisait beaucoup rire. Mais retournons à nos deux charmants idiots. Je dois avouer qu'ils étaient drôles, à se disputer pour savoir s'ils pouvaient ou non m'aborder, comme si il y avait marqué propriété privée sur mon front. Le blond avait l'air très gêné, mais il ne bougeait pas, malgré son ami qui tentait désespérément de le décoller de son tabouret. Avec un sourire, je m'étais rapprochée, et avais lâché, tout à fait provocante : « Bon, franchement, si tu veux m'offrir un verre, offre moi un verre. Sinon ramasse ton pote et dégagez de mon espace personnel. » Comme premiers mots, il y a bien mieux, je vous l'accorde. Mais je ne suis pas connue pour mâcher mes mots. Le pauvre garçon m'a regardé avec un drôle d'air, avant de m'offrir le fameux verre pendant que son ami faisait mine de s'arracher les cheveux. Ce garçon là avait plus de bon sens que son ami blond. C'est en y allant au culot comme j'avais l'habitude de le faire que je me suis retrouvée à siroter un cocktail à côté d'un grand blond qui ne savait pas où se mettre. C'était franchement drôle, le pouvoir qu'une fille pouvait avoir sur un garçon. Ou alors ma robe était plus courte que je ne l'avais imaginée. « Et sinon gueule d'ange, t'as un prénom quand même ? » J'ai failli m'étouffer avec ma margarita quand il m'a répondu qu'il s'appelait Gabriel. J'ai décidé de continuer à l'appeler gueule d'ange, juste pour le plaisir de l'agacer. J'ai décoincé Gabriel à grand renfort de verres et de mauvaises blagues. Il était plutôt gentil, il m'écoutait jacasser sans rien dire avec un sourire qui en aurait fait craquer plus d'une. C'était touchant un militaire qui paraissait si doux et sensible. J'ai un peu bu ce soir là, mais j'étais parfaitement consciente de ce que je faisais quand je l'ai ramené à la maison. Ça ne me ressemblait pas, de ramener un type rencontré en soirée chez moi. Mais j'ai ramené ce grand blond à la maison sans me poser de questions. Il n'en a pas posé non plus. Et c'était très bien, parce que pour certaines choses, il vaut mieux ne rien dire du tout.
Gabriel portait vraiment très bien son prénom. Malgré son allure d'armoire à glace, c'était le plus gentil garçon qu'il m'ait été donné de rencontrer. Après la nuit que nous avions passée ensemble, je lui avais laissé mon numéro, au cas où il aurait envie qu'on se revoit. Je l'ai fait tout en espérant qu'il ne me prendrait pas pour une fille facile avec laquelle il pourrait batifoler dès qu'il en aurait envie. Quand il m'a rappelée, c'était simplement pour m'inviter à dîner. J'ai trouvé ça à la fois touchant et drôle, c'était comme si nous faisions les choses à l'envers. Sans avoir la moindre idée de ce dans quoi je m'embarquais, j'ai accepté. Ce soir là il m'a dit qu'il aurait bien voulu m'offrir des fleurs, mais qu'étant donné qu'il avait appris que c'était moi la fleuriste du coin, ça aurait été indélicat. Je lui ai dit que le moyen le plus simple de gagner mon cœur, c'était à travers la nourriture. Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur les origines de mon obsession pour les cupcakes à la vanille. J'ai revu Gabriel une fois, deux fois, trois fois, puis il a commencé à passer de plus en plus de temps avec moi, de plus en plus de temps à la maison, et finalement, un peu trop vite au goût de tout le monde, je lui ai demandé de venir s'installer avec moi. Il n'y a pas réfléchi à deux fois et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'ai partagé mes placards avec lui et il y a eu deux brosses à dents dans la salle de bain. C'était étrange de vivre avec quelqu'un. Je veux dire, quelqu'un qui n'était pas ma mère ou mon frère. Quelqu'un qui techniquement n'était pas de la famille. J'avais déjà eu un petit-ami avant, mais rien de très sérieux, ça n'avait d'ailleurs pas duré très longtemps. Et là je sautais les étapes les unes après les autres. Gabriel était plus souvent à la base qu'à la maison, mais quand il était là j'avais l'impression d'être sur un petit nuage. Un peu plus vite que je ne l'aurais pensé, je suis tombée amoureuse de lui. Vraiment amoureuse. Il avait tout du Prince Charmant. Nous étions tellement heureux que nous en étions presque casse-pieds. Quand il était en permission, Gabriel m'emmenait partout, je n'avais pas le temps de m'ennuyer. Je ne sais pas s'il faut mettre ça sur le compte de la "nouveauté" ou sur celui des sentiments partagés sincèrement, mais nous avons vite commencé à parler avenir tous les deux. Mariage, maison, bébé, famille, bref, avenir. Je n'étais pas partie pour faire ce genre de choses avant d'avoir la trentaine, mais Gabriel me donnait envie de toutes ces choses, moi qui était pourtant du genre "les enfants c'est mignon mais seulement ceux des autres". Mais Gabriel avait envie de tout ça, certainement parce qu'il était plus âgé, alors j'étais prête à me "sacrifier". Il devait y avoir pire que le bonheur, après tout. 
