if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher

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Ree Charlotte Fincher

“here it's safe, here it's warm, here the daisies guard you from every harm

here your dreams are sweet and tomorrow brings them true, here is the place where I love you.”

let me introduce myself.

NOM(S) : fincher (née hopkins) PRÉNOM(S) : ree charlotte AGE : vingt-cinq ans LIEU DE NAISSANCE : vancouver, colombie-britannique, canada ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuelle SITUATION AMOUREUSE : veuve SITUATION FINANCIÈRE : aléatoire MÉTIER/ÉTUDES : photographe inactive SI MILITAIRE, GRADE : -/- GROUPE : living war AVATAR : holliday grainger CRÉDITS : bazzart & tumblr

⊱ this time i'll be bulletproof

Il ne vaut mieux pas se fier aux airs doux et angéliques de Ree car sous son apparente quiétude et sa mélancolie poétique se cache un tempérament loin d'être aussi céleste. Enfant du milieu, il a fallu qu'elle se fasse respecter auprès de ses frères en particulier. C'est donc durant son enfance tranquille, entre pique-nique en famille et cours de claquettes, que la jeune femme s'est forgé cette personnalité pleine de contradictions ✈ Passion est le mot qui caractérise le mieux Ree. Quand elle aime, c'est à la vie, à la mort. Et quand elle déteste, il est tout aussi difficile de la faire changer d'avis. Le gris n'existe pas dans le petit monde de Ree, tout est soit noir ou blanc. Sûrement que sa tendance au manichéisme et la seule solution qu'elle a trouvé pour se protéger de l’hypersensibilité qu'elle dissimule sous de grands sourires et de bonnes blagues tombant toujours à point nommé. Sa sensibilité fait son malheur comme elle fait son bonheur. C'est elle qui la tire la nuit de ses cauchemars les plus ignobles mais c'est elle aussi qui lui permettait de capturer de rares moments d'émotions à travers son vieil appareil photo. Aujourd'hui, elle pourrait tomber le masque et se montrer plus encline à trouver des nuances dans le paysage bien terne qui l'entoure, étant donné qu'elle a abandonné la photo, simplement Ree est aussi orgueilleuse qu'elle est détruite par la perte de Louis, son mari ✈ D'une loyauté édifiante, l'amour et l'amitié sont des valeurs très importantes pour Ree. Élevée dans une famille moderne, elle a gardé l’ouverture d’esprit de ses parents et elle ne s'encombre pas de jugement hâtif. Bien qu'elle sache se montrer compatissante et altruiste, sa prédisposition à user (et à abuser) du sarcasme la fourre parfois dans des quiproquos savoureux dont elle réussit à se sortir grâce à sa vivacité d'esprit. Elle ne se prend pas véritablement au sérieux d'ailleurs et accepte la critique quand elle est constructive. À vos risques et périls cependant parce qu’elle pourrait contre-attaquer méchamment si vous touchez un point sensible.

⊱ i was meant to be a warrior

Ree a deux frères aînés, Marcus et Matty, et une sœur cadette, Rilee ✈ ses parents, Morris et Rosalee, sont instituteurs ✈ vient d’une famille d'immigrés canadiens originaire de Vancouver en Colombie-Britannique ✈ vit à Huntsville depuis l’âge de onze ans ✈ a pris l’habitude de fredonner très vite quand elle se sent oppressée. Ça l'aide à reprendre le contrôle immédiat de ses émotions ✈ lèche à chaque fois l’opercule recouvrant les pots de yaourt pour en retirer l’excédent ✈ a commencé la cigarette à l’adolescence, car victime de quolibets gentillets de la part de ses frères, elle pensait naïvement que ça lui ferait retrouver et surtout garder la ligne ✈ est une grande consommatrice de thé ✈ n’était pas une très bonne élève et encore moins une élève sportive ✈ change souvent de couleur de cheveux ✈ s’est d'ailleurs fait teindre les cheveux en rose au cours de sa senior year, ce qui lui a causé des tas de problèmes avec l'administration de son lycée, alors que ça a amusé ses parents ✈ tient particulièrement bien l’alcool ✈ même si le numérique apporte des avantages de stockages non négligeables qu’elle reconnaît, passe son temps à déplorer les appareils photo old-school ✈ n’a pas son permis de conduire et ne se déplace qu’en vélo ou avec les transports en commun ✈ donne son sang tous les mois à l’hôpital d’Huntsville ✈ triche quand elle fait des mots croisés ✈ dort avec des bouchons d'oreilles par crainte que les insectes viennent s’y loger pendant son sommeil ✈ jure beaucoup ✈ a une peur panique des armes à feu depuis le décès de Louis ✈ aime les fripes et n'achète quasiment pas de vêtements neufs ✈ ne cache pas son gros penchant pour le sarcasme ✈ se nourrit exclusivement de céréales quand elle est ric-rac à la fin du mois ✈ croit aux esprits, aux fantômes et à toutes les théories sur la vie après la mort et la réincarnation ✈ a suivi des leçons de claquettes de six à quinze ans ✈ joue les décisions importantes de sa vie à pile ou face – choisit face à chaque fois.