« Gabriel, respire ! Regarde moi et RESPIRE. » Son hurlement paniqué m'avait réveillée en sursaut et j'en étais tombée du lit. Un orage. Ce n'était pas très grave s'il y avait un orage. Mais Gabriel s'était réveillé en hurlant, en cognant dans tous les sens. Dans mon malheur j'avais eu de la chance : je préférais tomber de la petite hauteur du lit plutôt que de me prendre son poing dans la figure. Voilà, ça y était, c'était arrivé, l'armée avait eu la peau d'une personne que j'aimais. On vous dit que mourir est ce qu'il peut arriver de pire à un homme envoyé au front, mais quand vous êtes confrontée à ça, tout est relatif. Gabriel avait été envoyé en Irak et il en été revenu complètement changé. Quand il était parti, j'avais été morte de peur à l'idée qu'il ne revienne entre quatre planches. C'était le genre de chose qui arrivait bien plus souvent qu'on ne le croyait. J'avais eu la chance de ne pas perdre Jack, je n'aurais peut-être pas la même avec Gabriel. Mais Gabriel était rentré. En quelque sorte. Quand je l'avais récupéré à l'aéroport ce jour là, j'ai tout de suite vu que ce n'était pas l'homme que j'avais quitté. Il manquait cette étincelle de joie qu'il avait toujours dans le regard. On m'a dit qu'il s'était passé quelque chose là bas, mais à chaque fois que j'essayais de lui en parler, il se fermait comme une huitre. Impossible d'en tirer quoi que ce soit. Très rapidement, les choses se sont dégradées. À peine quelques jours après son retour, il a commencé à faire des crises d'angoisse, le plus souvent la nuit. Il se réveillait en hurlant, tremblant, en sueur, et son cœur battait si vite que c'en était à se demander s'il n'allait pas exploser. Ce soir d'orage, le calmer fut particulièrement compliqué. Je n'avais pas beaucoup de force et lutter contre la sienne était compliqué. Il a carrément fallu que je lui grimpe dessus pour le plaquer contre le matelas pour qu'il s'arrête. Je ne l'avais jamais vu pleurer, alors voir les larmes dégouliner sur ses joues m'avait retourné le cœur. Je n'avais pas la moindre idée de comment j'étais censée faire pour calmer une personne souffrant de stress post-traumatique, alors j'y suis allée à l'instinct. « Regarde moi et respire profondément » avais-je dit, son visage entre les mains. Puis j'ai fait ce que je faisais toujours quand il fallait que je me calme, moi. J'ai commencé à compter jusqu'à vingt. Une fois. Deux fois. Trois fois. Autant de fois que nécessaire, jusqu'à ce qu'il recommence à respirer normalement. Cette nuit là il ne s'est pas rendormi, et moi non plus. Il sursautait à chaque fois que l'orage grondait. Je l'ai gardé dans mes bras et l'ai bercé toute la nuit comme s'il n'avait été qu'un bébé. Le lendemain, je le forçais à aller chez le médecin, pour qu'il lui donne des calmants, quelque chose, n'importe quoi qui l'aiderait à mieux dormir la nuit, à dormir tout court. Car moins il dormait, pire ce serait. J'ai aussi réussi à le convaincre d'aller voir un psychologue, loin de me douter qu'il accepterait simplement pour que j'arrête de l'ennuyer avec ça, simplement pour me faire plaisir. Naïvement, j'espérais qu'il parlerait peut-être plus à un professionnel qu'à moi. Je ne pensais pas que ça pourrait empirer. Je ne pensais pas que tout ce que j'aimais chez Gabriel était resté là bas, en Irak. Je pensais que quand quelqu'un touchait le fond, il ne pouvait que remonter. J'avais tort. Le pire a empiré. 