dévoile-nous ta véritable identité soldat.

PSEUDO/PRÉNOM : cutie/sophie FILLE OU MEC ? : fille ÂGE : vingt-trois ans FRÉQUENCE DE CONNEXION: 5/7 jours SCÉNARIO OU INVENTÉ ? : scénario actif COMMENT AS-TU CONNU BULLETPROOF ? : grâce au top-site obsession LE FORUM, TU L'AIMES D'AMOUR ? : oui omagad

je cherchais un contexte de ce genre depuis trèèès longtemps LE CODE DU RÈGLEMENT : shoot me down but i won't fall LE MOT DE LA FIN : tss

Code:: [b]holliday grainger[/b] ree c. fincher

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“the world is not fair, and often fools, cowards, liars and the selfish hide in high places”

L’injustice vous semble nettement plus arbitraire lorsqu’elle vous touche personnellement. La plus infime persécution vous apparaît alors comme le crime le plus effroyable jamais perpétré car on a réduit à néant tous vos projets. Et même si au fond de vous la certitude honteuse d’en faire trop amenuise sensiblement la rancœur que vous ressentez pour celui qui vous a ajourné, vous ne pouvez vous empêcher de pleurer.
Ree, treize ans, en était réduite à cela. À verser des larmes de colère, ses grands yeux bleus humides et contraints pourchassant les traînées verdâtres accompagnant le trajet du véhicule familial jusqu’à la maisonnée du quartier Harvest. Elle n’arrivait pas à croire que sa mère lui refuse la faveur dont elle l’avait mise au courant dès la sortie de l’école, quand elle était entrée dans la voiture avec un enthousiasme qui l'avait fait éclater d'un rire clair et franc. Bien qu’elle ait mené son argumentaire au bout avec une habilité manifeste, son exposé n’avait pas réussi à toucher Rosalee et elle avait mis fin à la discussion trop animée à son goût en prononçant une décision que Ree savait sans appel. En vérité c’était ça qui était le plus difficile à supporter.

« C’est dégueulasse. » marmonna-t-elle la voix transformée par les sanglots « Princesse Ree est en colère ! Regardez, elle chouine ! » Avant même que le doigt de Marcus ne frôle son visage pour venir écraser la goutte salée en équilibre précaire sur le menton de sa petite sœur, Ree se décala brusquement de la vitre sur laquelle elle avait posé son front et se glissa dans l’interstice qui séparait les deux sièges à l’avant. Retenant la ceinture de sécurité qui lui barrait l’épaule et lui tailladait le cou, elle se fichait comme d’une guigne que Matty, installé sur le siège passager à côté de leur mère, lui tire sur le lobe de l’oreille pour l’agacer davantage « Maman-je-t’en-supplie ! Je te promets que je vous rembourserai quand je travaillerai cet été. Tu peux pas dire non ! »
Ree poussa le vice en crispant son visage tout en rondeur pour que des larmes supplémentaires dégringolent le long de ses joues roses tandis qu'elle croisait le regard de Rosalee dans le rétroviseur. Les soupirs de ses frères vinrent ajouter de la tension dramatique à la scène. Plusieurs secondes interminables s’étendirent durant lesquelles les sanglots de Ree percèrent la couche épaisse de remords qui s’échappait de la poitrine de sa mère. Elle voyait son buste se soulever à un rythme trop effréné pour qu’elle soit tout à fait en paix avec le décret despotique dont elle allouait sa fille et pendant un certain laps de temps, cette dernière avait cru remporter la partie. Oh, espoir pervers.

« Comment tu veux qu’on comble le trou de 100 dollars que nous imposera le développement de tes pellicules tous les mois, Ree ? » Ree se redressa soudain en séchant d’une main vive les larmes sous ses yeux et coinça difficilement ses cheveux blonds vénitiens derrière ses oreilles « Je peux continuer à faire du baby-sitting pour les Nelson cet hiver ! Comme ça, je payerai tout ça moi-même et on n’en parlera plus jamais ! » Les boucles de Rosalie tressautèrent autour de son visage au moment où elle dodelina négativement du chef « Ça ne sera pas suffisant ! Et puis tu dois te concentrer sur l’école. Je te rappelle que tu ne brilles pas par l’assiduité de tes notes depuis la rentrée, ma chérie. » A cet instant, Ree eut l'impression d'avoir à faire à Rosalee Hopkins l'institutrice, pas Rosalee Hopkins sa maman et son cœur manqua une pulsation décisive, si bien qu’elle eut la sensation qu’il était tombé dans son ventre. Se laissant lourdement tomber en arrière, le menton tremblotant dangereusement, elle fit rouler ses yeux dans leurs orbites « C’est important d’avoir des hobbies, c’est vrai. Mais ils doivent rester des hobbies. Je suis désolée, mon cœur. » « Arrête, tu l’es pas ! » s'indigna Ree dans un sanglot bruyant « Écoute, tu n’as qu’à demander à chaque membre de la famille d’apporter une pellicule chez le photographe avant ton anniversaire ! Tes grands-parents cherchent justement quelque chose d’original à t’offrir cette année ! » Tournant la tête vers la vitre de la voiture, Ree contempla la silhouette incertaine du chalet noyé sous la végétation et qui se dressait maintenant dans son champ de vision. Se mettant à fredonner presque inconsciemment, elle cherchait à faire passer les fourmillements incessants qui commençaient à ankyloser tous ses muscles et même son cerveau.

Elle avait pour habitude de vanter avec une véhémence exagérée les qualités de son niveau de vie qu’elle devait à ses parents. De l’avis de ses amis, elle avait de la chance de les avoir. L’harmonie régnant chez les Hopkins attisait l’envie des rares personnes que Ree invitait entre les quatre murs du chalet de la famille, héritage transmis par le grand oncle de son père, un homme bien, d’après ce qu’elle en savait. Morris et Rosalee étaient des gens ouverts et disposés au dialogue avec leurs enfants mais pour le coup, Ree trouvait sa mère bien étroite d’esprit et hypocrite en plus de ça.
Si elle avait eu à cœur de blesser sa mère, elle lui aurait rappelé les sommes astronomiques qu’ils avaient investies pour assurer l’avenir de ses frères dans l’équipe de hockey de leur lycée. Sa gorge se serra douloureusement à cette pensée, un arrière-goût d’injustice se déposant sur sa langue et ses larmes se remirent à mouiller son visage qu’elle dissimula derechef dans l’écharpe qu’elle portait autour du cou. Elle coula un regard amer à ses frères qui n'y pouvait rien mais qui la regardait avec une lueur indécise dans leurs yeux aussi clairs que les siens. Devaient-ils prendre sa défense en prêchant pour sa paroisse comme elle l’aurait fait si les rôles avaient été inversés ou ne pas se mêler de ce conflit qui ne regardait que les femmes de la famille ? Ree secoua la tête par dépit pour leur éviter de se torturer l'esprit et leur ordonna silencieusement de ne surtout rien dire. Et lorsque la voiture s’arrêta dans l’allée boisée et fleurie du garage, elle en descendit en trombe en claquant la portière derrière elle et alla s’enfermer dans sa chambre jusqu’au lendemain matin.