« Où t'étais passée ? » « Je te l'ai dit, je suis juste allée faire quelques courses ! » « Et il t'a fallu plus d'une heure et demie pour ça ? » « Oh bordel, Gabriel, ne recommence pas ! J'ai fait l'aller-retour, ce n'est quand même pas de ma faute s'il y avait du monde ! » « J'aime pas ça, quand tu pars trop longtemps, tu le sais non ? » « Écoute je fais de mon mieux et si mon mieux ne te convient pas, tant pis pour toi tu vas devoir t'en contenter ! » Insupportable. Gabriel était devenu complètement insupportable. Jaloux, possessif, nerveux, colérique. Tout ce que je détestais. S'il avait été comme ça quand je l'avais rencontré, nos routes n'auraient fait que se croiser et je ne l'aurais certainement pas ramené chez moi. Depuis qu'il était revenu de cette foutue mission d'Irak il n'était plus le même, et ce n'était pas une image. Même physiquement il était différent. Pâle, les yeux constamment cernés, il commençait même à maigrir ce qui m'inquiétait franchement. Il passait ses journées enfermer à ruminer, ne sortant presque plus que pour aller voir le psy – avec lequel il ne parlait pas – ou pour vérifier que j'étais bel et bien là où j'étais censée être, à savoir la boutique. Il était devenue d'une jalousie maladive qui me rendait dingue. Il voulait savoir où j'étais, avec qui, ce que je faisais, pourquoi et combien de temps allait s'écouler avant que je ne rentre à la maison, et j'en passe. C'était à peine s'il ne me suivait pas partout. C'était – et est toujours absolument insupportable. Il me rendait dingue, j'avais envie de lui coller ma main dans la figure presque en permanence. Et d'un autre côté le voir ainsi me fendait le cœur. Il n'était pas rare que je termine la nuit dans la chambre d'amis, parce que j'avais trop besoin de dormir et parce qu'il était parfois impossible à calmer. Où que je m'endorme, je le retrouvais systématiquement à côté de moi le lendemain matin, un bras passé autour de moi de façon possessive et protectrice. Dans ces moments là, je me disais que ça valait la peine d'en baver. Que ce n'était pas de sa faute s'il avait vécu l'enfer. Et puis il y avait ces moments où il me donnait tout simplement envie de ficher le camp, de le planter là avec ses problèmes. « Ne le refais plus, okay ? » « C'est pas à toi de me dire ce que je dois faire, Gabriel. Je suis ta petite-amie, pas ta chose. » « Ouais exactement, ma petite amie ! » S'il y avait bien une chose que je détestais, c'était qu'il parle de moi comme si j'étais une chose qu'il possédait. Mais je le laissais parler, parce que je ne voulais pas lancer davantage d'huile sur le feu. Je détestais, cela m'insupportait, mais je le laissais parler. Sauf que c'était de pire en pire. Nous passions le plus clair de notre temps à nous disputer, c'était une horreur. Il hurlait, je hurlais, puis il avait une crise et je le calmais comme si nous ne nous étions pas balancé des horreurs à la figure dix minutes avant. Je l'aimais vraiment de tout mon cœur, mais je commençais à me dire que ça ne suffirait peut-être pas. Ce jour là, la goutte d'eau a fait déborder le vase. J'étais tellement énervée que j'ai attrapé mes affaires et ai commencé à ouvrir la porte. Il fallait que je prenne l'air, juste quelques minutes, que je respire, que je me calme. Mais la porte n'était pas ouverte qu'il l'a refermée brutalement, et m'a tirée en arrière plus durement qu'il ne l'avait certainement voulu – il ne contrôlait pas sa force, et il n'en fallait pas beaucoup pour me faire mal. Mais il m'a fait peur. Je me suis dégagée brusquement et je l'ai giflé. Il est devenu livide, blanc comme un linge, si ce n'était la marque de ma main sur ma joue. Pendant une minute nous nous sommes regardés, et puis j'ai fait volte-face et ai ouvert la porte, pour de bon cette fois. « Tu vas où ?! Tu vas retrouver qui cette fois ci ?! » « CHEZ MON FRERE ! » Arrivait un moment où je devais hurler plus fort que lui pour me faire entendre. « T'as pas besoin de lui, ça le regarde pas nos problèmes ! » « VA TE FAIRE FOUTRE ! » J'ai claqué la porte et je suis partie. Il ne m'a pas suivie. Je n'ai pas mentie, je suis bien allée frapper à la porte de Jack. Je n'aimais pas pleurer, je détestais pleurer. J'avais l'impression d'avoir cinq ans quand je pleurais. Mais quand il m'a ouvert la porte, je pleurais, et il savait pourquoi. Je crois qu'il n'aimait vraiment pas ça, me voir souffrir à cause de Gabriel. Moi non plus je n'aimais pas ça, c'était certain. Et pourtant je m'accrochais à lui, à nous, parce qu'il avait besoin de moi et que je ne serais pas une fille bien si je le laissais là, à pourrir de l'intérieur à cause de ses démons. Je parlais de tout ça à Jack, parce qu'il fallait que ça sorte, il fallait que j'en parle à quelqu'un. Et au fil de nos conversations, je suis arrivée à une conclusion très simple : soit Gabriel faisait un petit effort, soit... Soit il faudrait mettre un terme à cette relation qui avait plus de mauvais que de bons côtés. Mais quitter Gabriel, c'était le pousser à faire une grosse bêtise, et je ne pourrais pas vivre avec ce genre de chose sur la conscience. Je ne pourrais pas non plus continuer à vivre avec lui. Mais comme on dit, entre deux maux on choisit le moindre. 
Pis pour une fois qu'un de tes personnages a pas une vie trop pourrie hein ! CHAMP. 