“i feel your body calling out to me, don’t deny this electricity. know there’s something dirty on your mind, you don’t have to lie. no, you don’t have to lie”

Les hobbies doivent rester des hobbies lui avait dit Rosalee. Elle aurait dû pourtant se souvenir que Ree avait un penchant certain pour la contradiction. Presque cinq ans après cette conversation, elle passait plus de la moitié de son temps avec son appareil photo à la main, malgré les sermons de ses parents concernant l’avenir sans attaches qui pointait si elle ne faisait pas de projets. Quelle ironie. Elle avait réussi à payer le développement de ses photos en se dégotant des heures de baby-sitting à droite et à gauche au cœur du quartier Madison, là où la vie était plus animée que dans les profondeurs feuillues de Forest Hill – là où la vie était plus dangereuse aussi.
Le lycée ne l’intéressait guère, ses camarades de classe encore moins, et lorsqu’à la veille des vacances d’hiver elle s’était rendue à son premier cours de la dernière journée du semestre les cheveux teints dans une nuance de rose criard, les élèves de sa promotion évaluèrent qu’elle ne les intéressait définitivement pas non plus. C’était tant mieux, se disait-elle. Ils lui donnaient enfin la chance de ne plus se justifier quand Morris et Rosalee lui demandaient pourquoi diable elle restait aussi isolée. C’était fatigant de devoir s’expliquer et de devoir mettre des mots sur ce qui apparaissait comme un don inné pour la clairvoyance. Comprendre aussi bien les intentions et les sentiments des gens c’était une sorte de handicap qui donnait à Ree des insomnies. Ses notes s’en ressentaient mais ses professeurs préféraient mille fois jeter la faute sur sa fainéantise notoire plutôt que sur de potentiels soucis d’insertion dont elle souffrait cependant. Car Ree Charlotte Hopkins n’avait pas le même potentiel de meneur que ses frères aînés, et on le lui faisait bien comprendre.
Une fille rêveuse comme elle n’avait pas d’avenir à Huntsville, endroit où la réalité de la vie prend le pas au point de gâcher l’existence de famille entière. La guerre, c’est beau et tragique à la fois… Un sujet parfait pour une exposition de photographies. Ree prenait trop à cœur le sort de son entourage et s’intéressait secrètement aux inconnus, à la lueur distraite qu’elle percevait sur leur visage. La popularité ça n’avait pas d’importance pour elle car tout ce dont elle se nourrissait, c’était de l’âme de ceux qu’elle croisait. L’observation était la seule tactique qu’elle avait mise en place pour recevoir le cadeau inconscient que des centaines de gens lui offraient. Ree ne savait pas pourquoi elle était aussi sensible à la détresse d’autrui, toutefois elle s’était très tôt aperçu de la beauté transcendante qu’elle reflétait quand elle était prise sur le vif, figée au milieu d’une atmosphère en tout point divergente, au milieu d’un cadre verdoyant et soulignée par le ciel blanc d’hiver, au milieu du chant des oiseaux et des déflagrations venant de la base militaire…

« Hey, bébé ! » Un vol d’oiseau fit sursauter la jeune fille qui promptement se retourna en faisant virevolter ses cheveux autour de son visage, son vieil appareil photo vissé à son œil droit. À travers le petit cadre flou, elle distingua la silhouette bien battit d’un garçon de son âge et bien que furieuse elle laissa son doigt se presser sur le déclencheur. Le flash éclaira le taillis. Ce n’était pas la première photo qu’elle avait prise au cours de la journée passée, mais ce serait sans doute la plus belle, car elle était spontanée et que Louis Fincher avait la plus belle âme qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer, encore fallait-il seulement qu’il le sache.
Durcissant volontairement ses traits, Ree regarda le garçon « Ne m’appelle pas comme ça ! » Il s’approcha en enjambant les massifs de fleurs qui les séparaient et vint se placer en face d’elle. Leur différence de taille était ridicule sous cet angle « Bah pourquoi ? Je croyais qu’on était amis et on donne des surnoms à ses amis, bébé ! » lui dit-il en croisant les bras sur sa poitrine, son éternelle moue moqueuse retroussant l’ourlet de ses lèvres « Et ben non, on n’est pas amis. T’aimerais que je t’appelle Lou, Louis ? » le rasséréna-t-elle de mauvaise foi en secouant la tête, un bref sourire forcé remontant ses pommettes arrondies. Elle le contourna pour s’intéresser davantage au ciel indigo indiquant que la nuit tomberait bientôt « J’adorerais ça oui ! Mais puisqu’on n’est pas amis, pourquoi je suis là alors ? » Il pivota sur ses pieds pour se poster derrière elle cette fois. Ree entendit le sol parsemé de feuilles mortes craqueler sous ses chaussures et sa chaleur l’atteindre malgré la distance. Un autre sourire, discret mais sincère, étira ses lèvres pâles.

Peut-être bien que Ree mentait quand elle disait que ses camarades de classe ne l’intéressaient pas. Louis l’intéressait, plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Il était le genre de personne qui vous rebute la première fois car trop arrogant et trop porté sur son physique avantageux. Et puis le temps passe et vous apprenez à l’apprécier. Un peu trop, de toute évidence. Ree l’avait détesté toutes ces années, continuait à le détester à chaque fois que les filles de l’équipe de cheerleaders le sollicitaient et qu’il rentrait dans leur jeu, fier et charmeur.
Ree avait su déceler cette part de mélancolie qui l’habitait, une part de sa personnalité qu’elle adorait particulièrement et sur laquelle elle se reposait pour obtenir de somptueux clichés – n’importe où, n’importe quand, avec son autorisation ou à l’insu de son plein grès. Il venait d’une famille où la discipline et la rigueur étaient légion et où l’avenir des garçons était tout tracé. Lou et Ree étaient différents, à tout point de vue. Aussi bien par rapport au milieu duquel il venait que dans la façon dont ils appréhendaient leur futur proche. Chez les Fincher, quelques coups étaient donnés pour rappeler aux plus jeunes que le patriarche était le seul qui avait assez d’autorité pour les faire filer droit. Les ecchymoses violacées gâchant régulièrement l’harmonie du visage de Louis étaient les seuls artifices qui le rendaient laid mais bien sûr ce n’était pas sa faute et Ree se surprenait souvent à serrer les dents quand elle le regardait, sentant la douleur de phalanges acérées cogner contre sa mâchoire carrée. Des générations de Fincher avaient été dans l’armée et il avait fort à parier que Lou aussi rejoindrait Redstone pour faire ses classes, plus tôt qu'elle ne le pensait. Ree fronça les sourcils, plongée dans ses songes et en se retournant avec plus de lenteur qu’à l’accoutumée, elle tenta de garder cette attitude détachée, à mi-chemin entre la nonchalance et la suffisance pour répondre au jeune homme d’un ton bourru.

« T’es là à cause de ta belle gueule, Fincher. Tu sais que t’es plutôt beau sous cet éclairage ? » Un rire s’échappa des lèvres de Louis tandis qu’il fronçait le nez tout en baissant la tête, ses doigts venant distraitement gratter son menton mal rasé « Je vois, tu t’intéresses seulement à mon physique. Toi qui sembles si différente des autres, t’es pas vraiment celle que je pensais ! » Un silence s'installa entre les adolescents. Silence durant lequel les bruits de la forêt se rappelèrent à Ree qui frissonna sous son blouson. Louis, lui, inclina la tête en la fixant intensément « Enfin c’est marrant parce que… » Il fit un pas supplémentaire, s’approchant plus près de Ree qui eut le réflexe idiot de serrer son appareil photo contre elle alors qu’il venait remettre en place une mèche de cheveux rose derrière son oreille « Je m’intéresse à toi pour la même chose, bébé. » Leur regard se croisa. Le visage de Ree resta sans émotion mais son rythme cardiaque atteignait des records. Lou lui sourit, ses doigts s’attardant sur les pointes courtes des cheveux de Ree « J’aime tes cheveux roses. »

“you got something i need, in this world full of people, there's one killing me. and if you only die once, i wanna die with you”

Les mots n’étaient pas suffisants pour exprimer sa douleur, ils n’étaient pas assez forts pour décrire son désespoir. Tout son corps était tenaillé par le chagrin si bien qu’elle ne pouvait plus bouger, elle ne pouvait même plus cligner des yeux, comme si elle avait été mise sous anesthésie générale. En réalité, on lui avait administré une injection d’anxiolytique lorsqu’elle s’était effondrée sur le parvis de l’Église, mais elle ne semblait même pas s’en être aperçue, fredonnant inlassablement la chanson préférée de Louis, le regard perdu dans le vague à des centaines de kilomètres d’ici. Ree avait tenu bon toute la semaine. Sept longs jours à commander des fleurs, rédiger une épitaphe, des cartes de remerciements et être serrée dans des bras d’inconnus – ces mêmes inconnus qu’elle photographiait dans la rue et qui s’étaient précipités chez les Fincher pour saluer la photographe de l’âme, la jeune veuve qu’elle était devenue.
Ree s’était réveillée ce matin en s’interdisant de pleurer. Lou n’aimait pas la voir pleurer, mais l’office terminé, elle avait craqué. Il devait lui en vouloir, elle parvenait presque à voir son expression contrariée à l’instant où elle n’avait pas pu descendre les marches menant à l’artère principale de l’Église de Huntsville. Enveloppée par les bras de sa mère, Ree percevait à peine les va-et-vient de la famille, des amis, des collègues et des inconnus dans le salon des parents de Louis. Ils étaient tous venus rendre un dernier hommage à leur fils, et étaient venus soutenir sa jeune épouse dans ce qui était le pire cauchemar qu’elle n’ait jamais fait. Malheureusement pour Ree, cette fois-ci, elle ne se réveillerait pas de ce mauvais rêve car tout était bien réel.

La semaine passée avait été la plus épouvantable de la courte vie de Ree. Quand on était venu lui annoncer la mort de Louis, elle ne s’était pas écroulée comme la plupart des gens l’auraient fait à sa place. Elle avait voulu rester digne pour s’assurer de garder assez de bon sens pour offrir à Louis des funérailles dignes de ce nom car elle ne voulait pas que l’administration de Redstone fasse de son enterrement une vaste campagne de propagande pour leur base militaire et que son beau-père s’approprie ce qu’il appelait l’exploit de son fils ; mourir à la guerre aussi jeune, ce n’était pas une tragédie, selon lui. C’était une fierté, l’accomplissement d’une vie et lorsqu’elle l’avait vu rire et frapper des mains au son du canon après la mise en terre du cercueil de son fils, Ree, sous l’influence des tranquillisants pourtant, avait cru un instant lui sauter à la gorge pour le faire taire.
Louis était plus qu’un soldat. Il était un homme, un fils, un frère, un ami, un époux… Sa vie ne se résumait pas à l’entraînement qu’il avait suivi à la base, aux coups qu’il avait reçu pour assimiler la doctrine exigeante de son père, et encore moins au dernier combat qui l’avait mené à sa perte. Louis Fincher avait des rêves et des espoirs, des passions ; la principale étant la femme qu’il avait épousée alors qu’ils n’avaient que vingt et un ans. Il avait la vie devant lui, des projets qu’ils partageaient avec Ree, et déjà l’envie d’une reconversion. Louis n’avait jamais voulu être militaire, il aimait la peinture, mais dans une famille ou le moindre talent artistique est considéré comme un gage de faiblesse, et pire encore, il avait suivi le chemin qu’on avait tracé pour lui pour ne pas avoir d’ennui, pour qu’on le laisse vivre au moins une part de sa vie comme il l’entendait sans plus de pression. Ree, sa douce Ree, l’aidait à combattre le courroux de son père et l’encourageait dans tout ce qu’il envisageait, seulement abandonner la famille et l’éducation que l’on reçoit n’est pas aussi simple qu’on le croit, surtout quand le frère cadet de Louis vivait à peu près le même enfer que lui.
Louis croquait la vie à pleines dents malgré tout, malgré son emploi du temps chargé et les contraintes imposées par la préparation que son escouade recevait quelques jours à peine avant son départ pour le front. Une dernière mission, lui avait-il chuchoté sur le départ, déposant un baiser sur sa jolie bouche. Une dernière mission et je rentrerai à la maison pour de bon, Ree.

Ree n’était pas en colère contre Louis, comment aurait-elle pu ? Se détachant progressivement de l’étreinte de sa mère, un rire guttural la fit sortir de sa torpeur, et son regard bordé de larmes s’arrêta sur l’ombre bedonnante qu’elle distinguait nettement. Doucement, Ree se leva pendant que sa mère lui tenait la main fermement, sachant parfaitement ce que sa fille allait faire ; elle voulait lui éviter des émotions supplémentaires, elle paraissait si fragile. Elle fit un premier pas vers le vestibule mais sa mère la retenait trop fort. Ree retira vivement sa main puis s’avança avec détermination, dans sa petite robe noire, vers son beau-père. Il l’accueillit avec un enthousiasme qui lui fit froid dans le dos.

« Ma chérie ! Pleure pas, va ! » lui dit-il en s’apprêtant à la prendre dans ses gros bras. Ree fit un pas un arrière pour qu’il ne l’atteigne pas car l’idée même d’être réconfortée par quelqu’un comme lui la rebutait plus que n’importe quoi. Son odeur, entre sueur et alcool, l’incommodait, la façon dont il retroussait ses lèvres tout en la toisant dans sa tenue de deuil davantage. Le regard plongé dans ses petits yeux porcins – elle se demanda pour la énième fois comment un homme aussi repoussant, aussi chauvin, avait pu engendrer des beaux enfants comme les siens –, elle lui lança, la voix étonnamment claire, sans chevrotement dû à l’émotion « Il vous détestait. Il détestait les valeurs que vous lui avez inculquées, il détestait le chemin que vous lui avez fait prendre et la façon avec laquelle vous l’avez traité toutes ces années. En fait, il aurait détesté vous savoir présent à ses funérailles parce que c’est de votre faute s’il est là où il est aujourd’hui. S’il continuait à venir vous voir, c’était pour Mary et les garçons. » Sa mère, une femme remarquable, victime elle aussi de la violence du père de ses enfants, resta en retrait et dans ses yeux sombres, Ree distingua une lueur de considération profonde, un remerciement silencieux. Un rire sardonique étira les lèvres de l’homme pendant qu’un silence de plombs retomba dans la pièce. Les visiteurs observèrent la scène dans un respect incroyable ; tout le monde connaissait le patriarche Fincher, il avait sinistre réputation. Ree serra les poings au moment où elle sentit les doigts de sa mère se refermer sur ses épaules secouées. Elle tremblait. Le petit frère de Louis s’approcha lui aussi, la regarda avec la même mélancolie qui passait dans le regard de son mari, et glissant son regard sur le garçon de dix-neuf ans qui se plaça à côté de son père, Ree lui dit alors « Si tu ne veux pas finir comme Lou, sauve-toi, avant qu’il ne te tue toi aussi. » Ses yeux bleus vrillèrent brièvement sur son beau-père, écumant de rage, qui avait fait un pas pour la prendre à la gorge mais son fils l’en empêcha bien avant. Ree se retourna, la tête haute et de son pas martelant le sol, le bruit de ses talons accompagnant son avancée vers l’entrée, elle quitta la maison, sans regrets.

onerepublic en titre rhaaaa omfg

if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 2110073599

et puis holliday, le scénario et ton prénom, yum mia cara la la la

bienvenue miss! I love you

BULLETPROOF InvitéInvité

Comment le monde il est trop petit pour nous deux if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 1826528627

(Je me félicite de t'avoir grillée direct cela dit -out-)
Bienvenue sur BP et amuses-toi bien rhaaaa omfg

BULLETPROOF InvitéInvité

bienvenue sur bp I love you

Bienvenue sur BP if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 2145037518

Ton titre, j'adore bril bril les zieux

BULLETPROOF InvitéInvité

tout est parfait chez toi, le prénom, le titre, le scénario actif... parfait mia cara la la la

bienvenue chez nous très chère I love you

BULLETPROOF InvitéInvité

NEAL: Tss t'es trop douée... moi je t'aurais pas grillée *out*
et merci beaucoup tout le monde pour l'accueil et les compliments if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 3120058760

if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 3120058760

BULLETPROOF InvitéInvité

Bienvenue sur BP if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 781824920

BULLETPROOF InvitéInvité

CAREY MULLIGAN omagad

Merci Daisy !

BULLETPROOF InvitéInvité

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 3120058760

BULLETPROOF InvitéInvité

Merci Mary bril bril les zieux

Holliday est trop chou bril bril les zieux

Bienvenue sur BP I love you

BULLETPROOF InvitéInvité

Hein ça qu'elle est mignonne ? J'en pense autant de Michelle mia cara la la la

Merci

BULLETPROOF InvitéInvité

Bienvenue sur BP I love you

BULLETPROOF InvitéInvité

Je te souhaite la bienvenue mademoiselle !!
Et puis aw Vancouver quoi ! La ville de mon coeur if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 781824920

BULLETPROOF InvitéInvité

Merci Pat et Mike ! Ohlalala vos choix d'avatars if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 2110073599

BULLETPROOF InvitéInvité

Ahah, le tiens aussi! I love you

Faudrait voir pour un lien, nous deux! J'aime beaucoup ta fiche de présentation!

BULLETPROOF InvitéInvité

Oh avec grand plaisir ! Je n'ai pas encore fait le tour des fiches et tout ça mais si je suis validée, je prendrais le temps de passer sur la tienne I love you

BULLETPROOF InvitéInvité

C'est parfait pour moi if you only die once, i wanna die with you ∞ ree charlotte fincher 1128288640

Bienvenue ! :)

je n'ai absolument rien à dire, tu écris extrêmement bien la miss bril bril les zieux

bienvenue officiellement parmi nous alors I love you

Bienvenue et félicitations soldat, tu viens tout juste d'être accepté sur BULLETPROOF. Pour t'aider à t'intégrer au mieux parmi nous, voici quelques points et conseils qui te guideront et t'aideront à faire ton petit bout de chemin :

Pour un profil plus attractif, veille à remplir tous les champs de celui-ci. Comme ça, les autres membres en sauront davantage sur ton personnage. N'hésite surtout pas à te faire également une jolie signature. Si tu as besoin d'aide, n'oublie pas que le staff est à ton entière disposition. Enfin, sache que tu peux faire une demande de rang afin d'embellir encore plus ton profil.

Il est désormais temps de t'occuper un peu de ton personnage et, pour se faire, il est important que tu ailles faire une demande de logement pour ne pas qu'il dorme à la rue et, une demande de métier pour qu'il puisse payer son chez-lui et ses factures.

Maintenant que ton personnage est à l'abri du froid et, qu'il peut payer ses crédits, il lui faut pleins de liens pour pas qu'il finisse seul et dépressif. Alors, file vite poster ta fiche de lien ICI et ta demande de rps LA. N'hésite pas non plus à créer tes propres personnages grâces aux scénarios. Enfin, il est important de s’intéresser aux scénarios actifs qui sont un bon moyen de se trouver pleins de liens tout en facilitant l'intégration de nouveaux membres.

Et voilà, ton personnage est maintenant plutôt bien intégré. Mais, il reste une étape importante: Le hors-jeu. Ne t'en fais pas, on ne mord ici. Fais toi plaisir en envahissant LE FLOOD ou n'hésite pas à aller te présenter aux autres. Pour terminer, les jeux sont également un bon moyen de s'intégrer.

Voilà soldat, tu connais maintenant les secrets de l'armée pour bien s'intégrer. Si tu as le moindre soucis, les soldates du staff sont là pour toi. Et n'oublie pas, le plus important est de s'amuser !

BULLETPROOF InvitéInvité

Merci Cillian bril bril les zieux

Et merci beaucoup Amélia ! Je vais de suite poster ma fiche de liens et faire mes demandes I love you

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